jeudi 29 novembre 2012

Résister au chantage.


 Même si on vient tout juste de changer de gouvernement, l'État, lui, demeure. Continuera-t-il, alors, par l'ntermédiaire du gouvernement Marois, opposition libérale aidant, à tenir la dragée haute à la compagnie forestière, Produit Forestiers Résolu (PFR), qui rue dans les brancards depuis quelques semaines?

D'abord, le prétexte du nouveau régime forestier, prévu au début de l'an prochain, a servi à la compagnie pour envoyer à la faillite et au chômage des entrepreneurs et des travailleurs forestiers. Maintenant, c'est le quart des postes de la papetière d'Alma qui vole en éclats suite à une décision unilatérale de l'employeur. On en remplacera peut-être un certain nombre par des emplois sous-traitants mal payés. Si tel est le cas, c'est à davantage d'appauvrissement de l'économie régionale auquel nous allons assister; comme si tous les emplois de qualité perdus depuis dix ans ne suffisaient pas. D'abord, chez Consolidated-Batthurs, ensuite, chez Abitibi, puis, chez Abitibi-Bowater et maintenant chez PFR. Au reste, cela n'encourage pas la vitalité du syndicalisme en entreprise pour créer et protéger les emplois à haute valeur ajoutée.

Citons Pierre Fortin, économiste et professeur émérite à l'UQAM: "Les syndicats ne contribuent pas seulement à améliorer les conditions de travail dans les organisations où ils se trouvent. Ils influencent aussi les secteurs non syndiqués parce que tout le monde finit par être en concurrence pour atttirer et retenir les travailleurs".
Des élus, autant dans les domaines municipal que provincial, ont déjà commencé à plier les genoux devant la force de frappe de la compagnie, implorant Québec de lui restituer la centrale hydroélectrique, Jim-Gray. Oubliant qu'il n'y a pas si longtemps, la population régionale s'est prononcée à plus de 95% pour le contrôle de ses ressources naturelles. Reniant un contrat dûment signé avec le gouvernement provincial; contrat obligeant Résolu à déposer un plan régional d'investissement de 400 millions en échange de la poursuite de l'exploitation de la centrale, Jim-Gray. À l'évidence, Résolu a décidé de conduire, à sa façon, l'agenda de sortie de crise en foresterie. Son ultimatum: ''Vous êtes avec moi ou..."

Ces élus, je les trouve pathétiques et pittoyables. Souhaitons que Québec saura les contraindre à adopter une attitude plus noble que la vile courbette et l'a-plat-ventrisme. Ces politiques n'ont, probablement, pas pris le temps de parler avec le syndicat avant de suivre béatement et de façon servile la compagnie forestière.

Il n'est pas trop tard pour qu'ils se ravisent.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 28 novembre 2012

L'identité par le signe de croix: non merci.


Lettre à mon frère.

Ce que tu as écris sur facebook, c'est exactement ce que défend ici Jean Tremblay: l'importance, la nécessité, l'obligation, l'urgence de défendre notre identité de francophones de souche, (pardon, lui il dit de canadiens français) en affichant nos signes religieux catholiques.Tu n'es pas le seul. Dernier sondage, 60% du monde interrogé ici l'appuie dans sa croisade. Cela est plus important pour lui que l'urgence de s'attaquer aux changements climatiques. Les francophones de souche ne pratiquent plus depuis belle lurette. On ne sait que faire de signes ostentatoires comme les églises. Mais je ne suis pas inquiet, Il n'y aura jamais à Montréal autant de mosquées et de synagogues que d'églises, même si on jetait à terre le 3/4 de ces dernières. Arrêtons de se compter des peur, toutes les communautés autres que catholique à Montréal sont très minoritaires. En plus, étant toutes à se regarder de travers les unes les autres, même pas nécessaire de les diviser pour régner. 

Ensuite, mis à part... Hérouxville, ailleurs au Québec, la crainte de perdre son indentité de francophone de souche tient de la paronoîa entretenue, bien sûr, par les médias complaisants à la cause de Jean Tremblay et autres petits bigots de la même espèce. Ce sont les médias qui présentent une image grossissante et caricaturale de la question des accommodements religieux. Or, c'est pas avec cela qu'on va convaincre les francophones de souche de revenir à la religion catholique pour sauvegarder leur identité. Oui, il faut protéger notre identité, mais par la langue, par nos traits culturels; pas avec la religion catholique. Notre religion est reléguée aux oubliettes du patrimoine. 

Il est nécessaire qu'aucune religion ne prime sur les autres. Il faut abolir toute pratique religieuse (musulmane, juive, catholique, etc) dans l'espace public. Si toutes les communautés sont contraintes de pratiquer leur religion dans le privé, les catholiques inclus, par une charte et une loi québécoises sur la laïcité pour l'appliquer, aucune n'aura le haut du pavé pour imposer ses vues aux autres.

 Regarde dans le monde à quoi conduisent les chicanes, c'est un euphémisme, à propos de la religion où les gens, même voisins et amis de longue date, vont jusqu'à s'entretuer. Dernier exemple, en Birmanie, les bouddhistes s'acharnent sur les musulmans. En Égypte, depuis des siècles, les musulmans veulent faire disparaitre les chrétiens. Aux Indes, les Hindous ne peuvent sentir ni les Siks ni les musulmans. Ya-t-il un gagnant à cela? Oui celui à qui rapporte la division.

 En conséquence, il nous faut une loi sur la laïcité mur à mur ici au Québec. Et que pour faire dominer notre identité, on se concentre sur la promotion de la langue française. Entre autres, dans les écoles, au lieu d'imposer l'anglais en 6ème année alors que le français y est pitoyable. Nos p'tits Québécois auront toujours le temps et la possibilité s'ils le veulent, d'apprendre l'anglais, comme toi-même tu l'as appris en dehors de l'école. Le Québec est noyé dans une mer anglo.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mardi 27 novembre 2012

Gestion du pétrole: une vision svp.


La nouvelle est tombée juste après la dernière réunion du Conseil de la confédération à Halifax, la semaine dernière. Le gouvernement du Québec, par la voix de la Première ministre, Pauline Marois, se montre ouvert à l'entrée du pétrole sale albertain au Québec.

 Les Britanico-Colombiens manifestent une fermeture totale envers les pétrolières et le gouvernement fédéral qui voudraient faire transiter ce pétrole, lourd et corrosif par leur province jusqu'au Pacifique, à l'aide d'un pipeline tout neuf et supposément prévu à cet effet. Or, ici au Québec, ous la pression du lobby des pétrolières, le gouvernement péquiste affiche, avec de moins en moins de gêne, une ouverture au transit de ce pétrole polluant via une tuyauterie viellissante et mal adaptée de Sarnia en Ontario à Montréal, puis sur le fleuve Saint-Laurent par bateaux, pour l'acheminer vers les provinces maritimes et la Nouvelle-Angleterre.

De surcroit, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Jos Oliver, a déclaré, sur le même sujet, que c'est le gouvernement fédéral qui aura le dernier mot. Les jeux sont-ils déjà faits à ce point que notre gouvernement qui se dit souverainiste n'aura pas d'autre choix que de s'écraser devant le Fédéral? Que la population du Québec, libérée enfin de la crainte du nucléaire avec la fermeture définitive de Gentilly 2, se mette, maintenant, à appréhender, un désastre écologique du même type que celui du Golfe du Mexique en 2009? Voilà des questions d'une incontestables légitimité.

Blandine-Lapointe-Brassard, Jonquière.


vendredi 23 novembre 2012

Respecter les opposants.


Dans une lettre d'opinion livrée au journal Le Quotidien, concernant le projet de barrage hydroélectrique sur le site patrimonial de Val-Jalbert, monsieur Michel Belley, pose cette question: " Laisserons-nous gagner ceux qui s'opposeraient même si le projet ne consommait pas d'eau et était souterrain?" Voilà une question tendancieuse et teintée de préjugés envers les opposants.

