samedi 30 mars 2013

Clarification souhaitée.


À mon point de vue, Jim Keon, président de l'Association canadienne du médicament générique, nous a embrouillés davantage dernièrement dans une opinion livrée au journal, Le Quotidien de Saguenay. D'une part, monsieur Keon avance que la seule différence, le coût pour le consommateur mis à part, entre l'original et le générique est que le premier bénéficie d'une protection par brevet durant vingt ans aprés son invention. Mais ensuite, il affirme que les deux médicaments ne produiront probablement pas de différence clinique pertinente autant au plan des effets indésirables que des effets recherchés. J'insiste ici sur le mot "probablement" utilisé pour subodorer que les deux produits pourraient présenter des différences. Monsieur Keon pourra me trouver pointilleuse, mais il est question ici de la santé des gens, pas de leur habillement ou du choix d'un cellulaire. Je trouve impertinent de souffler, comme il le fait, le chaud et le froid.

Une bonne fois pour toutes, quelqu'un de crédible et non intéressé pourrait-il nous donner l'heure juste? Comme le suggérait fortement, l'autre jour, une lectrice d'opinion du Quotidien: le générique est-il en tout point bioéquivalent à l'original? La clarification de cet imbroglio devrait venir du ministère de la Santé du Québec ou de l'organisme, Santé Canada. En souhaitant que leur contribution au débat ne vienne compliquer ce qui commence pour moi à ressembler à un écheveau. Sinon, comme cet autre lecteur d'opinion à qui monsieur Keon a fait référence, j'exigerai, à l'avenir, le médicament d'origine.

Élisabeth Proulx, Metabetchouan-Lac-à-la-Croix.










mercredi 27 mars 2013

Cette juste part.


À regarder ces minières brailler sur leur sort parce que le gouvernement veut augmenter leurs redevances au peuple québécois, cela me dégoute. Davantage en voyant nos chambres de commerce se porter sans nuance à leur défense. Qui devrait payer la réparation de tous les dégats causés à notre environnement et à notre patrimoine géologique, depuis des décennies que les minières le spolient? Elles retournent notre terre sans vergogne et lorsqu'elles n'ont plus rien à lui soutirer, elles quittent les lieux, comme des parasites, sans laisser d'adresse, laissant ceux-ci dans un état délabré. Seulement qu'au chapitre de la remise en état des lieux, les minières ont une dette énorme envers le peuple québécois.

Les doléances des minières exprimées dans un article du journal, Le Quotidien de mercrdi le 27 mars dernier, découleraient d'une hausse appréhendée des redevances minières projetées par le gouvernement. Cependant, si les compagnies veulent se plaindre, c'est, à mon point de vue, la conjoncture économique mondiale qu'elles devraient montrer du doigt. Au demeurant, pas de conjoncture économique favorable, pas de surprofits, donc pas de taxe sur ces derniers. Respirez donc par le nez, propriétaires de mines! Votre fragilité, votre peur de mourir, la frilosité des investisseurs, le futur inconnu, l'inquiétude, le ralentissement de vos activités, vous les devez au repli économique de la Chine devant la baisse de consommation partout dans le monde Pas à un gouvernement provincial qui cherche juste à équilibrer la richesse collective. Si la consommation est le moteur principal de l'activité économique, j'espère que vous savez que, présentement, dans la zone euro, 17 pays, il y a 26 millions de chômeurs officiellement dénombrés et qu'en conséquence, ça n'y consomme pas tellement par les temps qui courent.

La minière Iamgold: sa direction, ses lobyistes et ses employés ont-ils bien saisi le message du ministre, Stéphane Bédard, lancé dans le journal? L'intention du gouvernement est de taxer les surprofits, pas les profits. Par dessus le marché dans le dernier budget, on a inclus pour les minières des avantages fiscaux importants. Par exemple, si une minière comme Iamgold à Saint-Honoré procède à de nouveaux investissements de 300 millions et plus, ça peut rapidement devenir important comme retour d'impôt, avance le ministre. Pas besoin d'avoir un doctorat en fiscalité pour comprendre ce que cela veut dire. "Politiquement, j'ai besoin de faire passer ceci, mais ne vous inquiètez pas, je vais bien vous dédomager". Retour d'ascenceur? Pied de nez au Directeur des élections? Qui sait?

Quant à donner dans la petite politique mesquine, les chambres de commerces de la région qui appuient les minières dans leur croisade et dont on sait très bien où elles crêchent quand approche une élection, ces chambres n'ont, encore une fois, pas manqué l'occasion d'en user face à un gouvernement qui, en plus de ne pas faire leur affaire, pratique, par les temps qui courent, le trapêze de haute voltige sans filet.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.

mardi 26 mars 2013

Les leçons d'Ottawa.


Défense du pays, affaires extérieures, affaires autochtones. Si les conservateurs à Ottawa ne s'en tenaient qu'à ce que les Pères de la confédération ont décidé pour faire le Canada, il y a près de 150 ans! Le Canada, sans être l'Éden, ni le plus meilleur pays de la Terre, pour reprendre le célèbre "dyslogiste" pléonastique d'un ancien dirigeant, pourrait être un endroit où il fait quand même bon vivre. Mais non!

