Dans sa réplique du 13 avril dernier au Quotidien, monsieur André
Tremblay dans sa lettre intulée "Vendre le Fjord", a répondu à ma
lettre intitulée: "Les bateaux de croisière, une activité écotouristique,
on aura tout lu". Même s'il réitère (c'est le verbe qu'il a choisi) sa
position pour passer des mots devenu à devenir pour me répondre, il ne m'a
toujours pas démontré que le quai
pour navires de croisière va devenir (cette fois) la porte d'entrée de
l'écotourisme régional. En supposant, bien sûr, que monsieur sait de quoi il
parle, quand il utilise le mot écotourisme.
Prétendre, au moyen d'une plume ou autrement, que le quai pour navires
de croisière est devenu ou va devenir la porte d'entrée de l'écotourisme
régional, c'est ce que j'appelle faire de la fausse représentation. Exactement
comme le fait le maire lorsqu'il déclare qu'un bateau de croisière qui accoste
au quai d'escale de La Baie génère des retombées économiques de 300 milles,
sans qu'il ne puisse appuyer ce chiffre à l'aide d'études sérieuses. Le maire a
dit lors de la dernière séance du conseil municipal à La Baie que ses chiffres
proviennent de "méthodes de calculs" qu'il admet lui-même ne
connaitre ni d'Ève ni d'Adam. Alors, cela me conforte, vous l'aurez sans doute
deviné, dans ma position que les touristes de bateaux de croisière viennent
avant tout ici pour y admirer notre fjord. Quai d'escale ou pas, il y a belle
lurette que ce joyau naturel unique sur la planète leur est vendu.
De plus, monsieur Tremblay conseille aux opposants de faire valoir
leurs arguments non pas avec une plume mais avec des actions. Qui a préséance
sur la plume pour faire valoir ses arguments? Lui seul? Dans ma compréhension
de ce qu'est la démocratie, qu'elle soit de type représentatif comme cela a
cours à Saguenay, ou participatif comme le proposent aux électeurs certains
opposants à l'administration municipal présente, argumenter par la plume, le
discours ou le débat procède nécessairement de l'action. Sinon agir sans ou
avant de réfléchir, c'est mettre la charrue devant les boeufs. Il faut d'abord
avancer ce qui, à son point de vue, ne fonctionne pas, pour ensuite dire comment
on va changer les choses, puis convaincre l'électorat qui va agir pour ce
faire. Autrement, c'est, à mon humble avis, se gargariser avec des mots comme:
démocratie, écotourisme, etc.
Marcel Audet, Chicoutimi.
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