Cette question laisse sous-entendre que les opposants au projet s'opposent pour s'opposer. Cela relève du mépris envers un groupe de gens qui fait honnêtement son travail, qui propose, ne l'oublions pas, une alternative valable et intéresssante à une minicentrale hydroélectrique: un parc écorécréotouristique à l'année. Un projet qui, justement, ne consommerait pas d'eau, serait invisible et ne déguiserait pas le paysage.

Avant d'accorder son aval au projet hydroélectrique, le gouvernement doit tenir compte de ce que les opposants ont à proposer. Il n'y a pas le feu pour un nouveau barrage, bien au contraire. Dans le contexte économique famélique qui prévaut partout dans le monde et qui n'est pas prêt de s'améliorer, quoiqu'en disent les augures de toutes sortes, la logique et la sagesse chez Hydro-Québec devraient l'inciter à ne pas acheter d'excédents de kilowatts/heure pour les revendre à rabais aux frais des contribuables. Mais il y a la loi. Évitons, au moins, de construire inutilement de nouveaux pouvoirs électriques aux frais des contribuables.

Élisabeth Proulx, Lac-Saint-Jean-Est.


mardi 20 novembre 2012

L'unicité d'ATR à tout prix.


La question pausée au dernier congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec par le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, au sujet de l'enseignement du journalisme au Québec, est pertinente. Elle ne remet en cause la qualité de la formation dispensée au cégep de Jonquière, comme on pourrait le laisser croire. Avec sa question, le ministre déplore que la profession ne soit pas suffisamment enseignée ailleurs au Québec. Mais de quoi les opposants à cette vision ont-ils peur?

À mon sens, ouvrir d'autres programmes d'une discipline collégiale donnée, cela s'appelle favoriser la démocratisation de l'enseignement collégial. Chaque année, seulement qu'au premier tour dans le programme Art et Technologie des médias au cégep de Jonquère, programme qui s'auto-contingente, les demandes d'admission affluent, dépassant largement l'offre de service. Inutile pour un étudiant de s'essayer au deuxième ou au troisième tour qui sont inexistants. Pourquoi en 2012, alors que se fait sentir, plus que jamais, le besoin de démocratiser davantage l'information sous toutes ses formes, que dans les domaines médical, industriel ou autres l'implantation de nouveaux programmes va de soi, l'obsession de l'exclusivité et de l'unicité d'un programme persiste-elle dans certains milieux?

N'est-il pas le temps, quarante ans après l'implantation du programme ATM à Jonquière, que la crainte exagérée de devoir partager les ressources allouées, une réaction protectioniste et la paranoïa de se voir remettre en cause dans un contexte de compétitivité cédent la place à la vision d'une plus grande accessibilité à la formation en journalisme pour les jeunes Québécois?

David Falardeau, Chicoutimi.

lundi 19 novembre 2012

Le temps de la contestation.


                              

Il y en aura pour croire les mauvais augures brandis ce matin par le chroniqueur Bertrand Tremblay dans le journal Le Quotidien. Selon ce dernier, le gel des frais de scolarité et le droit de grève reconnu légalement aux étudiants pourraient conduire à la perte des études de deuxième et troisième cycles à l'UQAC avec, à la clé, de néfastes impacts sur le développement économique régional. De la pure fabulation! À mon sens, reconnaitre aux étudiants le droit de grève comme instrument pour faire avancer la justice sociale est très défendable. Celles et ceux qui dénoncent l'agitation étudiante des derniers mois oublient ou nient trop facilement que cette contestation, sans précédent au Québec, s'est inscrite dans un contexte plus large: celui de la faillite de l'économie capitaliste partout sur la terre.

