jeudi 28 novembre 2013

Coup d'épée dan'Lac.


voulez que la compagnie accepte d'ouvrir les pelles du 4 avant que les dégâts ne surviennent sur vos propriétés, chers riverains, vous allez devoir faire plus que hurler ou faire des pressions sur des élus!

Les 4 émissaires de la compagnie Rio Tinto Alcan (RTA) dépêchés à Saint-Henri de Taillon récemment pour informer les riverains en colère ne sont que des pions sur l'échiquier. Indentiques à la porte-parole de la compagnie, madame Claudine Gagnon. Ces derniers ne font que vous transmettre le bla-bla habituel de la direction de la division Alcan, elle-même assujettie à la haute direction de RTA qui sied quelque part à l'autre bout de la planète. J'image un peu les avertissements de cette dernière à ses sbires d'ici:"Dans la période creuse que nous vivons (1700 piastres la tonne sur les marchés) on ne peut se permettre de perdre un seul tour de turbine".

Souvenons-nous de cette autre période creuse, le lock-out à l'aluminerie d'Alma, il y a quelques mois. Période au cours de laquelle la compagnie a pu continuer à turbiner pour vendre ses mégawatts à Hydro-Québec. Elle, qui n'en finit plus d'engranger les surplus qui se traduisent par une taxe déguisée pour les contribuables. En passant, La note qui nous sera envoyée pour l'achat par Hydro d'un surplus de 170 mille térawatts/heure entre 2114 et 2227 sera de 1,25 milliard de dollars en moyenne par année selon des données fournies par l'Union des consommateurs.

Gros titre en page 2 du journal, Le Quotidien, du 27 novembre: "On peut bien hurler, personne ne nous entend". Eh bien! Moi je crois que les riverains du lac vont continuer à hurler encore longtemps; les uns de Taillon, les autres de Saint-Gédéon ou encore de Chambord sans qu'il ne se passe rien. Ou si peu. Ces hurlements, tant qu'ils sont isolés, font l'affaire de la compagnie. Diviser pour régner, ça vous dit quelque chose? Quand vous serez écoeurés de hurler chacun dans votre coin, peut-être penserez-vous à vous rassembler, vous mobiliser, pour vous faire entendre de la compagnie. Elle, qui se comporte depuis déjà trop longtemps en mauvais citoyen corporatif face aux riverains du Lac-Saint-Jean.

Marcel Audet, Saguenay, propriétaire riverain du lac

mardi 26 novembre 2013

Des changements climatiques hors de prix.



       
Dans les pays de l'hémisphère nord, nous sommes si loin des ouragans, typhons, cyclones et autres catastrophes transformées en événements extrêmes que le changement climatique constitue le moindre des soucis pour la majorité. Il y a bien, pour une minorité, la dévastation des berges du Lac Saint-Jean qui va s'amplifiant d'automne en automne. Mais sans preuve scientifique qu'elle est une conséquence des changements climatiques, on la met volontier sur le dos d'une entreprise insatiable en  mégawatts. Au reste, du menu fretin à comparer au typhon Haydan qui a récemment déferlé sur les Philippines.

Cette catastrophe la plus dévastatrice du genre jamais enregistrée, constitue-t-elle un événement extrême provenant des modifications du climat planétaire? Les experts ne peuvent encore s'avancer là-dessus. Cependant, ils sont d'avis, du moins le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GEIC), que les catastrophes naturelles, bien qu'elles n'ont pas vraiment augmenté en nombre depuis que l'on constate le changement climatique, sont de plus en plus intenses. Leurs prévisions? Elles vont dans le sens d'encore plus de puissance concernant les ouragans du futur. Haydan en est un bon exemple.

