Le député-ministre libéral battu, il y a un an, Serge Simard, ne semble
pas avoir changé, il conserve toujours cette mentalité de colonisé concernant
l'utilisation de nos ressources naturelles. Monsieur Simard a déclaré dans le
journal, Le Quotidien, qu'il ne faut surtout pas traiter de manière coercitive
les compagnies qui exploitent nos ressources naturelles, de peur qu'elles
fuient le Québec.
Pour ce faire, encore faudrait-il qu'elles trouvent ailleurs ce
qu'elles viennent nous prendre ici. Les minières, par exemple, profitent ici
d'avantages fiscaux et d'un climat politique plus que sécuritaire. Ce qui n'est
pas le cas de plusieurs pays qui regorgent de richesses naturelles, mais qui
commencent à en avoir marre de se faire manger la laine sur le dos. Je pense,
entre autres, au Pérou où de courageux habitants sont engagés dans une lutte à
finir avec une minière canadienne de l'or.
Nos richesses non renouvelables s'épuisent et rien, ou si peu n'a été
accompli à ce jour (il faut y penser dès maintenant), pour en faire profiter
les générations futures. Pour sa part, l'ancien politicien est d'avis que
transformer ici risque de nous appauvrir. Plus pessimiste que cela, tu meurs. Selon
monsieur Simard, il faudrait agir comme le font les pays nordiques, par exemple
la Norvège, qui se sont développés avec leurs ressources naturelles.
Que veut dire au juste se développer avec ses ressources naturelles
pour Serge Simard? Agir comme le fait Saguenay avec la minière Blackrock en lui
offrant toutes sortes de concessions sur un plateau d'argent sans rien demander
en retour? Pas même de transformation en boulettes de fer! Les moutons ne sont
pas tous dans les bergeries.
Marcel Lapointe, Jonquière.
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