Si l’Indice Relatif du Bonheur (IRB), publié
récemment dans le Quotidien, avait placé Saguenay au premier rang, le maire
Jean Tremblay aurait sans doute félicité le travail de Promotion Saguenay. Mais
comme c’est le contraire, voici qu'il s'en prend, cette fois, aux citoyens qui
y croient, de croire en des niaiseries plutôt qu’en Dieu. Décidément, Saguenay,
que notre maire qualifie souvent de meilleure dans tout, n’est pas prête de
voir changer sa position sur le palmarèse. Même que, selon moi, ignorer les
critères sur lesquels se fonde l'IRB comme, la famille, la santé, la sécurité,
fera reculer davantage notre ville. Après tout, ce sont plus de 15 milles
Québécois qui furent interrogés par sondage pour en arriver aux résultats de
2012.
Au lieu de qualifier le palmarèse IRB
d'insignifiant et sans valeur, le maire aurait dû prendre connaissance de la
manière dont le fondateur de l’IRB, Pierre Côté, s’y prend pour classer les
villes. Il aurait d’abord compris qu’il s’agit d’une comparaison où chaque
ville est évaluée selon un même ensemble de variables sur lesquelles les répondants
sont invités à se prononcer. Ce sont des données objectives. Il aurait aussi
constaté que, par exemple, Rimouski se classe au premier rang notamment parce
que son administration municipale, au lieu de construire des projets couteux
aux fondements douteux, se soucie avant tout du bien-être de ses citoyens,
comme l’a déjà écrit Pierre Côté dans son palmarès 2009. Il faisait également
remarquer que l'administration
rimouskoise a le souci de se mettre à l’écoute de ses citoyens et mise sur la
transparence dans les échanges. Ajoutons également que les citoyens et
organismes de cette ville, sont respectées en séances publiques du Conseil
municipal étant annuellement conviés à se prononcer sur le plan stratégique de
la Ville. Pierre Côté faisait aussi remarquer que le bonheur dans une ville
semble rimer avec l’information. Si Saguenay peut se targuer de livrer beaucoup
d’information, celle-ci est, à mon sens, trop souvent teintée de propagande
électoraliste.
De plus, si le maire de Saguenay avait
consulté les travaux de Pierre Côté, il aurait découvert que les projets
prestigieux ne comptent à peu près pas dans les préoccupations des citoyens.
Selon ce dernier, les gens s’attendent d’abord à avoir des parcs et des espaces
verts en état, un climat de sécurité, des services accessibles, de la diversité
culturelle et de bons services de base. Et la taxation, si chère au maire
Tremblay ? Elle arrive pour sa part en position 9 sur 10, comme quoi son
administration fait fausse route.
J'en conclus donc que les citoyens de Saguenay
doivent collectivement exiger des excuses au maire Tremblay pour ses propos
repris par les médias. Et la seule manière de formuler cette demande est de ne
plus réélire ce régime qui freine le développement d’une communauté aux
multiples potentiels.
David Falardeau, Chicoutimi.
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