Une justice canadienne expéditive, comme on en connaît dans certaines dictatures non islamiques, aurait réglé le cas des Shaffia en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Nous en sommes très loin ici au Canada. Bien que le gouvernement de Stéphen Harper, par sa loi C-10, soulagera l’impatience des tenants d’une justice « tea- partienne » d’un océan à l’autre.
Si les Shaffia avaient été jugés en Afghanistan, leur pays d’origine, ils auraient peut-être été reconnus coupables de crime d’honneur. Ce qui leur aurait valu un jugement favorable avec tous les honneurs associés à leur geste. Sous la charia, un père et un fils « déshonorés » par une manière féminine de vivre qu’ils ne peuvent tolérer, méritent que cet honneur soit lavé par, rien de moins, que le crime d’honneur.
Mais pas ici! Le jury les a reconnus comme des assassins, auteurs de quatre meurtres au premier degré. Le seul verdict acceptable par l’opinion publique dans leur cas. Néanmoins, ils se réclament injustement traités par notre système judiciaire. Probablement, l’un des plus souples et accommodants au monde grâce au principe de présomption d’innocence en dépit de C-10, de nombreuses erreurs judiciaires, des sentences qualifiées de « bonbons », etc. Quels fronts de boeufs !
Vivement l’emprisonnement à vie, sans possibilité de libération conditionnelle, ni accommodements raisonnables.
Marcel Lapointe, Jonquière.
mardi 31 janvier 2012
En avant toutes! Modernisons!
Un éditorialiste de Saguenay se dit en accord avec la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, qui dit que l’abolition des quatre commissions du Saguenay-Lac-Saint-Jean aurait un impact plus pernicieux sur nos jeunes que sur ceux de Montréal ou Québec.
Le journaliste justifie cet appui ainsi : ici, la gestion est différente, la composition des clientèles est différente, les territoires à desservir sont différents, le climat est différent, les enjeux démographiques sont différents, les jeunes sont différents. Ben oui! Et si je vous disais que je suis pour l’abolition en région des commissions scolaires parce que la gestion, les territoires, les clientèles, le climat, la démographie et les jeunes y sont différents, pourquoi n’aurais-je pas, à mon tour, raison? Idée que, probablement, pourraient soutenir pour des raisons différentes des Montréalais et des Québécois. Alimenter un débat sur la base du principe « bonnet blanc, blanc bonnet », n’apporte rien au débat. Cela ne peut que conduire le gouvernement à trancher à la manière du roi Salomon. Dans un tel cas, il va y avoir nécessairement… un perdant.
Il faudrait d’abord que les élus des commissions scolaires de tout le Québec se ramassent et développent une vision commune et une position unanime sur la gouvernance scolaire à défendre face à l’État. Ce qui ne semble pas être le cas sinon, la présidente se garderait de tenir des propos qui divisent. Certains veulent l’abolition pure et simple, d’autres, l’abolition partielle. Il y en a qui parlent de fusion de services et d’augmentation de la taxation scolaire. Il y en a même une, dont j’oublie le nom, quelque part dans les environs de Montréal, qui a tout simplement menacé de faire un déficit, si nécessaire.
Depuis des décennies, le gouvernement coupe, sans cesse dans les budgets d’organismes publics dont la vocation est de donner des services à la population tout en laissant croire que ses priorités sont : la santé et l’éducation du peuple. Ensuite, dans l’opinion publique, ces organismes, de plus en plus exsangues, doivent porter l’odieux d’une administration de moins en moins efficace. Il devient alors si facile de faire de la politique mesquine sur leur dos et de pousser l’impertinence jusqu’à justifier ses décisions en arguant qu’elles participent du progrès et de la modernisation.
Mais de quelle modernisation veut ici parler l’éditorialiste? Voilà une question qu’il faudrait inclure au débat public sur l’avenir des commissions scolaires. Est-il nécessaire, ici, de rappeler que les commissions scolaires au Saguenay-Lac-Saint-Jean ont déjà été plus d’une dizaine et qu’aujourd’hui, il en reste quatre? Vouloir « moderniser » en ratatinant davantage et laisser croire que les services ne seront pas affectés, cela tient de la démagogie purement et de l’inconscience simplement.
D’autre part, ce n’est pas parce que les élections scolaires affichent un faible taux de participation que cela signifie que la population ne veut plus des commissions scolaires. À ce compte, il faudrait se départir de tous les ordres de gouvernements existant au pays. Au premier chef, les gouvernements municipaux.
Marcel Lapointe, Jonquière.
Le journaliste justifie cet appui ainsi : ici, la gestion est différente, la composition des clientèles est différente, les territoires à desservir sont différents, le climat est différent, les enjeux démographiques sont différents, les jeunes sont différents. Ben oui! Et si je vous disais que je suis pour l’abolition en région des commissions scolaires parce que la gestion, les territoires, les clientèles, le climat, la démographie et les jeunes y sont différents, pourquoi n’aurais-je pas, à mon tour, raison? Idée que, probablement, pourraient soutenir pour des raisons différentes des Montréalais et des Québécois. Alimenter un débat sur la base du principe « bonnet blanc, blanc bonnet », n’apporte rien au débat. Cela ne peut que conduire le gouvernement à trancher à la manière du roi Salomon. Dans un tel cas, il va y avoir nécessairement… un perdant.
Il faudrait d’abord que les élus des commissions scolaires de tout le Québec se ramassent et développent une vision commune et une position unanime sur la gouvernance scolaire à défendre face à l’État. Ce qui ne semble pas être le cas sinon, la présidente se garderait de tenir des propos qui divisent. Certains veulent l’abolition pure et simple, d’autres, l’abolition partielle. Il y en a qui parlent de fusion de services et d’augmentation de la taxation scolaire. Il y en a même une, dont j’oublie le nom, quelque part dans les environs de Montréal, qui a tout simplement menacé de faire un déficit, si nécessaire.
Depuis des décennies, le gouvernement coupe, sans cesse dans les budgets d’organismes publics dont la vocation est de donner des services à la population tout en laissant croire que ses priorités sont : la santé et l’éducation du peuple. Ensuite, dans l’opinion publique, ces organismes, de plus en plus exsangues, doivent porter l’odieux d’une administration de moins en moins efficace. Il devient alors si facile de faire de la politique mesquine sur leur dos et de pousser l’impertinence jusqu’à justifier ses décisions en arguant qu’elles participent du progrès et de la modernisation.
Mais de quelle modernisation veut ici parler l’éditorialiste? Voilà une question qu’il faudrait inclure au débat public sur l’avenir des commissions scolaires. Est-il nécessaire, ici, de rappeler que les commissions scolaires au Saguenay-Lac-Saint-Jean ont déjà été plus d’une dizaine et qu’aujourd’hui, il en reste quatre? Vouloir « moderniser » en ratatinant davantage et laisser croire que les services ne seront pas affectés, cela tient de la démagogie purement et de l’inconscience simplement.
D’autre part, ce n’est pas parce que les élections scolaires affichent un faible taux de participation que cela signifie que la population ne veut plus des commissions scolaires. À ce compte, il faudrait se départir de tous les ordres de gouvernements existant au pays. Au premier chef, les gouvernements municipaux.
