jeudi 25 avril 2013

Poudre aux yeux.



Certainement, j'aimerais bien faire une croisière, mais pour ce qui est de me faire mener en bateau, c'est autre chose. On n'est pas tous naïfs au point de croire tout ce qui parvient à nos sens, parce que c'est soit disant de source officielle. Je parle ici des chiffres finalement divulgués à Jacques Pelletier, président d'Équipe du Renouveau Démocratique par l'organisme de développement économique, Promotion Saguenay. Cette égérie de "transparence" considère comme étant des REVENUS de son bilan sur les bateaux de croisières, fourni sous la contrainte, les RETOMBÉES ÉCONOMIQUES??!! de ces derniers. En plus, elle ne donne pas les chiffres réels de ces retombées, parce qu'elle en est incapable. Un élève de sixième aurait, tout de suite, subodoré l'arnaque.

Promotion Saguenay a considéré dans son bilan OBLIGATOIREMENT fourni sous la CONTRAINTE de la Commission sur l'accés à l'information, faut-il le répéter, que la totalité des 28 milles passagers et des 12 milles membres d'équipage venus en 2012 sur les bateaux a débarqué à terre et que chacun a dépensé 100$. C'est prendre le monde pour des crétins, alors que l'on sait très bien qu'à plusieurs occasions, sur la vingtaine d'autobus en attente sur le quai d'escale, pour faire visiter la région aux touristes, il n'y en avait même pas le quart qui quittent le quai. Alors que l'on sait, pour avoir nous-mêmes voyagé, qu'un couple va dépenser peut-être 100$, pas 200$.

Au reste, tout ce que Je demande, ce sont les vrais chiffres. Je veux connaître leur justification et leur provenance. Qui les a vérifié? Pas les chiffres de madame Neemey coachée par Jean Tremblay. Ici on ne parle quand même pas des récettes et des dépenses pour les deux mois d'opération de la cabane à patates frites située au Village portuaire, s'il y en a une. On parle de millions de dollars, dont une grande partie constituée de nos taxes, ont été et continueront d'être dépensés dans cette affaire.

À titre de citoyen D'ABORD, j'ai le droit de savoir.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 24 avril 2013

L'État providence, rentable ou pas?


Si son gouvernement dure assez longtemps, le ministre de la Santé et des Services sociaux dans le gouvernement Marois, Réjean Hébert, veut, comme il en existe une en France, doter le Québec d'une assurance autonomie pour défrayer les coûts évolutifs des soins de longue durée à domicile. Tous les adultes en perte d'autonomie seraient couverts et à long terme, cela ferait économiser des milliards (3.3) par année à l'État.

Alors, personne ne devrait encore prétendre que l'État providence est insolvable. Collectivement s'entend, pour peu que l'on ait l'honnêteté intellectuelle de prendre en compte la dimension sociale d'une telle mesure. À part peut-être la journaliste, Myriam Ségal, qui a prétendu dans son éditorial du 23 avril dernier dans le journal, Le Quotidien, que notre système de garderies à 7 dollars n'est pas rentable. Je la cite: "Les gouvernements n'ont jamais réussi à mettre en place un système qui a coûté et rapporté comme prévu. Pensons aux garderies." Alors que cette prétention de la journaliste est totalement fausse.

Pour preuve, il y a cette étude sérieuse de 2012 produite par les économistes, Pierre Fortin, Luc Godbout et Suzie Saint-Cernay, qui ne sont pas reconnus comme étant positionnés à gauche sur le spectre idéologique, étude qui démontre, sans conteste, la rentabilité d'un tel programme à caractère social. En effet, l'étude concluait que ce programme universel de services de garde à contribution réduite a, en 2008, amené 70,000 mères de famille de plus sur le marché du travail québécois, augmentant de ce fait le produit intérieur brut de 5.1 milliards la même année. De plus, autre fait non négligeable: le programme des garderies à 7 dollars a permis au gouvernement d'engranger en revenus supplémentaires, l'équivalent de 104$ pour 100$ investis dans le programme. Il y a de plus, au nord de la province, de nouveaux projets de centres de la petite enfance auquels la grande entreprise participe, notamment, pour la construction de CPE et les frais annuels d'exploitation.

