Face à la décision du gouvernement provincial de revenir à sa position originale, de ne permettre aucune activité industrielle, sur 50 % du territoire du Plan Nord, la Conférence régionale des élus s’insurge, dénonce, veut monter aux barricades pour défendre ce qui reste d’industrie forestière dans la région.
Mais les ministres Gignac et Arcand, respectivement des Ressources naturelles et de l’Environnement, savent fort bien qu’ils n’ont rien à craindre de menaces provenant de la Conférence régionale des élus. Cet organisme l’a démontré plus d’une fois dans le passé, il jappe beaucoup et fort, mais ne mord pas.
On l’a constaté récemment, quand elle s’est carrément discréditée en refusant de prendre une position courageuse concernant la renégociation des baux hydroélectriques entre le gouvernement du Québec et la compagnie AbitibiBowater. Cette couardise quant aux demandes formulées au ministre Gignac à transmettre à AbitibiBowater est inacceptable pour un organisme qui dit vouloir défendre les intérêts économiques de la région.
À ce moment, il aurait été de très bonne guerre de prendre une position ferme sur par exemple, la protection d’un plancher d’emplois dans les papetières encore ouvertes, la modernisation des usines en échange de privilèges accordés à Abitibi concernant l’exploitation hydroélectrique de nos rivières. La CRE a plutôt choisi de laisser tomber les travailleurs qu’elle prétend défendre aujourd’hui en dénonçant le Plan Nord qui, dit-elle, va nuire considérablement à l’industrie forestière régionale.
Tout cela me laisse penser qu’un chien édenté a beau japper et japper encore, il ne fera jamais peur à personne. Le gouvernement cherche à abolir les commissions scolaires ; mais combien nous coûte annuellement les conférences régionales des élus?
Marcel Lapointe, Saguenay.
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