"Le quai pour navires de croisière est devenu la porte d'entrée de
l'écotourisme régional". C'est ce qu'a avancé récemment dans le journal,
Le Quotidien, un lecteur d'opinion pour justifier la pertinence de ces
installations touristiques à La Baie. J'ai cru alors un moment que pour avancer
un tel argument, notre intervenant laissait sous-entendre que, par exemple, des
centaines de touristes pouvaient descendre du bateau pour venir pratiquer chez
nous le vélo, la randonnée pédestre ou d'autres activités en milieu naturel qui
cadrent bien avec le souci de protection de l'environnement tout en laissant
quelqu'argent dans l'économie locale.
Alors que tous ceux qui
s'intéressent au quai d'escale de La Baie savent très bien qu'il n'en est rien.
Que les touristes arrivent ici sur un navire qui va laisser une empreinte
écologique majeure, seulement par le pétrole qu'il consomme, les émanations de gaz
carbonique qu'il déverse dans l'environnement et les déchets qui se retrouvent
dans l'eau. De plus, à ce que je sache, les touristes qui sont transportés pour
visiter la région le sont dans des autobus qui fonctionnent toujours à
l'essence. Comprenons-nous bien, l'activité touristique que constituent les
bateaux de croisière n'est, bien sûr, pas l'exploitation des sables bitumineux
de l'Alberta. Cependant, tenter de faire croire aux gens que cela constitue une
activité écotouristique ici à Saguenay, c'est essayer de nous faire prendre des
vessies pour des lanternes.
Moi-même je pratique l'écotourisme depuis plusieurs années et pour ce
faire j'ai besoin de me retrouver en milieu naturel, en respectant
l'environnment et en faisant profiter les commerçants locaux de mon argent.
Rien de tout cela ne concerne un plaisancier d'un bateau de croisière.
Trouvez-nous de grâce des arguties moins falacieuses pour nous convaincre que
nous faisons une bonne affaire avec ces bateaux de croisière à La Baie.
Marcel Audet, Chicoutimi.
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