Si son gouvernement dure assez longtemps, le
ministre de la Santé et des Services sociaux dans le gouvernement Marois,
Réjean Hébert, veut, comme il en existe une en France, doter le Québec d'une assurance
autonomie pour défrayer les coûts évolutifs des soins de longue durée à
domicile. Tous les adultes en perte d'autonomie seraient couverts et à long
terme, cela ferait économiser des milliards (3.3) par année à l'État.
Alors, personne ne devrait encore prétendre
que l'État providence est insolvable. Collectivement s'entend, pour peu que
l'on ait l'honnêteté intellectuelle de prendre en compte la dimension sociale
d'une telle mesure. À part peut-être la journaliste, Myriam Ségal, qui a prétendu
dans son éditorial du 23 avril dernier dans le journal, Le Quotidien, que notre
système de garderies à 7 dollars n'est pas rentable. Je la cite: "Les
gouvernements n'ont jamais réussi à mettre en place un système qui a coûté et
rapporté comme prévu. Pensons aux garderies." Alors que cette prétention
de la journaliste est totalement fausse.
Pour preuve, il y a cette étude sérieuse de
2012 produite par les économistes, Pierre Fortin, Luc Godbout et Suzie
Saint-Cernay, qui ne sont pas reconnus comme étant positionnés à gauche sur le spectre
idéologique, étude qui démontre, sans conteste, la rentabilité d'un tel
programme à caractère social. En effet, l'étude concluait que ce programme
universel de services de garde à contribution réduite a, en 2008, amené 70,000
mères de famille de plus sur le marché du travail québécois, augmentant de ce
fait le produit intérieur brut de 5.1 milliards la même année. De plus, autre
fait non négligeable: le programme des garderies à 7 dollars a permis au
gouvernement d'engranger en revenus supplémentaires, l'équivalent de 104$ pour
100$ investis dans le programme. Il y a de plus, au nord de la province, de
nouveaux projets de centres de la petite enfance auquels la grande entreprise
participe, notamment, pour la construction de CPE et les frais annuels
d'exploitation.
Un
nouveau paradigme économique devra tenir compte des contraintes environnementales
et climatiques dont les mesures caractéristiques de l'État providence comme,
les programmes sociaux universels, le modèle coopératif, l'économie sociale,
l'économie verte font, désormais, partie de la solution. À moins de préférer
demeurer dans les ornières incrustées d'un système économique dont
l'essouflement et l'anachronisme ne sont plus à démontrer.
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