 Un nouveau paradigme économique devra tenir compte des contraintes environnementales et climatiques dont les mesures caractéristiques de l'État providence comme, les programmes sociaux universels, le modèle coopératif, l'économie sociale, l'économie verte font, désormais, partie de la solution. À moins de préférer demeurer dans les ornières incrustées d'un système économique dont l'essouflement et l'anachronisme ne sont plus à démontrer.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean.

lundi 22 avril 2013

Le coeur net.

Ce n'est pas la modestie qui étouffe le maire de Saguenay, quand il affirme dans la dernière édition du journal Le Progrès Dimanche, sous la plume de la journaliste, Mélissa Gagnon, que le meilleur coup touristique de toute l'histoire de la région, est le développemnent de ses bateaux de croisière. Pour redonner du galon à la Fabuleuse, peut-être, mais ni le zoo de Saint-Félicien, ni le site historique de Val-Jarbert n'ont besoin des bateaux de croisière pour demeurer nos créneaux d'excellence, nos deux attractions majeures en matière de tourisme régional.

Dans un autre ordre d'idées mais toujours en réactions aux propos du maire, j'ose l'illustration d'actualité suivante: admettons qu'à la suite de votre dernière vente de garage du printemps, votre aîné vous annonce que les revenus de la vente sont de X dollars. En bon père de famille, vous pourriez le croire sur parole et aller annoncer, tout de go, la bonne nouvelle à tout le quartier. Particulièrement aux autres propriétaires qui, comme vous, ont procédé à leur propre vente de garage, la même fin de semaine, pour montrer que vous êtes bon, sinon meilleur qu'eux. Mais si vous choisissez d'agir ainsi, ne vous offusquez pas si l'un de ceux-là vous demande de prouver vos chiffres avant de vous faire confiance.

Ce qui me ramène à l'article de l'hebdo dominical dans lequel Jean Tremblay déclare vouloir en avoir le coeur net concernant le chiffre de 100 dollars dépensés par un touriste qui débarque d'un bateau croisière à La Baie; chiffre que, soit-dit en passant, il avance lui-même depuis cinq ans.  Assez incroyable, quand même, chez un homme public qui ne prend pas la peine de vérifier les données qu'il avance. Comme quoi, il ne devrait pas se surprendre que certains citoyens  en viennent à mettre en doute les chiffres qu'il brandit pour encenser comme il le fait son projet de bateaux de croisière.

Monsieur le maire, la confiance, ça ce gagne. Les chiffres que vous lancez dans le journal et que vous voulez nous faire partager proviennent de la très opaque Promotion Saguenay. Quelle firme comptable les a compilés, vérifiés et déposés? Un minumum de transparence de la part de l'organisme de développement économique exige qu'il ouvre ses livres au grand public. Est-il superflu de le redire: "Promotion Saguenay travaille avec l'argent des citoyens".

Marcel Lapointe, Jonquière.


dimanche 21 avril 2013


L'indice du bonheur brut saguenéen, quoi ? …

 

À pareille date l’an passé dans la chronique quotidienne « Votre opinion » du journal le Quotidien du 11 avril 2012, je vous faisais part de ma déprime saisonnière consécutive à l’état de délabrement quasi endémique de nos paysages collectifs au quotidien. Toujours est-il , que je terminais justement mon bavardage intérieur sur une réflexion toute personnelle à propos de l’empreinte visuelle et de son importance sur la qualité de vie citoyenne .


De tous les paysages souvent remarquables qui jalonnent le Royaume, nourrissent  et habitent notre imaginaire collectif, les plus importants de tous sont les paysages au quotidien ! … Pourquoi ?

1.    Parce qu’ils nous appartiennent, ils façonnent au jour le jour nos états d’âme .

2.    Parce qu’ils sont le reflet de notre appartenance culturelle, de nos valeurs et de notre intériorité .

3.    Parce qu’ils expriment enfin nos façons de voir, d’interpréter, de comprendre et de concevoir le monde qui nous entoure.