Marcel Lapointe, Jonquière.
vendredi 27 janvier 2012
En attendant... la reprise.
L’état providence est à notre économie poussive et souffreteuse ce que l’or est à la débandade de la bourse et la haute finance : un refuge.
Si on ne peut plus compter sur le secteur public pour protéger ce qui nous reste d’emplois d’une certaine qualité, sur quoi, en bonne vérité! pourrons-nous nous appuyer pour générer un peu d’activité économique au Saguenay-Lac-Saint-Jean ? L’industrie forestière a atteint le fond du baril; le conflit à l’aluminerie d’Alma va perdurer. À l’avantage de la compagnie Rio-Tinto, parce que la demande d’aluminium est basse; alors que pour l’acier, c’est tout le contraire. Les effets collatéraux sur la plupart des PME régionales seront maléfiques. Bref, exit le secteur privé pour des lustres.
Du moins, jusqu’à ce que les retombées du Plan Nord promises par le gouvernement Charest se concrétisent. Retombées, au reste, qui sont loins d’être garanties si l’on regarde ce qui se passe au-delà de nos frontières. Nonobstant même nos voisins du Sud, empêtrés qu’ils sont dans un marasme. Savez-vous qui est le principal créancier des Américains dont la dette « éverestienne » frise les 16 billions de dollars ? La Chine ! L’empire du midi à qui nos impétueux et inérarrables voisins doivent 3,8 billions. La Chine qui, avec une balance commerciale qui perd du terrain, entre autres, envers un marché de 500 millions d’Européens, ne peut que se résoudre au repli sur son marché intérieur. Énorme bien sûr ! mais juste capable d’acheter des biens de base.
Jean Charest prétend que le développement du Plan Nord va passer par l’implication du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Il est reparti à Davos pour faire du recrutement d’entreprises. Grand bien lui fasse ! Mais, il y dans ce démarchage, une bonne dose de poudre aux yeux, de mystification électoraliste envers le bon peuple ! Voilà pour les libéraux.
La CAQ maintenant, qu’une lectrice a, à juste titre, surnommé, dans un quotidien, la COQ : coalition des opportunistes du Québec, nous promet si elle est portée au pouvoir, d’abolir les Commissions scolaires, les Agences régionales de santé et des services sociaux sans compter tout ce qu’elle veut transférer au secteur privé.
Je ne veux pas me prononcer sur la pertinence, le bien-fondé, ni la nécessité de nos organimes publics; c’est un autre débat. Mais, quand vous irez dans l’urne voter en faveur de la CAQ, demandez-vous, au-delà des belles promesses de changement qu’elle nous fait miroiter, si faire disparaître encore des dizaine d’emplois dans la région par l’abolition de structures, comme nos quatre Commissions scolaires et notre Agence régionale de santé et des services sociaux, va contribuer à soigner cette plaie, le chômage structurel, qui maintient la région dans un état de sous-dévelopement depuis nombre d’années.
Élisabeth Proulx,Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.
Si on ne peut plus compter sur le secteur public pour protéger ce qui nous reste d’emplois d’une certaine qualité, sur quoi, en bonne vérité! pourrons-nous nous appuyer pour générer un peu d’activité économique au Saguenay-Lac-Saint-Jean ? L’industrie forestière a atteint le fond du baril; le conflit à l’aluminerie d’Alma va perdurer. À l’avantage de la compagnie Rio-Tinto, parce que la demande d’aluminium est basse; alors que pour l’acier, c’est tout le contraire. Les effets collatéraux sur la plupart des PME régionales seront maléfiques. Bref, exit le secteur privé pour des lustres.
Du moins, jusqu’à ce que les retombées du Plan Nord promises par le gouvernement Charest se concrétisent. Retombées, au reste, qui sont loins d’être garanties si l’on regarde ce qui se passe au-delà de nos frontières. Nonobstant même nos voisins du Sud, empêtrés qu’ils sont dans un marasme. Savez-vous qui est le principal créancier des Américains dont la dette « éverestienne » frise les 16 billions de dollars ? La Chine ! L’empire du midi à qui nos impétueux et inérarrables voisins doivent 3,8 billions. La Chine qui, avec une balance commerciale qui perd du terrain, entre autres, envers un marché de 500 millions d’Européens, ne peut que se résoudre au repli sur son marché intérieur. Énorme bien sûr ! mais juste capable d’acheter des biens de base.
Jean Charest prétend que le développement du Plan Nord va passer par l’implication du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Il est reparti à Davos pour faire du recrutement d’entreprises. Grand bien lui fasse ! Mais, il y dans ce démarchage, une bonne dose de poudre aux yeux, de mystification électoraliste envers le bon peuple ! Voilà pour les libéraux.
La CAQ maintenant, qu’une lectrice a, à juste titre, surnommé, dans un quotidien, la COQ : coalition des opportunistes du Québec, nous promet si elle est portée au pouvoir, d’abolir les Commissions scolaires, les Agences régionales de santé et des services sociaux sans compter tout ce qu’elle veut transférer au secteur privé.
Je ne veux pas me prononcer sur la pertinence, le bien-fondé, ni la nécessité de nos organimes publics; c’est un autre débat. Mais, quand vous irez dans l’urne voter en faveur de la CAQ, demandez-vous, au-delà des belles promesses de changement qu’elle nous fait miroiter, si faire disparaître encore des dizaine d’emplois dans la région par l’abolition de structures, comme nos quatre Commissions scolaires et notre Agence régionale de santé et des services sociaux, va contribuer à soigner cette plaie, le chômage structurel, qui maintient la région dans un état de sous-dévelopement depuis nombre d’années.
Élisabeth Proulx,Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.
Le passé.
Le passé.
Dernièrement, le maire de Saguenay a répondu à André R. Gauthier du Mouvement pour le nom Chicoutimi qu’il ne sert à rien de ressasser le passé. D’accepter la défaite et de passer à autre chose. En découdre une bonne fois pour toutes lors d’une prochaine élection à la mairie de Saguenay peut-être?
Mais si monsieur Gauthier croit qu’il y a eu malversation, il y a dix ans, lors du scrutin sur le choix du nom : Chicoutimi versus Saguenay, pourquoi ne pas prendre les moyens pour en avoir le cœur net? Une enquête indépendante, par exemple, pour nous permettre d’y voir clair. Après dix ans, il existe encore peut-être des témoins qui pourraient avoir envie de s’exprimer aujourd’hui. Surtout que la Juge Ouellet, en déboutant le conseiller municipal de l’arrondissement Chicoutimi, Jacques Fortin, envoie un message non équivoque, qu’ici comme ailleurs au Québec, le droit de critiquer les choix, les décisions ou les projets d’une administration municipale constitue un rempart face à celles et ceux qui prétendent à leurs aspirations en bafouant la démocratie.
Et pourquoi serait-il mal avisé, présentement, de revenir pour faire la lumière sur un événement d’il y a dix années passées ? Alors qu’on le fait pour des choses qui sont arrivées, il y a de cela 40 ans, en ce qui concerne des prêtres pédophiles?
