lundi 31 décembre 2012

Réfléchir d'abord.


                         

Beaucoup sont favorables à l'exploitation des gisements pétroliers québécois. Moi, non.

Nous n'avons pas besoin de cette source d'énergie, présentement; en conséquence, nous devrions la laisser là où elle est, en héritage pour les générations futures. Au lieu de creuser de manière inconsidérée, nous devrions, plutôt, saisir l'opportunité de réfléchir à la question, comme nous le suggère sagement le scientifique et professeur à l'UQAC, Claude Villeneuve.

Nous avons déjà des surplus d'électricité à ne savoir quoi en faire, et cette situation va empirer. En effet, les États-Unis, n'achèteront plus, bientôt (2020), notre hydroélectricité. Ils sont en train de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l'exploitation et peut-être même à l'exportation du pétrole et du gaz de schiste américains, encore selon Claude Villeneuve. Cela ajouté à l'utilisation du charbon américain (les USA sont le deuxième utilisateur mondial de charbon), ils vont nous polluer davantage et refuseront toujours un engagement ferme dans un marché du carbone avec nous si cela a pour effet de remettre en question leur développement économique effréné.

 Tu peux protéger ton territoire des déchets solides de ton voisin, mais pour ce qui est de ses polluants aériens? Pour compenser un tant soit peu dans l'avenir la pollution américaine, il faudrait se garder de notre côté, d'exploiter, inutilement, nos propres énergies fossiles. Notre pétrole étant conventionnel, il serait plus coûteux donc plus polluant à exploiter, toujours selon Claude Villeneuve. 

Ceci étant dit, il ne s'agit pas pour nous de rester les bras croisés à regarder passer le train de l'exploitation des ressources naturelles pour améliorer notre produit intérieur brut. Nous pouvons développer des créneaux d'excellence en matière d'énergies non polluantes comme: les énergies solaire et éolienne, les transports électrifiés, la biomasse, les algo-carburants. Pour n'en nommer que quelques-unes. Un nouveau créneau qui pourrait nous appartenir, du moins en partie, est le démantèlement de centrales nucléaires partout dans le monde, grâce à l'expertise que nous allons développer par la mise aux rancarts de la centrale Gentilly 2.

 Bien sûr que, même avec tout cela, notre PIB ne fera pas le bond de géant de celui des Américains. Mais, pensons, également, au BIB, le bonheur intérieur brut. Se préoccuper, avant tout, du juste équilibre entre PIB et BIB, trop facilement gommé par un développement économique basé uniquement sur le profit. N'est-ce pas cela, le véritable enjeux?

Parce que la santé sera toujours notre plus grande richesse, je vous la souhaite encore meilleure pour 2013.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

VOEUX.





À TOUTES CELLES ET CEUX QUI ONT EFFECTUÉ UNE OU DES INCURSIONS PLUS OU MOINS LONGUES DANS CE BLOGGE EN 2012, JE VOUS SOUHAITE MES MEILLEURS VOEUX DE BONNE ET HEUREUSE ANNÉE.

MARCEL LAPOINTE.

dimanche 30 décembre 2012

Au sujet de la dette.


Le paradoxe des bas taux d'intérêt qui perdure, c'est qu'alors que les consommateurs endettés devraient en profiter pour réduire leur niveau de dette, ils continuent, obstinément et trop souvent inutilement, à consommer à crédit. Selon Statistique Canada, la dette des ménages comparée à leur revenu disponible a fait un bond de plus de 15% au cours des deux dernières années, pour se situer à 165%. On en entend souvent dire: "Le gouvernement le fait, pourquoi pas moi?"

La dette souveraine, c'est un peu comme les calories. Il y a les calories vides: celles que l'on retrouve dans la malbouffe qui hypothèque la santé, il y a celles indispensables à l'organisme  que contiennent les aliments sains. Pour ce qui est de la dette d'un pays, on peut aussi y voir deux faces: la sombre, qui provient des gaspillages de toutes sortes, de l'évasion fiscale sous ses différentes formes, de la corruption et la collusion dont sont  victimes, les Québécois, depuis des lustres. "Les entrepreneurs faisaient payer au gouvernement un excédent qui était par la suite acheminé dans les coffres du parti au pouvoir sous forme de ristourne." Un extrait du rapport de la commission Salvas déposé en 1962 au sujet du gouvernement de Maurice Duplessis.

La bonne dette, l'inévitable, que même les pays scandinaves comme la Finlande et la Norvège contractent, est celle qu'assume l'État providence pour développer et maintenir les programmes sociaux, pour lutter contre les inégalités sociales et favoriser tout un train d'autres mesures, comme les garderies à 7 dollars, les subventions au logement social, différents crédits d'impôt visant le bien commun.

Ce qui vaut pour les niveaux provincial et fédéral, vaut, également, pour le niveau municipal. Ici à Saguenay, une partie importante de la dette, 300 millions, concernent des dépenses reliées à la sphère politique. Les élus au pouvoir, pour le conserver le plus longtemps possible, vont dépenser pour des cadeaux aux électeurs que ces derniers n'ont même pas réclamés. Par exemple, comment comprendre autrement la décision du maire de Saguenay de faire raser, dans l'arrondissemnt Jonquière, la Place Nikitoutagan, remise à neuf après le déluge de 1996, pour la remplacer par une Place du citoyen comme à Chicoutimi?