Un an plus tard ( 18 avril 2013 ) la situation actuelle en ce beau « Royaume » est toujours pareille et mon indignation n’a pas déclinée. Mon centre-ville de Chicoutimi est toujours aussi malpropre, voire même un brin dégueulasse. Pareillement pour Talbot et tous les grands artères qui sillonnent le territoire …

En fait, malheureusement il n’y a pas que cela. Le décor extérieur au quotidien dans ma ville ( la maison qui m’habite ) est toujours aussi pauvre, moche, terne et déprimant. Même si les tulipes et les crocus sont pourtant sortis, il n’y a pas d’arbres ni de végétation qui pourraient, en cette période de l’année, atténuer un peu la grisaille printanière et l’absence d’intégration des différentes formes du paysage urbain. Un peu partout la qualité de notre architecture laisse à désirer et l’intégration du bâti au paysage souvent mal assortie. Il en va de même pour les couleurs, l’affichage et la texture des revêtements à l’extérieur. Bref, le chaos, une véritable orgie de laideur.

En terminant, je vais exprimer une grosse niaiserie et ce ne sera pas des bondieuseries. Faut surtout pas se surprendre dans ce contexte, que l’indice de bonheur brut collectif qui nous habite à Saguenay soit si peu élevé. Sur les visages insolites de la faune humaine qui habite les lieux, c’est pas mieux. On dirait une population de zombies chloroformés et solitaires qui déambule dans une bulle. Bagnoles excitées éclaboussant de toutes parts les badauds indignés.  

Ces paysages qui ainsi nous habitent… expriment collectivement nos façons de voir, d’interpréter, de comprendre et de concevoir le monde qui nous entoure. C’est ma lecture et je l’assume …

Gille Tremblay
Un retraité actif mais indigné

Discrédit inacceptable.


Si l’Indice Relatif du Bonheur (IRB), publié récemment dans le Quotidien, avait placé Saguenay au premier rang, le maire Jean Tremblay aurait sans doute félicité le travail de Promotion Saguenay. Mais comme c’est le contraire, voici qu'il s'en prend, cette fois, aux citoyens qui y croient, de croire en des niaiseries plutôt qu’en Dieu. Décidément, Saguenay, que notre maire qualifie souvent de meilleure dans tout, n’est pas prête de voir changer sa position sur le palmarèse. Même que, selon moi, ignorer les critères sur lesquels se fonde l'IRB comme, la famille, la santé, la sécurité, fera reculer davantage notre ville. Après tout, ce sont plus de 15 milles Québécois qui furent interrogés par sondage pour en arriver aux résultats de 2012.
Au lieu de qualifier le palmarèse IRB d'insignifiant et sans valeur, le maire aurait dû prendre connaissance de la manière dont le fondateur de l’IRB, Pierre Côté, s’y prend pour classer les villes. Il aurait d’abord compris qu’il s’agit d’une comparaison où chaque ville est évaluée selon un même ensemble de variables sur lesquelles les répondants sont invités à se prononcer. Ce sont des données objectives. Il aurait aussi constaté que, par exemple, Rimouski se classe au premier rang notamment parce que son administration municipale, au lieu de construire des projets couteux aux fondements douteux, se soucie avant tout du bien-être de ses citoyens, comme l’a déjà écrit Pierre Côté dans son palmarès 2009. Il faisait également remarquer que  l'administration rimouskoise a le souci de se mettre à l’écoute de ses citoyens et mise sur la transparence dans les échanges. Ajoutons également que les citoyens et organismes de cette ville, sont respectées en séances publiques du Conseil municipal étant annuellement conviés à se prononcer sur le plan stratégique de la Ville. Pierre Côté faisait aussi remarquer que le bonheur dans une ville semble rimer avec l’information. Si Saguenay peut se targuer de livrer beaucoup d’information, celle-ci est, à mon sens, trop souvent teintée de propagande électoraliste.
De plus, si le maire de Saguenay avait consulté les travaux de Pierre Côté, il aurait découvert que les projets prestigieux ne comptent à peu près pas dans les préoccupations des citoyens. Selon ce dernier, les gens s’attendent d’abord à avoir des parcs et des espaces verts en état, un climat de sécurité, des services accessibles, de la diversité culturelle et de bons services de base. Et la taxation, si chère au maire Tremblay ? Elle arrive pour sa part en position 9 sur 10, comme quoi son administration fait fausse route.
J'en conclus donc que les citoyens de Saguenay doivent collectivement exiger des excuses au maire Tremblay pour ses propos repris par les médias. Et la seule manière de formuler cette demande est de ne plus réélire ce régime qui freine le développement d’une communauté aux multiples potentiels.

David Falardeau, Chicoutimi.



samedi 20 avril 2013

De la pensée critique.