La quête de la vérité n’a pas à se soumettre au dictat de la mesure du temps.
David Falardeau, Chicoutimi.
Dernièrement, le maire de Saguenay a répondu à André R. Gauthier du Mouvement pour le nom Chicoutimi qu’il ne sert à rien de ressasser le passé. D’accepter la défaite et de passer à autre chose. En découdre une bonne fois pour toutes lors d’une prochaine élection à la mairie de Saguenay peut-être?
Mais si monsieur Gauthier croit qu’il y a eu malversation, il y a dix ans, lors du scrutin sur le choix du nom : Chicoutimi versus Saguenay, pourquoi ne pas prendre les moyens pour en avoir le cœur net? Une enquête indépendante, par exemple, pour nous permettre d’y voir clair. Après dix ans, il existe encore peut-être des témoins qui pourraient avoir envie de s’exprimer aujourd’hui. Surtout que la Juge Ouellet, en déboutant le conseiller municipal de l’arrondissement Chicoutimi, Jacques Fortin, envoie un message non équivoque, qu’ici comme ailleurs au Québec, le droit de critiquer les choix, les décisions ou les projets d’une administration municipale constitue un rempart face à celles et ceux qui prétendent à leurs aspirations en bafouant la démocratie.
Et pourquoi serait-il mal avisé, présentement, de revenir pour faire la lumière sur un événement d’il y a dix années passées ? Alors qu’on le fait pour des choses qui sont arrivées, il y a de cela 40 ans, en ce qui concerne des prêtres pédophiles?
La quête de la vérité n’a pas à se soumettre au dictat de la mesure du temps.
David Falardeau, Chicoutimi.
Choisir son camp.
Choisir son camp.
Alors que des langues de politiciens, ancien et actuel, se délient pour appuyer la juste cause, le maire Asselin d’Alma, lui, refuse de prendre position dans le conflit qui oppose STAA à RTA. Pourquoi? Deux raisons invoquées, ce matin, dans le Quotidien de Saguenay. Un : j’ai toujours dit que je ne prendrais pas position. Deux : c’est un baril de poudre. Sottises et balivernes venant de quelqu’un qui n’a pas le courage de se mouiller.
Lors d’une discussion à bâtons rompus, l’opinion publique véritable, quelqu’un a lancé : ‘’ À l’été 2010, quand RTA a manqué d’eau dans ses réservoirs, elle a dû acheter du courant à Hydro-Québec pour faire fonctionner ses usines et protéger les emplois. Aujourd’hui, que la compagnie profite du lockout pour se refaire, c’est un juste retour des choses, n’est-ce pas? ’’ ‘’Oui, mais combien cela a-t-il coûté à RTA en comparaison à ce que ceci lui rapporte présentement?’’, lui a-t-on rétorqué.
Le mythe de « la vache à lait providentielle » que représente Alcan dans la région est tenace. Au cours de cet été sec, RTA a marqué des points quant à son image et sa crédibilité dans l’opinion publique. Un jour, les calculs vont démontrer que RTA y aura trouvé plus que son compte et que sa réputation surfaite de « bon citoyen corporatiste » va en prendre pour son rhume.
Au cours, de la même discussion, quelqu’un y est allé du dicton québécois : ‘’ Tu donnes à manger à un cochon, il va « déféquer» sur ton perron ‘’. Dans l’argumentaire sybillien qu’il nous a servi par la suite, je n’ai jamais pu savoir, de sa part, lequel des deux camps impliqués dans le conflit jouait le sale rôle du « grognard». Mais il y a des chiffres rendus publics qui ne mentent pas.
Ce matin dans le Quotidien, André Harvey, ancien politicien maintenant libre de dire ce qu’il pense, nous rappelle, à juste titre, ce cadeau offert par le gouvernement Charest, il y a huit ans à RTA. Des droits hydro-électriques accordés à la compagnie qui lui font économiser 500 millions de dollars annuellement. Cette énormité qui représente, au bas mot, 4 milliards de dollars aujourd’hui, sans compter les autres bonis accordés à l’aluminerie, avait fait dresser les cheveux sur la tête d’économistes montréalais. Ces derniers avaient trouvé que cette entente allait à l’encontre de la plus élémentaire justice pour l’ensemble des Québécois. Comment leur donner tort, si les économies ainsi engendrées par RTA ne servent en rien à créer des emplois? Les mégawatts vendus en bas du prix coûtant aux alumineries par Hydro-Québec nous seraient plus profitables s’ils étaient offerts aux Américains au prix du marché, dénonçaient-ils.
Depuis le début du conflit, à ma connaissance, pas un article de fond en traitant n’a paru dans le seul quotidien montréalais que je lis. Est-ce vrai aussi pour les autres? Au demeurant, il vaut mieux ne compter que sur nos propres moyens, dans la région pour se dépatouiller avec le lockout. Déjà qu’ici, la division règne quant à savoir qui de RTA ou du STAA a raison et aura le dernier mot. Les multinationales nous lessivent tellement bien le cerveau que je suis persuadé que même si les conditions de travail des gars d’Alcan à Alma s’avéraient être moins que médiocres, il se trouverait encore plein de vassaux et de sbires pour nous déclarer en éditorial : ‘’ Il ne suffit pas qu’un combat soit juste pour le mener’’.
Il existe trois façons pour une multinationale de diminuer sa part des coûts de production reliés aux salaires accordés aux employés. Primo : délocaliser tout simplement toute la production vers des pays où elle peut exploiter à moindre coût la force de travail. Électrolux par exemple. Secundo : délocaliser une partie seulement de la production, de façon à compenser pour les conditions de travail avantageuses octroyées aux travailleuses et travailleurs d’ici. Une compagnie choisit, par exemple, de délocaliser une partie de ses activités au Vietnam. Tertio : la nouvelle mode que tente d’implanter à Alma, RTA : la sous-traitance à grande échelle. Ceux qui dénoncent cette méthode ont suffisamment élaboré sur le sujet depuis le début du lockout, qu’il n’est point nécessaire d’en rajouter. Pascale Pilote ne le dira jamais ouvertement, mais les clients les plus payants pour sa Plaza 1 d’Alma sont les hauts salariés, toutes catégories confondus.
RTA qui opère dans un pays comme le nôtre ne délocalisera jamais. Elle est bien trop gâtée par des avantages qu’elle n’aura jamais dans un pays d’Afrique ou d’Asie. Une main-d’oeuvre compétente et bien formée, une sécurité élevée de ses immobilisations, une faisabilité sociale des projets, un soutien public à la recherche, une productivité élevée grâce à la discipline des travailleurs, des coûts d’affaires faisant l’envie. Sans oublier les bénéfices que retire la compagnie des ressources mises à sa disponibilité par la générosité des gouvernements.
Le beurre et l’argent du beurre!
.
Marcel Lapointe,Jonquière.
Alors que des langues de politiciens, ancien et actuel, se délient pour appuyer la juste cause, le maire Asselin d’Alma, lui, refuse de prendre position dans le conflit qui oppose STAA à RTA. Pourquoi? Deux raisons invoquées, ce matin, dans le Quotidien de Saguenay. Un : j’ai toujours dit que je ne prendrais pas position. Deux : c’est un baril de poudre. Sottises et balivernes venant de quelqu’un qui n’a pas le courage de se mouiller.