J'abonde dans le même sens que celles et ceux qui, pour corriger cette mauvaise utilisation de nos taxes, voudraient que l'on passe une loi provinciale pour limiter à deux le mandat des élus municipaux.

Marcel Lapointe, membre de l'Équipe du renouveau démocratique à Saguenay.





 

samedi 29 décembre 2012

Les armes à feu.


La problématique des armes à feu est loin d'être, au Canada, celle vécue aux États-Unis; loin s'en faut. Avec plus de 310 millions de fusils du toutes sortes qui circulent pour environ 315 millions d'habitants, nos voisins du Sud sont, de tous les terriens, les plus armés individuellement.

Cependant, chez nous, on se met la tête dans le sable sur cette question à en juger par une nouvelle troublante parue dans la Presse, relayée, samedi dernier, par le Quotidien de Saguenay. Grâce à la loi sur l'accès à l'information, on apprend qu'au Québec seulement, 33 mille armes, dont... des fusils mitrailleurs, des pistolets et des revolvers, qui n'ont, bien sûr, rien à voir avec les activités liées à la chasse, ont été saisies par la police au cours des cinq dernières années. Plus de 6,000 de ces armes furent réquisitionnées à Montréal et Québec, endroits desquels ne proviennent pas majoritairement les chasseurs, toujours selon le même journal, dans un autre article paru récemment. Encore plus troublant, à mes yeux, d'apprendre qu'une partie infime de cette saisie d'armes appartenait aux milieux criminels. Qui d'autres possèdent encore entre leurs mains, des revolvers, des fusils mitrailleurs?

Le dévoilement d'un tel état de fait devrait en faire réfléchir plus d'un, qui veulent nous rassurer quant à la possibilité, ici, d'un massacre comme à Newtown aux États-Unis ou qui sont obnubilés par la chasse au point de nier le caractère impératif d'un registre des armes à feu au Québec. Nécessité bien avisée qu'a reconnue le gouvernement de la province en démandant et obtenant une injonction pour empêcher la destruction des données québécoises du défunt registre canadien des armes à feu.

Avant de mettre à la poubelle le registre canadien des armes à feu, comme il l'a fait, le gouvernement conservateur de Stephen Harper aurait fait preuve de transparence en permettant de jeter un éclairage, sans compromis, sur l'ensemble de la problématique des armes à feu au pays.

 David Falardeau, Chicoutimi.

  

dimanche 23 décembre 2012

Vivement, la laïcité dans nos institutions!


Même en situation de minorité à l'Assemblée nationale,
le gouvernement péquiste pourrait profiter d'une occasion unique pour prendre une décision historique aux conséquences bénéfiques pour le peuple du Québec: la promulgation d'une Charte québécoise sur la laïcité. Le débat est encore chaud.

En effet, un récent jugement majoritaire (4, 2, 1) de la Cour suprême du Canada vient consacrer, après celui du port du kirpan à l'école, un nouvel accommodement... raisonnable. De quoi s'agit-il? Désormais, lors d'un procès en cours criminelle, une femme musulmane pourra, au nom de la liberté de religion, témoigner avec son niquab. À moins que, pour les besoins de la cause, le juge réussisse à démontrer le caractère impérieux du contraire. La Cour suprême confirme, encore une fois, la préséance des convictions religieuses sur la neutralité à laquelle devraient s'astreindre toutes les institutions publiques.

Il est grand temps qu'une loi sur la laïcité soit adoptée au Québec, d'autant plus que tous les partis politiques ou presque se disent en accord  avec celle-ci. Au demeurant, comme les péquistes et les caquistes y souscrivent sans réserve dans leur programme, une majorité à l'Assemblée nationale serait acquise.

Comme le stipule la Déclaration des intellectuels québécois pour la laïcité, il est nécessaire que l'État et ses institutions s'imposent une totale neutralité à l'égard des convictions religieuses et de la mécréance. De cette façon, une loi sur la laïcité au Québec, contenant, également, des dispositions visant à la protéger des asssauts de la Cours suprême du Canada, viendrait clore définitivement ces débats interminables sur la pertinence ou non de la religion dans la sphère publique. En l'occurence, le débat sur la prière et l'exposition de signes religieux lors des séances du Conseil municipal à Saguenay,

.Gérard Audet, Chicoutimi.


samedi 22 décembre 2012

À oublier.


Dans son bilan de 2012, la Presse canadienne fait part de citations qualifiées de mémorables illustrant les hauts et les bas de l'activité politique en cours d'année.

Dans l'un des choix de la PC, on retrouve la citation du maire de Saguenay Jean Tremblay au sujet de Djemila Benhabib, citoyenne canadienne et candidate péquiste, lors de la dernière campagne électorale. "Les Canadiens français n'ont pas de leçon à recevoir d'une personne venant d'Algérie, de laquelle, au reste, on n'arrive même pas à prononcer le nom": disait, en substance, notre premier magistrat.

Plutôt que mémorable, ce genre de citation mérite qu'on oublie au plus vite. Parce qu'elle m'a fait honte, parce qu'elle nous a rédiculisés, nous, les Saguenéens et parce qu'elle exacerbe les préjugés envers les immigrants, dont nous avons besoin pour faire face au déclin de notre démographie à Saguenay. 

Si j'étais une immigrante, j'y songerais à deux fois, avant de venir m'établir dans une ville dirigée par un maire qui fait, ainsi, preuve de racisme et de xénophobie comme Jean Tremblay.

