mardi 29 avril 2014

Acheter régional qu'ils disaient!

Stupéfaction d'apprendre la fermeture de l'entreprise Norfruit près de chez moi à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. Un grossiste vieux de 60 ans victime de la centralisation à Montréal du marché des fruits et légumes. Une centralisation qui conduit, par exemple, à l'aberration suivante: un épicier d'ici doit, pour se procurer des patates produites à Saint-Ambroise, les acheter chez un grossiste de Montréal, pour nous les revendre ici ensuite sûrement plus cher et moins fraîches en plus.

Voici une situation absurde qui me laisse méfiante face au discours qui nous incite à acheter régional parce que c'est plus frais dans votre assiette et que ça encourage les producteurs et commerçants du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Si cette situation n'est pas l'exception qui confirme la règle, oublions cela et continuons à acheter régional. Mais je ne serais surprise que ce genre de petite arnaque ne soit que la pointe de l'iceberg. Pendant que je m'évertue à acheter à des producteurs locaux quitte à payer un peu plus cher, combien d'aberrations semblables nous passent sous le nez présentement dans la région? Voilà une autre évidence que la concentration de l'activité économique à Montréal va en s'amplifiant réduisant de ce fait notre marge de manoeuvre en région éloignée.

D'autant que cet inconcevable jeu de va-et-vient entre le Saguenay-Lac-Saint-Jean et Montréal  contribue, sans nul doute, à augmenter les gaz à effet de serre. Quoi qu'il en soit, je continuerai d'acheter régional dans mesure de mes moyens financiers.


Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. 

lundi 28 avril 2014

L'anglais intensif en 6e: un mythe?

               
En Angleterre, le respectable organisme "National Foundation for Educational Research", après avoir comparé des dizaines de milliers de jeunes Britanniques du primaire en apprentissage intensif d’une deuxième langue, le français en l’occurrence, avec un groupe-témoin, a conclu qu’il valait mieux en retarder l’enseignement jusqu’à un âge où l’enfant est le plus en mesure d"en profiter.

Mais un sondage réalisé par la Fédération des comités de parents du Québec indique que 87% des parents se disent d'accord avec l'anglais intensif en 6e année pour favoriser le bilinguisme de leurs jeunes. Sans compter qu’au cours de la dernière campagne électorale, des applaudissements nourris partout au Québec pour saluer la mesure ont démontré sa grande popularité lorsqu'avancée par le chef libéral, Phillipe Couillard, convaincu qu'il est que le bilinguisme doit se pratiquer jusqu'aux confins des usines. Il n'en fallait pas plus pour que le nouveau ministre de l'Éducation,Yves Bolduc, annonce son intention de concrétiser le projet, qui date de 2011 sous le gouvernement de Jean Charest.

Couac?! L'École Apostolique de Chicoutimi se dotera dès l'automne prochain d'une classe de 6e année enrichie selon une récente dépêche fournie par le journal, Le Progrès-Dimanche de Saguenay. Une 6e enrichie non d'anglais, mais de mathématique et de français, entre autres matières, pour favoriser une meilleure transition du primaire vers le secondaire. Et si le choix de l'école Apostolique, pouvant paraître anachronique aux yeux de certains, avait été guidé par des chiffres émanant de recensements effectués par la Commission scolaire de Lac-Saint-Jean (CSLSJ) et par Statistique Canada sur le taux de bilinguisme chez nos jeunes?

La CSLSJ, qui mène un projet pilote d'enseignement d’anglais intensif depuis 2005, a effectué un recensement en 2011 qui démontre que seulement 10% de ses enfants francophones âgés de 10 à 14 ans sont bilingues. Pas mieux que dans les trois autres commissions scolaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean où l'enseignement de l'anglais, qui n’y est pas intensif, montre des taux variant  de 7 à 11%. Alors pourquoi cette insistance à Québec à vouloir absolument que tous les enfants en fin du primaire soient exposés à l'anglais intensif, au détriment de matières comme le français?

