Madame Stéphanie Desmeules, dont la lettre d’opinion a paru dans le Quotidien du 4 novembre dernier, titrée « Les deux côtés de la médaille » s’insurge contre le fait que 53 % des étudiants réunis en assemblée générale ont voté pour la levée des cours à l’UQAC le 10 novembre prochain. Pour elle, 53 % ce n’est pas suffisant ; il aurait fallu, rien de moins, que l’unanimité. C’est aller drôlement plus loin que l’ancien ministre Stéphane Dion, avec sa loi sur la Clarté votée à Ottawa qui parlait de 60, voire même 70 %, pour décider du pourcentage acceptable advenant un vote majoritaire des Québécois pour l’indépendance.
Cependant, si la proposition de l’arrêt des cours avait été battue à 53 %, je ne crois pas que parmi les étudiants s’étant prononcés pour, il s’en serait trouvé un seul pour dénoncer, comme madame Desmeules, le vote majoritaire. Parce ces derniers auraient tout simplement, c’est dans leur nature, accepter le verdict de la majorité : 50 % plus un. Cela se veut la norme, à moins de statut et règlement contraires, dans toute organisation. C’est cette norme qui fait dire à celles et ceux qui y croient : ‘’La démocratie s’est exercée ’’. Ne pas l’accepter et agir contre la position majoritaire par la suite, c’est tout simplement : se désolidariser. C’est réactionnaire.
Les peuples du printemps arabe en Libye, en Tunisie, en Égypte, en Syrie ont écrit en lettres de sang sur les murs de leur Cité le mot « démocratie ». Ici, nous avons la possibilité de l’exercer. Mais trop souvent, trop de gens dans nos sociétés modernes n’en comprennent ni les tenants ni les aboutissants.
Voilà pourquoi je suggère aux responsables de l’UQAC d’imposer, s’il le faut, un ou deux cours sur la démocratie (Théorie sur la démocratie et Démocratie appliquée) aux étudiantes et aux étudiants inscrits dans les programmes d’études de sciences appliquées.
Marcel Lapointe, Saguenay.
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