Au sujet de votre chronique du premier octobre dernier dans laquelle
vous affirmez que l'on demande trop aux plus riches du Québec pour payer la
régressive et injuste taxe santé des libéraux, Je vous rappelle que nous sommes
toujours en crise économique et que de ce fait, il y a encore plus de chômeurs
et d'assistés sociaux qui ne peuvent payer d'impôt. Qui les paiera alors? La
classe moyenne? Sûrement pas, elle paie déjà plus que sa part.
La hausse d'impôt
exigée des plus fortunés, c'est une contribution exceptionnelle de SOLIDARITÉ
qui leur est demandée. Même en payant davantage d'impôts, 800, 1000, 2000
dollars ou plus par année, ceux-ci ne seront pas appauvris pour autant. Ne
craignez rien, ce sont encore eux qui vont continuer à étaler leurs luxes à la
face des autres par leurs maisons cossues, leurs rutilantes BMW, leurs voyages
dans le Sud, etc. Et je ne déclare pas cela parce que je suis jalouse; je
m'accomode avec ce que j'ai. Mais à un certain moment, il faut faire appel, un
tant soit peu, à la conscience sociale, s'il en est, d'une certaine frange de
la société qui donne trop souvent l'impression de vivre en bulle. Ce qui est
innaceptable vu le contexte économique dans lequel nous vivons.
Les citoyens des classes moyennes, les citrons, sont déjà pressés au
maximum, alors que les pauvres, vous en conviendrez, ne peuvent payer l'impôt.
Par ailleurs, je ne crois pas à la menace des riches de quitter le Québec.
Parce qu'ils ont encore plein d'avantages fiscaux au Québec qui n'existent pas
ailleurs. Contribuer pleinement à leurs REER par exemple. Et que dire du très
faible taux d'imposition payé par les entreprises?
Merci de votre
attention.
Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.
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