D'autres données provenant de Statistique Canada démontrent que ce type de projet constitue un coup d'épée dans l'eau parce que les chiffres recensés à Alma, où plus de 60% des élèves fréquentent la CSLSJ, indiquent un taux de bilinguisme chez les 10-14 ans de 13% en 2001,10% en 2006 et 11% en 2011. À l'évidence, depuis 2005 que l'enseignement de l'anglais intensif est dispensé à la CSLSJ, les résultats ne sont pas meilleurs qu'à l'époque ou l'anglais régulier y était enseigné. Toujours selon Statistique Canada, en 2006, 28% des 15-19 ans étaient bilingues à la CSLSJ, alors qu'en 2011, le taux était de 29%. Ailleurs au Saguenay-Lac-Saint-Jean ces chiffres sont passés de 21 à 27%. Dans d'autres régions en province où il n'y a pas d'anglais intensif en
6 e également, comme dans le Bas-Saint-Laurent, 27% des 15-19 ans sont bilingues; en Mauricie et dans le Centre-du-Québec, c'est 36%. Peut-on alors qualifier d'exceptionnel le niveau de bilinguisme atteint en 2011 par les jeunes francophones du Lac-Saint-Jean?

Dans une chronique récente au Quotidien, Myriam Ségal disait qu'au Lac Saint-Jean, l'anglais intensif se pratique sans heurt depuis 20 ans. Mais sans réel avantage en bout de ligne. Et qui sait si cela ne heurte pas la maîtrise du français? Loin de moi l'idée d'empêcher nos jeunes d'apprendre une deuxième langue, même une troisième, mais l'enseignement de l'anglais intensif au dernier cycle du primaire, de surcroit au détriment du français pour y arriver, n'est pas la solution.

Marcel Lapointe, Jonquière.

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vendredi 25 avril 2014

Vraiment désolant!

Vraiment désolant!

Au cours des deux dernières années selon ma souvenance, la ville de Saguenay s'est vue décerner de fort mauvaises notes par le palmarès des villes canadiennes sur la qualité de vie (indice relatif du bonheur). Mais le maire de Saguenay, Jean Tremblay, n'accorde rien de sérieux à ce type d'évaluation. Voire que du mépris en la qualifiant de niaiserie. Il y a quelques mois, Statistique Canada publiait qu'au chapitre de la gravité des crimes au Québec, notre ville se retrouve deuxième, juste après Montréal. Et voilà que dans un hebdo régional livré récemment, un gros titre nous informe que Saguenay se retrouve en queue de peloton du palmarès des villes les plus vertes du Québec. En des niaiseries, je suppose!

Pour notre premier magistrat, qui veut comparer sa ville avec celle de Sherbrooke, entre autres données du ministère de l'Environnement, du Développement durable  des Parcs et de la Faune, il s'avère qu'un Saguenéen enfouit 292 kg de déchets par année, alors qu'un Sherbrookois en enfouit 190. À mon sens, la procrastination du maire à mettre en place les bacs bruns et les équipements nécessaires au traitement efficace des déchets qui ne sont pas biodégradables n'est pas étrangère à cette sous-performance.

Mais encore, ce qui m'a particulièrement fait sursauter fut d'apprendre de la part de l'Institut de la recherche scientifique qu'en ce qui a trait à la qualité de l'air que nous respirons, nous nous retrouvons, à Saguenay, au 32e rang sur 39 villes et que nos enfants sont parmi ceux qui passent le plus de jours de leur vie dans les hôpitaux pour y soigner des problèmes respiratoires.

Dans une ville de région éloignée comme la nôtre où l'air à respirer devrait être plus sain que celui des grandes villes (c'est ce que l'on laisse entendre aux intéressés à venir s'installer chez nous), où d'importantes entreprises polluantes ont fermé, où les entreprises existantes et les nouvelles doivent se soumettre à des règles de plus en plus strictes en matière de pollution atmosphérique, par exemple, Rio Tinto-Alcan, nous sommes très éloignés de la moyenne des meilleures villes vertes.


Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.

jeudi 24 avril 2014

La clarté s'impose.