Selon un rapport de la Banque mondiale déposé la semaine dernière à la conférence des Nations unies sur la lutte contre les changements climatiques à Varsovie, les catastrophes causées en majorité par des événements extrêmes ont résulté en des pertes économiques et humaines qui dépassent l'entendement. Pour l'ensemble de la planète, les pertes économiques moyennes sont passées en trois décennies,  de 50 à 200 milliards par année, ce qui représente la rondelette somme avoisinant les 4000 milliards de dollars. Quant aux pertes de vies provenant des catastrophes naturelles amplifiées par les événements extrêmes, on parle de 2,5 millions de personnes au cours depuis les années 80.

Bien que nous, habitants des pays nordiques, soyons bien loin des événements extrêmes qui caractérisent de plus en plus le climat, notre responsabilité d'hyperconsommateurs d'énergies fossiles qui contribuent grandement au changement climatique, n'en est pas moins capitale.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

vendredi 22 novembre 2013

Plus ça change et...



"Le seul moyen pour le gouvernement de sécuriser les investissements des entreprises se résume à l'allocation des volumes de bois stables dans le temps". Cette phrase écrite noir sur blanc hier par le journaliste du Journal, Le Quotidien, Louis Tremblay, lui a-t-elle été soufflée à l'oreille par la ministre des Resources naturelles, Martine Ouellet, présente hier au Rendez-vous de la forêt québécoise qui se tient présentement à Saint-Félicien? Ou est-ce l'interprétation du journaliste lui-même? Dans lequel cas, monsieur Tremblay, se fait, un tantinet, chroniqueur ou éditorialiste.

Si cela relève d'une interprétation, la subtilité de la phrase a cela de pernicieux qu'elle pourrait laisser sous-entendre que la ministre Ouellet, gouvernement minoritaire oblige, va encore céder aux demandes de la grande entreprise. Madame Ouellet est habituée, par les temps qui courent, à reculer sur des dossiers majeurs. Je pense à celui des mines en particulier. Irait-elle jusqu'à redonner le champ libre aux compagnies forestières, par exemple à Produits Forestiers Résolus (PFR)? Comme avant l'arrivée du Forestier en chef à Roberval. Quand on voit que les minières, confortées par le maintien d'une loi archaïque dont les péquistes n'ont pu nous débarrasser, pourront continuer à faire ce que bon leur semble dans le sous-sol du Québec, on est en droit de s'exclamer:"Plus ça change et plus c'est pareil".

Et lorsque PFR aura retrouvé tous ses acquis d'avant le Régime forestier, il ne lui restera plus qu'à récupérer tous les privilèges inhérents à l'utilisation de la centrale hydroélectrique, Jim Gray. A ce sujet, quelle contorsion consensuelle entre le gouvernement et la compagnie est-il survenue pour que cette dernière se serve toujours en mégawatts à même la centrale comme si de rien n'était? Comme la signature d'un nouveau contrat entre les parties était chose faite. Si oui, cela est passé sous le radar. Sinon, il n’est pas superflu de rappeler, mille fois plutôt qu'une, que ce contrat devait comporter des engagements fermes de la compagnie concernant un plan d'investissement dans la région en échange d'une récupération de ses droits d'utiliser des mégawatts produits par la centrale, Jim Gray.

Marcel Lapointe, Jonquière. 

mardi 19 novembre 2013

Une pensée à clarifier.



Les bourdes des politiciens se multiplient. Prenez les nombreuses frasques de ce triste clown qui tient lieu de maire à Toronto. S'il y avait un prix "Sylvio Berluscolli" à décerner, c'est bien à Rob Ford, grossier personnage dépourvu de sens éthique à qui il reviendrait. Mais Justin Trudeau, nouveau chef du Parti libéral du Canada, pourrait aussi être un sérieux candidat au trophée "Berlus" avec sa dernière déclaration controversée en faveur du régime dictatorial de la Chine. Celle-là livrée lors d'un conseil général spécial tenu à Drummondville, la semaine dernière.

