Se pourrait-il que l'ayant lui-même reproché au maire sortant, Ulric
Blackburn, en 1997, Jean Tremblay soit, à son tour, atteint par le syndrome de
"l'usure du pouvoir"? Ironie du sort, le nombre identique d'années au
pouvoir que son prédécesseur: seize ans. Qu'à cela ne tienne, la campagne
électorale qui s'amorce se veut un moment privilégié pour les citoyens de se
poser pareille question avant de se rendre aux urnes, le trois novembre
prochain.
Les exemples fourmillent pour nous convaincre que l'usure du pouvoir
peut conduire à toutes sortes d'actions illégales de la part d'élus. Prenons
ici le cas de ces contrats accordés par la ville de Saguenay à certains
entrepreneurs à l'encontre de la loi des cités et villes. Même si le maire de
Saguenay a tenté l'autre jour dans les pages du journal, Le Quotidien, d'en
minimiser le phénomène à quelques cas isolés sans importance, cela ne suffit
pas effacer doutes et suspicions de la part d'un certain nombre de citoyens.
Ils veulent en connaître l'ampleur? Depuis combien de temps cela dure-t-il?
Dans quelles mains des contrats illégaux ont bien pu avoir échu? Le maire
sortant ne peut se présenter devant l'électorat sans faire la lumière sur ce
dossier.
Alors que le rapport du MAMROT est incontestable sur un certain nombre
d'irrégularités commises, la ville ayant eu la possibilité de se prononcer
avant son dépôt, c'est maintenant au tour du citoyen D'ABORD d'obtenir réponses
à un certain nombre de questions. Après tout, c'est de son argent dont il est
ici question.
En conséquence, s'il n'est pas homme à faire son signe de croix de la
main droite pour ensuite magouiller de la main gauche, comme il le dit si bien,
Jean Tremblay doit s'expliquer là-dessus avant le trois novembre prochain.
Tempêter, invectiver, menacer, discréditer des individus, ce n'est pas ce dont
les citoyens payeurs de taxes sont en droit se s'attendre de leur premier
magistrat.
Marcel Lapointe, Jonquière.
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