Dans le Quotidien du Saguenay-Lac-Saint-Jean récemment, le nouveau chef de l'opposition à l'Assemblée nationale, Stéphane Bédard, a expliqué comment le Parti Québécois entendait faire preuve de clarté envers la population d'ici aux prochaines élections concernant l’option référendaire. Une explication tenant en trois phrases contenues dans deux paragraphes subséquents. Un: pour la prochaine élection, les péquistes devront faire en sorte que la population choisisse d'abord un gouvernement. Deux: pour nous, ce sera un défi de parler avec la population d'autre chose que d'un scrutin. Trois: le but, ce n'est pas de faire un scrutin, mais de faire avancer le Québec. Je crois décoder dans les deuxième et troisième affirmations que monsieur Bédard convie la population à discuter avec le PQ de ce pour quoi il a été fondé à la fin des années soixante: faire l'indépendance du Québec. Mais je trouve que la première phrase nous renvoie encore une fois à la dichotomie voulant que le PQ cherche à se faire élire à titre de bon gouvernement en mettant encore en veilleuse l'article numéro un de son programme: faire l'indépendance. Les péquistes s'ils veulent que la population engage avec eux un franc débat sur l'avenir du Québec, devront se rappeler la leçon de la dernière élection voulant qu'ils ont été battus à cause de l'ambiguïté entretenue autour d'un éventuel référendum sur l'indépendance du Québec.


Gérard Audet, Chicoutimi.

samedi 19 avril 2014

"Tout un plat"!



Une hausse de 60% des entrées au Festival Jazz et Blues, alors que les billets coûtent plus cher d'année en année. Bravo! Mais étonnant quand même. Si des artistes ne se font pas tirer l'oreille pour venir se produire au Festival Jazz et Blues de Saguenay, pour l'artiste de renommée internationale, Madeleine Peyroux, il en sera autrement, j'en suis convaincue. J'ai conversé avec des gens qui, dernièrement, ont assisté à un spectacle du Festival Jazz et Blues, qui ont dit être quand même demeurés jusqu'à la fin par respect pour l'artiste.

 Hier, dans le journal, Le Quotidien de Saguenay, le responsable des communications et de la programmation du festival, Jacques Dubé, a édulcoré ce qui s'est produit, jeudi soir dernier, au Théâtre Banque Nationale de Chicoutimi, durant le spectacle de Madeleine Peyroux. Contrairement à la déclaration de monsieur Dubé au journaliste, Stéphane Bégin, ce n'est pas de critiques dont il s'est agi ce soir-là, mais bien d'un total manque de respect envers une artiste. À moins de faire croire que critique et manque de respect sont synonymes.

Il s'est produit quelque chose d'inusité au cours du concert; du jamais vu en ce qui me concerne depuis que j'assiste à des spectacles. Des spectateurs ont, par dizaine, quitté la salle, même quand la chanteuse s'exécutait, laissant pantois autant l'assistance que la dizaine d'artistes sur scène. La défection fut telle que la salle s'est presque vidée de moitié. Les spectateurs qui ont agi de la sorte ont non seulement manqué de respect envers les artistes, mais également envers les autres spectateurs qui ont été dérangés et gênés. Ces gens, par leur geste, ont terni l'image de l'événement.

Si, comme l'a déclaré, le journaliste, dans son article, la musique jazz et blues réunit de plus en plus de connaisseurs dans la région, en découvrant de nouveaux artistes, ce ne fut pas le cas de Madeleine Peyroux dont le spectacle fut pourtant à la hauteur et davantage rehaussé par la grande qualité des musiciens accompagnateurs.

 Malgré tout, encore longue vie au festival, qui, je l'espère, ne sera plus entaché de si mauvaise façon.


Elisabeth Proulx, Metabetchouan-Lac-à-La-Croix.

Elle méritait mieux.



Avant d'entreprendre son rappel suite à une attente plutôt longue, mais des applaudissements nourris, Madeleine Peyroux a déclaré:"Je reviens pour celles et ceux qui sont restés". Ordinairement, quand vous payez le prix fort pour aller voir un artiste, c'est que vous le connaissez, vous l'appréciez, vous le respectez assez pour l'accompagner jusqu'à la fin de sa prestation. Hier, à la salle de spectacle du Théâtre Banque Nationale à Chicoutimi, suite au concert de l'artiste de renommée mondiale, Madeleine Peyroux, dans le cadre du Festival Jazz et Blues, j'ai subodoré qu'une partie de la foule avait reçu des billets gratuits, comme prime à l'achat de je ne sais trop quoi, et s'était amenée, à la dernière minute, même après l'heure annoncée, pour voir au cas où elle aimerait, sinon...

