vendredi 28 juin 2013

Pas la fin du monde.


C'est l'humain, bien davantage que le feu, les maladies infectieuses ou les insectes destructeurs, qui fut, à venir jusqu'à maintenant, le principal prédateur de nos forêts. Voilà la raison d'être, aujourd'hui, du nouveau régime forestier (Y en avait-il un digne de ce nom auparavant?) et de celui qui aura à le faire appliquer, le Forestier en chef. C'est le rôle de l'État de voir à la protection du bien commun. Des chiffres présentés le 28 juin dernier dans le journal, Le Quotidien, parlent d'eux-mêmes. Si vous faites le total des plus et des moins en terme de capacité forestière accordée aux différentes unités d'aménagement forestier, vous arrivez au chiffre positif de 32%.

C'est donc dire que les appréhensions formulées par le pdg de Produits Forestiers Résolu, Richard Garneau, lors d'une conférence à Chicoutimi dans le cadre du Forum boréal initié par la compagnie elle-même, ne sont pas fondées. Parce que ce n'est pas d'une diminution de la capacité forestière dont il est question mais bien d'une augmentation. Également, ces chiffres soulignent implicitement l'obligation pour les opérateurs forestiers de récolter les arbres de façon harmonieuse et respectueuse de notre parterre forestier. Contrairement à ce qui s'est fait jusqu'à date, c'est à dire en laissant derrière soi ni plus ni moins que la dévastation forestière. Sans quoi l'erreur boréale très bien illustrée par le chanteur engagé, Richard Desjardins, se serait perpétuée.

Ceux qui craignent que l'annonce du Forestier en chef n'augure rien de bon pour l'avenir du travail en forêt, devraient méditer sur l'expérience vécue, à petite échelle d'accord, dans le secteur du lac Gamelin près de Saint-David-de-Falardeau. Les opérations forestières de la Scierie Girard qui s'y sont déroulées le furent dans le plus grand respect de la ressource ligneuse grâce à une planification préalable. On y a effectué une récolte forestière partielle sous la surveillance d'un technicien forestier. Une récolte visant, entre autres, la protection de certaines essences comme les pins, le respect de la faune et la préservation du paysage visuel pour les villégiateurs et résidents. Du développement durable pour ainsi dire.

Ces derniers qui, avant le début des travaux, ont craint le pire pour leur environnement furent consultés, ce qui les a rassurés pour la suite des événements. La fin appréhendée de leur monde n'a pas eu lieu. Du moins pour la plupart.

Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire