Une hausse de 60% des entrées au Festival Jazz et Blues, alors que les
billets coûtent plus cher d'année en année. Bravo! Mais étonnant quand même. Si
des artistes ne se font pas tirer l'oreille pour venir se produire au Festival
Jazz et Blues de Saguenay, pour l'artiste de renommée internationale, Madeleine
Peyroux, il en sera autrement, j'en suis convaincue. J'ai conversé avec
des gens qui, dernièrement, ont assisté à un spectacle du Festival Jazz et
Blues, qui ont dit être quand même demeurés jusqu'à la fin par respect pour
l'artiste.
Hier, dans le journal, Le
Quotidien de Saguenay, le responsable des communications et de la programmation
du festival, Jacques Dubé, a édulcoré ce qui s'est produit, jeudi soir dernier,
au Théâtre Banque Nationale de Chicoutimi, durant le spectacle de Madeleine
Peyroux. Contrairement à la déclaration de monsieur Dubé au journaliste,
Stéphane Bégin, ce n'est pas de critiques dont il s'est agi ce soir-là, mais
bien d'un total manque de respect envers une artiste. À moins de faire croire
que critique et manque de respect sont synonymes.
Il s'est produit quelque chose d'inusité au cours du concert; du jamais
vu en ce qui me concerne depuis que j'assiste à des spectacles. Des spectateurs
ont, par dizaine, quitté la salle, même quand la chanteuse s'exécutait,
laissant pantois autant l'assistance que la dizaine d'artistes sur scène. La
défection fut telle que la salle s'est presque vidée de moitié. Les spectateurs
qui ont agi de la sorte ont non seulement manqué de respect envers les
artistes, mais également envers les autres spectateurs qui ont été dérangés et
gênés. Ces gens, par leur geste, ont terni l'image de l'événement.
Si, comme l'a déclaré, le journaliste, dans son article, la musique
jazz et blues réunit de plus en plus de connaisseurs dans la région, en
découvrant de nouveaux artistes, ce ne fut pas le cas de Madeleine Peyroux dont
le spectacle fut pourtant à la hauteur et davantage rehaussé par la grande
qualité des musiciens accompagnateurs.
Malgré tout, encore longue
vie au festival, qui, je l'espère, ne sera plus entaché de si mauvaise façon.
Elisabeth Proulx, Metabetchouan-Lac-à-La-Croix.
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