dimanche 24 mars 2013

La grappe industrielle de l'aluminium.


Une question que je me suis posée après avoir lu le dernier éditorial du journaliste, François Saint-Gelais, dans le journal, Le Quotidien: Uun écrit concernant la mise en place d'une grappe industrielle de l'aluminium au Québec. Où sont-ils ces chroniqueurs, éditorialistes, lecteurs d'opinion qui, jadis, ont défendu, bec et ongle, la décentralisation vers les régions? Il n'y a rien, ou si peu. Par exemple, le Forestier en chef supposé avoir établi ses quartiers généraux à Roberval.

Se démarquer, nous dit monsieur Saint-Gelais.Tout en laissant nous filer entre les doigts le leadership économique de la filière de l'aluminium développée au Saguenay-Lac-Saint-jean, région où, entre autres choses, il se fabrique le plus de métal gris. Au profit de quoi? Une structure "nationale". Au profit de qui? Les grands centres, sans les nommer. Se faire tasser, y perdre au change, plutôt que se démarquer pour saisir l'occasion serait une expression plus juste, à mon avis.

Pourquoi ne pas étendre à d'autres régions, l'expertise économique basée sur le développement d'une filière industrielle à partir d'une région périphérique, pour une fois? Avec tous les moyens technologiques mis à notre disposition aujourd'hui, la distance, du moins dans la province n'a plus vraiment d'importance. Avec cette autre claque au visage, je crains que la route 175, toute réhabilitée qu'elle est, ne devienne plutôt un moyen pour faciliter la fuite des cerveaux et de l'expertise que l'inverse.

Pour le gouvernement qui vient de mettre fin aux espoirs en matière de développement économique basé sur la filière hydroélectrique communautaire, c'eut été un juste retour des choses de faire de la région le leader incontesté de la filière de l'aluminium. Notamment en lui en donnant les moyens financiers minimaux comme celui de maintenir les crédits d'impôt réservés aux régions éloignées. À vrai dire, c'eut été faire d'une pierre deux coups soit, aider à la revitalisation d'une région qui en aurait bien besoin en lui reconnaissant la préséance, la maîtrise d'oeuvre de la filière de l'aluminium. La tige de la grappe industrielle quoi!

L'heure n'est plus à s'insurger, nous dit l'éditorialiste. Cependant que, nous sommes-nous insurgés à se point? À moins que s'insurger veuille dire rien d'autre pour certains que verbaliser son mécontentement. D'autant plus, qu'un député de la région, titulaire de deux ministères à Québec, et non les moindres, aurait pu défendre la cause des insurgés. Qu'est-ce qui a fait défaut? La volonté? Le courage de mobiliser sur le terrain? Metttre dans le coup la population? Pas juste en lançant les hauts cris à partir de tours d'ivoire ou en déchirant sa chemise sous les feux de la rampe.

Marcel Lapointe, Jonquière.

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