La logique voudrait que les idées progressistes prônées par un parti politique d'opposition plutôt que les idées à courte vue d'un parti anonyme au pouvoir depuis déjà trop longtemps gagnent la faveur de l'électorat saguenéen le 3 novembre prochain? Mais...

Au cours d'un important rassemblement politique (300 citoyens) tenu dans un hôtel de Saguenay, il y a quelques temps, le nouveau chef du parti Équipe du Renouveau Démocartique (ERD), Paul Grimard, a énoncé un certain nombre d'idées qu'il mettra en pratique s'il est élu maire lors de la prochaine élection municipale. Parmi ces idées j'ai retenu les suivantes: abolition de la prière lors des séances du Conseil municipal; retour de la démocratie à ce même conseil par la restitution du droit de parole aux échevins ainsi qu'aux citoyens présents dans la salle; coupes dans les budgets discrétionnaires des échevins et dans celui de la garde rapprochée du maire; transparence quant à l'utilisation des fonds publics que dépense l'organisme de développement économique, Promotion Saguenay.

Selon un lecteur d'opinion qui s'est prononcé récemment dans le Quotidien, les idées avancées par Équipe du Renouveau Démocratique ont, lors de l'élection municipale de 2005, déjà fait l'objet du programme du défunt parti politique, Vision Nouvelle, qui, on le sait, a mordu la poussière devant Jean Tremblay et son équipe. C'est donc dire, selon notre lecteur d'opinion, que si l'électorat n'a pas retenu certaines idées en 2005, les mêmes idées prônées par l'ERD n'auront pas plus de succès en 2013.
C'est un raccourci intellectuel digne du sophisme, une insulte à l'intelligence même des électeurs que de leur laisser croire que la pensée ne peut évoluer dans le temps. Pour peu, évidemment, qu'ils prennent la peine d'exercer leur jugement critique en regardant au-delà de la propagande tous azimuts que nous sert le maire actuel, je crois bien que la majorité des électeurs n'aura d'autre choix que celui d'adhérer aux idées progressistes préconisées par l'ERD. Mais, comme à l'habitude, persistera une frange de la population, dont notre lecteur d'opinion semble faire partie, pour refuser de pratiquer la pensée évolutive.

Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.

vendredi 19 avril 2013

Notre religieux maire.


Le produit intérieur brut (PIB) n'explique pas tout. C'est pourquoi de plus en plus d'experts en différents domaines, sociologues, démographes, même des économistes, contestent sa préséance. Ils plaident pour de nouveaux indices ratissant plus que la stricte économie afin d'évaluer le bien-être des populations. L'indice relatif de bonheur (IRB) en est un. L'IRB est basé sur des critères (24) qui sont loin d'être tous abstraits ou superficiels comme: la santé, les finances, la famille, le travail, etc.

Quoi qu'en pense notre maire, ce qui ne peut être passé sous silence est le fait que pour l'année 2012, ville de Saguenay se retrouve en queue de peloton des villes québécoises en ce qui a trait à l'IRB. Alors que la moyenne québécoise est de 78 points, selon le journal le Quotidien paru hier, Saguenay a obtenu 75.6. La meilleure performance étant attribuée à la ville de Rimouski avec une note de plus de 82 points. Pour le maire Jean Tremblay, cet indice est insignifiant. Il va même jusqu'à prétendre qui si tu ne crois pas en Dieu, t'es pas heureux. À ce compte, les gens heureux se font de plus en plus rares dans nos sociétés occidentales. Bientôt, il n'y aura plus que monsieur le maire et quelques croyants comme lui à se prétendre les parangons de félicité.

Questionné par la journaliste, Catherine Doré, sur la piètre performance de sa ville, le maire Jean Tremblay discrédite cette méthode d'évaluation du bien-être des populations, pourtant basée sur un large sondage, plus de 15,400 répondants. Je suppose que si Saguenay s'était située en tête de peloton, le maire aurait tenu un tout autre language genre: "nous sommes bons mais il faut être les meilleurs", pour vanter les mérites de Saguenay. Laissant toutefois sous-entendre en être le réalisateur principal, comme il le fait si bien quand l'occasion lui en est fournie.

