Selon François Saint-Gelais,
éditorialiste au Quotidien de Saguenay, le climat prévalant aux séances du
conseil municipal de Saguenay a pris une tournure stérile. Pour affirmer pareille
chose, je me demande si monsieur Saint-Gelais a déjà assisté à des séances du
conseil municipal à Saguenay. Par exemple, avant que le parti d'opposition
Équipe du Renouveau Démocratique (ÉRD) ne fasse son apparition sur l'échiquier
politique saguenéen. Ou avant l'élection de deux conseillères élues de l'ÉRD.
Sinon, avant que d'autres conseillères et conseillers commencent à s'exprimer à
la table du conseil. Et, j'ajouterai, fait rarissime depuis que Jean Tremblay
est au pouvoir à Saguenay, avant que n'est lieu un vote à main levée (neuf
contre et cinq pour). Oui! Croyez-le ou non, cela est survenu au cours de la
dernière séance du conseil à Jonquière.
Qualifier cette nouvelle dynamique
de néfaste et stérile, comme le fait monsieur Saint-Gelais, c'est parler au
travers son chapeau. Autre nouveauté: une pratique démocratique telle une
période de temps réservée aux conseillères et aux conseillers pour s'exprimer,
faire des propositions et voter, fait maintenant partie des séances du Grand
Conseil, parce que l'ÉRD a forcé le maire à appliquer cette règle. Une règle
inscrite dans la loi des cités et villes depuis toujours. Un minimum que le
maire de Saguenay n'a jamais voulu mettre en pratique! Trop démocratique comme
façon de faire! Sans la nouvelle dynamique imposée depuis qu'il existe une
opposition élue à la table de conseil, on en serait encore à l'époque du
"calme plat", à l'évidence stérile des réunions du conseil municipal.
Mais quel intérêt pouvaient avoir
les citoyens d'assister au simulacre de démocratie que furent, jadis, les
grands conseils à Saguenay? D'une durée d'environ vingt minutes, prière et
congratulations à des citoyens méritants incluses. Évidemment, ce n'est pas là
que se réglaient les vraies affaires, mais plutôt lors des séances plénières précédant
celles du grand conseil, selon les dires mêmes du maire. Mais de plénières, il
n'y en a plus! Jean Tremblay les a fait sauter parce qu'il les trouvait trop
acrimonieuses. Mais où donc se règlent, maintenant, les vraies affaires à
Saguenay? Dans l'office du maire? Si tel est le cas, l'opposition élue,
redevable envers les citoyens, a la responsabilité de dénoncer et faire reculer
la concentration du pouvoir entre les mains de quelques individus.
David Falardeau, Chicoutimi.
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