Une question que je me suis posée après avoir lu le dernier éditorial
du journaliste, François Saint-Gelais, dans le journal, Le Quotidien: Uun écrit
concernant la mise en place d'une grappe industrielle de l'aluminium au Québec.
Où sont-ils ces chroniqueurs, éditorialistes, lecteurs d'opinion qui, jadis,
ont défendu, bec et ongle, la décentralisation vers les régions? Il n'y a rien,
ou si peu. Par exemple, le Forestier en chef supposé avoir établi ses quartiers
généraux à Roberval.
Se démarquer, nous dit monsieur Saint-Gelais.Tout en laissant nous
filer entre les doigts le leadership économique de la filière de l'aluminium
développée au Saguenay-Lac-Saint-jean, région où, entre autres choses, il se
fabrique le plus de métal gris. Au profit de quoi? Une structure
"nationale". Au profit de qui? Les grands centres, sans les nommer.
Se faire tasser, y perdre au change, plutôt que se démarquer pour saisir
l'occasion serait une expression plus juste, à mon avis.
Pourquoi ne pas étendre à d'autres régions, l'expertise économique
basée sur le développement d'une filière industrielle à partir d'une région
périphérique, pour une fois? Avec tous les moyens technologiques mis à notre
disposition aujourd'hui, la distance, du moins dans la province n'a plus
vraiment d'importance. Avec cette autre claque au visage, je crains que la
route 175, toute réhabilitée qu'elle est, ne devienne plutôt un moyen pour
faciliter la fuite des cerveaux et de l'expertise que l'inverse.
Pour le gouvernement qui vient de mettre fin aux espoirs en matière de
développement économique basé sur la filière hydroélectrique communautaire,
c'eut été un juste retour des choses de faire de la région le leader incontesté
de la filière de l'aluminium. Notamment en lui en donnant les moyens financiers
minimaux comme celui de maintenir les crédits d'impôt réservés aux régions
éloignées. À vrai dire, c'eut été faire d'une pierre deux coups soit, aider à
la revitalisation d'une région qui en aurait bien besoin en lui reconnaissant
la préséance, la maîtrise d'oeuvre de la filière de l'aluminium. La tige de la
grappe industrielle quoi!
L'heure n'est plus à s'insurger, nous dit l'éditorialiste. Cependant
que, nous sommes-nous insurgés à se point? À moins que s'insurger veuille dire
rien d'autre pour certains que verbaliser son mécontentement. D'autant plus,
qu'un député de la région, titulaire de deux ministères à Québec, et non les
moindres, aurait pu défendre la cause des insurgés. Qu'est-ce qui a fait
défaut? La volonté? Le courage de mobiliser sur le terrain? Metttre dans le
coup la population? Pas juste en lançant les hauts cris à partir de tours
d'ivoire ou en déchirant sa chemise sous les feux de la rampe.
Marcel Lapointe, Jonquière.
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