Blandine Lapointe, Brassard, Chicoutimi

vendredi 21 décembre 2012

La politique de l'absurde.


Malgré des surplus d'électricité estimés par Hydro-Québec à 35 milliards de kilowattheures d'ici 2227, le gouvernement du Québec s'apprête, selon toute vraisemblance, à donner son feu vert pour la construction d'une minicentrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Et ce qui n'est pas une mince affaire, ce un projet va défigurer, à jamais, ce site patrimonial connu dans le monde entier. Cela défie l'entendement.

Ce qui est, également, incompréhensible, c'est que pour justifier son accord avec une telle entreprise, le gouvernement du Québec, par l'entremise de sa ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, avancait comme motif de sa décision, hier dans un quotidien, que le précédent gouvernement de Jean Charest l'avait déjà autorisée? Mais, c'est ridicule comme raison, quand on sait que le gouvernement Marois, lui-même, a fait une croix sur les 59 millions garantis par les libéraux, en 2011, pour supporter la relance de la mine d'amiante Jeffreys à Thedford-Mines.

Une absence manifeste de logique? Un calcul politique? Ou les deux en même temps?

 Édith Proulx-Normandin, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

Un maire peu logique.


En réaction au dernier mot-dit du maire, Jean Tremblay, signé par Pierre Demers sur LBR, je suis surpris d'aperçevoir une des photos "promotionnelles¨ de sa campagne électorale, celle du haut, à droite. Je constate, avec un certain étonnement, qu'il s'agit bien de la Place Nikitoutagan, située sur les bords de la rivière aux sables.

 Ce beau parc, où nous pouvons aller passer du bon temps durant nos heures de loisirs, lors des pauses-dîner, ou simplement pour y musarder un peu, fut remis à neuf à grands frais suite au déluge de 1996. Cela fait environ 15 ans. Mais, ce site récréotouristique qui, avec raison, mérite qu'on le publicise à la grandeur de Jonquière, comme lieu rassembleur, de ressourcement, etc. sera rasé pour faire place à une autre... Place du citoyen, comme à Chicoutimi. Décision prise sans consultation et annoncée, il y a peu de temps, par le maire Tremblay, lui-même.

Vanter un site puis le faire disparaitre. Est-ce bien cela que l'on appelle, avoir de la suite dans les idées? La question est lancée. En attendant, ce sont les Jonquièrois qui vont se payer cette incohérence à même leur compte de taxes. Compte de taxes qui, selon le dernier budget déposé, hier par le maire, augmentera de près de 2%.

 Jean Tremblay, un habile politicien diront certains, comme je l'ai lu, récemment, dans un éditorial du journal Le Quotidien. Possible, mais cela démontre, en même temps, qu'habileté politique et logique ne vont pas nécessairement de paire.

Marcel Lapointe, Jonquière.

jeudi 20 décembre 2012

Le culte de l'individu.


Lettre aux désabusés, les cyniques, les mécréants.

               L'i     L'impression que l'on peut avoir, surtout si nous sommes des acteurs éloignés ou encore de simples spectateurs de la scène politique à Saguenay, c'est qu'il n'y a rien à faire. Que Jean Tremblay, notre maire, restera boulonné sur son trône tant que cela plaira, à lui, ou à sa garde rapprochée.
              
              No     Nous  craignons le mythe de Sisyphe convaincus que la côte est trop abrupte à gravir et nous acceptons, de ce fait, avec résignation, que la ville continue d'être gérée comme une compagnie; avec son pdg, la caste économico-financière qui l'entoure et prend soin de la caisse (notre argent), un conseil d'administration (le conseil municipal) qui entérine, sans mot-dire, les décisions venues du saint des saints, et les actionnaires que sont les contribuables, qui vont s'exprimer aux quatre ans, mais de façon très minoritaire. En passant, pour celles et ceux qui l'ignorent toujours, les prochaines élections municipales à Saguenay auront lieu, le 3 novembre 2013. Certains citoyens dont moi, n'acceptent plus une pareille gouvernance municipale à Saguenay, bien que ce ne soit, à l'évidence, pas le cas pour une majorité de Saguenéens. Je me fais dire régulièrement de la part de concitoyens: ''Mais je trouve que nous avons un bon maire à Saguenay et je ne vois pas pourquoi il faudrait le changer''. Après lui, le déluge!

                       Jean Tremblay, depuis qu'il est maire, a érigé en système, le culte de l'individu. Pour empêcher qu'une véritable solidarité s'établisse et s'oppose à son administration, Il a misé sur notre isolement, notre individualisme en s'adressant, par exemple, à nous par le truchement de médias qu'il s'assure de parfaitement contrôler pour nous laver le cerveau. 1984, de Georges Owell, cela vous dit quelque chose?

              B       Bien sûr, ce qu'il nous faudrait pour exciter la fibre politique des gens, c'est qu'un scandale style lavallois, Saint-Rémi ou Mascouche surgisse. Cela en réveillerait un grand nombre, mais qui, au demeurant, partiraient sans préparation dans toutes les directions, comme des poules étêtées. Si vous croyez que gouvernance démocratique et transparente peuvent aller de paire avec gestion dans une perspective de développement durable, je vous suggère humblement de vous regrouper avec des citoyens qui, comme vous, pensent que les choses peuvent changer à Saguenay. Il y a quand même 12 mille personnes qui ont voté contre Jean Tremblay aux dernières élections. Voilà une masse critique non négligeable, sur laquelle il faudrait tabler pour bâtir un mouvement d'opposition à l'Hôtel de de ville.