 Il a fallu qu'encore une fois la semaine dernière, que le ministre de l'Argent, Jim Flaherty, vienne foutre la pagaille au Québec. Entre autres, en remettant en cause la façon dont des Québécois, avec enthousiasme depuis plus de 30 ans, se créent un bas de laine pour leurs vieux jours. Vous aviez deviné que je parle ici de l'épargne-retraite supportée par des fonds de travailleurs, qui, par la même occasion, a le mérite de créer des emplois chez-nous et... ailleurs au Canada. Et le pire, Ottawa, ayant décidé de ne plus accorder de crédit d'impôt à quelqu'un qui investit dans un fonds de travailleurs, ces derniers vont, bon an mal an, s'amenuiser comme peau de chagrin pour finir par disparaître.

Ce qui m'irrite encore davantage dans cette décision, c'est le manque de suite dans les idées et de vision dont fait preuve ce ministre conservateur quand vient le temps de prendre des mesures pour inciter les Canadiens, les jeunes ménages en particulier, à épargner. En effet, quand la crise économique qui perdure a commencé à frapper, c'est lui, monsieur Flaherty, qui s'est fait le chantre de l'épargne en même temps que l'écho de l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Canada, Marc Carney, pour inciter, avec raison, ses concitoyens à plus de retenue dans la dépense et à l'achat de fonds de pension privés. On connait bien le populaire CELI, une création d'Ottawa; moi-même j'y participe. Notre ministre a, de plus, reserré les règles d'appropriation d'une première maison, auxquelles j'adhère, pour inciter à l'épargne. Que l'on pense à la réduction du temps d'amortissement pour la payer et à l'obligation d'une mise de fonds plus généreuse de la part de l'acheteur d'une première maison.

Seulement, la question suivante se pose, nonobstant le fait que les Québécois ne voteront pas pour eux aux prochaines élections et quand on sait qu'une province comme le Québec pourrait lui en montrer quand il est question de susciter l'épargne des citoyens chapitre, comment faire comprendre aux conservateurs à Ottawa qu'ils ne peuvent dicter seuls les façons de faire?

A) Par d'énormes manifestations de solidarité sur la Colline
     parlementaire;
B) Par un geste de désobéissance civile, ne plus envoyer nos impôts à  
     Ottawa;
C) En remettant à l'ordre du jour la réflexion collective sur la
     souveraineté du Québec;
D) En reprenant les discusions constitutionnelles entre Ottawa et les
      provinces;
E) Toutes ces réponses sont bonnes.

Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.

lundi 25 mars 2013

L'original ou le générique?


Selon une opinion parue dans le journal, Le Devoir du 23 mars dernier, en adoptant une politique de remplacement de médicaments d'origine par des génériques, le gouvernement du Québec jouerait avec la santé des Québécois. Un frisson m'est passé sur le corps.

 À titre de consommatrice de remèdes bien malgré moi mais avertie, j'ai toujours cru, là comme ailleurs, au rapport qualité-prix. Si bien que cela m'a toujours arrangée de pouvoir substituer au médicament générique un nouveau de la même classe et moins cher, sous le conseil averti du pharmacien. Si je pense, entre autres, aux statines prescrites pour contrôler mon taux de cholestérol, je n'ai pas vu de différence, entre l'original et le générique; ni dans ma formule sanguine, ni pour ce qui est d'effets secondaires. Mais cela signifie-t-il pour autant que je sois à l'abri de conséquences néfastes? Que l'on ne me cache pas des choses? Avec tout ce que j'ai pu lire sur le mystérieux monde de l'industrie pharmaceutique, rien ne pourra plus me surprendre.

Pour ce qui est de craindre, cela est une autre histoire. Car, avant d'écrire cette opinion, j'ai laissé passer trois éditions du quotidien et quatre jours, mais aucune réplique à celle signée par monsieur, John Hélou, président de Pfizer Canada inc., n'est venue pour me rassurer. Alors, je m'inquiète. Je m'inquiète parce monsieur le président a déclaré que la nouvelle politique du ministre de la Santé du Québec commanderait la substitution de médicaments différents, non bioéquivalents, au motif qu'il s'agirait de molécules différentes. L'auteur prend comme exemple, des inhibiteurs de la pompe à protons d'origine que les médecins pourront remplacer par leur... pendant, générique, qui coûte moins cher au patient.

D'autres affirmations toutes aussi troublantes dans cette opinion ont attiré mon attention: les patients du régime d'assurance publique recevront le remède le moins cher de la classe, même s'il est complètement différent de celui prescrit par le médecin; la stratégie de remplacement du gouvernement aura des répercussions considérables et néfastes pour les médecins et leurs patients; elle forcera les pharmaciens à donner aux patients le médicament choisi par le gouvernement et non le traitement décidé par le médecin; il s'agit d'un remède risqué pour les Québécois; il est erroné de croire que les médicaments d'une même classe sont identiques; un traitement par générique plutôt que par original serait moins efficace et moins bien toléré.

