Vraiment
désolant!
Au cours des deux dernières années
selon ma souvenance, la ville de Saguenay s'est vue décerner de fort mauvaises
notes par le palmarès des villes canadiennes sur la qualité de vie (indice
relatif du bonheur). Mais le maire de Saguenay, Jean Tremblay, n'accorde rien
de sérieux à ce type d'évaluation. Voire que du mépris en la qualifiant de
niaiserie. Il y a quelques mois, Statistique Canada publiait qu'au chapitre de
la gravité des crimes au Québec, notre ville se retrouve deuxième, juste après
Montréal. Et voilà que dans un hebdo régional livré récemment, un gros titre
nous informe que Saguenay se retrouve en queue de peloton du palmarès des
villes les plus vertes du Québec. En des niaiseries, je suppose!
Pour notre premier magistrat, qui
veut comparer sa ville avec celle de Sherbrooke, entre autres données du
ministère de l'Environnement, du Développement durable des Parcs et de la Faune, il s'avère qu'un
Saguenéen enfouit 292 kg de déchets par année, alors qu'un Sherbrookois en
enfouit 190. À mon sens, la procrastination du maire à mettre en place les bacs
bruns et les équipements nécessaires au traitement efficace des déchets qui ne
sont pas biodégradables n'est pas étrangère à cette sous-performance.
Mais encore, ce qui m'a
particulièrement fait sursauter fut d'apprendre de la part de l'Institut de la
recherche scientifique qu'en ce qui a trait à la qualité de l'air que nous
respirons, nous nous retrouvons, à Saguenay, au 32e rang sur 39 villes et que
nos enfants sont parmi ceux qui passent le plus de jours de leur vie dans les
hôpitaux pour y soigner des problèmes respiratoires.
Dans une ville de région éloignée
comme la nôtre où l'air à respirer devrait être plus sain que celui des grandes
villes (c'est ce que l'on laisse entendre aux intéressés à venir s'installer
chez nous), où d'importantes entreprises polluantes ont fermé, où les
entreprises existantes et les nouvelles doivent se soumettre à des règles de
plus en plus strictes en matière de pollution atmosphérique, par exemple, Rio
Tinto-Alcan, nous sommes très éloignés de la moyenne des meilleures villes
vertes.
Blandine Lapointe-Brassard,
Jonquière.
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