En tant que tel, le spectacle fut loin d'avoir été "cheap", mais il s'est produit quelque chose de particulièrement "cheap" venant de la foule. J'en fus stupéfaite et très mal à l'aise. Vous savez, cette impression qui vous reste en travers de la gorge: celle d'avoir mal reçu la visite. Ce sentiment qui vous pince le coeur: celui d'avoir rembarré des visiteurs de l'extérieur avec un flagrant manque de respect.

Parce qu'il s'en est donné un tout autre spectacle, celui-là de très mauvais goût, qui en a désolé et indisposé plus d'un, à commencer par les fabuleux artistes sur scène. Incompréhensible, insolent et sûrement très frustrant pour la chanteuse et ses musiciens! Un spectacle qui a eu l'heur de distraire, mais pour les mauvaises raisons, quand une partie de l'assistance s'est mise à quitter la salle par dizaine à la fois, autant durant qu'entre les pièces. À telle enseigne qu'à la fin, la salle était à moitié vide. Je ne sais pas si Madeleine Peyroux, au cours de sa brillante carrière, a vécu une telle déconvenue, mais cela a dû être difficile de poursuivre jusqu'au bout son spectacle. J'ai assisté à de nombreux et différents spectacles dans ma vie, mais c'était la première fois que je voyais de la part d'une foule, un pareil manque de délicatesse.

Odette Chicouine, Chicoutimi.




mardi 15 avril 2014

La propriété du Conseil.

Selon François Saint-Gelais, éditorialiste au Quotidien de Saguenay, le climat prévalant aux séances du conseil municipal de Saguenay a pris une tournure stérile. Pour affirmer pareille chose, je me demande si monsieur Saint-Gelais a déjà assisté à des séances du conseil municipal à Saguenay. Par exemple, avant que le parti d'opposition Équipe du Renouveau Démocratique (ÉRD) ne fasse son apparition sur l'échiquier politique saguenéen. Ou avant l'élection de deux conseillères élues de l'ÉRD. Sinon, avant que d'autres conseillères et conseillers commencent à s'exprimer à la table du conseil. Et, j'ajouterai, fait rarissime depuis que Jean Tremblay est au pouvoir à Saguenay, avant que n'est lieu un vote à main levée (neuf contre et cinq pour). Oui! Croyez-le ou non, cela est survenu au cours de la dernière séance du conseil à Jonquière.

Qualifier cette nouvelle dynamique de néfaste et stérile, comme le fait monsieur Saint-Gelais, c'est parler au travers son chapeau. Autre nouveauté: une pratique démocratique telle une période de temps réservée aux conseillères et aux conseillers pour s'exprimer, faire des propositions et voter, fait maintenant partie des séances du Grand Conseil, parce que l'ÉRD a forcé le maire à appliquer cette règle. Une règle inscrite dans la loi des cités et villes depuis toujours. Un minimum que le maire de Saguenay n'a jamais voulu mettre en pratique! Trop démocratique comme façon de faire! Sans la nouvelle dynamique imposée depuis qu'il existe une opposition élue à la table de conseil, on en serait encore à l'époque du "calme plat", à l'évidence stérile des réunions du conseil municipal.

Mais quel intérêt pouvaient avoir les citoyens d'assister au simulacre de démocratie que furent, jadis, les grands conseils à Saguenay? D'une durée d'environ vingt minutes, prière et congratulations à des citoyens méritants incluses. Évidemment, ce n'est pas là que se réglaient les vraies affaires, mais plutôt lors des séances plénières précédant celles du grand conseil, selon les dires mêmes du maire. Mais de plénières, il n'y en a plus! Jean Tremblay les a fait sauter parce qu'il les trouvait trop acrimonieuses. Mais où donc se règlent, maintenant, les vraies affaires à Saguenay? Dans l'office du maire? Si tel est le cas, l'opposition élue, redevable envers les citoyens, a la responsabilité de dénoncer et faire reculer la concentration du pouvoir entre les mains de quelques individus.