              Les citoyens qui s'opposent au maire Tremblay ont une lecture commune du bilan de son administration et ne demandent pas mieux que d'en débattre, de la confronter avec d'autres opinions. Mais comment se fait-il, par exemple, qu'à l'aube de la campagne électorale, un poste de radio ouvre toutes grandes ses portes au premier magistrat pour qu'il abreuve de ses idées et ses projets ses concitoyens, sans offrir une contre-partie à l'opposition? Certains sujets, qui préoccupent les citoyens plus ou moins sensibilisés à ce qui se passe dans notre municipalité, pourraient être très intéressants à débattre.



               P       Par exemple, toute la gestion de Promotion Saguenay, cette entité créée par la caste du maire qui utilise notre argent, mais qui ne rend de compte qu'à son CA. Présentement, sur ce dossier, tout ce qui nous est possible de faire est d'utiliser la période de questions au conseil municipal pour faire parler le maire. Pour lui faire affirmer, devant les caméras et les journalistes et les quelques citoyens présents, que ce qui se passe entre les murs de Promotion Saguenay, ça ne regarde que quelques individus. Que ce ne sont pas les affaires des citoyens, même si c'est leur argent qui est en cause. Savez-vous de qui se compose le CA à Promotion Saguenay? Que de gens d'affaires aux compétences indéniables, nous a dit Jean Tremblay, lors du dernier conseil municipal. Absents:les représentants syndicaux, les organismes socioéconomiques, des représentants de la société civile.
           
              C       Concernant la corruption et collusion qui gangrènent, au Québec, nos instutions, l'administration de Jean Tremblay a, jusqu'à maintenant, montré pattes blanches. Mais, comment ne pas entretenir une certaine méfiance, quand jour après jour depuis des mois, nous sommes les témoins cois du débusquage de coquins de toutes sortes.

               Marcel Lapointe, Équipe du Renouveau Démocratique à Saguenay, 2119 Dubu

Encore plus de charbon.


Celles et ceux qui, comme moi, croyaient que l'utilisation du charbon comme source d'énergie était en régression dans le monde, se trompent. Son usage est en plein essor sur la planète, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). À titre démonstratif, pour des raisons économiques, on prévoit construire 1200 nouvelles centrales au charbon à travers dans le monde dans un futur proche. Seulement en Inde et en Chine: 455 et 355 respectivement. Pour quelqu'un, comme moi qui, dans une persepective de développement durable, croit aux énergies non polluantes comme l'éolien, l'hydroélectricité, les algocarburants, c'est vraiment décourageant d'apprendre, que le charbon, source d'énergie fossile la plus polluante et qui représente déjà 28% de toute l'énergie consommée dans le monde va, bientôt, remplacer le pétrole comme première source d'énergie mondiale. Encore aux dires de l'AEI.

La Chine et l'Inde, présentement, les plus gros consommateurs de charbon sur la planète, ont fait connaitre à Dohu au Quatar où s'est tenue la dernière conférence sur l'environnement, leur refus de se voir imposer des normes trop strictes au motif de ne pas nuire à leur croissance économique. Si encore, nous Québécois, pouvions être rassurés par la distance géographique qui nous sépare de ces deux gros pollueurs? Mais non! Après les Chinois, les plus grands utilisateurs de charbon sont nos voisins du sud, les Américains. Encore selon l'AIE, bien que les États-Unis aient commencé à réduire leur consommation de charbon, ils le remplacent par une autre source fossile, le gaz de schiste américain qui, plusieurs études le soulignent, peut émettre autant de gaz à effet de serre que le charbon.

Y-a-il encore du monde pour croire en tous ces grands messes hypocrites réunissant les dirigeants de la planète: conférences internationales sur le réchauffement, G20, G8 et quoi d'autres?

Marcel Lapointe, Jonquière.


dimanche 16 décembre 2012

Urgence d'un registre québécois.


Une nouvelle parue dans un quotidien, en fin de semaine, souligne que le dernier sondage Crop montre que la cote de popularité du  gouvernement conservateur de Stephan Harper diminue sans cesse au Québec. 62% des Québécois sont insatisfaits de la gouvernance à Ottawa et si des élections avaient lieu présentement, 13% seulement des Québécois voteraient conservateur; un creux historique.

Une des principales raisons de cet état de fait est que les Québécois reprochent au gouvernement Harper d'avoir aboli le registre des armes à feu. Pire, d'avoir mis les bois dans les roues du gouvernement québécois qui veut constituer son propre registre, en refusant de lui transmettre les données du défunt registre fédéral concernant la province de Québec.

Maintenant, la question qui tue: qu'en serait-il de la cote popularité du gouvernement Harper au Québec, si un nouveau sondage avait lieu demain? Connaissant le dernier massacre américain d'un tueur fou dans le Connecticut, où vingt enfants d'une école primaire ont perdu la vie. Poser la question c'est y répondre.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.


jeudi 13 décembre 2012

Quand consommation rime avec dérapage.


Je veux réagir à ces articles parus dans le Quotidien d'hier au sujet de l'intrusion dans une école primaire de Saguenay de ces troublants lutins de Noël à 50 dollars/pièce.

