vendredi 19 avril 2013

Notre religieux maire.


Le produit intérieur brut (PIB) n'explique pas tout. C'est pourquoi de plus en plus d'experts en différents domaines, sociologues, démographes, même des économistes, contestent sa préséance. Ils plaident pour de nouveaux indices ratissant plus que la stricte économie afin d'évaluer le bien-être des populations. L'indice relatif de bonheur (IRB) en est un. L'IRB est basé sur des critères (24) qui sont loin d'être tous abstraits ou superficiels comme: la santé, les finances, la famille, le travail, etc.

Quoi qu'en pense notre maire, ce qui ne peut être passé sous silence est le fait que pour l'année 2012, ville de Saguenay se retrouve en queue de peloton des villes québécoises en ce qui a trait à l'IRB. Alors que la moyenne québécoise est de 78 points, selon le journal le Quotidien paru hier, Saguenay a obtenu 75.6. La meilleure performance étant attribuée à la ville de Rimouski avec une note de plus de 82 points. Pour le maire Jean Tremblay, cet indice est insignifiant. Il va même jusqu'à prétendre qui si tu ne crois pas en Dieu, t'es pas heureux. À ce compte, les gens heureux se font de plus en plus rares dans nos sociétés occidentales. Bientôt, il n'y aura plus que monsieur le maire et quelques croyants comme lui à se prétendre les parangons de félicité.

Questionné par la journaliste, Catherine Doré, sur la piètre performance de sa ville, le maire Jean Tremblay discrédite cette méthode d'évaluation du bien-être des populations, pourtant basée sur un large sondage, plus de 15,400 répondants. Je suppose que si Saguenay s'était située en tête de peloton, le maire aurait tenu un tout autre language genre: "nous sommes bons mais il faut être les meilleurs", pour vanter les mérites de Saguenay. Laissant toutefois sous-entendre en être le réalisateur principal, comme il le fait si bien quand l'occasion lui en est fournie.

Cette fois-ci, il a choisi de ridiculiser la méthode IRB à la faveur de ses croyances religieuses en déclarant que depuis qu'on ne croit plus au Bon Dieu, on croit à n'importe quoi. Grand Dieu! Que le 3 novembre prochain, les Saguenéens puissent mettre fin à l'usure du pouvoir, souvent source de bien des dérives! L'amalgame religion et politique en est une.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

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