David Falardeau, Chicoutimi.



vendredi 11 avril 2014

Encore une autre.

Aussitôt congédié pour avoir trempé dans le scandale du Festival Forestier de Shipshaw, le très proche du maire, Jean Tremblay, son ex-attaché de presse, Pierre Guillot, entre aussitôt en fonction pour le marketing et les communications avec l'équipe de hockey des Saguenéens de Chicoutimi de la LHJMQ, propriété de nulle autre que Ville de Saguenay. Et tout cela s'est fort probablement réalisé sans qu'un concours n'ait eu lieu. C'est à croire que seul, monsieur Guillot, a les compétences ici pour occuper un poste en marketing et communications au sein de l'organisation des Sags.

Et tandis que j'y pense, est-ce vraiment de quelqu'un spécialisé en marketing et communications dont a besoin l'équipe pour se faire valoir par les temps qui courent? Ne serait-ce pas plutôt sur la patinoire et dans le bureau de direction où il faudrait embaucher les bonnes personnes pour finir par nous donner une équipe digne de ce nom? Un argument qui, à mon sens, vaudrait son pesant d'or le moment venu pour la ville de se porter candidate à la tenue de la Coupe Mémoriale.

Beaucoup de partisans, comme moi, s'interrogent à savoir, comment d'autres équipes, je pense au Dakar de Baie-Comeau, un petit marché, ont réussi en si peu de temps à se hisser au sommet de la ligue après avoir visité, une très courte période, ses bas fonds.


Marcel Audet, fan des Sags, Chicoutimi.

Il dit n'importe quoi!




C'est eux qui ont causé le problème.
"CEST EUX QUI ONT CAUSÉ LE PROBLÈME", vient de déclarer le maire de Saguenay à Radio Canada en parlant de la fermeture du Pont Dubuc cet hiver. Eux, il voulait parler des deux députés péquistes de Saguenay. Avec ce genre d'accusations, comment pourra-t-on le croire quand il dit avoir fait l'objet de menaces de mort?

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Daniel Lavertu Il dit n'importe quoi.
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Alain Lalande Pauvre Jean Tremblay! Il est comme ses bateaux, il dérive!
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Jacques Tremblay Tout est bon a dire pour un démagogue.
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Michel Roche Narcisse se révèle incapable d'accomplir ses tâches dans un contexte d'opposition grandissante à ses façons de faire. Il a besoin de boucs émissaires. Tout ce qui va mal sera toujours la faute des autres, même si les autres ne jouissent d'aucun pouvoir réel, par rapport au sien. Il lui reste à intimider l'opposition en créant, de manière tout à fait artificielle, un climat de suspicion. Cet homme empoisonne la communauté. Il est en train de craquer.
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Désolant spectacle.


Avant d'entreprendre son rappel suite à un temps d'attente plutôt longue, mais des applaudissements nourris, Madeleine Peyroux a déclaré:"Je reviens pour celles et ceux qui sont restés". Ordinairement, quand vous payez le prix fort pour aller voir un artiste, c'est que vous le connaissez, vous l'appréciez, vous le respectez assez pour l'accompagner jusqu'à la fin de sa prestation. Hier, à la salle de spectacle du Théâtre Banque Nationale à Chicoutimi, suite au concert de l'artiste de renommée mondiale, Madeleine Peyroux, dans le cadre du Festival Jazz et Blues, j'ai subodoré qu'une partie de la foule avait reçu des billets gratuits, comme prime à l'achat de je ne sais trop quoi, et s'était amenée, à la dernière minute, même après l'heure annoncée, pour voir au cas où elle aimerait, sinon...

En tant que tel, le spectacle fut loin d'avoir été "cheap", mais il s'est produit quelque chose de particulièrement "cheap" venant de la foule. J'en fus stupéfaite et très mal à l'aise. Vous savez, cette impression qui vous reste en travers de la gorge: celle d'avoir mal reçu la visite. Ce sentiment qui vous pince le coeur: celui d'avoir rembarré des visiteurs de l'extérieur avec un flagrant manque de respect.