Le seul fait que le printemps érable de 2012 ait préservé le gel des frais de scolarite et sensibilisé plus de monde à l'importance de la gratuité des études universitaires comme vecteur de développement socio-économique est une très bonne chose. La prochaine grève étudiante, légalement reconnue celle-là, pourrait nous conduire à la gratuité. On n'insistera jamais assez sur le fait que les pays les plus économiquement avancés de la planète sont ceux du nord de l'Europe, comme la Suède, la Finlande, la Norvège où la gratuité scolaire existe de la maternelle à l'université. 

La grève de six mois des 800 travailleurs de Rio-Tinto-Alcan à Alma n'a pas entrainé la catastrophe économique appréhendée par les chambres de commerce de la région. C'est le maire d'Alma, Marc Asselin, qui l'a lui-même confirmé dernièrement. Pas de catastrophe dans sa ville du moins. Peut-être que si les travailleurs avaient accepté, comme des moutons béats, les reculs que la compagnie voulait leur imposer, la perte d'emplois de qualité et la diminution de leur pouvoir d'achat auraient entrainé, à moyen et long termes, du sous-développement économique à Alma et ailleurs au Saguenay-Lac-Saint-Jean,

Au printemps dernier, les étudiants québécois, plus 200 milles à un certain moment, appuyés par beaucoup de citoyens, ont porté le flambeau des indignés, pareils à ces foules en colère qui descendent dans les rues en Grèce, en Espagne ou ailleurs pour dénoncer les dirigeants politiques, les banquiers, les agences de notation incapables de trouver des solutions adéquates de sortie de crise. Mise à part, bien sûr, l'imposition de régimes d'austérité qui nous entrainent davantage dans le cercle vicieux d'une économie décadente. Ici, au Canada, nous ne sommes pas épargnés. Stéphan Harper a réduit les impôts des compagnies pour qu'elles investissent cet argent dans l'économie, ce qu'elles n'ont jamais fait. Plutôt, elles continuent de piler cet argent à la banque et en retirent les intérêts pour elles et leurs actionnaires. Moins d'entrée d'argent dans les coffres de l'État, cela signifie les coupures de toutes sortes dans les programmes sociaux que nous connaissont maintenant.

La gratuité mur à mur obtenue de hautes luttes si nécessaire. Nos enfants et petits enfants ne seront jamais trop instruits, trop longtemps à l'école.

Marcel Lapointe, Jonquière.

jeudi 15 novembre 2012

On nous prend pour des abrutis!


Décision d'affaires d'après l'un; une commandite n'est pas un don selon le deuxième; il faut éviter la surenchère aux dires de la troisième. Toutes des raisons invoquées par le maire de Saguenay, le président de Diffusion-Saguenay et une porte-parole de la Banque Nationale pour justifier, il y a une dizaine de jours en conférence de presse, la décision de garder bien secret le montant alloué par la Banque Nationale pour avoir son nom au-dessus de la porte de la salle de spectacle rénovée. Mais, soudainement, l'une après l'autre, ces raisons ont volé en éclats.

Ce matin, coup de "théâtre banque nationale"? Le montant en question 600,000 dollars est dévoilé en page couverture du journal Le Quotidien. La raison invoquée pour justifier ce salto-arrière cousu de fil blanc nous vient de nul autre que du maire de Saguenay, Jean Tremblay. "À la ville nous n'aimons pas faire de cachette. Je veux que les choses soient connues le plus possible". En lisant cela, mon morceau de rotie m'est resté coincé en travers de la gorge. Si le maire Tremblay est aussi transparent qu'il le prétend, pourquoi avoir attendu à aujourd'hui pour dévoiler le montant de la commandite, alors qu'il aurait très bien pu le faire, il y a dix jours, lors de sa conférence de presse? On nous prend pour qui à Saguenay? Des abrutis?