Y-a-t-il quelqu'un de crédible au ministère de la Santé ou autrement pour confirmer ou infirmer les propos de monsieur Hélou? À titre de consommatrice de remèdes prescrits asujettie au système, j'ai tout de même le droit à l'heure juste.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

dimanche 24 mars 2013

La grappe industrielle de l'aluminium.


Une question que je me suis posée après avoir lu le dernier éditorial du journaliste, François Saint-Gelais, dans le journal, Le Quotidien: Uun écrit concernant la mise en place d'une grappe industrielle de l'aluminium au Québec. Où sont-ils ces chroniqueurs, éditorialistes, lecteurs d'opinion qui, jadis, ont défendu, bec et ongle, la décentralisation vers les régions? Il n'y a rien, ou si peu. Par exemple, le Forestier en chef supposé avoir établi ses quartiers généraux à Roberval.

Se démarquer, nous dit monsieur Saint-Gelais.Tout en laissant nous filer entre les doigts le leadership économique de la filière de l'aluminium développée au Saguenay-Lac-Saint-jean, région où, entre autres choses, il se fabrique le plus de métal gris. Au profit de quoi? Une structure "nationale". Au profit de qui? Les grands centres, sans les nommer. Se faire tasser, y perdre au change, plutôt que se démarquer pour saisir l'occasion serait une expression plus juste, à mon avis.

Pourquoi ne pas étendre à d'autres régions, l'expertise économique basée sur le développement d'une filière industrielle à partir d'une région périphérique, pour une fois? Avec tous les moyens technologiques mis à notre disposition aujourd'hui, la distance, du moins dans la province n'a plus vraiment d'importance. Avec cette autre claque au visage, je crains que la route 175, toute réhabilitée qu'elle est, ne devienne plutôt un moyen pour faciliter la fuite des cerveaux et de l'expertise que l'inverse.

Pour le gouvernement qui vient de mettre fin aux espoirs en matière de développement économique basé sur la filière hydroélectrique communautaire, c'eut été un juste retour des choses de faire de la région le leader incontesté de la filière de l'aluminium. Notamment en lui en donnant les moyens financiers minimaux comme celui de maintenir les crédits d'impôt réservés aux régions éloignées. À vrai dire, c'eut été faire d'une pierre deux coups soit, aider à la revitalisation d'une région qui en aurait bien besoin en lui reconnaissant la préséance, la maîtrise d'oeuvre de la filière de l'aluminium. La tige de la grappe industrielle quoi!

L'heure n'est plus à s'insurger, nous dit l'éditorialiste. Cependant que, nous sommes-nous insurgés à se point? À moins que s'insurger veuille dire rien d'autre pour certains que verbaliser son mécontentement. D'autant plus, qu'un député de la région, titulaire de deux ministères à Québec, et non les moindres, aurait pu défendre la cause des insurgés. Qu'est-ce qui a fait défaut? La volonté? Le courage de mobiliser sur le terrain? Metttre dans le coup la population? Pas juste en lançant les hauts cris à partir de tours d'ivoire ou en déchirant sa chemise sous les feux de la rampe.

Marcel Lapointe, Jonquière.

Ailleurs qu'en Montréal également?


Dans le contexte qui entoure les travaux de la Commission Charbonneau sur la collusion et la corrruption dans le domaine de la construction, un article présenté hier dans le journal, Le Quotidien, concernant la construction en cours de la nouvelle bibliothèque de Jonquière a attiré mon attention. On y souligne qu'une entreprise ayant participé aux appels d'offre pour la construction de la nouvelle bibliothèque de Jonquière conteste le choix de la ville de Saguenay. 

Selon des témoins entendus à la Commission Charbonneau, à Montréal, des entreprises qui se sont prêtées de bonne foi au jeu des appels d'offre se sont fait larguer, souvent sous la contrainte, à cause de la collusion et la corruption qui gangrènent cette ville depuis plusieurs années. La Commission réclame justement au gouvernement une prolongation de dix-huit mois de son mandat pour enquêter sur la possibilité que la gangrène se soit répandue bien au-delà de la métropole.

Est-ce que cette gangrène ne s'est pas, au cours des ans, étendue dans d'autres villes du Québec? La question est pertinente puisqu'ici à Saguenay, l'entreprise de construction nommée "Constructions Technipro" poursuit en justice la Ville pour un million de dollars pour ne pas avoir été retenue par cette dernière lors des appels d'offre.

Félix Cyr-Falardeau, Chicoutimi.

mercredi 20 mars 2013

À la manière almatoise.


La fermeture de l'usine de deuxième transformation d'alumunium, Novelis, en août 2012, n'est sûrement pas étrangère au taux de chômage que nous connaissons présentement à Saguenay. Selon une nouvelle récente parue dans Le Quotidien, livrée par le journaliste, Denis Villeneuve, le taux de chômage à Saguenay se situe au troisième rang canadien, soit à 9.5%. Cela représente quatre dixièmes de moins que celui de Peterborough, au premier rang. Évidemment, ce taux ne comprend ni les assistés sociaux, ni les personnes découragées qui ne font plus partie de la population active. Selon Statistique Canada, les personnes en recherches d'emploi sont au nombre de 7,400 dans notre ville.

