Avant de parler du nouveau pape, François, et de son engagement pour
les ... dix prochaines années à la tête de l'Église catholique, j'ai des
questions, sans intérêt, mais qui me turlupinent depuis quelques jours. Joseph
Ratsinger, l'ancien souverain pontife et toujours vivant, peut-il quand même
conserver son nom de pape:Benoit XVI? Ne devrait-on pas le lui retirer pour le
lui restituer seulement après sa mort? Y a-t-il une règle "vaticane"
pour ce genre de situation très inusité? Prenez votre temps pour répondre.
Quant à la raison principale de mot billet: François, un pape
réformiste, nous dit-on? Il va réformer quoi au juste? La place des femmes dans
l'Église? La position de l'Église face à l'homosexualité, au mariage gai, au
divorce, à la contraception? Il part de loin là! Comment arrivera-t-il à
nettoyer la Curie (ouff! ai évité de justesse le calembour) romaine rongée par
les scandales de toutes sortes? Le nouveau Saint-Père a du pain sur la planche,
c'est le moins qu'on puisse dire.
Dix ans, peut-être moins, pour se dépatouiller avec ces travaux
d'Hercule car, il n'est plus très jeune, le nouveau pape. Et tandis qu'on y
est, c'est quoi au juste cette obsession de "gérontocratisme" qui
caractérise, à chaque conclave, les princes de l'Église catholique? Parmi les
115 cardinaux présents dans la Chapelle Sixtine, la semaine dernière, il devait
bien y en avoir quelques-uns n'ayant pas encore atteint l'âge de la retraite.
Mais, soyons bons princes et bonnes princesses; donnons la chance au coureur.
Il faut que le Saint-Père, sache que, parmi les positions ultra-conservatrices
qui caractérisent son Institution, je n'ai pas oublié celle sur l'avortement.
Au cours des quelques années qu'il va passer sur le Saint-Siège, même rendu à
un âge vénérable qu'est le sien, j'appelle de tous mes voeux qu'il comprenne et
reconnaisse à une femme violée le droit de se faire avorter. S'il y arrive,
alors, pour moi, il aura, à titre de pasteur de quelques milliards de fidèles
sur la Terre, fait quelque chose de vraiment concret pour faire avancer la
cause de ces millions de femmes violées qui espèrent retrouver un peu de leur
dignité.
Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.
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