Lors d’une discussion à bâtons rompus, l’opinion publique véritable, quelqu’un a lancé : ‘’ À l’été 2010, quand RTA a manqué d’eau dans ses réservoirs, elle a dû acheter du courant à Hydro-Québec pour faire fonctionner ses usines et protéger les emplois. Aujourd’hui, que la compagnie profite du lockout pour se refaire, c’est un juste retour des choses, n’est-ce pas? ’’ ‘’Oui, mais combien cela a-t-il coûté à RTA en comparaison à ce que ceci lui rapporte présentement?’’, lui a-t-on rétorqué.
Le mythe de « la vache à lait providentielle » que représente Alcan dans la région est tenace. Au cours de cet été sec, RTA a marqué des points quant à son image et sa crédibilité dans l’opinion publique. Un jour, les calculs vont démontrer que RTA y aura trouvé plus que son compte et que sa réputation surfaite de « bon citoyen corporatiste » va en prendre pour son rhume.
Au cours, de la même discussion, quelqu’un y est allé du dicton québécois : ‘’ Tu donnes à manger à un cochon, il va « déféquer» sur ton perron ‘’. Dans l’argumentaire sybillien qu’il nous a servi par la suite, je n’ai jamais pu savoir, de sa part, lequel des deux camps impliqués dans le conflit jouait le sale rôle du « grognard». Mais il y a des chiffres rendus publics qui ne mentent pas.
Ce matin dans le Quotidien, André Harvey, ancien politicien maintenant libre de dire ce qu’il pense, nous rappelle, à juste titre, ce cadeau offert par le gouvernement Charest, il y a huit ans à RTA. Des droits hydro-électriques accordés à la compagnie qui lui font économiser 500 millions de dollars annuellement. Cette énormité qui représente, au bas mot, 4 milliards de dollars aujourd’hui, sans compter les autres bonis accordés à l’aluminerie, avait fait dresser les cheveux sur la tête d’économistes montréalais. Ces derniers avaient trouvé que cette entente allait à l’encontre de la plus élémentaire justice pour l’ensemble des Québécois. Comment leur donner tort, si les économies ainsi engendrées par RTA ne servent en rien à créer des emplois? Les mégawatts vendus en bas du prix coûtant aux alumineries par Hydro-Québec nous seraient plus profitables s’ils étaient offerts aux Américains au prix du marché, dénonçaient-ils.
Depuis le début du conflit, à ma connaissance, pas un article de fond en traitant n’a paru dans le seul quotidien montréalais que je lis. Est-ce vrai aussi pour les autres? Au demeurant, il vaut mieux ne compter que sur nos propres moyens, dans la région pour se dépatouiller avec le lockout. Déjà qu’ici, la division règne quant à savoir qui de RTA ou du STAA a raison et aura le dernier mot. Les multinationales nous lessivent tellement bien le cerveau que je suis persuadé que même si les conditions de travail des gars d’Alcan à Alma s’avéraient être moins que médiocres, il se trouverait encore plein de vassaux et de sbires pour nous déclarer en éditorial : ‘’ Il ne suffit pas qu’un combat soit juste pour le mener’’.
Il existe trois façons pour une multinationale de diminuer sa part des coûts de production reliés aux salaires accordés aux employés. Primo : délocaliser tout simplement toute la production vers des pays où elle peut exploiter à moindre coût la force de travail. Électrolux par exemple. Secundo : délocaliser une partie seulement de la production, de façon à compenser pour les conditions de travail avantageuses octroyées aux travailleuses et travailleurs d’ici. Une compagnie choisit, par exemple, de délocaliser une partie de ses activités au Vietnam. Tertio : la nouvelle mode que tente d’implanter à Alma, RTA : la sous-traitance à grande échelle. Ceux qui dénoncent cette méthode ont suffisamment élaboré sur le sujet depuis le début du lockout, qu’il n’est point nécessaire d’en rajouter. Pascale Pilote ne le dira jamais ouvertement, mais les clients les plus payants pour sa Plaza 1 d’Alma sont les hauts salariés, toutes catégories confondus.
RTA qui opère dans un pays comme le nôtre ne délocalisera jamais. Elle est bien trop gâtée par des avantages qu’elle n’aura jamais dans un pays d’Afrique ou d’Asie. Une main-d’oeuvre compétente et bien formée, une sécurité élevée de ses immobilisations, une faisabilité sociale des projets, un soutien public à la recherche, une productivité élevée grâce à la discipline des travailleurs, des coûts d’affaires faisant l’envie. Sans oublier les bénéfices que retire la compagnie des ressources mises à sa disponibilité par la générosité des gouvernements.
Le beurre et l’argent du beurre!
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Marcel Lapointe,Jonquière.
Heureux défit! Pour qui?
À peine a-t-on terminé de lire un article du Quotidien illustrant l’amertume et la désillusion (ajoutons-y, la détresse) des travailleuses et travailleurs mis à la porte du l’usine de Produits Forestiers Résolu de Kénogami, que l’éditorialiste, François Saint-Gelais, rejoint le concert d’élus de tout acabit et de membres de Chambres de commerce, pour apporter son grain de sel à une éventuelle vocation dévolue à la centrale hydroélectrique Jim Gray.
Lancer la serviette ou déposer les armes devant la décision de PFR comme le fait cet aréopage qui salive déjà à l’idée de récupérer pour soi (dans tous les sens du terme), le devenir du barrage, tient, à mes yeux, de l’opportunisme et de la couillonnade. « Les breaks », messieurs-dames! Le barrage Jim Gray peut durer encore une bonne centaine d’années. Et même s’il ne donnait pas, dans l’immédiat, les résultats que vous escomptez chacun dans votre petit coin! Ne pourriez-vous pas laisser aux premiers concernés, les gars et les filles de la machine numéro 6, le temps d’absorber le coup ? Laisser retomber la poussière, pour mieux appréhender l’avenir quant à la production à l’usine Kénogami ?
Où étiez-vous lors de cette marche de solidarité, l’automne dernier dans les rues de Kénogami, au cours de laquelle discoureurs et marcheurs ont appelé de tous leurs vœux à ne pas baisser les bras? Faux de prétendre que cette manifestation n’a eu que pour seul et unique but d’empêcher l’arrêt de la « six ». Elle s’est aussi voulue un message d’espoir et une vision face à l’avenir. D’abord pour les travailleurs et leur usine, aussi pour les générations futures, qu’on veut condamner au retour à des conditions de travail précaires pour le plus grand bien des multinationales. Rendez-vous compte que vous êtes en train de faire leurs jeux!
Vous êtes déjà prêts à passer à autres choses, comme faire venir ici des PME attirées par des mégawatts payés en bas du prix coûtant qui vont, fort probablement, engager du monde au salaire « supraminimum » avec des conditions normatives « infranormes du travail » autant que possible. À qui cela va-t-il rapporter? Faute de pouvoir aller y faire des affaires, importons ici, le tiers-monde. Une peu de fierté quand même, messieurs-dames! Trop occupés que vous êtes à vous accaparer une carcasse encore chaude, vous êtes incapables de flairer le miasme que prépare PRF avec ce qui reste de l’usine Kénogami. À force de fermer des usines de grande ampleur, que vont devenir les commerces qui en dépendent.