Parce qu'il s'en est donné un tout autre spectacle, celui-là de très mauvais goût, qui en a désolé et indisposé plus d'un, à commencer par les fabuleux artistes sur scène. Incompréhensible, insolent et sûrement très frustrant pour la chanteuse et ses musiciens! Un spectacle qui a eu l'heur de distraire, mais pour les mauvaises raisons, quand une partie de l'assistance s'est mise à quitter la salle par dizaine à la fois, autant durant qu'entre les pièces. À telle enseigne qu'à la fin, la salle était à moitié vide. Je ne sais pas si Madeleine Peyroux, au cours de sa brillante carrière, a vécu une telle déconvenue, mais cela a dû être difficile de poursuivre jusqu'au bout son spectacle. J'ai assisté à de nombreux et différents spectacles dans ma vie, mais c'était la première fois que je voyais de la part d'une foule, un pareil manque de délicatesse.

Odette Chicouine, Chicoutimi.




jeudi 10 avril 2014

Allergique à la démocratie.

Déjà écoeuré de l'opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Saguenay, se disant boudé par les députés péquistes de sa ville, voilà maintenant que notre premier magistrat se dit menacé de mort. Le pauvre homme a demandé que la sécurité policière soit renforcée lors de la dernière séance du conseil municipal à Jonquière: deux fois et demie plus de policiers y étaient présents pour surveiller d'éventuelles invectives lancées contre le maire pouvant permettre de pister des suspects. À l'évidence, c'est l'opposition qui est visée par cet acte répressif, puisque comme l'a déjà dit Jean Tremblay, l'assistance au conseil, depuis sa réélection, est essentiellement composée d'opposants à son administration qui, il est vrai, chahutent à l'occasion face à son attitude condescendante et irrespectueuse.

Je ne suis pas étonné de constater que pour discréditer l'opposition officielle à Saguenay et s'attirer la sympathie de la population en jouant la victime, le maire puisse descendre aussi bas. Les dispositions du premier magistrat de Saguenay envers l'opposition sont bien connues: il l'apprécie si elle se tient pénarde, se fait discrète, encore mieux si elle est silencieuse, voire absente. Qui plus est, il ne digère pas d'avoir dû retrancher 30% du budget du son propre cabinet pour financer celui de l'opposition officielle. Oh, affront innommable, frustration suprême!

Deux conseillères municipales dans l'opposition à Saguenay, c'est encore trop pour le maire et ses fidèles serviteurs, parmi lesquels il doit s'y prendre à deux reprises pour trouver un proposeur et un appuyeur afin de mettre fin à une assemblée du conseil dont il a perdu le contrôle. Que ce soit au plan municipal ou autrement, peut-on parler de démocratie quand on cherche de toutes les façons possibles à museler une opposition élue? Un simulacre de démocratie caractérisée par l'existence d'un chef charismatique élu au suffrage universel qui prend seul les décisions, comme l'a fait remarquer un intervenant, hier, dans cette tribune. Des décisions arbitraires et rigides, comme celle de modifier l'heure de la tenue des séances du grand conseil ou comme celle de limiter à trente minutes la période de questions au grand dam de l'assemblée, particulièrement celles et ceux qui font la file pour s'exprimer au micro. Même une conseillère municipale, que l'on se garderait de qualifier d'opposante au maire, a senti, lors du dernier conseil municipal à La Baie et récemment dans le journal, Progrès-Dimanche, le besoin de rappeler au maire que la règle du trente minutes pouvait être transgressée selon son... bon jugement.


Pour discréditer l'opposition officielle, le maire a élaboré une conspiration paranoïaque, une entreprise régionale de démolition selon ses propres mots utilisés à la télévision pour qualifier l'Équipe du renouveau démocratique (ÉRD). Souhaitant que nos fins limiers à Saguenay puissent, un jour, mettre la main au collet du malfrat s'il en est, je connais assez bien celles et ceux qui militent à l'ÉRD pour affirmer que ce parti politique n'a rien d'une organisation terroriste.

Marcel Lapointe, secrétaire de l'Équipe du renouveau démocratique, Saguenay.


mardi 8 avril 2014

Le déclin du PQ.