Cette fois-ci, il a choisi de ridiculiser la méthode IRB à la faveur de ses croyances religieuses en déclarant que depuis qu'on ne croit plus au Bon Dieu, on croit à n'importe quoi. Grand Dieu! Que le 3 novembre prochain, les Saguenéens puissent mettre fin à l'usure du pouvoir, souvent source de bien des dérives! L'amalgame religion et politique en est une.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

jeudi 18 avril 2013

Rififi au cégep de Chicoutimi.


Le torchon brûle, encore une fois, au cégep de Chicoutimi entre la direction et les employés. Je dis bien, encore une fois, parce que ce n'est pas d'hier qu'interviennent dans cette institution des conflits musclés entre la direction et ses différents corps de métiers. Auxquels s'ajoutent, cette fois, les étudiants. Toute la communauté du cégep critique et dénonce la gouvernance autoritaire qui y sied depuis des années et qui a maintenant atteint son comble, si l'on en croit les divers groupes concernés. Pour sa part, la direction se retrouve, vraisemblablement, très isolée et tenue au silence par son conseil d'administration peu loquace également.

Au cégep de Chicoutimi, quand j'y travaillais, un climat peu propice à mon enthousiasme et à ma motivation au travail était entrecoupé de périodes d'acalmie plus ou moins longues. Ayant fait longtemps partie d'instances surtout consultatives de toutes sortes dans le collège et ayant souvent été qualifié de "critiqueux" donc nuisible au développement tous azimuts de l'institution, je me suis souvent remis en question. Pourtant, s'il est un endroit où la pratique du doute et du jugement critique devrait avoir droit de citée, c'est, à mon sens, dans une maison d'éducation. Quoi qu'il en soit, J'ai osé croire, un moment, celles et ceux qui ont prétendu que mon départ à la retraite, en même temps que celui d'autres d'un semblable acabit, allait changer les choses pour le mieux au collège. Les événements récents m'indiquent que rien de cela n'est arrivé. Que les choses semblent avoir empiré.

Selon les nouvelles relayées par les médias, le mauvais temps s'est, une fois de plus, invité au cégep. Les accusations envers la direction provenant des différents groupes présentées sur un ton assez solennel par les chefs syndicaux sont graves. Instauration d'un climat de terreur, intimidation, mépris des instances consultatives comme la Commission des études, chantage émotif de la part de la directrice générale (elle aurait pété sa coche en plein corridor administratif), harcèlement psychologique, abus de confiance au sujet d'un cadre qui n'a plus, qui n'a jamais eu, selon certains dires, la confiance des employés parce que  considérée incapable d'assurer la bonne marche de la pédagogie dans le cégep.

Une question alors me vient: comment peut-on renouveler pour cinq ans le contrat d'une directrice des études qui n'a pas la confiance des professeurs? On aurait voulu exacerbé l'humeur morose de ces derniers que l'on ne s'y serait pas pris autrement. Quand les choses en sont rendues à ce point envenimées, que le point de rupture est atteint, la proposition d'une médiation venant du conseil d'administration qui demande, en même temps, à la directrice générale de faire silence pour ne pas jeter de l'huile sur le feu ne sont plus les solutions envisageables. Il est, à mon avis, trop tard.

Et autres questions à l'avenant: faudra-t-il attendre l'imposition d'une tutelle pour que la fâcheuse manie de décider avant d'écouter et de mettre au pas les employés cède la place au climat harmonieux que nécessite une maison d'enseignement? Quelle décision prendre lorsque l'on n'a plus la crédibilité nécessaire pour diriger dans un cadre où doivent prévaloire des relations humaines adéquates? Poser cette question, c'est y répondre.

Marcel Lapointe, Jonquière.

lundi 15 avril 2013

Toujours pas convaincu.


Dans sa réplique du 13 avril dernier au Quotidien, monsieur André Tremblay dans sa lettre intulée "Vendre le Fjord", a répondu à ma lettre intitulée: "Les bateaux de croisière, une activité écotouristique, on aura tout lu". Même s'il réitère (c'est le verbe qu'il a choisi) sa position pour passer des mots devenu à devenir pour me répondre, il ne m'a toujours pas  démontré que le quai pour navires de croisière va devenir (cette fois) la porte d'entrée de l'écotourisme régional. En supposant, bien sûr, que monsieur sait de quoi il parle, quand il utilise le mot écotourisme.