Un régime politique, a-t-il dit, dont la dictature de base lui permet de virer son économie de bord sur un dix sous. Bien évidemment, parce que la Chine est tout sauf un État de droit. Pas de place aux débats en dirigeants et opposants, aux études en commission parlementaire, encore moins aux consultations populaires. En Chine, c'est la dictature d'un parti unique où seule une caste d'individus, enrichis sur le dos du peuple, décide de ce qui est bon pour l'ensemble: le nombre d'enfants à mettre au monde; ce que le peuple peut consulter sur internet; ce qu'un dissident a le droit de dire ou pas; la langue et la culture imposées aux minorités nationales. De communisme d'État qu'il fut, le régime politique chinois s'est transformé en capitalisme d'État, profondément corrompu dans lequel les élus se renouvellent entre eux sans possibilité pour le peuple de choisir lui-même ses dirigeants. Une situation que les citoyens québécois de moins de 40 ans, dont la majorité n'est pas allée voter aux dernières élections municipales, gagneraient à méditer.

Mais, cela plaira-t-il à monsieur Trudeau de savoir que les bonzes du parti communiste chinois viennent d'annoncer, en 2013, l'abolition d'une abomination inhérente au régime de l'empire du Milieu: les sinistres camps de rééducation, en place depuis plus d'un demi-siècle, pour réformer les dissidents, les délinquants, les ennemis du peuple et de la dictature. Mais annoncer un changement et le mettre à exécution sont deux choses distinctes. Les dirigeants chinois, c'est bien connu, sont passés maîtres dans la pratique du "trompe l'oeil." Le chef du parti libéral canadien doit clarifier le fond de sa pensée en rapport avec les modèles politiques que le Canada devrait prendre pour exemples. En prenant comme critère de la base, l'importance qu'un État accorde à la démocratie.

Gérard Audet, Chicoutimi.  

lundi 18 novembre 2013

Du renouveau à l'Hôtel de Ville de Saguenay.


                               

Une nouvelle dynamique fait désormais partie du quotidien de l'Hôtel de Ville de Saguenay; un actif avec lequel les anciens comme les nouveaux élus devront composer. J'ai souvent entendu le maire, Jean Tremblay, haranguer ses opposants pour qu'ils se fassent élire s'ils voulaient avoir leur mot à dire sur les décisions prises par les élus de Saguenay. Voilà qui est maintenant chose faite. Deux candidates du jeune parti politique municipal, Équipe du renouveau démocratique (ERD), se sont fait élire à l'élection du 4 novembre dernier.

Pour les quatre prochaines années au moins, ce qui est loin d'être négligeable, l'administration municipale devra, selon la Loi des cités et villes, mettre à la disposition de l'ÉRD, à même le budget du cabinet du maire, l'argent nécessaire pour qu'elle puisse exercer pleinement ses fonctions de "chien de garde" de la bonne marche des affaires de la Cité. Une somme de près de 280 milles dollars par année sera allouée aux deux nouvelles conseillères pour rencontrer avantageusement les exigences reliées à leur fonction. Soit dit en passant, ce n'est pas de l'argent neuf, mais bien de l'argent déjà existant pris à même le budget du cabinet du maire (30%), faut-il le redire? Il y a aussi une partie du budget de recherche et de secrétariat provenant des fonds municipaux, autre exigence de la Loi des cités et villes, à laquelle les deux élues auront droit pour mener à bien l'avancement de leurs dossiers.

Les responsabilités d'un parti d'opposition sont autres que de chercher à s'opposer pour s'opposer, cela va de soi. Par exemple, l'attention portée sur des dossiers sensibles comme les tenants et aboutissants de l'organisme municipal, Promotion Saguanay; la dernière enquête du Ministère des Affaires municipales sur la légitimité de certains contrats accordés par Saguenay. Gagner en crédibilité en explorant des questions de façon étendue, en recoupant les données, en apportant un éclairage neuf aux dossiers sur la base de l'information traitée, enfin en émettant des avis. Être constructif, voilà tout!