J'ai lu dans le journal, Le Quotidien, quelques mois avant les élections québécoises de 2012, un politologue de l'UQAC avancer avec arguments à l'appui, tel l'anémique renouvellement de son effectif, que le parti libéral du Québec était condamné à disparaître. Force est d'admettre, à la lumière des dernières élections, que ce n'est pas le cas. Hier, j'entendais un leader péquiste réélu, déclamer que le parti québécois est toujours le parti des Québécois. Les neuf années de pouvoir libéral entre 2003 et 2012, le ras de marée libérale du 7 avril et le bref passage des péquistes au pouvoir dans les derniers 18 mois sont des indicateurs incontestables selon moi, que le parti libéral, est le véritable parti des Québécois. Que le bref passage des péquistes au gouvernement a été un accident de parcours dû à des circonstances particulières qui ont nui aux libéraux: leur condescendante obstination envers les étudiants au cours du printemps érable et leur procrastination à mettre en branle la Commission Charbonneau.

Ce n'est pas seulement le fait que Pauline Marois a mal joué ses cartes qui est seul en cause dans la décisive victoire libérale. Il y a quelque chose de plus fondamental qui s'est fracturé dans la relation entre Québécoises et Québécois et le parti québécois. Quelque chose qui me laisse penser que des deux vieux partis, celui qui n'a plus d'avenir au Québec, c'est le parti québécois. Le parti souverainiste, porteur du flambeau de l'indépendance, a trop tergiversé, trop louvoyé entre promesses de bon gouvernement et celle de la messianique souveraineté depuis le premier référendum en 1982. Cela a créé une montée de méfiance de la part des Québécoises et Québécois qui a atteint son point d'orgue avec la cuisante défaite des péquistes le 7 avril dernier. Nous avons, probablement, assisté à la dernière "tribuchade" du parti québécois.

Bien que le membership libéral soit bien en-deçà de celui des péquistes, des sondages Léger Marketing et CROP parus en février dernier annoncaient des lendemains peu rassurants pour le parti québécois qui perd progressivement ses appuis au profit des libéraux. En effet, le parti libéral du Québec devance le parti québécois chez les 18-24 ans (28% contre 25%), les 25-34 ans (35% contre 34%) et les 35-44 ans (32% contre 23%). Et qui aurait pu croire que chez les 65 ans, les libéraux et les péquistes seraient nez à nez à 39 %. À celles et ceux qui doutent de la véracité des sondages, ils n'ont pas toujours  tout faux, à preuve les derniers coups de sonde donnant Couillard et ses troupes vainqueurs avant le dernier vote.

 Il faut, maintenant, reconnaître que le parti libéral du Québec continue d'être bien enraciné dans les moeurs québécoises, mais que le terreau semble de moins en moins fertile pour le parti québécois. En conséquence, une autre force politique devra prendre, à deux mains, le flambeau de la souveraineté du Québec, entre autres, parce que son poids démographique dans le Canada est en déclin et que, s'il ne veut pas disparaître un jour, le peuple francophone québécois devra redoubler d'ardeur pour défendre sa place dans la mer anglophone d'Amérique du Nord.

Marcel Lapointe, Jonquière.



mercredi 2 avril 2014

Une alerte GIEC s'invite dans la campagne électorale.

Nombreux sont celles et ceux qui disent que cette campagne électorale est basse, boueuse, caractérisée par son absence de contenu; une campagne au cours de laquelle sont évacués des enjeux aussi importants que l'environnement et l'éducation. Mais ce n'est pas tout à fait vrai. Par exemple, en matière d'environnement, le parti Québec Solidaire propose de nous affranchir progressivement du pétrole en allant vers l'électrification massive de nos transports en commun avec des sources renouvelables d'énergie.

Pendant ce temps, le parti Québécois s'incline devant les dieux du pétrole en promettant d'exploiter celui de l'île d'Anticosti et de renverser le pipeline d'Enbridge pour acheminer du pétrole sale albertain au Québec, en partie dans des raffineries, en partie vers les provinces de l'Est et aux États-Unis. Cette proposition ne tient plus la route compte tenu du dernier rapport de l'organisme onusien, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), qui établit que le changement climatique pose une vraie menace. à court terme, sur notre capacité à nourrir l'humanité.

