jeudi 11 avril 2013

Nouveau paradigme chez PFR?



                  
 Je ne vais pas me laisser endormir par le dernier éditorial du journaliste, François Saint-Gelais, dans le Quotidien de Saguenay. Ce dernier fait grand éloge de la papetière, Produits Forestiers Résolu (PFR), en nous récitant un chapelet de bons coups (de marketing) de cette dernière depuis qu'elle porte de nouveaux vêtements plus...transparents.

D'abord, une question qui m'obsède: si PFR joue, maintenant, si bien la carte de la transparence, comment se fait-il que la compagnie n'a pas encore mis cartes sur table concernant son bail de location de la centrale hydroélectrique, Jim-Gray? Une propriété collective, faut-il le redire? Un barrage qu'elle continue d'utiliser alors que son entente d'utilisation avec l'État a atteint son terme depuis belle lurette. S'il vous plait, de la transparence de la part d'une compagnie supposée respecter les termes d'un contrat signé de bonne foi avec le gouvernement! Notamment, soumettre au peuple ce qu'elle entend faire (un plan crédible dans le temps) pour assumer sa responsabilité dans le développement économique du Saguenay-Lac-Jean. Et non des mesures dont on a l'impression qu'elles sont élaborées à la petite semaine pour faire plaisir à qui l'on sait.

 La profession de foi du pdg de PFR, Richard Garneau envers l'écologie étant, il faut tout de même convenir qu'il s'agit là d'un mince retour du balancier; lequel, au demeurant, restera à démontrer. Je demeure sur mes réserves, après l'immense destruction que cette compagnie a causée à nos forêts dans le passé. Par ailleurs, ce n'est pas parce que Greenpeace s'est trompé en accusant faussement PFR de manquements à la règlementation dans la gestion professionelle des forêts du nord, que le groupe écologique va mettre fin à un préjugé défavorable et ainsi relâcher sa surveillance envers cette compagnie.Tant s'en faut. Si PFR et ses semblables se préoccupent tant, maintenant, de leur image ISO, c'est parce qu'elles n'ont plus le choix. Les organismes de surveillance, comme Greenpeace, les y contraignent. Cela rend notre capitalisme moins semblable à celui qui prévaut dans les républiques de bananes.

Il en faudra plusieurs autres millions investis en matière de virage vert et de soutien à des organismes de toutes sortes, comme un Musée du cheddar, pour me démontrer que désormais, PFR porte autant d'attention à ses travailleurs et au développement durable qu'à ses actionnaires. Comme le dit l'éditorialiste, c'est à redresser l'image ternie, depuis belle lurette, de la compagnie que travaille Richard Garneau. Une question d'image! Justement, cela va m'inciter à démeurer vigilant. Ne l'oubions pas, PFR est d'abord et avant tout chez nous pour faire les plus gros profits possibles. En conséquence, je vais, avec mes modestes moyens, continuer à suivre à la trace ses faits, gestes et surtout les décisions futures des vrais patrons qui gèrent à Atlanta.

Gérard Audet, Chicoutimi.


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