Par respect pour la tragédie vécue par les travailleuses et les travailleurs, de grâce, faites preuve d’un peu plus de retenue. Si l’avenir appartient à celles et ceux qui se lèvent tôt, les décisions réfléchies appartiennent à celles et ceux qui prennent le temps de les murir. En attendant, vous pourriez peut-être vous regrouper pour aller jaser avec les principaux concernés.
Marcel Lapointe,Jonquière.
Lancer la serviette ou déposer les armes devant la décision de PFR comme le fait cet aréopage qui salive déjà à l’idée de récupérer pour soi (dans tous les sens du terme), le devenir du barrage, tient, à mes yeux, de l’opportunisme et de la couillonnade. « Les breaks », messieurs-dames! Le barrage Jim Gray peut durer encore une bonne centaine d’années. Et même s’il ne donnait pas, dans l’immédiat, les résultats que vous escomptez chacun dans votre petit coin! Ne pourriez-vous pas laisser aux premiers concernés, les gars et les filles de la machine numéro 6, le temps d’absorber le coup ? Laisser retomber la poussière, pour mieux appréhender l’avenir quant à la production à l’usine Kénogami ?
Où étiez-vous lors de cette marche de solidarité, l’automne dernier dans les rues de Kénogami, au cours de laquelle discoureurs et marcheurs ont appelé de tous leurs vœux à ne pas baisser les bras? Faux de prétendre que cette manifestation n’a eu que pour seul et unique but d’empêcher l’arrêt de la « six ». Elle s’est aussi voulue un message d’espoir et une vision face à l’avenir. D’abord pour les travailleurs et leur usine, aussi pour les générations futures, qu’on veut condamner au retour à des conditions de travail précaires pour le plus grand bien des multinationales. Rendez-vous compte que vous êtes en train de faire leurs jeux!
Vous êtes déjà prêts à passer à autres choses, comme faire venir ici des PME attirées par des mégawatts payés en bas du prix coûtant qui vont, fort probablement, engager du monde au salaire « supraminimum » avec des conditions normatives « infranormes du travail » autant que possible. À qui cela va-t-il rapporter? Faute de pouvoir aller y faire des affaires, importons ici, le tiers-monde. Une peu de fierté quand même, messieurs-dames! Trop occupés que vous êtes à vous accaparer une carcasse encore chaude, vous êtes incapables de flairer le miasme que prépare PRF avec ce qui reste de l’usine Kénogami. À force de fermer des usines de grande ampleur, que vont devenir les commerces qui en dépendent.
Par respect pour la tragédie vécue par les travailleuses et les travailleurs, de grâce, faites preuve d’un peu plus de retenue. Si l’avenir appartient à celles et ceux qui se lèvent tôt, les décisions réfléchies appartiennent à celles et ceux qui prennent le temps de les murir. En attendant, vous pourriez peut-être vous regrouper pour aller jaser avec les principaux concernés.
Marcel Lapointe,Jonquière.
lundi 16 janvier 2012
Le REVENANT.
Par tous les saints! Ma surprise fut grande d’apprendre, ce matin, de la plume même d’un chroniqueur, qu’un ancien chroniqueur du Quotidien de Saguenay avait repris du service. Cette fois sur un blogue. Je me suis mis alors à croire, un instant, aux revenants. Une autre arnaque de Roger Mainville avec sa table magique permettant la communication entre les vivants et les morts? J’ai pensé un instant que l’ancien chroniqueur, recyclé en blogueur, parce qu’il ne donnait plus de nouvelles, avait passé l’arme à gauche (au sens littéral). Du moins, à titre de scribouilleur. Après tout, ne lui avait-on, il y a quelques années, livré un cercueil à domicile?
Pour donner de la crédibilité aux personnages qu’il aime flatter, le chroniqueur n’a pas son pareil. Dans son dernier papier, c’est un pan du curriculum vitae de l’homme en question qu’il met en exergue pour nous rappeler son « glorieux » passé politique. Mon côlon! Mais qu’est-ce que cela a à voir avec le conflit entre STAA et Rio-Tinto-Alcan dans la ville d’Alma au Lac-Saint-Jean ? Croit-il vraiment que cet « aparté » dans son texte va me convaincre qu’un individu qui exècre les syndicats comme lui seul en est capable va obtenir ne serait-ce qu’une once de crédibilité chez une population favorable à la lutte que mène, au nom des générations futures, le STAA?
Ce dont je me souviens de cet ancien politicien, c’est qu’il fut l’un de ceux qui, dans le gouvernement péquiste du début des années quatre-vingt, a contribué à discréditer les enseignantes et les enseignants au cours du désormais célèbre affrontement de ces derniers avec l’État en 1982-83. Les plus vieux, retraités, toujours privés de la pleine indexation de leur rente, se souviendront surement de cette série de lois antisyndicales (baisse des salaires de 20 %, décrets sur les conditions de travail, « sabrage » dans les régimes de retraite) et particulièrement, l’ineffable loi 111 de triste mémoire, privant les syndiqués de leurs droits les plus élémentaires. Lois qui ont d’ailleurs été déclarées inconstitutionnelles par le plus haut tribunal du pays. Mais, on le leur a bien fait payé, quelques années plus tard, lors d’une élection provinciale. Les jours du PQ, que d’aucuns estiment comptés, ne sont, à mon point de vue, pas étrangers à cette période noire de la vie démocratique au Québec.
Par ailleurs, comment pourrais-je oublier que cet ancien politicien a fait partie de ce troupeau de « caribous de la Casniapisco » dans la pitoyable et célèbre « exécution sommaire » d’un des leurs, Yves Michaud, en pleine Assemblée nationale? A-t-il demandé pardon à ce dernier, comme une cinquantaine de ses complices de l’époque l’ont fait? J’en doute! Ce n’est pas dans la personnalité de cet homme de faire acte d’humilité. À mes yeux, cet individu n’a plus aucune crédibilité (En a-t-il déjà eue?) pour montrer aux syndiqués du STAA, aux non-syndiqués des PME sous-traitantes et à la population en général, le chemin à suivre pour résoudre le conflit opposant le STAA et Rio-Tinto-Alcan. Et ce n’est pas le « lêche-bottinage » du pigiste-retraité du Quotidien qui va me faire changer d’avis.
Sidéré, dit le chroniqueur-blogueur, de voir qu’une vieille astuce provenant du STAA puisse encore « pogner ». Moi, je serais étonné que l’ancien chroniqueur du Quotidien aux brulots souvent mal inspirés, teintés de préjugés et parsemés de faux, particulièrement en matière de gaz à effet de serre, puisse lui-même « repogner ». Surtout, au moyen de diatribes antisyndicales d’une époque révolue!
De nos jours, les événements se déroulent si rapidement sous nos yeux, que l’absence équivalant à une seule génération va suffire à faire de vous un « has been » du vingtième siècle dont les propos ne « pognent » plus chez les générations suivantes. À moins d’être un fan nostalgique épris de folklore.
