On paie, aujourd’hui, pour la déréglementation tous azimuts des gouvernements néolibéralistes qui se succèdent depuis les trente dernières années; au niveau provincial comme au fédéral. Et même municipal, si on lit entre les lignes du dernier rapport de la vérificatrice générale de Saguenay. Maintenant, pour palier les lacunes graves qu’ont laissées et que continuent de le faire les politiques de déréglementation néolibéralistes, on nous propose ce qui ressemble à des cataplasmes sur une jambe de bois; en outre, non gratuits. La dernière de ces propositions nous vient de la Table québécoise de sécurité routière (TQSR).
Celle-ci recommande à la SAAQ une réévaluation systématique des compétences de tous les détenteurs de permis de conduire. La TQSR et son président, Jean Marie De Konink, font, selon moi, fausse route. Ça ne fera qu’alourdir davantage une bureaucratie gouvernementale déjà obèse et ça aura pour effet de rançonner davantage les propriétaires de voiture, en majorité irréprochables, qui paient déjà trop cher un permis de conduire, une immatriculation et des assurances.
À moins que ce ne soit déjà fait, si la TQSR a des recommandations à faire au gouvernement pour diminuer le nombre d’accidents de la route, elle devrait le faire en concordance avec les premières et les plus importantes causes d’accidents avec morts et blessés : l’alcool au volant, les jeunes délinquants, les voitures désuètes qui devraient être soustraites de nos routes, le mauvais état de trop de ces dernières. Combien d’accidents coûteux en vies humaines et en argent pourraient être évités en réglant définitivement ces problèmes par une gestion responsable plus efficace de l’État.
Un cours de rattrapage en conduite automobile n’empêchera pas un conducteur de s’endormir, le lendemain, au volant ou un alcoolique invétéré de se retrouver soul sur la route; et quoi d’autre? Oui, à la formation et l’éducation par des compagnes qui nous coûtent déjà cher. Cependant, le renforcement de la coercition et un retour à la réglementation de l’État en matière d’octrois des contrats de construction et de réparation des routes seraient, à mon humble avis, beaucoup plus efficaces pour contrer les hécatombes routières.
Odette Chicoine, Chicoutimi
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