vendredi 21 juin 2013

Glissant et délicat.


Heureuse d'apprendre, dans une récente parution du journal, Le Quotidien, que la ville de Saguenay fait l'objet d'une décentralisation venant de Québec. En effet, de la région seront surveiller les entreprises ayant un dossier criminel qui convoitent des contrats publics, grâce à la mise sur pied d'un module d'enquête anticorruption.

Mais brassez-moi pour que je me réveille. On apprend également dans la nouvelle que selon la loi, une entreprise détenant un dossier criminel pourra encore obtenir un contrat public si ce dernier est inférieur à 10 millions de dollars. Incroyable mais vrai! Si vous êtes une entreprise du Québec et faites partie de la liste de ces entreprises détenant un dossier criminel, vous êtes quand même éligible à soumissioner pour un contrat public, par exemple de 9,9 millions. Une chance de vous refaire. Même de petits "rapineurs" ne bénéficient pas d'un pareil passe-droit.

 C'est l'évidence: la tentation à la collusion et la corruption sera forte chez les fraudeurs de s'arranger pour obtenir pour leurs amis une diminution suffisante du coût d'un contrat pour leur permettre de participer aux appels d'offres. Comment le module d'enquête anticorruption prévu dans la loi sur l'intégrité en matière de contrats publics saura-t-il contrer cette magouille en devenir? Alors que la seule façon de l'éviter serait de soustraire de façon permanente ce type d'entreprise aux contrats publics.

Édith Proulx-Normandin, Lac Saint-Jean-Est.

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