Maintenant que l'Équipe du renouveau démocratique est un parti d'opposition officiellement reconnu sur la scène municipale, n'en déplaise à certains, on devra l'écouter.

Marcel Lapointe, secrétaire de l'ÉRD, Jonquière.

vendredi 15 novembre 2013

Gérer le moins pire.


Si les initiatives à prendre pour protéger l’environnement doivent continuer à être marquées du sceau des pouvoirs financiers et économiques, nous nous dirigeons droit dans le mur. En matière de gestion de la pollution atmosphérique planétaire, "Cela ne va pas dans le bon sens, tant s’en faut", déclarait dans sa dernière chronique au journal, Le Quotidien, le directeur de la Chaire en écoconseil de l’UQAC, Claude Villeneuve. C’est également lui qui nous transmettait, dans une chronique antérieure, le message des experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), à l’effet que nous avons franchi le point de non-retour. Que dorénavant, il faudra nous atteler à rendre moins pires les effets délétères des gaz à effets de serre (GES) sur nos vies et celles des générations futures. En particulier, en réduisant notre dépendance au pétrole.

À l'évidence, à moins de tout laisser tomber en désespoir de cause et se laisser envahir par toutes sortes de catastrophes: canicules intempestives, sécheresses et famines à la clé, tempêtes tropicales comme des typhons de plus en plus dévastateurs, et j’en passe, il faudra bien trouver les moyens aptes à composer avec les changements climatiques; si ce n'est que nous maintenir la tête hors de l’eau. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons fait confiance aux politiciens de tout acabit pour gérer les GES et on voit où cela nous a menés. Alors qu’il est scientifiquement démontré que l’utilisation du pétrole est la cause principale de la production de GES, à Québec celles et ceux qui nous dirigent annoncent leur intention d’exploiter les gisements pétroliers en Gaspésie, à Anticosti, et dans le golfe du Saint-Laurent. De surcroît, ils se font les complices de l’exploitation d’un des pires vecteurs de GES, le pétrole lourd des sables bitumineux albertains, en le laisant transiter par le Québec vers les provinces maritimes.

Je n’ai plus confiance aux politiciens pour aider les populations de la terre à survivre sous l’influence des GES. Trop de politiciens qui nous dirigent sont opportunistes, carriéristes, électoralistes, potentiellement lobbyistes d'entreprises polluantes, assujettis au pouvoir de l’argent: celui des pétrolières en l’occurrence. Des caractéristiques associées à des décideurs qui nous condamnent au sur-place, voire même, qui nous font reculer. Par exemple, la Suède, prétendument sociale-démocrate, en 2005, s’est donné comme objectif de devenir indépendante du pétrole en 2020. Ce qui n’arrivera pas parce qu’un gouvernement de droite, style Harper,  ayant battu celui de gauche en 2010, en a décidé autrement.

La chroniqueuse, Myriam Ségal, dans une chronique parue le même jour que celle du professeur Villeneuve, avançait l’idée qu’il ne fallait pas confier l’issu d’un procès pour meurtre d’enfants entre les mains de gens intéressées et cupides. Il devrait en être de même pour la gestion de la pollution atmosphérique. Dans le GIEC, il devrait bien y avoir des gens capables d'assumer cette lourde mais nécessaire responsabilité.

Marcel Lapointe, Jonquière.


mardi 12 novembre 2013

Les iconoclastes qui s’ignorent.





Il est faux de prétendre comme le fait le maire de Saguenay, Jean Tremblay, dans la dernière livraison du journal, Le Quotidien, qu’on ne dit rien quand une église catholique est vandalisée. Je lis le journal depuis des années et, à ma connaissance, quand une église de la région subit du vandalisme, cela est rapporté avec empressement comme il se doit.

