À mon point de vue, Jim Keon, président de l'Association
canadienne du médicament générique, nous a embrouillés davantage dernièrement
dans une opinion livrée au journal, Le Quotidien de Saguenay. D'une part,
monsieur Keon avance que la seule différence, le coût pour le consommateur mis
à part, entre l'original et le générique est que le premier bénéficie d'une
protection par brevet durant vingt ans aprés son invention. Mais ensuite, il
affirme que les deux médicaments ne produiront probablement pas de différence
clinique pertinente autant au plan des effets indésirables que des effets
recherchés. J'insiste ici sur le mot "probablement" utilisé pour
subodorer que les deux produits pourraient présenter des différences. Monsieur
Keon pourra me trouver pointilleuse, mais il est question ici de la santé des
gens, pas de leur habillement ou du choix d'un cellulaire. Je trouve
impertinent de souffler, comme il le fait, le chaud et le froid.
Une bonne fois pour toutes, quelqu'un de crédible
et non intéressé pourrait-il nous donner l'heure juste? Comme le suggérait
fortement, l'autre jour, une lectrice d'opinion du Quotidien: le générique est-il
en tout point bioéquivalent à l'original? La clarification de cet imbroglio
devrait venir du ministère de la Santé du Québec ou de l'organisme, Santé
Canada. En souhaitant que leur contribution au débat ne vienne compliquer ce
qui commence pour moi à ressembler à un écheveau. Sinon, comme cet autre
lecteur d'opinion à qui monsieur Keon a fait référence, j'exigerai, à l'avenir,
le médicament d'origine.
Élisabeth Proulx, Metabetchouan-Lac-à-la-Croix.
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