Ceci entrainant cela, pas besoin d'être grand clerc pour faire le lien entre notre désespérant manque d'emplois à Saguenay, l'exode de nos jeunes souvent bardés de diplômes vers des cieux plus cléments (le taux de chômage y étant moindre qu'ici, 7.4% selon les mêmes statistiques) et conséquemment, le vieillissement prématuré de notre population. Si la situation ne s'améliore pas, parmi les angoisses qui en assaillent plus d'un, dont je suis, il y a, par exemple, celle de l'important déficit actuariel des employés civils de Saguenay. Qui en fera les frais?

Des pertes d'usines pourvues d'emplois à valeur ajoutée aux mains de nos voisins du Sud comme Novelis à Jonquière et Alumiform à Chicoutimi, la fermeture complète de la papetière Consolidated Bathurs à La Baie et la mise aux rancarts d'une partie de la papetière de Produits Forestiers Résolu à Kénogami, pour nommer celles qui me viennent à l'esprit, ont largement contribué, au cours de la dernière décennie, à ce taux de chômage endémique qui nous accable à Saguenay. Tous ces emplois à valeur ajoutée partis en fumée ont, à l'évidence, entrainé des retombées néfastes sur des milliers d'autres emplois de moindre valeur, mais nécessaires pour assurer la santé économique de notre ville.

Retenons pour fin de démonstration, le désastre socio-économique qu'a connu le secteur de La Baie suite à la fermeture de la papetière où plus de 600 employés travaillaient pour de hauts salaires. Le nombre d'emplois incalculable issu des retombées générées par la présence de la papetière était loin d'être négligeable pour la santé économique de Saguenay. Je me souviens alors très bien que le maire de Saguenay, Jean Tremblay, après avoir déploré comme il se devait la catastrophe économique appréhendée, avait tenté de rassurer la population en annonçant, comme lui seul sait le faire, qu'il possédait une carte cachée dans sa manche. Vraiment, je m'étais laissé prendre au jeu.

Cette carte demeure encore un mystère pour moi. Sauf que si elle a trait au quai d'escale, ses bateaux de croisières à La Baie et ses prix d'excellence à l'avenant, laquelle demeure une activité touristique qui opère au maximum deux mois par année, nous avons dans ce cas affaire à un deux de pique plutôt qu'un as. Un leurre, au motif que s'il va de soi qu'une usine abritant des emplois à valeur ajoutée entraine nécessairement des retombées économique dignes de ce nom, faudrait être "creux" pour croire à l'effet contraire.

Le maire d'Alma, Marc Asselin, s'est dit attristé et décu hier que l'organisation des Jeux d'hiver du Québec à Saguenay, n'ait pas cru bon de mentionner, comme il se devait, l'importante contribution de sa ville au succés de l'événement. Aujourd'hui, il peut se réjouir à l'effet qu'une usine de deuxième transformation par extrusion a de fortes chances de s'implanter à Alma. Une nouvelle usine qui sans doute mettra à contribution des emplois à haute valeur ajoutée, comme il y en avait chez Novelis avec, à la clé, des retombées économiques substentielles pour la capitale jeannoise.

Cependant qu'à Saguenay, c'est tout le contraire qui se passe à mon avis. Certains veulent nous laisser croire qu'il est possible de générer de la richesse en ne créant que des emplois à faible valeur ajoutée. Par exemple, avec un quai d'escale à La Baie ou en offrant à une minière, de belles installations portuaires pour lui permettre de faire transiter son minerai vers la Chine sans exiger de la première transformation, encore moins de la deuxième sur le territoitre de Saguenay.

Gérard Audet, Chicoutimi.  




mardi 19 mars 2013

Les défis de François.


Avant de parler du nouveau pape, François, et de son engagement pour les ... dix prochaines années à la tête de l'Église catholique, j'ai des questions, sans intérêt, mais qui me turlupinent depuis quelques jours. Joseph Ratsinger, l'ancien souverain pontife et toujours vivant, peut-il quand même conserver son nom de pape:Benoit XVI? Ne devrait-on pas le lui retirer pour le lui restituer seulement après sa mort? Y a-t-il une règle "vaticane" pour ce genre de situation très inusité? Prenez votre temps pour répondre.

Quant à la raison principale de mot billet: François, un pape réformiste, nous dit-on? Il va réformer quoi au juste? La place des femmes dans l'Église? La position de l'Église face à l'homosexualité, au mariage gai, au divorce, à la contraception? Il part de loin là! Comment arrivera-t-il à nettoyer la Curie (ouff! ai évité de justesse le calembour) romaine rongée par les scandales de toutes sortes? Le nouveau Saint-Père a du pain sur la planche, c'est le moins qu'on puisse dire.