Les élections municipales approchent à grands pas et le maire ne veut pas décevoir, ne serait-ce qu'un tout'ptit peu, son électorat. Cela fait des semaines que Jean Tremblay, à coup de millions, distribue les annonces au bon peuple. Deux Places du citoyen plutôt qu'une; sauf que contrairement aux paires de lunettes de la pub, on va devoir payer les deux. Pas de problème, nous en avons les moyens! Après tout, ne sommes-nous pas les citoyens les moins taxés et les moins endettés des villes comparables à Saguenay? Une dette de 1960 dollars par citoyen selon les données du MAMROT. Mais encore, cette annonce de la construction d'une desserte ferrroviaire au port de Grand-Anse; 14 millions provenant tous de la poche du contribuable. Pas un sou versé par exemple, par une minière comme Black Rock, qui va en profiter pour transborder vers la Chine notre minerai sans ancune transformation, ici. Même pas sous la forme de boullettes de fer comme au temps de Duplessis.

Je subodore que le maire a entendu la clameur du peuple, du moins la partie qui a exprimé son indignation; qu'il a eu vent d'un certain sondag désapprouvant cette décision de faire disparaitre l'ancien nom. Je pense que le maire a voulu, électoralisme obligeant, déamorcer une prostestation qui aurait pu lui être défavorable. On le sait, le maire se préoccupe beaucoup de son image. Il a même son propre studio de télévision pour l'entretenir, la parfaire.

Odette Chicoine, Chicoutimi.


mardi 13 novembre 2012

Manque de suite dans les idées.


Quand cela l'arrange, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, dénonce comme étant des mous les Québécois, incluant ses propres concitoyens, parce qu'ils ne sont pas suffisemment animés par des valeurs judéo-chrétiennes d'une autre époque.

 Son discours religieux moralisateur est souvent décousu, voire contradictoire, tel que l'a expliqué à Tlmep dernièrement, le sociologue, Gérard Bouchard. À mon sens, le discours nostagique et passéiste du maire Tremblay n'a rien à envier aux harangues du père Marcel Marie Desmarais, dont les plus vieux se souviennent peut-être. À tel enseigne, que le maire, c'est inévitable, va se retrouver déstabilisé devant un argument auquel il ne sait que répondre ou lorsqu'il se retrouve placé devant ses propres contradictions. Dans un tel cas, il répond en s'attaquant aux personnes pour laisser croire qu'il conserve toujours l'initiative du débat. L'obsession du maire: tenir la dragée haute à ses ouailles.

Par exemple, lorsqu'interrogé par l'animatrice de Radio Canada, Doris Larouche, sur le fait que d'un côté de la bouche, il n'hésite aucunement à défendre des valeurs chrétiennes passéistes, mais que de l'autre, il se dit tout à fait à l'aise avec le fait de faire, à jamais, disparaitre le nom d'un pionnier régional de notre culture, monseigneur Wilbrod Dufour, comme lui un ardent défenseur des mêmes valeurs chrétiennes, mais en son temps, le maire s'est retrouvé comme... bouché, coincé. Après avoir balbutié comme réponse un "ça, ce n'est pas pareil", il a remis en question le jugement de madame Larouche.

 Vraiment "cheap"!

Marcel Audet, Chicoutimi.

lundi 12 novembre 2012

Assez de verbiage!


Serait-ce par fatalisme, apathie, soumission ou tout cela en même temps que nous refusons de réagir à des prises de décision, qui dépassent l'entendement, venant de nos élus? Dans la sphère publique, mis à part un lecteur d'opinion, la semaine dernière et le journaliste cuturel, Daniel Coté, aujourd'hui, dans le quotidien, personne n'est monté aux créneaux pour dénoncer l'aberrente décision de Ville de Sageunay et son "bras armé culturel", Diffusion Saguenay, de faire disparaitre, à jamais, le nom ¨Auditorium Dufour" pour la nouvelle salle de spectacle de Saguenay au ''profit" de celui de "Théâtre Banque Nationale". Et pour ajouter l'insulte à l'injure, le maire Jean Tremblay, y est allé d'une sentence méprisante envers la mémoire d'un pionnier de notre culture  régionale: mgr Joseph Wilbrod Dufour. Je me garderai de la réprendre ici.

