À votre invitation, je réagis à la chronique de la journaliste de la
Presse, Agnès Gruda, titrée: "Un miracle avec ça?" suite à l'élection
rapide et inattendue du nouveau pape.
L'Église catholique est désertée pour tellement de mauvaises et bonnes
raisons que je me demande comment le nouveau souverain pontif pourra assumer
efficacement le rôle du Bon Pasteur qui lui échoie. Un nouveau pape réputé même
plus ouvert aux nouvelles réalités et aux idées modernes, nous dit-on, qu'on
qualifie, en même temps, de pape de transition. Ce qui, dans mon esprit,
signifie, la reconduction de la politique vaticane telle que vécue sous Benoit
VI; bien qu'éventuellement, mise au goût du jour par des changements trop
modestes pour calmer les critiques et pour mettre fin à la désertion massive
que subit l'Institution religieuse.
En Occident, depuis des décennies, il y a une fuite de ses fidèles; même
en Amérique Latine, berceau du catholicisme sur la terre, leur nombre est en
baisse. S'ajoutent à cela le maraudage provenant d'autres églises, religions ou
sectes; les méfaits de religieux à différents niveaux de la hiérarchie
ecclésiastique largement documentés par les médias; les positions
dogmatiques sur la place faite aux
femmes dans l'Église catholique, sur l'homosexualité, l'arvortement, la
contraception; son anachronisme rigide. Sans compter le fait que la population
mondiale plus éduquée et plus instruite que jamais, est constituée davantage
d'agnostiques, de mécréants et d'athées qui doutent et remettent en cause l'existence
même de Dieu.
Réussir à ramener d'anciens fidèles au bercail, à recruter de nouveaux
adhérents ou à faire disparaître les doutes chez plusieurs baptisés, voilà une
tâche colossale sur les bras de François premier. Même Sissiphe, s'il eut
existé, ne l'aurait pas envié.
Odette Chicoine, Chicoutimi.
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