Seulement, il existe également une forme moins dénoncée de vandalisme, un vandalisme latent, insidieux, voire silencieux qui est préoccupant à mon avis. Celui consistant à abandonner à leur sort des bâtiments religieux de grande qualité patrimoniale, voire exceptionnelle, devenus inoccupés faute de fidèles. Si bien que plusieurs citoyens s’insurgent contre les élus de Saguenay qui ne lèvent pas le petit doigt pour sauver l’église Fatima à Kénogami qui subit irrémédiablement une innommable déliquescence.

Laisser le temps accomplir son œuvre. Finalement, ne serait-ce pas cela la véritable intention? Visiblement oui! Quand on veut pendre son chien, on dit qu’il a la rage. Un autre exemple, l’église Sainte-Cécile, de style Art déco, toujours à Kénogami (les Kénogamiens seraient-ils devenus à ce point mécréants?) en pareil état d’auto-destruction. Un édifice offert gratuitement à la municipalité par son propriétaire, qui aurait pu abriter la bibliothèque de Jonquière pour beaucoup, beaucoup moins cher que ce qui va en coûter aux Saguenéens, peu importe qu'ils s'adonnent ou non à des activités livresques.

David Falardeau, Chicoutimi.

Encadrer la pratique religieuse.






Je regrette, mais si la religion n'est pas encadrée par une loi, c'est elle qui va recommencer à dicter nos vies comme au temps de nos parents et aïeuls, eux qui ont vécu la grande noirceur ayant sévi durant une partie du siècle dernier au Québec.

Le professeur Khadiyatoulah Fall de l'UQAC, d'obédience musulmane, affirme ce qui suit dans le journal, Le Quotidien du 12 décembre dernier:" On voit apparaître des mosquées, des commerces halals et des cimetières musulmans. L'Islam va de plus en plus faire partie du paysage québécois et ça, il faut l'accepter". OK, pas de problème avec cela.

Mais en même temps, voilà pourquoi il nous faut, au Québec, une loi sur la laïcité pour éviter les dérapages comme on en voit, par exemple, en Ontario: tentatives effectuées par des islamistes fondamentalistes pour imposer la charia; mariage obligé de milliers de petites filles (5,000 par année), et ici au Québec? Récitation de sept prières en début de Conseil municipal à Toronto pour contenter tout le monde (du Habermas* pûr); les crimes d'honneur (au Québec aussi par ailleurs) et j'en passe.

Oui à une pratique religieuse respectueuse des humains, c'est à dire dans un cadre privé non imposé, en évitant d'amalgamer religion et politique comme au temps de Maurice Duplessis.

* Jürgen Habermas: philosophe allemand qui prône que l'État ne doit pas se montrer neutre en bannissant tous les symboles religieux, mais en accordant à tous la possibilité de les afficher.


Stéfanie Brassard, Jonquière.



lundi 11 novembre 2013

Continuer à se battre.


Je ne connais encore personne qui a dit, encore moins été payé pour le dire:"Vous n'êtes pas écoeurés de vous battre, bande de caves?" Si ce n'est qu'un lecteur d'opinion lundi dernier dans le Quotidien. La phrase lui appartient, selon laquelle il développe une argumentation qui, au demeurant, me laisse songeur. Si je résume son opinion, il faudrait laisser de côté le combat, éviter même d’y penser. Trop néfaste pour le mental.

Monsieur faisait malencontreusement référence à la phrase célèbre gravée par le sculpteur, Jordi Bonet, inscrite sur sa murale à l'entrée du Grand Théâtre de Québec:"Vous n'êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves?" Que voulait dire le poète, Claude Péloquin, lorsqu'il a prononcé cette phrase pour la première fois? Secouer la léthargie des Québécois face à leur avenir. Prononcée dans les premières années de la Révolution tranquille, une bataille en tant que telle, la phrase n’a pas nui. Bien au contraire. Depuis, les Québécois ne se laissent plus manger la laine sur le dos.

