Serait-ce par fatalisme, apathie, soumission
ou tout cela en même temps que nous refusons de réagir à des prises de
décision, qui dépassent l'entendement, venant de nos élus? Dans la sphère
publique, mis à part un lecteur d'opinion, la semaine dernière et le
journaliste cuturel, Daniel Coté, aujourd'hui, dans le quotidien, personne
n'est monté aux créneaux pour dénoncer l'aberrente décision de Ville de
Sageunay et son "bras armé culturel", Diffusion Saguenay, de faire
disparaitre, à jamais, le nom ¨Auditorium Dufour" pour la nouvelle salle de
spectacle de Saguenay au ''profit" de celui de "Théâtre Banque Nationale".
Et pour ajouter l'insulte à l'injure, le maire Jean Tremblay, y est allé d'une
sentence méprisante envers la mémoire d'un pionnier de notre culture régionale: mgr Joseph Wilbrod Dufour.
Je me garderai de la réprendre ici.
Il est vrai que les réseaux sociaux ont
protesté contre cette vénale décision, mais la dénonciation fut trop timide et
n'a pas débordé les limites de la toile. Certains citoyens se souviendront sûrement qu'il y a quelques années, un autre dossier à saveur culturelle avait
fait couler beaucoup d'encre et avait soulevé l'opprobe d'une majorité de
citoyens. De quoi s'est-il agi? Face à la protestation, le maire, Jean
Tremblay, avait dû reculer dans sa tentative de faire déplacer le monument de
William Price qui sied devant l'hôpital de Chicoutimi en lieu et place du
présent carrefour giratoire situé à l'extrémité nord du boulevard Talbot. Sauf
erreur, c'est l'intervention de Gérard Bouchard, historien, sociologue et
professeur à l'UQAC qui fit reculer monsieur le maire et ses accolytes, mus,
sans doute, par un réflexe de colonisé, à l'idée d'honorer la mémoire d'un
riche industriel colonisateur de notre région. Les promoteurs du bon sens, ont argué, à ce moment, qu'il serait plus approprié d'ériger à cet endroit, un monument
rappelant à nos souvenirs l'oeuvre de véritables défricheurs canadiens français
ou d'authentiques fondatrices et fondateurs de notre région.
Mais aujourd'hui, y aura-t-il encore un
personnage public, un leader bien inspiré de la trempe de Gérard Bouchard, pour
dénoncer cette abominable et mercantiliste tractation entre la ville et une
banque? Pour sonner le tocsin d'une mobilisation visant à faire reculer ces
''vendeurs du temple" supposés nous représenter à la tête de Ville
Saguenay? Si oui, je serai le premier à lui emboiter le pas et crier haut et
fort: "Nous sommes écoeurés d'être les caves qu'on veut faire
mourrir".
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