mardi 26 mars 2013

Les leçons d'Ottawa.


Défense du pays, affaires extérieures, affaires autochtones. Si les conservateurs à Ottawa ne s'en tenaient qu'à ce que les Pères de la confédération ont décidé pour faire le Canada, il y a près de 150 ans! Le Canada, sans être l'Éden, ni le plus meilleur pays de la Terre, pour reprendre le célèbre "dyslogiste" pléonastique d'un ancien dirigeant, pourrait être un endroit où il fait quand même bon vivre. Mais non!

 Il a fallu qu'encore une fois la semaine dernière, que le ministre de l'Argent, Jim Flaherty, vienne foutre la pagaille au Québec. Entre autres, en remettant en cause la façon dont des Québécois, avec enthousiasme depuis plus de 30 ans, se créent un bas de laine pour leurs vieux jours. Vous aviez deviné que je parle ici de l'épargne-retraite supportée par des fonds de travailleurs, qui, par la même occasion, a le mérite de créer des emplois chez-nous et... ailleurs au Canada. Et le pire, Ottawa, ayant décidé de ne plus accorder de crédit d'impôt à quelqu'un qui investit dans un fonds de travailleurs, ces derniers vont, bon an mal an, s'amenuiser comme peau de chagrin pour finir par disparaître.

Ce qui m'irrite encore davantage dans cette décision, c'est le manque de suite dans les idées et de vision dont fait preuve ce ministre conservateur quand vient le temps de prendre des mesures pour inciter les Canadiens, les jeunes ménages en particulier, à épargner. En effet, quand la crise économique qui perdure a commencé à frapper, c'est lui, monsieur Flaherty, qui s'est fait le chantre de l'épargne en même temps que l'écho de l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Canada, Marc Carney, pour inciter, avec raison, ses concitoyens à plus de retenue dans la dépense et à l'achat de fonds de pension privés. On connait bien le populaire CELI, une création d'Ottawa; moi-même j'y participe. Notre ministre a, de plus, reserré les règles d'appropriation d'une première maison, auxquelles j'adhère, pour inciter à l'épargne. Que l'on pense à la réduction du temps d'amortissement pour la payer et à l'obligation d'une mise de fonds plus généreuse de la part de l'acheteur d'une première maison.

Seulement, la question suivante se pose, nonobstant le fait que les Québécois ne voteront pas pour eux aux prochaines élections et quand on sait qu'une province comme le Québec pourrait lui en montrer quand il est question de susciter l'épargne des citoyens chapitre, comment faire comprendre aux conservateurs à Ottawa qu'ils ne peuvent dicter seuls les façons de faire?

A) Par d'énormes manifestations de solidarité sur la Colline
     parlementaire;
B) Par un geste de désobéissance civile, ne plus envoyer nos impôts à  
     Ottawa;
C) En remettant à l'ordre du jour la réflexion collective sur la
     souveraineté du Québec;
D) En reprenant les discusions constitutionnelles entre Ottawa et les
      provinces;
E) Toutes ces réponses sont bonnes.

Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.

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