Dix ans, peut-être moins, pour se dépatouiller avec ces travaux d'Hercule car, il n'est plus très jeune, le nouveau pape. Et tandis qu'on y est, c'est quoi au juste cette obsession de "gérontocratisme" qui caractérise, à chaque conclave, les princes de l'Église catholique? Parmi les 115 cardinaux présents dans la Chapelle Sixtine, la semaine dernière, il devait bien y en avoir quelques-uns n'ayant pas encore atteint l'âge de la retraite. Mais, soyons bons princes et bonnes princesses; donnons la chance au coureur.
Il faut que le Saint-Père, sache que, parmi les positions ultra-conservatrices qui caractérisent son Institution, je n'ai pas oublié celle sur l'avortement. Au cours des quelques années qu'il va passer sur le Saint-Siège, même rendu à un âge vénérable qu'est le sien, j'appelle de tous mes voeux qu'il comprenne et reconnaisse à une femme violée le droit de se faire avorter. S'il y arrive, alors, pour moi, il aura, à titre de pasteur de quelques milliards de fidèles sur la Terre, fait quelque chose de vraiment concret pour faire avancer la cause de ces millions de femmes violées qui espèrent retrouver un peu de leur dignité.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

Une bataille plus que symbolique.


Il est proverbial de dire que l'on n'arrête pas le progrès. Mais avons-nous vraiment progressé avec le choix de la mise en place sur un site touristique et patrimonial d'une centrale à produire du courant électrique? Je ne crois pas, bien au contraire. 20 millions sur 40 ans que cela va rapporter au site du Village touristique de Val-Jalbert, nous dit tout enthousiaste, le directeur général du Village historique de Val-jalbert, Dany Bouchard.

Seulement, 500 mille piastres par année non indexées au coût de la vie, cela va représenter quoi dans 10, 15, 20 ans? C'est, par ailleurs, un montant que tous les Québécois, vont devoir payer pour la dénaturation du paysage exceptionnel que constituait Val-Jalbert. Toute proportion gardée, cet investissement strictement basé sur des considérations politiques (un prix de consolation au préfet Généreux pour service rendu), est l'équivalent du gaspillage des fonds publics pour avoir gardé trop longtemps, en état de servir, le réacteur nucléaire de Gentilly II.

Dans une récente édition du journal, Le Quotidien de Saguenay  Dany Bouchard reproche à la Coalition pour la sauvegarde de la Ouiatchouan de se questionner un an trop tard sur les effets de la construction de la minicentrale sur la prochaine saison touristique. Quel commentaire insignifiant! Il y a un an, et même avant, le minimum de logique voulait que la priorité des opposants à un barrage sur la rivière Ouiatchouan fut de questionner et surtout de s'opposer à la construction de cet ouvrage. Cet ouvrage qui sera l'équivalent d'une tache, d'un trou perpétré sur l'oeuvre d'un peintre. Leurs promoteurs auront beau tenter de me convaincre du contraire, que tout sera fait pour atténuer les impacts, le site naturel de Val-Jalbert ne sera plus jamais le même.

Maintenant que les jeux sont faits, que peuvent faire d'autres les opposants? Se la fermer une bonne fois pour toutes diront certains. Cependant que l'opinion publique, elle, s'est prononcée lors de deux sondages contre Val-Jalbert Power inc. Malgré tout, la bataille menée par les opposants à une minicentrale sur Val-Jalbert n'aura pas été inutile, tant s'en faut. La bataille de Val-Jalbert, est devenue un symbole, bien sûr, mais concrètement aussi, elle aura servi à faire reculer le gouvernement sur d'autres projets (six) d'harnachement inconsidéré et inapproprié de ces joyaux naturels que sont nos belles rivières du Québec.

Qu'à cela ne tienne, vivement, une perspective éclairée sur les conditions de production de l'électricité, même renouvelable, au Québec.

Marcel Lapointe, Jonquière.

samedi 16 mars 2013

La vielle tactique du pétard mouillé.


Me semble que même un ancien notaire doit être capable de distinguer une lettre d'engagement ferme d'une vague lettre d'intention. Comme il fallait s'y attendre, l'annonce de la minière BlackRock, d'investir 100 millions pour transborder son minerais de fer au port de Grande-Anse, reprise à son compte et en grande pompe par le maire, JeanTremblay, n'était qu'un qu'un pétard mouillé; une déloyale tactique électoraliste de sa part.

En effet, pas plus tard que ce matin dans le Journal, Le Quotidien, on apprend de la bouche même du pdg de BlackRock, Jean Rainville: QUE LE 100 MILLIONS DE DOLLARS À GRANDE-ANSE N'EST QU'UN PROJET; QUE L'ANNONCE FAITE JEUDI DERNIER N'EN EST PAS VRAIMENT UNE; QUE LE TOUT DÉPENDRA DES ÉTUDES. Nous sommes, alors, très loin d'une entente ferme et signée. D'autant que le contexte économique partout dans le monde est loin d'être favorable, comme l'a précisé, ce même jeudi, en conférence de presse, l'aspirant chef de l'ERD, Paul Grimard.