La période des fêtes est propice à toutes sortes de dérapages et d'abus de consommation. Or, quand cela survient dans une maison d'éducation, il y a lieu de questionner la chose. De quoi s'agit-il? Des professionnels de l'éducation de la Commission scolaire de la Jonquière ont invité à leur école, la Sainte-Bernadette, un vendeur pour y faire la promotion de ses lutins de Noël auprès des enfants. Évidemment, ce dernier s'est bien défendu de vouloir en vendre, mais il ne peut ignorer que l'insistance d'un enfant pour obtenir le jouet convoité sera toujours le meilleur moyen pour forcer la main du parent. Ce n'est pas pour rien qu'au Québec, depuis plus de 30 ans, la publicité sur les jouets est interdite durant les heures de diffusion d'émission pour enfants. Faudra-t-il aussi qu'une loi soit promulguée pour interdire la présence de "vendeurs du temple" dans nos écoles?

Questions subsidiaires: seront-ce ces mêmes enseignants(ES) qui iront se plaindre à leur direction d'école du peu d'autonomie qu'elle leur accorde quand cette dernière exigera d'être tenue au courant de la moindre initiative qu'ils voudront mettre de l'avant? Comment des personnes formées pour éduquer nos enfants et supposées, de ce fait, leur tranmettre non seulement des connaissances mais aussi des valeurs, ont-ils pu se laisser convaincre aussi facilement d'embarquer dans une entreprise aussi frivole que mercatile?

J'ose croire que ces personnes, au jugement approximatif, sont minoritaires dans nos écoles et qu'elles vont laisser, définitivement, à la maison ce pernicieux reflexe "d'outre-consommateurs" insatiables. Et tant qu'à y être, si ce n'est pas déjà le cas, il y aurait lieu d'ajouter au curriculum universitaire des futurs(ES) enseignants(ES), un cours d'éthique profesionnelle.

Odette Chicoine, Chicoutim

mercredi 12 décembre 2012

Progrès de l'humanité.


        
Partout dans le monde, en particulier au Moyen-Orient, les dictatures se font, se défont pour se refaire de plus belle en prenant, simplement, des visages différents. L'étalement croissant de régimes autoritaires, comme en Russie et Chine, pour ne nommer que ceux-là, est à la démocratie, aux droits et aux libertés, ce que les gaz à effets de serre sont à l'environnement. Deux plaies qui progressent inexorablement malgré le... progrès, sans que l'homme réussisse à les éliminer; à tout le moins, les juguler.

Dans le dernier quart du vingtième siècle, le peuple iranien, désireux d'en finir avec la tyranie laïque du chah, Mohammad Reza, a porté au pouvoir le non moins tiranique régime théocratique des ayatollahs. En 2012, les théocrates détiennent toujours le pouvoir de vie ou de mort sur les Iraniens; particulièrement sur les Iraniennes. L'an dernier, en Tunisie, c'est le régime dictatorial laïque de Ben Ali que le peuple fit voler en éclats pour le remplacer par un gouvernement supposé instaurer enfin... la démocratie. Les Tunisiens continuent toujours à se bercer d'illusions face à des élus composés principalement d'islamistes radicaux. Quelques mois plus tard, les Égyptiens enhardis par la révolution tunisienne, ont montré, à leur tour, la porte au raïs Hosni Moubarrak, qui, durant plus de trois de décennies, imposa à son peuple une dictature, laïque elle aussi. Cependant, les Égyptiens l'ont remplacé par un membre de la confrérie extrémiste des frères musulmans, Mohammad Morsi qui va, le 15 décembre prochain, à moins d'un revirement populaire peu probable, réussir à imposer son projet d'une nouvelle constitution. Une constitution basée sur la Charia, cette loi islamique appliquée, on le sait, en Arabie Saoudite, qui prive, entre autres, les femmes de leurs droits les plus fondamentaux; comme celui de circuler dans la rue à visage découvert.

Face à de pareilles manifestations de recul de la démocratie dans le monde, il est difficile d'adhérer aux croyances et aux thèses d'optimistes de tout acabit voulant que l'humanité progresse.

Marcel Lapointe, Jonquière.

dimanche 9 décembre 2012

Toute la vérité.


Cela est bien connu, des pensionnats autochtones institués par les blancs opérèrent durant cent-vingt ans au Canada. Leur but qui n'avait rien à voir avec les pensionnats traditionnels pour enfants blancs orphelins, fut de "civiliser" les autochtones.

Bon mal an de 1870 à 1990, 150,000 enfants autochtones, d'un océan à l'autre, furent soustraits à leurs familles pour être placés dans ces pensionnats où ils ont subi des sévices de toutes sortes: corporels, psychologiques, sexuels. Pire et probablement peu su de la population en général est le fait que dans certains de ces établissements, la mortalité des pensionnaires fut de 50%. Une pareille situation exige que la toute la lumière soit faite et que l'on répare, s'il y a lieu, les torts causés aux premières nations.

L'Église catholique, qui a tenu ses pensionnats avec l'adhésion du gouvernement fédéral sont responsables de cette situation inacceptable et troublante. Une commission d'enquête instituée par le gouvernement est présentement au travail pour aller au fond des choses. Mais la commission a beaucoup de difficultés à obtenir les documents requis pour mener à bien son enquête et doit recourir aux tribunaux afin d'obliger le gouvernement à les lui fournir.

