Défiant la logique-même, celle voulant que dorénavant au Québec la
construction de nos édifices publics se fasse à l'enseigne du développement
durable, ce sont les calculs politiques du gouvernement péquiste qui ont eu le
dessus pour l'obtention du contrat du toit de l'amphithéâtre de la ville de
Québec. À n'en point douter, il y avait dans ce chantier de la place pour le
bois d'oeuvre autant que pour l'acier et le béton.
La ministre et député de la région Québec (Tachereau) à l'Assemblée
nationale, Agnèse Maltais et le petit bonaparte, Régis Labeaume, maire de la
capitale nationale doivent se frotter les mains aujourd'hui. Le duo complice a
réussi à écarter tout ce qu'il avait de contraintes politiques nuisibles pour
permettre le champ libre à l'acier et au béton des amis du maire de Québec.
Deux matériaux très peu écologiques avec lesquels sera construit,
majoritairement à nos frais de surcroit, le nouvel amphithéâtre de la Vieille
Capitale. Du bois peut-être, mais seulement pour les meubles, les moulures et
les embrasures.
Comme l'a mentionné dans son éditorial du 20 octobre dernier dans le
Quotidien de Saguenay, François Saint-Gelais, le député de Jonquière et
ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, se présente comme ardent
défenseur de matériaux verts, tel que l'aluminium, pour construire automobiles,
trains, ponts, etc. Mais alors, où étaient-ils, lui et et ses collègues
régionaux quand est venu le temps d'appuyer la demande d'extension d'appels
d'offre par l'entreprise Chantier Chibaugamau pour l'obtention du contrat de la
toiture de l'amphithéâtre de Québec?
Où se trouvaient également deux autres "verts" collègues du
cabinet ministériel, Martine Ouellet, aux Ressources naturelles et Daniel
Breton, à l'Environnement? S'ils se sont manifestés, on ne les a pas entendus
fort. S'il y a eu des interventions de faites en coulisses à l'Assemblée
nationale ou à l'Hôtel de ville de Québec, elles n'ont pas servi à grand chose;
sinon qu'à étouffer une mobilisation collective suggérée à mots couverts par
des leaders syndicaux au Saguenay-Lac-Saint-Jean et qui sait, dans les autres
régions forestières du Québec. Une mobilisation qui aurait pu être conduite par
nuls autres que nos cinq députés péquistes, histoire de faire de la politique
autrement pour une fois. Car disons-le deux fois plutôt qu'une: c'est avant
tout avec les deniers publics (nous payerons pour les extras de tous ordres)
que sera construit l'amphithéâtre de Québec.
Il me semble que si cinq ministres et demi s'étaient unis pour tasser
Régis Labeaume, cela aurait pu donner des résultats. Après tout, ce n'est pas
le contrat de construction du toit de l'amphithéâtre que Chantier Chibaugamau
réclammait dans l'affaire, mais bien le respect d'une concurrence loyale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire