dimanche 21 avril 2013


L'indice du bonheur brut saguenéen, quoi ? …

 

À pareille date l’an passé dans la chronique quotidienne « Votre opinion » du journal le Quotidien du 11 avril 2012, je vous faisais part de ma déprime saisonnière consécutive à l’état de délabrement quasi endémique de nos paysages collectifs au quotidien. Toujours est-il , que je terminais justement mon bavardage intérieur sur une réflexion toute personnelle à propos de l’empreinte visuelle et de son importance sur la qualité de vie citoyenne .


De tous les paysages souvent remarquables qui jalonnent le Royaume, nourrissent  et habitent notre imaginaire collectif, les plus importants de tous sont les paysages au quotidien ! … Pourquoi ?

1.    Parce qu’ils nous appartiennent, ils façonnent au jour le jour nos états d’âme .

2.    Parce qu’ils sont le reflet de notre appartenance culturelle, de nos valeurs et de notre intériorité .

3.    Parce qu’ils expriment enfin nos façons de voir, d’interpréter, de comprendre et de concevoir le monde qui nous entoure.

Un an plus tard ( 18 avril 2013 ) la situation actuelle en ce beau « Royaume » est toujours pareille et mon indignation n’a pas déclinée. Mon centre-ville de Chicoutimi est toujours aussi malpropre, voire même un brin dégueulasse. Pareillement pour Talbot et tous les grands artères qui sillonnent le territoire …

En fait, malheureusement il n’y a pas que cela. Le décor extérieur au quotidien dans ma ville ( la maison qui m’habite ) est toujours aussi pauvre, moche, terne et déprimant. Même si les tulipes et les crocus sont pourtant sortis, il n’y a pas d’arbres ni de végétation qui pourraient, en cette période de l’année, atténuer un peu la grisaille printanière et l’absence d’intégration des différentes formes du paysage urbain. Un peu partout la qualité de notre architecture laisse à désirer et l’intégration du bâti au paysage souvent mal assortie. Il en va de même pour les couleurs, l’affichage et la texture des revêtements à l’extérieur. Bref, le chaos, une véritable orgie de laideur.

En terminant, je vais exprimer une grosse niaiserie et ce ne sera pas des bondieuseries. Faut surtout pas se surprendre dans ce contexte, que l’indice de bonheur brut collectif qui nous habite à Saguenay soit si peu élevé. Sur les visages insolites de la faune humaine qui habite les lieux, c’est pas mieux. On dirait une population de zombies chloroformés et solitaires qui déambule dans une bulle. Bagnoles excitées éclaboussant de toutes parts les badauds indignés.  

Ces paysages qui ainsi nous habitent… expriment collectivement nos façons de voir, d’interpréter, de comprendre et de concevoir le monde qui nous entoure. C’est ma lecture et je l’assume …

Gille Tremblay
Un retraité actif mais indigné

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