Une charte discriminatoire.
S'Il n'est pas assuré que le gouvernement du
Québec obtiendra une majorité autour de son projet de Charte des valeurs
québécoises récemment soumis au
débat, ce qui est sûr, par ailleurs, c'est que beaucoup y trouveront des motifs
personnels à ce qu'elle soit, un jour, appliquée.
Je pense, par exemple, à ces élus municipaux de
la province souhaitant amalgamer politique et religion qui ont dû lâcher un
grand soupir de soulagement en prenant connaissance qu’ils pourront déroger à
la loi pour continuer à se signer et à prier avant les séances du Conseil
municipal. Comme quoi une Charte des valeurs québécoises peut faire aussi
l'affaire de certains intégristes. Pour ces élus qui tiennent à tout prix à
protéger leurs gestes religieux, qu'ils estiment nécessaires pour prendre...
des décisions...éclairées, les "concocteurs" de la proposition ont prévu un
accommodement aux villes qui en feront la demande. Une dérogation de cinq ans
obtenue si jamais la Charte des valeurs interdit à ces élus de se signer et
prier à la table du Conseil. En prime de surcroît, ils pourront, de lustre en
lustre, refaire une demande et obtenir de nouveau le droit de mener leur barque
à part.
On dirait bien que les "concocteurs" de la Charte
ont pensé précisément à des élus municipaux, comme le maire de Saguenay, Jean
Tremblay, qui croient nécessaire d'associer politique municipale et religion.
Pouvons-nous au moins espérer qu'avant de prendre une telle décision, si jamais
le cas se présente, le maire de Saguenay respectera la population en la
consultant? Qu'il ne décidera de régler la question dans son cabinet, entouré de ses sbires les plus proches?
Gérard Audet, Chicoutimi.
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