La question pausée au dernier congrès de la
Fédération professionnelle des journalistes du Québec par le ministre de la
Culture et des Communications, Maka Kotto, au sujet de l'enseignement du
journalisme au Québec, est pertinente. Elle ne remet en cause la qualité de la
formation dispensée au cégep de Jonquière, comme on pourrait le laisser croire.
Avec sa question, le ministre déplore que la profession ne soit pas
suffisamment enseignée ailleurs au Québec. Mais de quoi les opposants à cette
vision ont-ils peur?
À mon sens, ouvrir d'autres programmes d'une
discipline collégiale donnée, cela s'appelle favoriser la démocratisation de
l'enseignement collégial. Chaque année, seulement qu'au premier tour dans le
programme Art et Technologie des médias au cégep de Jonquère, programme qui
s'auto-contingente, les demandes d'admission affluent, dépassant largement
l'offre de service. Inutile pour un étudiant de s'essayer au deuxième ou au
troisième tour qui sont inexistants. Pourquoi en 2012, alors que se fait
sentir, plus que jamais, le besoin de démocratiser davantage l'information sous
toutes ses formes, que dans les domaines médical, industriel ou autres
l'implantation de nouveaux programmes va de soi, l'obsession de l'exclusivité
et de l'unicité d'un programme persiste-elle dans certains milieux?
N'est-il pas le temps, quarante ans après
l'implantation du programme ATM à Jonquière, que la crainte exagérée de devoir
partager les ressources allouées, une réaction protectioniste et la paranoïa de
se voir remettre en cause dans un contexte de compétitivité cédent la place à
la vision d'une plus grande accessibilité à la formation en journalisme pour
les jeunes Québécois?
David Falardeau, Chicoutimi.
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