De ces deux personnes instruites et d'âge mûr, un ex-notaire et un ex-comptable, laquelle est la plus intelligente: la première qui présente à ses congénères les intentions d'un investisseur pour des certitudes, ou ou la deuxième qui prend ces intentions pour ce qu'elles sont vraiment? Lorsqu'un journaliste a demandé à monsieur Grimard, comment il entrevoyait la campagne électorale qui se dessine, ce dernier a répondu, entre autres, que des adversaires n'étaient pas nécessairement des ennemis. Avec son dernier coup porté en bas de la ceinture, je crois que le maire annonce sa méthode de faire campagne: impitoyable et sans compromis. Membres, militants et sympathisants d'Équipe du Renouveau Démocratique, tenons-nous le pour dit.

Marcel Lapointe, Jonquière.

vendredi 15 mars 2013

Et la transformation chez-nous?


            





           
                               
            





           
         

       À sa façon de s'en prendre à Paul Grimard, aspirant à la chefferie du parti politique de Saguenay, Équipe du Renouveau démocratique, ce matin dans le journal, Le Quotidien, décidément, Jean Tremblay déteste les adversaires instruits. S'il n'y avait pas une solide et bien organisée opposition pour se manifester contre le régime usé de Jean Tremblay, pas sûr qu'on aurait eu encore quelqu'annonce que ce soit d'un client potentiel pour Grand Anse.

      Vraiment, l'opposition bien ficelée dérange le maire; il suffit de le voir aller aux périodes de questions du grand conseil municipal où il en est  rendu à se choisir des poteaux pour aller poser ses questions auxquelles il se sent à l'aise de répondre. Mais pour les questions qu'il ne voit pas venir, c'est une autre histoire.

      Pour revenir à Grand Anse, une question pour Jean Tremblay: "Combien d'argent, mis à part les 100 millions promis, qui vont lui rapporter au centuple, c'est le moins qu'on puisse dire, la minière Black Rock compte-t-elle investir pour transformer sur place notre minerais?" Ne serait-ce que sous forme de boulettes de fer. Ce qui pourrait, au moins, créer quelques emplois intéressants Ici même à Saguenay.

      Mon p'tit doigt me dit que si le projet Grande Anse-BlackRock se concrétise, nous allons ici revivre l'époque duplessiste de la Côte Nord des années 40-50. Qui ne souvient pas ou qui n'a pas été mis au courant par les livres d'histoire de cette époque où le fer québécois était vendu aux minières à une (1) cenne la tonne?
     
      On ne veut plus, chez-nous, d'un développement économique basé sur des principes qui prévalent encore  dans les républiques de bananes. 

     Marcel Lapointe, Jonquière.

jeudi 14 mars 2013

Bonne chance Saint-Père.


À votre invitation, je réagis à la chronique de la journaliste de la Presse, Agnès Gruda, titrée: "Un miracle avec ça?" suite à l'élection rapide et inattendue du nouveau pape.

L'Église catholique est désertée pour tellement de mauvaises et bonnes raisons que je me demande comment le nouveau souverain pontif pourra assumer efficacement le rôle du Bon Pasteur qui lui échoie. Un nouveau pape réputé même plus ouvert aux nouvelles réalités et aux idées modernes, nous dit-on, qu'on qualifie, en même temps, de pape de transition. Ce qui, dans mon esprit, signifie, la reconduction de la politique vaticane telle que vécue sous Benoit VI; bien qu'éventuellement, mise au goût du jour par des changements trop modestes pour calmer les critiques et pour mettre fin à la désertion massive que subit l'Institution religieuse.

En Occident, depuis des décennies, il y a une fuite de ses fidèles; même en Amérique Latine, berceau du catholicisme sur la terre, leur nombre est en baisse. S'ajoutent à cela le maraudage provenant d'autres églises, religions ou sectes; les méfaits de religieux à différents niveaux de la hiérarchie ecclésiastique largement documentés par les médias; les positions dogmatiques  sur la place faite aux femmes dans l'Église catholique, sur l'homosexualité, l'arvortement, la contraception; son anachronisme rigide. Sans compter le fait que la population mondiale plus éduquée et plus instruite que jamais, est constituée davantage d'agnostiques, de mécréants et d'athées qui doutent et remettent en cause l'existence même de Dieu.

Réussir à ramener d'anciens fidèles au bercail, à recruter de nouveaux adhérents ou à faire disparaître les doutes chez plusieurs baptisés, voilà une tâche colossale sur les bras de François premier. Même Sissiphe, s'il eut existé, ne l'aurait pas envié.

Odette Chicoine, Chicoutimi.


mardi 12 mars 2013

Lui enlèverais-je les mots de la bouche?


À moins d'erreur, le professeur de l'UQAC et spécialiste de l'écologie, Claude Villeneuve, ne s'était pas encore invité dans le débat contreversé sur la pertinence ou non d'un barrage sur le site touristique et patrimonial du Village de Val-Jalbert. J'ai lu puis relu sa dernière chronique au journal, Le Quotidien, intitulée: "Énergie renouvelable, le défit du Québec", dans laquelle il apporte un éclairage nouveau, notamment, qu'une politique énergétique ne puisse se contenter d'équilibrer l'offre et la demande à court terme.