Marcel Lapointe,Jonquière.
Pour donner de la crédibilité aux personnages qu’il aime flatter, le chroniqueur n’a pas son pareil. Dans son dernier papier, c’est un pan du curriculum vitae de l’homme en question qu’il met en exergue pour nous rappeler son « glorieux » passé politique. Mon côlon! Mais qu’est-ce que cela a à voir avec le conflit entre STAA et Rio-Tinto-Alcan dans la ville d’Alma au Lac-Saint-Jean ? Croit-il vraiment que cet « aparté » dans son texte va me convaincre qu’un individu qui exècre les syndicats comme lui seul en est capable va obtenir ne serait-ce qu’une once de crédibilité chez une population favorable à la lutte que mène, au nom des générations futures, le STAA?
Ce dont je me souviens de cet ancien politicien, c’est qu’il fut l’un de ceux qui, dans le gouvernement péquiste du début des années quatre-vingt, a contribué à discréditer les enseignantes et les enseignants au cours du désormais célèbre affrontement de ces derniers avec l’État en 1982-83. Les plus vieux, retraités, toujours privés de la pleine indexation de leur rente, se souviendront surement de cette série de lois antisyndicales (baisse des salaires de 20 %, décrets sur les conditions de travail, « sabrage » dans les régimes de retraite) et particulièrement, l’ineffable loi 111 de triste mémoire, privant les syndiqués de leurs droits les plus élémentaires. Lois qui ont d’ailleurs été déclarées inconstitutionnelles par le plus haut tribunal du pays. Mais, on le leur a bien fait payé, quelques années plus tard, lors d’une élection provinciale. Les jours du PQ, que d’aucuns estiment comptés, ne sont, à mon point de vue, pas étrangers à cette période noire de la vie démocratique au Québec.
Par ailleurs, comment pourrais-je oublier que cet ancien politicien a fait partie de ce troupeau de « caribous de la Casniapisco » dans la pitoyable et célèbre « exécution sommaire » d’un des leurs, Yves Michaud, en pleine Assemblée nationale? A-t-il demandé pardon à ce dernier, comme une cinquantaine de ses complices de l’époque l’ont fait? J’en doute! Ce n’est pas dans la personnalité de cet homme de faire acte d’humilité. À mes yeux, cet individu n’a plus aucune crédibilité (En a-t-il déjà eue?) pour montrer aux syndiqués du STAA, aux non-syndiqués des PME sous-traitantes et à la population en général, le chemin à suivre pour résoudre le conflit opposant le STAA et Rio-Tinto-Alcan. Et ce n’est pas le « lêche-bottinage » du pigiste-retraité du Quotidien qui va me faire changer d’avis.
Sidéré, dit le chroniqueur-blogueur, de voir qu’une vieille astuce provenant du STAA puisse encore « pogner ». Moi, je serais étonné que l’ancien chroniqueur du Quotidien aux brulots souvent mal inspirés, teintés de préjugés et parsemés de faux, particulièrement en matière de gaz à effet de serre, puisse lui-même « repogner ». Surtout, au moyen de diatribes antisyndicales d’une époque révolue!
De nos jours, les événements se déroulent si rapidement sous nos yeux, que l’absence équivalant à une seule génération va suffire à faire de vous un « has been » du vingtième siècle dont les propos ne « pognent » plus chez les générations suivantes. À moins d’être un fan nostalgique épris de folklore.
Marcel Lapointe,Jonquière.
samedi 14 janvier 2012
L'intimidation
L’intimidation, un mot à la mode par les temps qui courent. Selon le contexte, il prend la forme et la couleur que l’on veut bien lui donner. Par exemple, cette façon de procéder qu’utilise ce matin dans le Quotidien de Saguenay, l’éditorialiste Denis Bouchard. Il sait fort probablement que sa méthode ne n’émouvra en rien les lockoutés du STAA et leurs familles. En revanche, l’opinion publique? Monsieur Bouchard, qui connaît bien son métier, utilise fort bien la formule de la corde sensible pour émouvoir ses lecteurs.
L’affaire Wal-Mart de Jonquière, quel préjudice! Mis à part un Subway dans son coin perdu, qui doit trouver que son affaire ne lève pas vite, qui cela affecte-t-il vraiment? En passant, ce texte risque de se retrouver sur LBR.ca, ce qui donne la chance aux lecteurs qui veulent le commenter de le faire. Contrairement au Quotidien qui semble vouloir s’arroger pour lui seul, la prérogative du droit de réplique. Au Quotidien, la culture du débat ne fait visiblement pas partie des mœurs du journal.
Pour revenir à cette méthode lénifiante d’intimidation de l’opinion publique, monsieur Bouchard argue que le conflit STAA-Rio-Tinto (pardon ! Rio-Tinto-Alcan. La distinction doit s’imposer) ne doit pas prendre l’allure d’une tribune internationale pour discuter d’idéologies qui se télescopent. Faire dévier les enjeux de la négociation sur le droit des humains à des emplois respectables, cela revêt un caractère dangereux pour notre avenir économique au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Quelle occasion faut-il attendre alors? Brasser la cabane au cours du prochain sommet du G20? Difficile quand tout est contrôlé à partir d’un QG de police. Lors d’une prochaine campagne électorale? Avec le cynisme ambiant qui a cours, cela n’intéressera que les initiés. Une idée : passer la commande aux indignés. Dommage! Le mouvement s’effrite. Non! Attendons que la poussière soit retombée pour y voir clair, que les travailleurs soient tous retournés travailler « la queue entre les deux fesses ». Moment où cela n’intéressera plus personne, sauf les principaux intéressés et les initiés.
Le moment choisi pour débattre largement de questions de fond comme les conditions de travail des humains quelles que soient leurs origines, n’est-ce pas lorsque que les caméras et les feux de la rampe sont braqués sur les protagonistes? Les chantres au service d’une multinationale se justifieront toujours d’écrire que le « timing » ne se prête pas à discuter de questions aussi cruciales que les droits syndicaux et les conditions de travail des humains de la planète.
Si Rio-Tinto n’a pas de passé au Saguenay-Lac-Saint-Jean, doit-on pour autant laisser la compagnie décider seule de son l’avenir? Particulièrement, concernant les conditions d’emploi de milliers de travailleurs? Comment rapprocher les parties sous un tir nourri d’obus? questionne l’éditorialiste. Ma foi! Faudrait être aveugle pour ne pas voir dans ce combat, un Golliath en Rio-Tinto-Alcan. La compagnie peut continuer à produire à pleine capacité dans ses autres alumineries, à raison de 2,300 dollars la tonne. Au reste, elle peut se permettre une réduction de sa production, compte tenu du contexte économique moins favorable et en profiter pour réduire ses inventaires. Elle économise sur le salaire des lockoutés. Et l’argent du beurre : elle peut vendre avec profit l’électricité non utilisée durant le conflit. C’est qui l’cave? Rien de comparable avec quelques tirs de semonce lancés par le STAA. Sinon, Rio-Tinto-Alcan répondrait à la demande formulée par le syndicat sur le nombre de jobs qu’elle veut céder à la sous-traitance. Ne serait-ce pas là, l’occasion de relancer la négociation? Mais encore faudrait-il une démonstration de bonne foi de la part du géant pour ce faire.