Mais, bien que la phrase fut prononcée il y a 40 ans, elle est toujours d'actualité, car refuser de se battre c'est se condamner à mourir à petit feu comme peuple. Que l'on prenne, par exemple, notre combat permanent pour préserver notre langue et notre identité culturelle dans cette mer anglophone que constitue l'Amérique du Nord. Et j'en connais bien d'autres qui sont convaincus que leur combat est nécessaire. Les travailleurs syndiqués des concessionnaires automobiles de la région, en grève depuis des mois, en sont un exemple patent.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.

Prix de consolation.


Comment comprendre que le 350e anniversaire soulignant l’arrivée des Filles du roi à Québec a été complètement passé sous silence par l’organisation des Fêtes du 175e ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean? Alors que des villes de la province, Québec par exemple, ont souligné ce fait historique important, ici la coïncidence entre les deux événements historiques a passé complètement sous le radar des organisateurs du 175e. Inculture? Incurie? Manque de perspective historique?

Des 36 premières Filles du roi arrivées en Nouvelle-France en 1663, certaines, comme Françoise Méry, sont les ancêtres éloignées de Jeannois et de Saguenéens. Ces femmes venues de France ont donc par leur présence au début de la colonie, contribué au peuplement du Saguenay-Lac-Jean. Il a fallu, en plus, que ce soit un historien de l’extérieur de la région, le réputé Jacques Lacoursière, qui vienne, dimanche dernier à La Baie, rappeler à notre mémoire ce fait important. Je salue, au passage, l’initiative de la section régionale de l’Association Québec-France sans laquelle rien de cet événement historique majeur n’aurait été porté à notre attention en cette 175e année d’existence de la région.

Dans un autre ordre d’idées, Jacques Lacoursière est venu aussi nous dire que Chicoutimi n’aurait jamais dû disparaître comme nom. Parce que c'est l'endroit où la civilisation saguenéenne s'est développée, aux dires de l'historien renommé. Pour ne pas tout perdre, après l'avoir relégué au niveau de simple appellation d'arrondissement d’une ville, on pourrait peut-être penser à en réhabiliter progressivement le sens. En commençant par renommer l’autoroute 175: Autoroute Chicoutimi.

Marcel Lapointe, Jonquière.

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vendredi 8 novembre 2013

LES TISAMIS.


Quel empressement que celui d’avoir fourni sur un plateau d'argent au candidat sortant défait dans le district #8, Fabien Hovington, le poste de directeur général de la Zone portuaire de Chicoutimi! Le corps est à peine refroidi!

Monsieur Hovington, un proche du maire de Saguenay, a-t-il subi l'épreuve d'un comité de sélection dûment constitué (traduction libre, non paqueté)? Un comité qui aurait établi ses critères sans subir de pressions indues. Une réponse suffisamment précise pour s'en faire une idée nous est fournie aujourd'hui dans le journal, Le Quotidien, par le président du conseil d'administration de l'organisme, Éric Gauthier, sous la plume du journaliste, Stéphane Bégin. Quelques candidats ont été rencontrés par... les membres du CA (entre deux verts peut-être?), mais aucun n'a été en mesure de les convaincre. Comme comité de sélection, facile de faire mieux avec un peu de bonne volonté. Au fait, depuis juin dernier alors que le poste était vacant, y a-t-il eu un affichage en bonne due forme?

Sur quelles bases les membres du CA ont-ils décidé? Selon le président, le CA ne pouvait se permettre de perdre cet expert en gestion du personnel et d'événements au profit d'une autre organisation. Le seul, l'unique semble-t-il? Alors que les membres du CA étaient pressés de trouver un remplaçant au dg sortant, la disponibilité de monsieur Hovington leur est tombée du ciel. Fallait pas louper une pareille occasion. Une urgence municipale, quoi! Mais la cerise sur le sunday: "nous avons aussi consulté le maire de Saguenay", s’empresse d’ajouter monsieur Gauthier. Et devinez quoi? Le maire n'a eu que de bons mots au sujet de son protégé, Fabien. Les bras me sont encore pendants!