Prétendre, au moyen d'une plume ou autrement, que le quai pour navires de croisière est devenu ou va devenir la porte d'entrée de l'écotourisme régional, c'est ce que j'appelle faire de la fausse représentation. Exactement comme le fait le maire lorsqu'il déclare qu'un bateau de croisière qui accoste au quai d'escale de La Baie génère des retombées économiques de 300 milles, sans qu'il ne puisse appuyer ce chiffre à l'aide d'études sérieuses. Le maire a dit lors de la dernière séance du conseil municipal à La Baie que ses chiffres proviennent de "méthodes de calculs" qu'il admet lui-même ne connaitre ni d'Ève ni d'Adam. Alors, cela me conforte, vous l'aurez sans doute deviné, dans ma position que les touristes de bateaux de croisière viennent avant tout ici pour y admirer notre fjord. Quai d'escale ou pas, il y a belle lurette que ce joyau naturel unique sur la planète leur est vendu.

De plus, monsieur Tremblay conseille aux opposants de faire valoir leurs arguments non pas avec une plume mais avec des actions. Qui a préséance sur la plume pour faire valoir ses arguments? Lui seul? Dans ma compréhension de ce qu'est la démocratie, qu'elle soit de type représentatif comme cela a cours à Saguenay, ou participatif comme le proposent aux électeurs certains opposants à l'administration municipal présente, argumenter par la plume, le discours ou le débat procède nécessairement de l'action. Sinon agir sans ou avant de réfléchir, c'est mettre la charrue devant les boeufs. Il faut d'abord avancer ce qui, à son point de vue, ne fonctionne pas, pour ensuite dire comment on va changer les choses, puis convaincre l'électorat qui va agir pour ce faire. Autrement, c'est, à mon humble avis, se gargariser avec des mots comme: démocratie, écotourisme, etc.

Marcel Audet, Chicoutimi.

jeudi 11 avril 2013

Le parti sans nom.


Selon le Quotidien d'aujourd'hui sous la plume du journaliste, Louis Tremblay, le maire Jean Tremblay a CHOISI pour le district # 11 ( Marina Larouche démissionne) SON candidat en la personne de son propre agent officiel, Michel Martin. Cela dit alors que le maire a déjà déclaré n'être pas favorable aux partis politiques au niveau municipal. Pas de ligne de parti, disait-il? Mais quelqu'un qui est en train de se monter une équipe pour la prochaine campagne électorale, c'est quoi cela?

Comment réussir à suivre les raisonnements de quelqu'un qui se contredit de la sorte? Pure perte de temps. Pas grave car, le citoyen le moindrement avisé sait bien que Jean Tremblay est dans les faits, à Saguenay, à la tête d'un parti sans nom. Juste à voir la façon dont il conduit d'une main assurée et sans compromis son conseil municipal.

Justement, il me vient à l'esprit que Marina doit se souvenir d'un certain soir de mai 2010 lors d'une séance du conseil municipal à La Baie alors que son maire l'a remise à sa place d'une façon assez cavalière, parce qu'elle remettait en question certains choix budgétaires envers l'arrondissement de La Baie, selon elle, au détriment de celui de Chicoutimi.

Venant de la salle, pas très croustillant à avaler. Peut-être qu'un jour, madame Larouche, si elle en vient à nous livrer ses mémoires, pourra nous en apprendre davantage sur cet épisode de son impressionnante carrière politique.

Marcel Lapointe, Jonquière.

Nouveau paradigme chez PFR?



                  
 Je ne vais pas me laisser endormir par le dernier éditorial du journaliste, François Saint-Gelais, dans le Quotidien de Saguenay. Ce dernier fait grand éloge de la papetière, Produits Forestiers Résolu (PFR), en nous récitant un chapelet de bons coups (de marketing) de cette dernière depuis qu'elle porte de nouveaux vêtements plus...transparents.

D'abord, une question qui m'obsède: si PFR joue, maintenant, si bien la carte de la transparence, comment se fait-il que la compagnie n'a pas encore mis cartes sur table concernant son bail de location de la centrale hydroélectrique, Jim-Gray? Une propriété collective, faut-il le redire? Un barrage qu'elle continue d'utiliser alors que son entente d'utilisation avec l'État a atteint son terme depuis belle lurette. S'il vous plait, de la transparence de la part d'une compagnie supposée respecter les termes d'un contrat signé de bonne foi avec le gouvernement! Notamment, soumettre au peuple ce qu'elle entend faire (un plan crédible dans le temps) pour assumer sa responsabilité dans le développement économique du Saguenay-Lac-Jean. Et non des mesures dont on a l'impression qu'elles sont élaborées à la petite semaine pour faire plaisir à qui l'on sait.