Pour ce dossier, comme pour bien d'autres, pensons à celui de l'achat par le Canada des chasseurs F35, le gouvernement conservateur de Stéphan Harper demeure semblable à lui-même: caviardeur et réticent à la découverte de la vérité.

Gérard Audet, Chicoutimi.

vendredi 7 décembre 2012

La cupidité de la Banque Nationale


Dans l'économie capitaliste, parmi les raisons qui motivent une compagnie à licencier du monde, la principale est la baisse ou pire l'absence de profit. Un récent article de la Presse Canadienne que j'ai lu deux fois plutôt qu'une, m'a carrément jeté en bas de ma chaise.

On y indique que la Banque Nationale a déclaré des profits nets de 351 millions de dollars, seulement qu'à son quatrième trimestre. Une augmentation de 20%, 292 millions, par rapport au trimestre précédant. Mais le plus renversant est d'apprendre, dans le même article, que toujours au cours de cet automne, l'institution a licencié 300 de ses employés afin d'économiser 30 millions par année. La cupidité de cette entreprise n'a pas de limite.

Comment la Banque Nationale peut-elle oser faire des économies en licenciant ses employés, alors qu'en même temps, elle déclare des profits faramineux? Les seules explications qui me viennent à l'esprit pour justifier une décision aussi odieuse sont: que toutes les raisons sont bonnes pour augmenter les profits et que le contexte de crise financière qui prévaut accorde tous les droits aux banquiers; même les plus indécents.

David Falardeau, Chicoutimi.

mercredi 5 décembre 2012

Gérer la hausse de cinq degrés.


                    
Montée dangereuse et réchauffement des océans (l'ouragan Sandy sur New York: un premier signe), avancée des déserts et sécheresses, vagues de chaleur extrême, réduction des réserves mondiales de nourriture, pénurie d'eau potable, dégradation de la biodiversité, disparition d'écosystèmes (se rappeler quand viendra, pour les décideurs, le temps de choisir entre la protection du caribou et l'exploitation des forêts nordiques). Voilà ce qui nous attend, terriens, si nous refusons toujours de reconnaitre l'inéluctable catastrophe qui se déroule lentement mais surement devant nous.

Après Rio, Montréal, Kyoto, Copenhague, les scientifiques réunis sous l'égide de l'ONU, cette semaine à Doha, nous avertissent qu'un point de non retour est atteint en matière de réchauffement climatique. Prévenir la hausse des températures de la terre est désormais remplacé par sa gestion. On parle d'une hausse de 4 à 6 degrés d'ici cinquante ans. Sans oublier que déjà, des prévisions émises dans des études scientifiques sérieuses se sont, non seulement concrétisées, mais ont été dépassées. Ces projections sont basées sur des taux de croissance économique en Chine et aux Indes, deux pays qui utilisent la plus sale des énergies fossiles: le charbon. Ces deux pays, qui à eux seuls constituent plus du tier de la population mondiale, n'accepteront pas de plein grès de se convertir aux énergies renouvelables peu polluantes. Encouragés qu'ils sont par des pays comme le Canada, délinquant reconnu mondialement en matière de lutte aux changements climatiques, qui ouvre, sans condition, sa frontière aux investissements et aux produits de l'Empire du milieu. Pour les tenants d'une économie débridée, ils sont nombreux et puissants, il n'y a pas de moment propice pour imposer des contraintes économiques visant une meilleure protection de l'environnement.

En subventionant à grands frais l'industrie des sables bitumineux, Stephan Harper manifeste sa foi envers les énergies sales pour développer l'économie canadienne. Mille millards par année, dont 1,3 milliard chez nous, sont versés par divers gouvernements pour l'exploitation et la consommation des combustibles fossiles, selon l'Agence internationale de l'énergie. Toujours selon cet organisme, une réduction de moitié de cette subvention contribuerait à réduire de 6%, annuellement, les émissions de CO2 dans l'atmosphère. En 2011, les émissions de CO2 étaient supérieures de 54% à celles de 1990. Les 500 milliards ainsi économisés pourraient servir à développer davantage les énergies renouvelables. Selon l'Institut Pembina, seulement qu'au Canada, les fonds publics dédiés aux industries de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) créent 2300 emplois, alors que ce sont près de 20 mille emplois pouvant être crées en développant les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, etc).

Cela démontre bien qu'il est possible aux élus de prendre des décisions qui n'opposent pas économie et développement durable. Mais, on peut, aussi, continuer à faire l'autruche comme si de rien n'était et s'en remettre aux prétentions de "dénieurs" voulant que le réchauffement climatique est un phénomène inévitable causé par une activité solaire cyclique sur des millénaires. Assurer sa sécurité intérieure en croyant que la planète terre a déjà connu un Groenland vert. Et le comble, nier que l'activité humaine a quelque chose à voir avec les faramineuses tonnes de dioyde de carbone (CO2) éjectées dans l'atmosphère.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mardi 4 décembre 2012

Aucune surprise.



                            Aucune surprise.

À voir la façon avec laquelle Pauline Marois a manoeuvré dans le dossier de l'amphithéâtre de Québec en 2011, que pouvions-nous espérer d'autre qu'une marque exagérée de déférence envers  lobby de la production à tout pris d'hydro-électricité, sur le projet de minicentrale à Val-Jalbert?

