Dans une lettre d'opinion livrée au journal Le Quotidien, concernant le
projet de barrage hydroélectrique sur le site patrimonial de Val-Jalbert,
monsieur Michel Belley, pose cette question: " Laisserons-nous gagner ceux
qui s'opposeraient même si le projet ne consommait pas d'eau et était
souterrain?" Voilà une question tendancieuse et teintée de préjugés envers
les opposants.
Cette question laisse sous-entendre que les opposants au projet
s'opposent pour s'opposer. Cela relève du mépris envers un groupe de gens qui
fait honnêtement son travail, qui propose, ne l'oublions pas, une alternative
valable et intéresssante à une minicentrale hydroélectrique: un parc
écorécréotouristique à l'année. Un projet qui, justement, ne consommerait pas
d'eau, serait invisible et ne déguiserait pas le paysage.
Avant d'accorder son aval au projet hydroélectrique, le gouvernement
doit tenir compte de ce que les opposants ont à proposer. Il n'y a pas le feu
pour un nouveau barrage, bien au contraire. Dans le contexte économique
famélique qui prévaut partout dans le monde et qui n'est pas prêt de
s'améliorer, quoiqu'en disent les augures de toutes sortes, la logique et la
sagesse chez Hydro-Québec devraient l'inciter à ne pas acheter d'excédents de
kilowatts/heure pour les revendre à rabais aux frais des contribuables. Mais il
y a la loi. Évitons, au moins, de construire inutilement de nouveaux pouvoirs
électriques aux frais des contribuables.
Élisabeth Proulx, Lac-Saint-Jean-Est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire