À moins d'erreur, le professeur de l'UQAC et
spécialiste de l'écologie, Claude Villeneuve, ne s'était pas encore invité dans
le débat contreversé sur la pertinence ou non d'un barrage sur le site
touristique et patrimonial du Village de Val-Jalbert. J'ai lu puis relu sa
dernière chronique au journal, Le Quotidien, intitulée: "Énergie
renouvelable, le défit du Québec", dans laquelle il apporte un éclairage
nouveau, notamment, qu'une politique énergétique ne puisse se contenter d'équilibrer
l'offre et la demande à court terme.
Selon monsieur Villeneuve, l'on se fait une
idée fausse des pertes assumées par Hydro-Québec; il n'y aurait pas, selon lui,
de perte d'énergie, puisque que l'eau n'est pas jetée, mais qu'il ne s'agit que
d'un...déficit de ventes. Dit autrement:"Qui n'avance pas, ne recule pas
nécessairement". Mais encore, que signifient les propos de celles et ceux
qui nous répètent que, depuis des mois, Hydro-Québec vend, à perte, son énergie
aux Américains ou que la Société paie aux petites centrales plus cher son
électricité qu'elle la revend. Monsieur Villeneuve ajoute qu'il faut développer
des capacités supplémentaires de production d'énergie renouvelable, entre
autres, pour complémenter nos centrales dotées de grands réservoirs permettant
de stoker l'eau si jamais une demande accrue survenait. Stoker l'eau en
réservoir est-il l'équivalent que de stoker du pétrole, du charbon ou du gaz en
vue de? Pas sûr.
Et pourquoi le chroniqueur serait-il en faveur
d'une minicentrale à Val-Jalbert, puisqu'elle ne sera pas assujettie à un
réservoir de stokage de l'eau? À Val-Jalbert, c'est d'une centrale
hydro-électrique, au fil de l'eau, dont il est question. Donc, on ne pourra pas
compter sur Val-Jalbert pour stoker l'eau en vue du long terme, qu'une
politique énergétique doit prendre en compte.
À quoi donc servira, alors, un barrage
hydro-électrique à Val-Jalbert, sinon que pour boucler une stratégie politique
mal ficellée?
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