 La profession de foi du pdg de PFR, Richard Garneau envers l'écologie étant, il faut tout de même convenir qu'il s'agit là d'un mince retour du balancier; lequel, au demeurant, restera à démontrer. Je demeure sur mes réserves, après l'immense destruction que cette compagnie a causée à nos forêts dans le passé. Par ailleurs, ce n'est pas parce que Greenpeace s'est trompé en accusant faussement PFR de manquements à la règlementation dans la gestion professionelle des forêts du nord, que le groupe écologique va mettre fin à un préjugé défavorable et ainsi relâcher sa surveillance envers cette compagnie.Tant s'en faut. Si PFR et ses semblables se préoccupent tant, maintenant, de leur image ISO, c'est parce qu'elles n'ont plus le choix. Les organismes de surveillance, comme Greenpeace, les y contraignent. Cela rend notre capitalisme moins semblable à celui qui prévaut dans les républiques de bananes.

Il en faudra plusieurs autres millions investis en matière de virage vert et de soutien à des organismes de toutes sortes, comme un Musée du cheddar, pour me démontrer que désormais, PFR porte autant d'attention à ses travailleurs et au développement durable qu'à ses actionnaires. Comme le dit l'éditorialiste, c'est à redresser l'image ternie, depuis belle lurette, de la compagnie que travaille Richard Garneau. Une question d'image! Justement, cela va m'inciter à démeurer vigilant. Ne l'oubions pas, PFR est d'abord et avant tout chez nous pour faire les plus gros profits possibles. En conséquence, je vais, avec mes modestes moyens, continuer à suivre à la trace ses faits, gestes et surtout les décisions futures des vrais patrons qui gèrent à Atlanta.

Gérard Audet, Chicoutimi.


mercredi 10 avril 2013

Du croustillant au menu de la campagne à Saguenay?


Un témoin clé dans un procès très médiatisé qui se tient présentement à Chicoutimi a révélé qu'un lobbyiste de la ville, proche de Ghyslain Harvey, conseiller principal du maire, l'aurait approché pour lui demander de ne pas salir l'image de la ville.

Les questions que l'on peut alors se poser: "La ville la plus propre du Québec, selon les dires-mêmes du maire Jean Tremblay, pourrait-elle être éclaboussée par des révélations émanant du procès de Robert Hakim?" Ya-t-il des choses "croustillantes" que le citoyen "d'abord" ignore mais qu'il devrait savoir, pour que le bras droit de Jean Tremblay sente à ce point le besoin pressant de dépêcher un émissaire de la ville pour orienter le témoignage d'une personne appelée à la barre?" "Ou n'est-ce rien d'autre qu'une obsession de la gouvernance à Ville Saguenay à vouloir laver plus blanc que blanc en vue de la prochaine élection municipale"?

J'imagine que comme moi, beaucoup de citoyens souhaitent bien avoir des réponses à ces questions avant le 18 septembre prochain, début de la campagne électorale à Saguenay. Car, il serait inapproprié que les débats entre les personnes qui vont s'affronter à la mairie fassent l'impasse sur les éléments fondamentaux d'un campagne, comme par exemple, le mode de gouvernance que nous voulons nous donner à Saguenay pour le futur, pour se concentrer sur des supposées révélations "croustillantes" qui ne feront rien de plus que d'écoeurer davantage les électeurs des élections municipales.

Marcel Lapointe, Représentant Officiel, Équipe du Renouveau démocratique.

mardi 9 avril 2013

L'après Val-Jalbert.


L'historien québécois, Jacques Lacoursière, en visite dans la région, a déclaré dans le Quotidien du 9 avril, ne pas croire que les trois MRC du Lac-Saint-Jean respecteront leurs engagements relatifs à la protection du patrimoine de Val-Jalbert. Mais encore que pour elles, c'est le développement économique qui prévaudra. Monsieur Lacoursière s'est dit inquiet de l'importance que ces MRC vont mettre dans le dossier de la protection du patrimoine de Val-Jalbert: un site mythique pour la région.