Selon monsieur Villeneuve, l'on se fait une idée fausse des pertes assumées par Hydro-Québec; il n'y aurait pas, selon lui, de perte d'énergie, puisque que l'eau n'est pas jetée, mais qu'il ne s'agit que d'un...déficit de ventes. Dit autrement:"Qui n'avance pas, ne recule pas nécessairement". Mais encore, que signifient les propos de celles et ceux qui nous répètent que, depuis des mois, Hydro-Québec vend, à perte, son énergie aux Américains ou que la Société paie aux petites centrales plus cher son électricité qu'elle la revend. Monsieur Villeneuve ajoute qu'il faut développer des capacités supplémentaires de production d'énergie renouvelable, entre autres, pour complémenter nos centrales dotées de grands réservoirs permettant de stoker l'eau si jamais une demande accrue survenait. Stoker l'eau en réservoir est-il l'équivalent que de stoker du pétrole, du charbon ou du gaz en vue de? Pas sûr.

Et pourquoi le chroniqueur serait-il en faveur d'une minicentrale à Val-Jalbert, puisqu'elle ne sera pas assujettie à un réservoir de stokage de l'eau? À Val-Jalbert, c'est d'une centrale hydro-électrique, au fil de l'eau, dont il est question. Donc, on ne pourra pas compter sur Val-Jalbert pour stoker l'eau en vue du long terme, qu'une politique énergétique doit prendre en compte.

À quoi donc servira, alors, un barrage hydro-électrique à Val-Jalbert, sinon que pour boucler une stratégie politique mal ficellée?

Marcel Lapointe, Jonquière.

dimanche 10 mars 2013

Réformer en profondeur.


Selon l'Institut canadien sur la gouvernance d'organisations publiques et privées, la remunération des dirigeants d'entreprises par rapport au salaire moyen des Canadiens est passée de 60 à 150 fois entre 1998 et 2010. Cette situation n'est, évidemment, pas étrangère aux inégalités croissantes, à la décrépitude économique des classes moyennes, de même qu'aux braises de révolte qui couvent sous les cendres sociétales. Les dernières manifestations de mécontentement à Montréal, suite au récent sommet sur l'enseignement supérieur, l'illustrent bien.

Dans la Communauté européenne, les ministres des finances ont amené l'idée de limiter les primes accordées aux dirigeants d'entreprises à 100% de leur salaire de base; sinon, à 200 % maximum selon le vote des actionnaires. Ils ont reçu une volée de bois vert, entre autres, de la part des Britaniques. Ici au Canada, le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires, propose de limiter les salaires du chef d'entreprise à 30 fois la rémunération médiane de ses employés, sauf les cinq les mieux payés. Et si le nombre de patrons est de cinq et moins, comme c'est le cas dans nombre d'entreprises?

Indiscutablement, s'ils se concrétisent un jour, ces faibles pas dans la bonne direction n'auraient pas pour effet de réduire les inégalités sociales; tant s'en faut. Mais l'exemple venant d'en haut, cela  pourrait atténuer la colère qui gronde, ce qui ne serait pas souhaitable à moyen et long terme. Un emplâtre sur une jambe de bois, ce n'est vraiment de cela dont la société occidentale a, présentement, besoin. Plutôt, une reforme du type chaviste.

Marcel Audet, Chicoutimi.

samedi 9 mars 2013

Vérité ou légende urbaine?


Les chiffres lancés par le maire de Saguenay, Jean Tremblay, dans une récente livraison du journal, Le Quotidien, au sujet des retombées économiques des bateaux de croisière, sont-ils vrais  ou tiennent-ils de la légende urbaine? La question se pose, dans la mesure où ce dernier n'est même pas capable de citer la ou les sources de ces chiffres.

En effet, quand la journaliste, Patricia Rainville, lui demande de préciser les méthodes de calculs pour affirmer que seulement pour l'année 2013, les retombées seront de 300 milles dollars par bateau qui acostera à La Baie multipliés par 25 bateaux attendus, soit 7.5 millions, le premier magistrat répond qu'il avoue ne pas connaître précisément les méthodes de calculs pour en arriver à de tels chiffres. Déconcertant! Le premier citoyen nous prend pour qui?

Cela laisse croire qu'il existe, effectivement, des méthodes de calculs; peut-être même des études pour appuyer ces chiffres. Données que le citoyen "d'abord" serait en droit de connaître si elles existent. Parce que c'est bien avec l'argent de ce dernier que furent érigés les ouvrages permettant l'acostage et l'accueil des bateaux de croisière. Jean Tremblay peut bien se targuer de faire parti du cercle d'amis personnels d'un papabili, réputé détenteur de la Vérité absolue, ce qui pourrait me laisser sous-entendre que ce que lui-même affirme est parole d'évangile. Mille regrets, je ne me sens pas capable de lui accorder l'absolution sans confession.

