Je ne vais pas me laisser endormir par le
dernier éditorial du journaliste, François Saint-Gelais, dans le Quotidien de
Saguenay. Ce dernier fait grand éloge de la papetière, Produits Forestiers
Résolu (PFR), en nous récitant un chapelet de bons coups (de marketing) de
cette dernière depuis qu'elle porte de nouveaux vêtements plus...transparents.
D'abord, une question qui m'obsède: si PFR
joue, maintenant, si bien la carte de la transparence, comment se fait-il que
la compagnie n'a pas encore mis cartes sur table concernant son bail de
location de la centrale hydroélectrique, Jim-Gray? Une propriété collective,
faut-il le redire? Un barrage qu'elle continue d'utiliser alors que son entente
d'utilisation avec l'État a atteint son terme depuis belle lurette. S'il vous
plait, de la transparence de la part d'une compagnie supposée respecter les
termes d'un contrat signé de bonne foi avec le gouvernement! Notamment,
soumettre au peuple ce qu'elle entend faire (un plan crédible dans le temps) pour
assumer sa responsabilité dans le développement économique du Saguenay-Lac-Jean.
Et non des mesures dont on a l'impression qu'elles sont élaborées à la petite
semaine pour faire plaisir à qui l'on sait.
La profession de foi du pdg de PFR, Richard Garneau envers
l'écologie étant, il faut tout de même convenir qu'il s'agit là d'un mince
retour du balancier; lequel, au demeurant, restera à démontrer. Je demeure sur
mes réserves, après l'immense destruction que cette compagnie a causée à nos
forêts dans le passé. Par ailleurs, ce n'est pas parce que Greenpeace s'est
trompé en accusant faussement PFR de manquements à la règlementation dans la
gestion professionelle des forêts du nord, que le groupe écologique va mettre
fin à un préjugé défavorable et ainsi relâcher sa surveillance envers cette
compagnie.Tant s'en faut. Si PFR et ses semblables se préoccupent tant,
maintenant, de leur image ISO, c'est parce qu'elles n'ont plus le choix. Les
organismes de surveillance, comme Greenpeace, les y contraignent. Cela rend
notre capitalisme moins semblable à celui qui prévaut dans les républiques de
bananes.
Il en faudra plusieurs autres millions
investis en matière de virage vert et de soutien à des organismes de toutes
sortes, comme un Musée du cheddar, pour me démontrer que désormais, PFR porte
autant d'attention à ses travailleurs et au développement durable qu'à ses
actionnaires. Comme le dit l'éditorialiste, c'est à redresser l'image ternie,
depuis belle lurette, de la compagnie que travaille Richard Garneau. Une
question d'image! Justement, cela va m'inciter à démeurer vigilant. Ne
l'oubions pas, PFR est d'abord et avant tout chez nous pour faire les plus gros
profits possibles. En conséquence, je vais, avec mes modestes moyens, continuer
à suivre à la trace ses faits, gestes et surtout les décisions futures des
vrais patrons qui gèrent à Atlanta.
Gérard Audet, Chicoutimi.
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