Le GIEC avertit que si la communauté internationale ne réussit pas à s'entendre sur un plan de lutte pour contenir à 20C le réchauffement de la planète d'ici la fin du siècle, la trajectoire climatique nous aligne sur une hausse se situant entre 4 et 50C avec d'inévitables conséquences dramatiques à la clé. Des cultures alimentaires essentielles, comme le blé et le riz seront affectées par une baisse de 2% par décennie, alors que la demande mondiale pourrait bondir de 14% d'ici 2050. Qu'en sera-t-il du prix des aliments? On parle d'une hausse variant de 3% à 84% d'ici 2050. Le réchauffement se fera aussi sentir sur les récoltes de café et du vin, sur les pêcheries, etc. Moins de ressources alimentaires, moins d'eau vont entraîner encore plus de pauvreté, des déplacements massifs de populations avec risques de conflits violents pour l'appropriation des ressources.

En Amérique du Nord, nous ne serons pas épargnés. Le GIEC parle d'une baisse de la production agricole qui va nuire à la sécurité alimentaire mondiale. On ne pourra pas toujours se servir en premier. Nos infrastructures, au Québec, étant vulnérables aux événements météorologiques extrêmes (le déluge au Saguenay et le verglas en Montérégie en sont des exemples récents) ne pourront résister, si elles ne sont pas renforcées par d'énormes investissements. Le GIEC prévoit également que notre santé subira les impacts de la hausse de la température planétaire, des vagues de chaleur et des inondations, par une propagation plus importante de certaines maladies; les maladies infectieuses au premier chef.

Les experts du GIEC, ils sont des milliers provenant de différents pays, sont unanimes: nous ne sommes pas préparés à affronter le réchauffement du climat causé par la hausse continue des gaz à effet de serre (GES); même avec des investissements importants. Ce sur quoi il faut agir, et rapidement, c'est sur la cause: les GES, dont la raison principale est notre dépendance au pétrole. Devant un dossier climatique aussi accablant, les spécialistes de la question demandent aux pays qui sont présentement en mode "blocage", comme le Canada de se présenter en mode "solution" aux prochaines négociations internationales sur le climat, en 2015 à Paris. À mon point de vue, parmi les solutions à préconiser pour le Québec, ce n'est pas celle d'imiter l'Alberta, en exploitant du pétrole comme le promet aux électeurs du Québec, le parti Québécois.


Félicien Normandin, Lac-Saint-jean-Est.

Le bonhomme sept heures référendaire.

Pour amener la plèbe à faire sienne leur rhétorique, les sophistes de la Grèce ancienne avaient mis au point une stratégie: ne lui faire voir qu'un côté de la médaille d'une question à débattre. Une stratégie, qui, même si elle est vielle comme le monde, est toujours à la mode, comme un intervenant nous l'a démontré, en voulant nous convaincre que les Québécois courent à leur perte si, un jour, ils deviennent indépendants.
Dans le cas en question, monsieur Tremblay, nous présente une série de chiffres évoqués en impressionnants milliards montrant les désavantages de l'indépendance du Québec, en prenant bien soin de passer sous silence les chiffres en milliards récupérés en impôts du fédéral qui chaque année reviendraient au Québec. Monsieur Tremblay va même plus loin que les candidats fédéralistes, qui, au cours de cette campagne électorale, n'arrêtent pas de nous faire craindre un référendum, comme si c'était Ebola. Avec ses arguments, on a l’impression qu’il est déjà en campagne référendaire.
Ce que, moi, j'ai compris de la démarche péquiste sur l'avenir du Québec, c'est que, advenant un gouvernement majoritaire péquiste ou pourquoi pas, un gouvernement minoritaire péquiste avec suffisamment de députés de Québec solidaire pour détenir la balance du pouvoir, un livre blanc sur la souveraineté sera déposé, qui ne sera pas, c'est à souhaiter, un document émaillé de sophismes, sur la base duquel les Québécois pourront débattre, en toute sérénité, des grandeurs et misères d'un Québec indépendant. Ensuite de quoi, ils pourront, s'ils le veulent bien, se prononcer en toute objectivité qu'exige la démocratie, même au ras des pâquerettes.

David Falardeau, Chicoutimi