On nous parle abondamment du salaire des employés en sous-traitance : 14, 15, 18 $ l’heure, sans jamais aborder leurs conditions normatives (congés de toutes sortes, assurances, santé-sécurité, régime de retraite, vacances, etc.). Encore faudrait-il qu’il existe dans les PME sous-traitantes un syndicat pour défendre les intérêts des travailleurs. Ce qui n’est pas le cas de la plupart d’entre elles. Pas un mot également dans l’éditorial sur le laxisme du gouvernement provincial quand il a négocié avec Rio-Tinto les privilèges sur l’eau qui coule, le prêt sans intérêt de 400 millions à la compagnie, mais des vœux pieux concernant le plancher d’emplois.
Non ! messieurs les éditorialistes, présidents de chambres de commerce, élus municipaux frileux et calculateurs et tous les autres « bien-pensants » de même mouture. Ce n’est vraiment pas sur vous qu’il faudra compter pour mettre les véritables débats sur la place publique.
Marcel Lapointe,Jonquière.
L’affaire Wal-Mart de Jonquière, quel préjudice! Mis à part un Subway dans son coin perdu, qui doit trouver que son affaire ne lève pas vite, qui cela affecte-t-il vraiment? En passant, ce texte risque de se retrouver sur LBR.ca, ce qui donne la chance aux lecteurs qui veulent le commenter de le faire. Contrairement au Quotidien qui semble vouloir s’arroger pour lui seul, la prérogative du droit de réplique. Au Quotidien, la culture du débat ne fait visiblement pas partie des mœurs du journal.
Pour revenir à cette méthode lénifiante d’intimidation de l’opinion publique, monsieur Bouchard argue que le conflit STAA-Rio-Tinto (pardon ! Rio-Tinto-Alcan. La distinction doit s’imposer) ne doit pas prendre l’allure d’une tribune internationale pour discuter d’idéologies qui se télescopent. Faire dévier les enjeux de la négociation sur le droit des humains à des emplois respectables, cela revêt un caractère dangereux pour notre avenir économique au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Quelle occasion faut-il attendre alors? Brasser la cabane au cours du prochain sommet du G20? Difficile quand tout est contrôlé à partir d’un QG de police. Lors d’une prochaine campagne électorale? Avec le cynisme ambiant qui a cours, cela n’intéressera que les initiés. Une idée : passer la commande aux indignés. Dommage! Le mouvement s’effrite. Non! Attendons que la poussière soit retombée pour y voir clair, que les travailleurs soient tous retournés travailler « la queue entre les deux fesses ». Moment où cela n’intéressera plus personne, sauf les principaux intéressés et les initiés.
Le moment choisi pour débattre largement de questions de fond comme les conditions de travail des humains quelles que soient leurs origines, n’est-ce pas lorsque que les caméras et les feux de la rampe sont braqués sur les protagonistes? Les chantres au service d’une multinationale se justifieront toujours d’écrire que le « timing » ne se prête pas à discuter de questions aussi cruciales que les droits syndicaux et les conditions de travail des humains de la planète.
Si Rio-Tinto n’a pas de passé au Saguenay-Lac-Saint-Jean, doit-on pour autant laisser la compagnie décider seule de son l’avenir? Particulièrement, concernant les conditions d’emploi de milliers de travailleurs? Comment rapprocher les parties sous un tir nourri d’obus? questionne l’éditorialiste. Ma foi! Faudrait être aveugle pour ne pas voir dans ce combat, un Golliath en Rio-Tinto-Alcan. La compagnie peut continuer à produire à pleine capacité dans ses autres alumineries, à raison de 2,300 dollars la tonne. Au reste, elle peut se permettre une réduction de sa production, compte tenu du contexte économique moins favorable et en profiter pour réduire ses inventaires. Elle économise sur le salaire des lockoutés. Et l’argent du beurre : elle peut vendre avec profit l’électricité non utilisée durant le conflit. C’est qui l’cave? Rien de comparable avec quelques tirs de semonce lancés par le STAA. Sinon, Rio-Tinto-Alcan répondrait à la demande formulée par le syndicat sur le nombre de jobs qu’elle veut céder à la sous-traitance. Ne serait-ce pas là, l’occasion de relancer la négociation? Mais encore faudrait-il une démonstration de bonne foi de la part du géant pour ce faire.
On nous parle abondamment du salaire des employés en sous-traitance : 14, 15, 18 $ l’heure, sans jamais aborder leurs conditions normatives (congés de toutes sortes, assurances, santé-sécurité, régime de retraite, vacances, etc.). Encore faudrait-il qu’il existe dans les PME sous-traitantes un syndicat pour défendre les intérêts des travailleurs. Ce qui n’est pas le cas de la plupart d’entre elles. Pas un mot également dans l’éditorial sur le laxisme du gouvernement provincial quand il a négocié avec Rio-Tinto les privilèges sur l’eau qui coule, le prêt sans intérêt de 400 millions à la compagnie, mais des vœux pieux concernant le plancher d’emplois.
Non ! messieurs les éditorialistes, présidents de chambres de commerce, élus municipaux frileux et calculateurs et tous les autres « bien-pensants » de même mouture. Ce n’est vraiment pas sur vous qu’il faudra compter pour mettre les véritables débats sur la place publique.
Marcel Lapointe,Jonquière.
vendredi 13 janvier 2012
L'Islam ou les PUR?
J’ai récemment reçu un courriel, à essaimer, m’invitant à haïr souverainement les musulmans. La missive voulait me convaincre, par un fatras de fadaises paranoïaques, que les Québécois de souche, en recherche constante d’identité, s’ils ne se réveillent pas, allaient, d’ici une vingtaine d’années, se retrouver sous le despotisme d’ayatollahs avec en prime, la charia, pour nous montrer le chemin à suivre. À lire ces idioties, nous serions en train de subir, de façon subtile et sournoise, la déferlance d’une vague de fond musulmane.
L’antidote à l’obscurantisme et aux mauvais jours qui nous guettent que propose l’auteur du courriel : il urge que les Québécois catholiques convaincus se manifestent, les brebis égarées doivent se reconvertir au catholicisme. On nous suggère aussi de suivre l’exemple de droiture et de courage de notre religieux maire à Saguenay, Jean Tremblay. Cet homme valeureux qui ne craint pas de défendre publiquement sa foi ainsi que la prière et la statue du Sacré Cœur à l’Hôtel de ville. En voilà un qui, justement, exacerbe la haine des musulmans, alors que tout au plus, une centaine bien intégrés, vivent en toute cordialité avec nous et pratiquent leur religion, le plus discrètement du monde.
Faire la chasse aux sorcières peut nous distraire des vrais envahisseurs, comme par exemple, les pick-up rutilants (PUR). Quand vous irez au centre d’achat en période d’achalandage, attardez-vous un moment pour apprécier la quantité de ces engins qui déterminent maintenant l’espace de stationnement. Les propriétaires qui ont choisi de les faire rapetisser pour accommoder plus de voitures « normales » ne pouvaient prévoir le coup. Sans compter que ces engins énergivores accélèrent le déclin d’une ressource non renouvelable, le pétrole, et contribuent davantage à la prolifération des gaz à effet de serre.