En page couverture du Quotidien d'aujourd'hui, concernant le débat sur ce projet, plus que "questionnable", compte du contexte de surplus d'électricité chez Hydro-Québec, on peut lire: "Marois tasse les écolos". À mon avis, ce que le journal aurait dû écrire c'est: "Après avoir tassé Daniel Breton comme ministre du Développement durable et de l'Environnement, Marois tasse les écolos.

Les élus continuent, quel que soit le palier de gouvernement, à prévilégier même des décisions économiques irrationnelles au détriment de la lutte aux changements climatiques.

Félicien Normandin, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

lundi 3 décembre 2012

Ouiatchouan, la vierge.


Pour accuser comme il le fait Richard Desjardins d'être responsable de la crise forestière québécoise, il faut que le chroniqueur du Quotidien, Bertrand Tremblay, évolue dans un univers parallèle au nôtre. Un univers épargné de la crise économique que nos connaissons.

 Redonner sa virginité à la Ouiatchouan! Mais, monsieur Tremblay, ce n'est pas de cela dont il s'agit. Parce que, présentement, cette impressionante et majestueuse rivière est vierge. Justement, c'est contre la perte de sa virginité échafaudée par la Société de l'énergie communautaire du Lac-Saint-Jean que les opposants luttent contre un projet d'une minicentrale hydro-électrique en son sein.

Et le comble, dans votre chronique au Quotidien du 3 décembre dernier, vous accusez de désinformation l'organisme écologique, Fondation Rivières. Or, vous-même ne dites pas un traître mot sur le fait qu'Hydro-Québec achetera à la Société de l'énergie du Lac le kilowatt/heure à 10 cents l'unité pour le revendre à cinq cents. Que par conséquent, ce projet constitue une subvention déguisée à une collectivité précise à partir des taxes de tout les Québécois.

Faites preuve de plus d'objectivité et d'honnêteté intellectuelle, monsieur Tremblay. Si vous voulez débattre de la question, mettez tous les éléments du débat dans la balance.

Élisabeth Proulx, Lac-Saint-Jean-Est.

dimanche 2 décembre 2012

Mauvais amalgame


Lettre à l'éditeur du Quotidien.

En page trente de l'édition du Quotidien du premier décembre, vous utilisez la photo d'une femme voilée, au demeurant très minoritaire au Québec, pour appuyer un article qui parle des difficultés pour les minorités visibles, parmi les immigrants, de trouver du travail au Québec. Un phénomène plus important ici qu'ailleurs au Canada révèle également la nouvelle.

Je ne suis pas dupe. L'amalgame que vous faites entre le contenu de l'article et la photo est sournois et pernicieux. Il suggère que le sous-emploi chez les immigrants est dû à leur résistance à s'intégrer à la société québécoise, alors que cette situation est loin d'être démontrée. Les faits nous indiquent le contraire; à tout le moins, ici, au Saguenay-Lac-Jean. Mais les médias, on ne le sait que trop bien, aiment bien mettre en exergue des cas particuliers pour des raisons de tirage. Le sous-emploi chez les immigrants est, en partie, causé par ce genre d'attitude de votre part. Parce cela encourage la xénophobie et les préjugés chez des gens comme le maire Tremblay de Saguenay dont je me souviens encore top bien la désolante sortie envers Djemilia Benhabib, une Algérienne d'origine.

Les nouveaux arrivants sont pourtant des citoyens canadiens à part entière. Des citoyens auxquels nous aurons, que nous le voulions ou non, de plus en plus recours dans le futur, pour assurer notre développement socio-économique. Le faible taux de natalité chez les Québécois de souche ne nous laisse plus le choix.

 Votre geste constitue, à mon sens, un accroc à l'éthique journalistique.

Stéfanie Brassard-Lapointe, Jonquière.

samedi 1 décembre 2012

Un meilleur investissement.


Visiblement, le maire de Saguenay ne croit pas du tout aux principes pourtant évidents voulant qu'il vaut mieux prévenir que guérir et que la prévention ne peut que faire diminuer les coûts de santé publique.

Les dépenses pour absences-maladie de toute sortes des employés de la ville représentent des montants annuels exorbitants payés à même les taxes des contribuables. La moitié du budget de la province, 31 milliards, est consommé par le ministère de la Santé. Seulement à Saguenay, cela représente des dizaines de millions par année. Jean Tremblay refuse d'investir l'argent des contribuables pour aider les employés de sa ville à être en meilleure condition physique.

Cependant, il ne se gêne pas pour dépenser ce même argent visant des projets aussi farfelus que "glamours", comme l'érection du nom de Saguenay en lettres géantes dans le paysage de La Baie, soi-disant pour mieux faire connaitre sa ville à l'étranger. Les apparences au détriment de l'essentiel.

Ce qui donne à penser que le premier magistrat est plus préoccupé par sa réélection dans un an que par la qualité de vie de ses concitoyens.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

jeudi 29 novembre 2012

Résister au chantage.


 Même si on vient tout juste de changer de gouvernement, l'État, lui, demeure. Continuera-t-il, alors, par l'ntermédiaire du gouvernement Marois, opposition libérale aidant, à tenir la dragée haute à la compagnie forestière, Produit Forestiers Résolu (PFR), qui rue dans les brancards depuis quelques semaines?