Conséquemment, à moins que de telles informations, comme bien d'autres au demeurant, doivent demeurer cryptées dans les classeurs qualifiés "top secret" de l'organisme promoteur des bateaux de croisière, Promotion Saguenay, pour des raisons que j'ignore, j'insiste pour que le maire de Saguenay fasse preuve de transparence à ce sujet.

Gérard Audet, Chicoutimi. 

mardi 5 mars 2013

Conserver intact Val-Jalbert.


Des cours d'éthique professionnel, cela a dû lui servir dans son travail de journaliste. Et pourquoi après, au cours de la retraite?  Richard Bandford ne semble pas avoir retenu cette leçon. À moins d'avoir oublié qu'il a déjà été journaliste, si l'on se fie à son opinion livrée dans le Quotidien d'hier.

Opinion dans laquelle il tombe à bras raccourcis, avec une bonne dose de mépris et un zeste de malhonnêteté, sur le sociologue et professeur de l'UQAC, Gérard Bouchard parce que, récemment, il a, disons-le, jeté un pavé dans la marre d'un débat mal engagé. Ce débat qui concerne la construction d'une minicentrale hydroélectrique sur la rivière Ouiatchouan dans le village historique de Val-Jalbert.

 Les "développeurs", antithétiques des écologistes, ainsi que leur engeance, craignent-ils, à ce point, que des personnages hauts placés et respectés de notre communauté pour leur érudition, parce qu'ils doutent et incitent l'opinion publique à douter à son tour? Notamment, en remettant en question le bien-fondé d'un barrage hydroélectrique sur le site historico-touristique de Val-Jalbert? Non seulement pour faire triompher les arguments soutenant un développement économique cohérent, mais encore, pour des raisons de conservation de notre patrimoine et de pérénité d'un paysage à nul autre pareil.

C'est possible, car les supporteurs inconditionnels de nos "développeurs" à courte vue doivent avoir encore en mémoire la fois où un certain politicien ici à Saguenay a dû reculer devant l'argumentaire de Gérard Bouchard. au sujet de cette petite saga ayant entouré le déplacement de la statue d'un certain William Price, il y quelques années.

Cela ne ferait pas de mal de méditer, un instant, sur ces propos d'un des plus grands défenseurs de la conservation de notre patrimoine, Georges-Émile Lapalme: "L'exigence de la conservation est vitale parce qu'elle est motivée par un besoin profondément humain: vivre dans un univers qui demeure familier, tout en intégrant le changement souhaitable et inévitable".

Un barrage à Val-Jalbert n'est pas souhaitable et évitable.

David Falardeau, Chicoutimi.  

lundi 4 mars 2013

Encore les débits.


L'article signé par la journaliste, Isabelle Tremblay, paru dans le journal, Le Quotidien de fin de semaine et intitulé: "Denis Taillon répond à Gérard Bouchard", au sujet de la minicentrale à Val-Jalbert, clarifie des choses; par exemple, que durant les trois quarts de l'année, le principal décor, la chute Ouiatchouan, sera retiré de la scène au profit de la turbine. Seulement, selon moi, l'article en laisse d'autres en suspens. J'ai, entre autres, un problème avec la fiabilité de l'étude d'impact dont il est fait mention. Elle a été confiée à des firmes de génie-conseil que la commission Charbonneau pourrait, à un moment donné, interroger au sujet d'activités passées douteuses largement publicisées à cette date. De plus, on ne nous apprend presque rien sur les changements qui vont survenir en amont du barrage quand la rivière sera harnachée. Qu'en sera-t-il, par exemple, de la pérénité de la pêche sportive à cet endroit de la rivière?

Ce qui est maintenant sans équivoque: dans le cas où un barrage sera érigé au bas de la chute Ouiatchouan, son caractère naturel d'aujourd'hui aura définitivement disparu pour faire place à une chute "artificielle" aux débits (.3, 7, 11 m3/seconde...) contrôlés à distance. Ce que d'aucuns ont déjà qualifié de "chute à pitons". À ce moment, la raison économique aura, définitivement, pris le pas sur le paysage qui, au demeurant, est, aux yeux des dirigeants de la Sociétié hydroélectrique du Lac-Saint-jean, bien secondaire. Du menu fretin quoi! À moins que...

À moins qu'une vraie consultation populaire n'ait lieu. Une consultation au cours de laquelle la population pourrait se prononcer, entre autres, sur la base de trois photos: celle associée au débit naturel de la Ouiatchouan,15 mètres3/seconde en moyenne; celle présentée en page 13 du Quotidien du 2 mars dernier, associée à un débit de 7 mètres3/seconde; celle qui pourrait correspondre à un débit de .3 mètre3/cube/seconde. Une photo de cette dernière pourrait même être proposée par monsieur Taillon et son groupe à la place de celle que les groupes écologistes exhibent et qu'ils trouvent, à ce point, irréelle et démesurée.

Marcel Lapointe, Saguenay.