lundi 12 novembre 2012

Assez de verbiage!


Serait-ce par fatalisme, apathie, soumission ou tout cela en même temps que nous refusons de réagir à des prises de décision, qui dépassent l'entendement, venant de nos élus? Dans la sphère publique, mis à part un lecteur d'opinion, la semaine dernière et le journaliste cuturel, Daniel Coté, aujourd'hui, dans le quotidien, personne n'est monté aux créneaux pour dénoncer l'aberrente décision de Ville de Sageunay et son "bras armé culturel", Diffusion Saguenay, de faire disparaitre, à jamais, le nom ¨Auditorium Dufour" pour la nouvelle salle de spectacle de Saguenay au ''profit" de celui de "Théâtre Banque Nationale". Et pour ajouter l'insulte à l'injure, le maire Jean Tremblay, y est allé d'une sentence méprisante envers la mémoire d'un pionnier de notre culture  régionale: mgr Joseph Wilbrod Dufour. Je me garderai de la réprendre ici.

Il est vrai que les réseaux sociaux ont protesté contre cette vénale décision, mais la dénonciation fut trop timide et n'a pas débordé les limites de la toile. Certains citoyens se souviendront sûrement qu'il y a quelques années, un autre dossier à saveur culturelle avait fait couler beaucoup d'encre et avait soulevé l'opprobe d'une majorité de citoyens. De quoi s'est-il agi? Face à la protestation, le maire, Jean Tremblay, avait dû reculer dans sa tentative de faire déplacer le monument de William Price qui sied devant l'hôpital de Chicoutimi en lieu et place du présent carrefour giratoire situé à l'extrémité nord du boulevard Talbot. Sauf erreur, c'est l'intervention de Gérard Bouchard, historien, sociologue et professeur à l'UQAC qui fit reculer monsieur le maire et ses accolytes, mus, sans doute, par un réflexe de colonisé, à l'idée d'honorer la mémoire d'un riche industriel colonisateur de notre région. Les promoteurs du bon sens, ont argué, à ce moment, qu'il serait plus approprié d'ériger à cet endroit, un monument rappelant à nos souvenirs l'oeuvre de véritables défricheurs canadiens français ou d'authentiques fondatrices et fondateurs de notre région.

Mais aujourd'hui, y aura-t-il encore un personnage public, un leader bien inspiré de la trempe de Gérard Bouchard, pour dénoncer cette abominable et mercantiliste tractation entre la ville et une banque? Pour sonner le tocsin d'une mobilisation visant à faire reculer ces ''vendeurs du temple" supposés nous représenter à la tête de Ville Saguenay? Si oui, je serai le premier à lui emboiter le pas et crier haut et fort: "Nous sommes écoeurés d'être les caves qu'on veut faire mourrir".

Marcel Lapointe, Jonquière.

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