Il est vrai que les réseaux sociaux ont protesté contre cette vénale décision, mais la dénonciation fut trop timide et n'a pas débordé les limites de la toile. Certains citoyens se souviendront sûrement qu'il y a quelques années, un autre dossier à saveur culturelle avait fait couler beaucoup d'encre et avait soulevé l'opprobe d'une majorité de citoyens. De quoi s'est-il agi? Face à la protestation, le maire, Jean Tremblay, avait dû reculer dans sa tentative de faire déplacer le monument de William Price qui sied devant l'hôpital de Chicoutimi en lieu et place du présent carrefour giratoire situé à l'extrémité nord du boulevard Talbot. Sauf erreur, c'est l'intervention de Gérard Bouchard, historien, sociologue et professeur à l'UQAC qui fit reculer monsieur le maire et ses accolytes, mus, sans doute, par un réflexe de colonisé, à l'idée d'honorer la mémoire d'un riche industriel colonisateur de notre région. Les promoteurs du bon sens, ont argué, à ce moment, qu'il serait plus approprié d'ériger à cet endroit, un monument rappelant à nos souvenirs l'oeuvre de véritables défricheurs canadiens français ou d'authentiques fondatrices et fondateurs de notre région.

Mais aujourd'hui, y aura-t-il encore un personnage public, un leader bien inspiré de la trempe de Gérard Bouchard, pour dénoncer cette abominable et mercantiliste tractation entre la ville et une banque? Pour sonner le tocsin d'une mobilisation visant à faire reculer ces ''vendeurs du temple" supposés nous représenter à la tête de Ville Saguenay? Si oui, je serai le premier à lui emboiter le pas et crier haut et fort: "Nous sommes écoeurés d'être les caves qu'on veut faire mourrir".

Marcel Lapointe, Jonquière.

vendredi 9 novembre 2012

Le régime forestier de Résolu.


 Selon la dernière livraison du journal Le Quotidien, la forestière, Produits Forestiers Résolu (PFR), est plus déterminée que jamais à prendre le contrôle de tout ce que le Saguenay-Lac-Saint-Jean recèle d'arbres. La stratégie de PFR se dessine plus précisément avec l'entrée en vigueur, très prochainement, du nouveau régime forestier québécois. La multinationale est plus... résolue que jamais à tirer tous les marrons du feu, quitte à sabotter, si nécessaire, le régime dans la région.

Mauvaise foi, désinformation, manipulation de l'opinion publique quant à la disponibilité forestière que le régime, devant débuter en avril 2013, est prêt à lui consentir. Chantage auprès d'entrepreneurs forestiers assujettis et de leurs travailleurs dont le pain sur la table dépend de cette multinationale. Le crédo Résolu: "business as usual". À l'évidence, Résolu refuse d'apprendre des dégats de la crise économique chez nous en refusant de faire, désormais, des affaires autrement. Faire des affaires, non seulement en fonction des profits versés aux actionnaires, mais encore, en tenant compte de la qualité de vie des communautés qui dépendent de nos ressources naturelles.

Et dire que certaines personnalités régionales, comme le maire d'Alma, Marc Asselin, sont encore prêtes à donner à cette compagnie, une absolution sans confession. Monsieur Asselin ayant déclaré, hier, que le gouvernement du Québec devrait retourner entre les mains de la compagnie, la gestion de la centrale hydroélectrique Jim Gray. Et cela sans condition. Monsieur le maire doit se rappeler que si les gouvernements changent, l'État, lui, demeure. Souvenons-nous que Produit Forestiers Résolu n'a jamais répondu favorablement à la demande du précédent ministre des Ressources naturelles, le libéral Clément Gignac, à l'effet de lui soumettre un plan conhérent d'investissement pour notre région pour récupérer la gestion de la centrale Jim Gray, qui lui a été retirée parce la compagnie refuse toujours de respecter les conditions du contrat.
Si le maire d'Alma a déjà oublié cet épisode de la saga vécue plus tôt cette année dans la foresterie régionale, ce ne peut être le cas pour notre nouveau ministre régional, Sylvain Gaudreault, qui, lui-même, a fait faire une recherche par des proches collaborateurs pour avoir une juste idée de la gestion de nos centrales hydroélectriques par des compagnies comme, PFR et Rio-Tinto-Alcan. On est, alors, en droit de s'attendre à ce que les connaissances acquises par monsieur Gaudreault soient disponibles pour la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, afin d'alimenter sa réfléxion sur des moyens suceptibles d'amener PFR, dans un premier temps, à s'adapter au nouveau régime forestier; deuxièmement, à respecter les travailleurs forestiers; enfin, à accepter que dans une économie de marché, d'autres joueurs ont aussi droit à leur part du bois vendu aux enchères. 

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 7 novembre 2012

ÉCONOMIE 101.



                                 

Quoiqu'à divers degrés, nous sommes tous consommateurs. Je me catégorise dans la classe des raisonnables. Je pratique, bien que dans une moindre mesure, la simplicité volontaire. Que l'on soit consommateur bancal ou compulsif, personne, de façon consciente, n'irait tirer pas les fenêtres ou brûler volontairement son argent. À part bien sûr, Hydro-Québec.

Un débat soulève, présentement, les passions au Lac Saint-Jean, en rapport avec le projet d'installation d'une minicentrale hydroélectrique sur la rivière Ouiatchouan, qui coule dans le village historique de Val-Jalbert. Nonobstant la pertinence ou non de sacrifier à tout jamais le paysage par l'installation d'une chute à pitons, la véracité des coûts de construction ou les supputations au sujet des retombées économiques, il y a aussi, dans le débat, l'obligation qu'aura notre... fleuron québécois d'acheter, peu importe ses besoins en mégawatts, l'électricité générée par un éventuel barrage sur la Ouiatchouan.

Des articles récemment parus dans le journal Le Quotidien de Saguenay, faisant état de données provenant d'Hydro-Québec Distribution, disent que ses surplus énergétiques entre 2012 et 2014 seront de plus de 4 térawatts/heures et de 28 térawatt/heures d'ici 2020. C'est énorme! En 2013 seulement, selon le journal Le Soleil, Hydro-Québec dépensera 500 millions en achat d'électricité dont elle n'a pas besoin. Selon l'analyste en énergie, Jean François Blain, Hydro devra dépenser 5 milliars au cours des dix prochaines années pour des achats d'électricité en pure perte. On nage, ici, en plein délire!

Hydro-Québec achète, présentement, aux producteurs privés et publics de l'énergie électrique dont elle n'a pas besoin. Alors, quelle est la pertinence de multiplier ici et là des minicentrales hydroélectriques dans le contexe économique que nous connaissons dans le monde? Des minicentrales qui vont vendre leurs kilowatts/heure plus chers (plus de11 cents le kw/h dans certains cas), alors qu'Hydro-Québec, si elle le peut, les revendra 6 cents. Et qui plus est, comme l'électricité constitue une source d'énergie qui ne peut être mise en réserve, comme le pétrole ou le gaz naturel, elle est perdue à jamais. Quel investisseur privé irait acheter des kilowatts/heure que, non seulement il ne pourra que vendre à perte, mais qu'il ne saura conserver en inventaire en vue de jours meilleurs?

 Si "Hydro-Val-Jalbert" vient au monde un jour, ses ventes d'électricité à Hydro seront l'équivalent d'une subvention gouvernementale déguisée envers une communauté consentie par nous tous, actionnaires d'Hydro-Québec. En toute logique, ne serait-il pas plus raisonnable que le Ministère de l'Environement du Québec donne son aval pour la construction d'une minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert lorsqu'une solide et persistente reprise économique sera au rendez-vous? Quand? L'économiste qui saurait le garantir n'existe encore pas.

Marcel Lapointe, Jonquière.