D'abord, le prétexte du nouveau régime forestier, prévu au début de l'an prochain, a servi à la compagnie pour envoyer à la faillite et au chômage des entrepreneurs et des travailleurs forestiers. Maintenant, c'est le quart des postes de la papetière d'Alma qui vole en éclats suite à une décision unilatérale de l'employeur. On en remplacera peut-être un certain nombre par des emplois sous-traitants mal payés. Si tel est le cas, c'est à davantage d'appauvrissement de l'économie régionale auquel nous allons assister; comme si tous les emplois de qualité perdus depuis dix ans ne suffisaient pas. D'abord, chez Consolidated-Batthurs, ensuite, chez Abitibi, puis, chez Abitibi-Bowater et maintenant chez PFR. Au reste, cela n'encourage pas la vitalité du syndicalisme en entreprise pour créer et protéger les emplois à haute valeur ajoutée.

Citons Pierre Fortin, économiste et professeur émérite à l'UQAM: "Les syndicats ne contribuent pas seulement à améliorer les conditions de travail dans les organisations où ils se trouvent. Ils influencent aussi les secteurs non syndiqués parce que tout le monde finit par être en concurrence pour atttirer et retenir les travailleurs".
Des élus, autant dans les domaines municipal que provincial, ont déjà commencé à plier les genoux devant la force de frappe de la compagnie, implorant Québec de lui restituer la centrale hydroélectrique, Jim-Gray. Oubliant qu'il n'y a pas si longtemps, la population régionale s'est prononcée à plus de 95% pour le contrôle de ses ressources naturelles. Reniant un contrat dûment signé avec le gouvernement provincial; contrat obligeant Résolu à déposer un plan régional d'investissement de 400 millions en échange de la poursuite de l'exploitation de la centrale, Jim-Gray. À l'évidence, Résolu a décidé de conduire, à sa façon, l'agenda de sortie de crise en foresterie. Son ultimatum: ''Vous êtes avec moi ou..."

Ces élus, je les trouve pathétiques et pittoyables. Souhaitons que Québec saura les contraindre à adopter une attitude plus noble que la vile courbette et l'a-plat-ventrisme. Ces politiques n'ont, probablement, pas pris le temps de parler avec le syndicat avant de suivre béatement et de façon servile la compagnie forestière.

Il n'est pas trop tard pour qu'ils se ravisent.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 28 novembre 2012

L'identité par le signe de croix: non merci.


Lettre à mon frère.

Ce que tu as écris sur facebook, c'est exactement ce que défend ici Jean Tremblay: l'importance, la nécessité, l'obligation, l'urgence de défendre notre identité de francophones de souche, (pardon, lui il dit de canadiens français) en affichant nos signes religieux catholiques.Tu n'es pas le seul. Dernier sondage, 60% du monde interrogé ici l'appuie dans sa croisade. Cela est plus important pour lui que l'urgence de s'attaquer aux changements climatiques. Les francophones de souche ne pratiquent plus depuis belle lurette. On ne sait que faire de signes ostentatoires comme les églises. Mais je ne suis pas inquiet, Il n'y aura jamais à Montréal autant de mosquées et de synagogues que d'églises, même si on jetait à terre le 3/4 de ces dernières. Arrêtons de se compter des peur, toutes les communautés autres que catholique à Montréal sont très minoritaires. En plus, étant toutes à se regarder de travers les unes les autres, même pas nécessaire de les diviser pour régner. 

Ensuite, mis à part... Hérouxville, ailleurs au Québec, la crainte de perdre son indentité de francophone de souche tient de la paronoîa entretenue, bien sûr, par les médias complaisants à la cause de Jean Tremblay et autres petits bigots de la même espèce. Ce sont les médias qui présentent une image grossissante et caricaturale de la question des accommodements religieux. Or, c'est pas avec cela qu'on va convaincre les francophones de souche de revenir à la religion catholique pour sauvegarder leur identité. Oui, il faut protéger notre identité, mais par la langue, par nos traits culturels; pas avec la religion catholique. Notre religion est reléguée aux oubliettes du patrimoine. 

Il est nécessaire qu'aucune religion ne prime sur les autres. Il faut abolir toute pratique religieuse (musulmane, juive, catholique, etc) dans l'espace public. Si toutes les communautés sont contraintes de pratiquer leur religion dans le privé, les catholiques inclus, par une charte et une loi québécoises sur la laïcité pour l'appliquer, aucune n'aura le haut du pavé pour imposer ses vues aux autres.

 Regarde dans le monde à quoi conduisent les chicanes, c'est un euphémisme, à propos de la religion où les gens, même voisins et amis de longue date, vont jusqu'à s'entretuer. Dernier exemple, en Birmanie, les bouddhistes s'acharnent sur les musulmans. En Égypte, depuis des siècles, les musulmans veulent faire disparaitre les chrétiens. Aux Indes, les Hindous ne peuvent sentir ni les Siks ni les musulmans. Ya-t-il un gagnant à cela? Oui celui à qui rapporte la division.

 En conséquence, il nous faut une loi sur la laïcité mur à mur ici au Québec. Et que pour faire dominer notre identité, on se concentre sur la promotion de la langue française. Entre autres, dans les écoles, au lieu d'imposer l'anglais en 6ème année alors que le français y est pitoyable. Nos p'tits Québécois auront toujours le temps et la possibilité s'ils le veulent, d'apprendre l'anglais, comme toi-même tu l'as appris en dehors de l'école. Le Québec est noyé dans une mer anglo.

Marcel Lapointe, Jonquière.