dimanche 21 avril 2013

Discrédit inacceptable.


Si l’Indice Relatif du Bonheur (IRB), publié récemment dans le Quotidien, avait placé Saguenay au premier rang, le maire Jean Tremblay aurait sans doute félicité le travail de Promotion Saguenay. Mais comme c’est le contraire, voici qu'il s'en prend, cette fois, aux citoyens qui y croient, de croire en des niaiseries plutôt qu’en Dieu. Décidément, Saguenay, que notre maire qualifie souvent de meilleure dans tout, n’est pas prête de voir changer sa position sur le palmarèse. Même que, selon moi, ignorer les critères sur lesquels se fonde l'IRB comme, la famille, la santé, la sécurité, fera reculer davantage notre ville. Après tout, ce sont plus de 15 milles Québécois qui furent interrogés par sondage pour en arriver aux résultats de 2012.
Au lieu de qualifier le palmarèse IRB d'insignifiant et sans valeur, le maire aurait dû prendre connaissance de la manière dont le fondateur de l’IRB, Pierre Côté, s’y prend pour classer les villes. Il aurait d’abord compris qu’il s’agit d’une comparaison où chaque ville est évaluée selon un même ensemble de variables sur lesquelles les répondants sont invités à se prononcer. Ce sont des données objectives. Il aurait aussi constaté que, par exemple, Rimouski se classe au premier rang notamment parce que son administration municipale, au lieu de construire des projets couteux aux fondements douteux, se soucie avant tout du bien-être de ses citoyens, comme l’a déjà écrit Pierre Côté dans son palmarès 2009. Il faisait également remarquer que  l'administration rimouskoise a le souci de se mettre à l’écoute de ses citoyens et mise sur la transparence dans les échanges. Ajoutons également que les citoyens et organismes de cette ville, sont respectées en séances publiques du Conseil municipal étant annuellement conviés à se prononcer sur le plan stratégique de la Ville. Pierre Côté faisait aussi remarquer que le bonheur dans une ville semble rimer avec l’information. Si Saguenay peut se targuer de livrer beaucoup d’information, celle-ci est, à mon sens, trop souvent teintée de propagande électoraliste.
De plus, si le maire de Saguenay avait consulté les travaux de Pierre Côté, il aurait découvert que les projets prestigieux ne comptent à peu près pas dans les préoccupations des citoyens. Selon ce dernier, les gens s’attendent d’abord à avoir des parcs et des espaces verts en état, un climat de sécurité, des services accessibles, de la diversité culturelle et de bons services de base. Et la taxation, si chère au maire Tremblay ? Elle arrive pour sa part en position 9 sur 10, comme quoi son administration fait fausse route.
J'en conclus donc que les citoyens de Saguenay doivent collectivement exiger des excuses au maire Tremblay pour ses propos repris par les médias. Et la seule manière de formuler cette demande est de ne plus réélire ce régime qui freine le développement d’une communauté aux multiples potentiels.

David Falardeau, Chicoutimi.



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