 Cette nomination éminemment politique et teintée de favoritisme est peut-être légalement sans tache diront les membres du CA de la Zone, sauf qu'au plan moral, elle m'apparaît fort contestable.

David Falardeau, Chicoutimi

mercredi 6 novembre 2013

Sondages et réalité.


                        Sondages et réalité.

 Des sondages effectués au Canada en 2112-2113, prévoyant des victoires électorales à des candidats se sont avérés totalement erronés. Que l'on pense à l'élection provinciale d'Alberta au printemps 2012, mais surtout à celle de Colombie-Britanique il y a moins d'un an. La libérale Christy Clark l'avait alors emporté formant un gouvernement majoritaire, alors que les sondages avaient prédit sa défaite par une forte majorité.

L'industrie du sondage s'est aussi mise plus ou moins le doigt dans l'oeil avec le seul sondage paru au cours de la dernière élection à Saguenay, celui livré par le Journal du Québec. En effet, ce sondage annonçait un couronnement pour Jean Tremblay, le maire sortant, mais il a obtenu 62% des suffrages exprimés contre 78% en 2009. Cette dégringolade est, à mon avis, due au fait qu'une fraction progressiste de la population, possédant une conscience sociopolitique mieux aiguisée, s'est exprimée cette fois-ci.

Dans quatre ans, grâce à l'importante percée du parti municipal, Équipe du renouveau démocratique, qui a réussi à faire élire deux membres de l'opposition au Conseil municipal et grâce au travail que cette formation politique va accomplir au chapitre de l'éducation politique municipale de la population, les progressistes seront devenus assez nombreux pour provoquer le renversement de situation escompté: la disparition d'une vieille garde à l'Hôtel de Ville de Saguenay.

Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.


mardi 5 novembre 2013

L'expression des chiffres.


L'expression des chiffres.

Si dans le district #6, Arvida Nord, j'ai été battu de façon décisive comme candidat à l'échevinage, notre équipe a malgré cela contribué de façon substantielle à faire passer de 78 à 62 le pourcentage du vote en faveur du maire réentrant entre l'élection de 2009 et celle de 2013.

Dans l'édition du Quotidien du 4 novembre dernier, il fut mentionné au sujet des résultats aux élections municipales de Saguenay que dans le district # 6, Carl Dufour, le candidat sortant a obtenu la plus forte majorité sur son adversaire, Marcel Lapointe, un candidat d'Équipe du renouveau démocratique.

Par ailleurs, des chiffres parus aujourd'hui, toujours dans le Quotidien, quant à la performance des candidats à la mairie démontrent que dans le district #6, l'écart entre Jean Tremblay et Paul Grimard fut de 746 votes en faveur du premier. Alors qu'en 2009,  Jean Tremblay l'avait emporté par 1696 voix sur son rival, Michel Potvin. Un baume sur les blessures quoi! Personne ne devrait être sans savoir que ma présence comme candidat à l'échevinage dans Arvida Nord avait avant tout pour but de promouvoir la candidature à la mairie de monsieur Grimard. Objectif que, manifestement, notre équipe a atteint.

 À toute cette belle équipe arrivée sur le tard, mais qui a mis les bouchées doubles, travaillant sans relâche au cours de cette campagne électorale, je tiens à vous adresser mes plus sincères remerciements et vous féliciter pour votre engagement. À tous nos sympathisants et aux autres qui ont pris la peine de se déplacer pour exercer leur droit de vote, bravo! Vous avez été plus nombreux (près de 1000 de plus) qu’en 2009 à le faire. La démocratie ne pourra que s'en mieux porter.

Marcel Lapointe, membre d'Équipe du renouveau démocratique, Saguenay.