 Pour celles et ceux qui doutent, comme le fait monsieur Lacoursière, ses propos devraient, logiquement, militer en faveur de l'élémentaire prudence. Que quelque chose comme un moratoire devrait être décrété par le gouvernement du Québec au sujet des travaux déjà en cours sur le site historique. Hisoire de prendre le temps d'aller au fond des choses sur une question aussi cruciale que l'assurance d'un juste équilibre entre la présence d'une minicentrale à Val-Jalbert et la conservation de son cachet historique. Moi je défendrais alors qu'il est impossible de générer des kilowatts/heure sur un site patrimonial sans causer des dommages irréversibles à son cachet historique. Sinon, que l'on me démontre le contraire au moyen d'études indépendantes.

Prenons seulement la question des débits d'eau. Le contoversé débit dit "esthétique" qui sera obligatoire pour turbiner de l'eau dans la centrale: un débit équivalent à 11 mètres/cube. On nous dit qu'au moment du turbinage, le débit sur le cran sera inférieur à moins d'un mètre/cube d'eau; cet autre débit que l'on nomme de façon sibylline, débit "écologique". Je crains la propension du gestionnaire à vouloir turbiner même à des débits inférieurs à 11 mètre/cube, à l'abri des regards indiscrets.

Comme le subodore Jacques Lacoursière, la tentation sera grande pour les MRC de prioriser d'abord les retombées économiques de la minicentrale au détriment de la protection du cachet historique. Mais "alea jacta est" semble-t-il? Tout cela n'est que palabres inutiles aux yeux de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, qui n'entend pas reculer sur le projet, comme elle l'a déclaré dans la même édition du journal.

S'il y a des intentions cachées dans les plans du gestionnaire, il faudrait que l'on donne au moins aux opposants un prix de consolation. Pourquoi pas un outil de mesure fiable disponible à la portée de tous permettant de surveiller les débits de la Ouiatchouan après la construction du barrage? Un tel outil, pas  toujours respecté, les riverains en savent quelque chose, existe à Roberval à la portée de tous pour surveiller le niveau d'eau, afin que Rio Tinto Alcan n'abuse pas induement du pouvoir qu'il détient sur les forces hydrauliques du Lac-Saint-Jean.

Edith Proulx-Normandin, Métabetchouan-Lac-À-La-Croix.

dimanche 7 avril 2013

Les bateaux de croisière, une activité écotouristique? On aura tout lu!


"Le quai pour navires de croisière est devenu la porte d'entrée de l'écotourisme régional". C'est ce qu'a avancé récemment dans le journal, Le Quotidien, un lecteur d'opinion pour justifier la pertinence de ces installations touristiques à La Baie. J'ai cru alors un moment que pour avancer un tel argument, notre intervenant laissait sous-entendre que, par exemple, des centaines de touristes pouvaient descendre du bateau pour venir pratiquer chez nous le vélo, la randonnée pédestre ou d'autres activités en milieu naturel qui cadrent bien avec le souci de protection de l'environnement tout en laissant quelqu'argent dans l'économie locale.

 Alors que tous ceux qui s'intéressent au quai d'escale de La Baie savent très bien qu'il n'en est rien. Que les touristes arrivent ici sur un navire qui va laisser une empreinte écologique majeure, seulement par le pétrole qu'il consomme, les émanations de gaz carbonique qu'il déverse dans l'environnement et les déchets qui se retrouvent dans l'eau. De plus, à ce que je sache, les touristes qui sont transportés pour visiter la région le sont dans des autobus qui fonctionnent toujours à l'essence. Comprenons-nous bien, l'activité touristique que constituent les bateaux de croisière n'est, bien sûr, pas l'exploitation des sables bitumineux de l'Alberta. Cependant, tenter de faire croire aux gens que cela constitue une activité écotouristique ici à Saguenay, c'est essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. 

Moi-même je pratique l'écotourisme depuis plusieurs années et pour ce faire j'ai besoin de me retrouver en milieu naturel, en respectant l'environnment et en faisant profiter les commerçants locaux de mon argent. Rien de tout cela ne concerne un plaisancier d'un bateau de croisière. Trouvez-nous de grâce des arguties moins falacieuses pour nous convaincre que nous faisons une bonne affaire avec ces bateaux de croisière à La Baie.

Marcel Audet, Chicoutimi