L'article signé par la journaliste, Isabelle Tremblay, paru dans le
journal, Le Quotidien de fin de semaine et intitulé: "Denis Taillon répond
à Gérard Bouchard", au sujet de la minicentrale à Val-Jalbert, clarifie des
choses; par exemple, que durant les trois quarts de l'année, le principal
décor, la chute Ouiatchouan, sera retiré de la scène au profit de la turbine.
Seulement, selon moi, l'article en laisse d'autres en suspens. J'ai, entre
autres, un problème avec la fiabilité de l'étude d'impact dont il est fait
mention. Elle a été confiée à des firmes de génie-conseil que la commission
Charbonneau pourrait, à un moment donné, interroger au sujet d'activités
passées douteuses largement publicisées à cette date. De plus, on ne nous
apprend presque rien sur les changements qui vont survenir en amont du barrage
quand la rivière sera harnachée. Qu'en sera-t-il, par exemple, de la pérénité
de la pêche sportive à cet endroit de la rivière?
Ce qui est maintenant sans équivoque: dans le cas où un barrage sera
érigé au bas de la chute Ouiatchouan, son caractère naturel d'aujourd'hui aura
définitivement disparu pour faire place à une chute "artificielle"
aux débits (.3, 7, 11 m3/seconde...) contrôlés à distance. Ce que
d'aucuns ont déjà qualifié de "chute à pitons". À ce moment, la
raison économique aura, définitivement, pris le pas sur le paysage qui, au
demeurant, est, aux yeux des dirigeants de la Sociétié hydroélectrique du
Lac-Saint-jean, bien secondaire. Du menu fretin quoi! À moins que...
À moins qu'une vraie consultation populaire n'ait lieu. Une
consultation au cours de laquelle la population pourrait se prononcer, entre
autres, sur la base de trois photos: celle associée au débit naturel de la
Ouiatchouan,15 mètres3/seconde en moyenne; celle présentée en page
13 du Quotidien du 2 mars dernier, associée à un débit de 7 mètres3/seconde;
celle qui pourrait correspondre à un débit de .3 mètre3/cube/seconde.
Une photo de cette dernière pourrait même être proposée par monsieur Taillon et
son groupe à la place de celle que les groupes écologistes exhibent et qu'ils
trouvent, à ce point, irréelle et démesurée.
Marcel Lapointe, Saguenay.
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