Chicoutimi, le 16 novembre 2011
Maîtres de nos richesses naturelles
Voici une proposition adressée à tout parti politique désireux de faire avancer ce dossier
- Attendu que les citoyens du Québec aspirent à une meilleure qualité de vie, et
- Attendu que le Québec regorge de ressources naturelles telles que l’eau, le sous-sol et la forêt, et
- Attendu que ces ressources sont mal ou insuffisamment exploitées, et tout particulièrement la forêt,
- Attendu que le contrôle financier et administratif des entreprises forestières, incluant les papetières et les scieries, sont aux mains d’entreprises dont le seul objectif est la maximisation des profits de leurs actionnaires qui sont majoritairement de l’extérieur du Québec,
- Attendu que ces entreprises n’ont jamais voulu renouveler adéquatement leurs usines préférant distribuer aux actionnaires, sous forme de dividendes, la très grande majorité de leurs profits et par cela agir comme les entreprises minières qui font tout en leur pouvoir pour récupérer leur minerais le plus rapidement possible. et
- Attendu qu’elles ont consommé, sinon dilapidé, nos ressources forestières au profit d’actionnaires étrangers, et
- Attendu qu’elles n’ont pas cessé de se restructurer sans réussir à améliorer la richesse collective mais, par contre, en améliorant sensiblement la richesse de leurs hauts dirigeants qu’on pourrait désigner sous le vocable de petits commis payés à la commission et aux primes, et
- Attendu qu’il devient à toute fin pratique impossible, pour une société, de planifier le développement économique d’un secteur sans en avoir le contrôle nécessaire pour le faire, et
- Attendu que la très grande majorité des industries primaires dans le secteur forestier sont localisées dans les régions à l’extérieur des grands centres que sont Montréal et Québec; par industries primaires on entend, dans le cas de la forêt des industries reliés à l’exploitation forestière, les scieries et les papetières et,
- Attendu que plusieurs de ces régions sont en très grandes difficultés financières ou carrément en décroissance, et
- Attendu que la nationalisation de l’électricité a été et est encore un projet de société qui a eu des résultats positifs à tous les points de vue, et
- Attendu que, pris individuellement, les citoyens du Québec ne peuvent acquérir les entreprises reliées aux ressources naturelles, et
- Attendu que la qualité de vie est meilleure dans les pays où l’écart entre les riches et les pauvres n’est pas trop grand, et
- Attendu que la formule coopérative, déjà utilisée avec succès dans toutes les régions du Québec, répond bien à une répartition plus équitable de la richesse entre les citoyens, et
- Attendu que le Québec possède toute l’expertise requise en matière d’exploitation des ressources naturelles,
- Attendu que les installations de la majorité des entreprises du secteur des pâtes et papiers sont désuètes et que par le fait même qu’elles n’ont aucune valeur marchande, et
- Attendu que le Québec ne peut compter à l’avenir sur ces installations désuètes pour une relance économique dans le secteur forestier, et
- Attendu qu’il faut une certaine intégration verticale, plus qu’horizontale, pour optimiser les ressources forestières, soit l’intégration de l’exploitation, des scieries, des pâtes et papiers, de la cogénération et dans une certaine mesure de certaines transformations secondaires considérées stratégiques,
En conséquence il est proposé ce qui suit :
Que le Parti X enclenche le plus rapidement possible le processus de faisabilité de la nationalisation de l’exploitation forestière, soit;
- Évaluation des besoins des marchés mondiaux,
- Confirmation du potentiel de coupe par région ou sous-région,
- Évaluation de la capacité des usines à être compétitives en matière de qualité, prix et délais,
- Préparation d’un plan d’aménagement du territoire en tenant compte des besoins des marchés, du potentiel de coupe et du potentiel de production/transformation des usines jugées compétitives et des besoins de nouvelles usines,.
- Évaluation de la pertinence de confier à des coopératives le soin d’investir, avec le gouvernement du Québec, pour l’acquisition et l’opération de ces usines,
- Préparation d’un plan d’affaires qui met en lumière les coûts/bénéfices directs et indirects et du financement requis pour nationaliser les richesses naturelles.
Tant et aussi longtemps que le contrôle financier et administratif des entreprises forestières, incluant les papetières et les scieries, seront aux mains d'étrangers nous serons toujours à la merci de leurs décisions "d'affaires" pour tenter d'assurer l'avenir de l'industrie forestière.
Nous avons toutes les compétences voulues pour mettre en marché, développer et opérer intelligemment cette industrie. Individuellement nous n'avons pas les moyens d'en prendre le contrôle. La nationalisation de cette industrie en est la seule voie. La forêt est renouvelable mais nous ne savons même pas en profiter. Le Québec pourrait donc nationaliser les actifs des entreprises dans le domaine de l'exploitation forestière et des coopératives pourraient les gérer et en faire la mise en marché. C'est le meilleur temps actuellement compte tenu de la valeur dévaluée de ces actifs.
Investir dans les infrastructures routières, c'est bon, mais investir dans un domaine qui procure de l'emploi pour des décennies c'est encore mieux.
Jacques Pelletier
411, rue Maria-Chapdelaine
Chicoutimi, Qc, G7H 6J9
Tél: 418 696-2012
Courriel: jacquespelletier5@videotron.ca
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