jeudi 12 septembre 2013

Une charte discriminatoire.



          Une charte discriminatoire.   

S'Il n'est pas assuré que le gouvernement du Québec obtiendra une majorité autour de son projet de Charte des valeurs québécoises récemment  soumis au débat, ce qui est sûr, par ailleurs, c'est que beaucoup y trouveront des motifs personnels à ce qu'elle soit, un jour, appliquée.

Je pense, par exemple, à ces élus municipaux de la province souhaitant amalgamer politique et religion qui ont dû lâcher un grand soupir de soulagement en prenant connaissance qu’ils pourront déroger à la loi pour continuer à se signer et à prier avant les séances du Conseil municipal. Comme quoi une Charte des valeurs québécoises peut faire aussi l'affaire de certains intégristes. Pour ces élus qui tiennent à tout prix à protéger leurs gestes religieux, qu'ils estiment nécessaires pour prendre... des décisions...éclairées, les "concocteurs" de la proposition ont prévu un accommodement aux villes qui en feront la demande. Une dérogation de cinq ans obtenue si jamais la Charte des valeurs interdit à ces élus de se signer et prier à la table du Conseil. En prime de surcroît, ils pourront, de lustre en lustre, refaire une demande et obtenir de nouveau le droit de mener leur barque à part.

On dirait bien que les "concocteurs" de la Charte ont pensé précisément à des élus municipaux, comme le maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui croient nécessaire d'associer politique municipale et religion. Pouvons-nous au moins espérer qu'avant de prendre une telle décision, si jamais le cas se présente, le maire de Saguenay respectera la population en la consultant? Qu'il ne décidera de régler la question  dans son cabinet, entouré de ses sbires les plus proches?

Gérard Audet, Chicoutimi.

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