Selon le MDDEP, le secteur des transports est, à lui seul, responsable de 43 % des émissions polluantes au pays. Québec s’est donné comme objectif de réduire de 20 % des émissions d’ici 2020 par rapport au niveau historique de 1990. Mission impossible si l’insignifiante surtaxe de 40 à 60 dollars imposée aux consommateurs qui s’offrent des PUR à 50 mille dollars pièce n’est pas remplacée par quelque chose, disons, de plus coercitif. Parce que dans le cas des PUR, selon la SAAQ, les ventes ont bondi de 825 % au cours des cinq dernières années. Surréaliste! Le gouvernement octroie aux riches propriétaires de mastodontes énergivores, le droit de polluer, puisqu’il ne fait rien pour les décourager de se les procurer.
La nécessité serait d’appliquer, à l’achat d’une voiture, le principe du « bonus-malus » que d’autres pays mettent en pratique. Ça en découragerait plusieurs de jeter leur dévolu sur ces PUR qu’au demeurant, ils n’utilisent, à toute fin pratique, que pour la promenade. Malus pour les consommateurs qui tiennent absolument à se procurer leurs joujoux polluants et envahissants par l’application d’une surtaxe digne de ce nom; bonus pour les acheteurs de voitures peu énergivores, par une suppression des taxes de vente provenant de l’économie occasionnée grâce au malus.
Si le gouvernement croit vraiment à Kyoto, il ne peut se soustraire encore longtemps à ses responsabilités.
Marcel Lapointe,Jonquière.
L’antidote à l’obscurantisme et aux mauvais jours qui nous guettent que propose l’auteur du courriel : il urge que les Québécois catholiques convaincus se manifestent, les brebis égarées doivent se reconvertir au catholicisme. On nous suggère aussi de suivre l’exemple de droiture et de courage de notre religieux maire à Saguenay, Jean Tremblay. Cet homme valeureux qui ne craint pas de défendre publiquement sa foi ainsi que la prière et la statue du Sacré Cœur à l’Hôtel de ville. En voilà un qui, justement, exacerbe la haine des musulmans, alors que tout au plus, une centaine bien intégrés, vivent en toute cordialité avec nous et pratiquent leur religion, le plus discrètement du monde.
Faire la chasse aux sorcières peut nous distraire des vrais envahisseurs, comme par exemple, les pick-up rutilants (PUR). Quand vous irez au centre d’achat en période d’achalandage, attardez-vous un moment pour apprécier la quantité de ces engins qui déterminent maintenant l’espace de stationnement. Les propriétaires qui ont choisi de les faire rapetisser pour accommoder plus de voitures « normales » ne pouvaient prévoir le coup. Sans compter que ces engins énergivores accélèrent le déclin d’une ressource non renouvelable, le pétrole, et contribuent davantage à la prolifération des gaz à effet de serre.
Selon le MDDEP, le secteur des transports est, à lui seul, responsable de 43 % des émissions polluantes au pays. Québec s’est donné comme objectif de réduire de 20 % des émissions d’ici 2020 par rapport au niveau historique de 1990. Mission impossible si l’insignifiante surtaxe de 40 à 60 dollars imposée aux consommateurs qui s’offrent des PUR à 50 mille dollars pièce n’est pas remplacée par quelque chose, disons, de plus coercitif. Parce que dans le cas des PUR, selon la SAAQ, les ventes ont bondi de 825 % au cours des cinq dernières années. Surréaliste! Le gouvernement octroie aux riches propriétaires de mastodontes énergivores, le droit de polluer, puisqu’il ne fait rien pour les décourager de se les procurer.
La nécessité serait d’appliquer, à l’achat d’une voiture, le principe du « bonus-malus » que d’autres pays mettent en pratique. Ça en découragerait plusieurs de jeter leur dévolu sur ces PUR qu’au demeurant, ils n’utilisent, à toute fin pratique, que pour la promenade. Malus pour les consommateurs qui tiennent absolument à se procurer leurs joujoux polluants et envahissants par l’application d’une surtaxe digne de ce nom; bonus pour les acheteurs de voitures peu énergivores, par une suppression des taxes de vente provenant de l’économie occasionnée grâce au malus.
Si le gouvernement croit vraiment à Kyoto, il ne peut se soustraire encore longtemps à ses responsabilités.
Marcel Lapointe,Jonquière.
mercredi 11 janvier 2012
Le bon citoyen corporatiste
Qu’Alcan représente encore la “vache à lait ” de la région est un mythe à déboulonner. Des experts l’on bien démontré, la compagnie reçoit énormément en regard de ce qu’elle donne. Disons-le et redisons-le, Alcan, ici, profite largement des ressources naturelles en plus de bénéficier de généreuses déductions d’impôt, que, soit dit en passant, les gouvernements réduisent sans cesse. La stratégie qu’elle a décidée face au Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma (STAA) n’a que pour seul et unique but d’élargir encore plus l’écart entre les « intrants et les extrants ». Cette fois, ce sont les salariés qu’on veut plumer. Plus précisément, leurs descendants.
Depuis les origines du système capitaliste, la méthode de choix des compagnies pour hausser les profits, augmenter la productivité, faire bénéficier actionnaires et pdgx, faire des économies d’échelle, fut d’exploiter, comme un presse-citron, la force de travail et le savoir des travailleurs à leur service. Voilà la raison principale qui a conduit, dans quelque pays que ce fut, les travailleuses et travailleurs à vouloir de s’organiser pour établir un rapport de force et faire reculer les exploitateurs.
La plupart n’a jamais réussi, ou si pauvrement, à faire reconnaitre par convention collective des droits élémentaires face aux injustices et à l’exploitation liées au travail. Pour établir un certain équilibre des forces entre employeurs et salariés, le STAA, constitue le modèle syndical à développer dans les sociétés néolibérales qui se modernisent au détriment de celles et ceux qui veulent gagner décemment leur vie. Si le STAA recule devant Rio-Tinto-Alcan, c’est toute la société ici comme ailleurs qui va en subir les conséquences. Alors, il sera trop tard pour s’indigner.
Quelle est la situation des travailleuses et travailleurs employés par des entreprises qui dépendent de Rio-Tinto-Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean? Le taux de syndicalisation dans le secteur privé étant inférieur à 30 %, pas besoin d’être grand clerc pour savoir en quoi consistent leurs conditions de travail. Dans cette partie de bras de fer entre le STAA et Rio Tinto-Alcan, si on refuse de voir les vrais enjeux, nous sommes tous perdants à moyen et long termes. Ne surtout pas se laisser endormir par une réputation surfaite de bon citoyen corporatiste que l’on colle trop facilement à l’aluminière.
Nombreux, pétris de naïveté, se laissent prendre au jeu d’adoration du « veau d’or ” face à la stratégie de marketing de la compagnie. Les soins qu’elle porte à son image, en finançant un fonds quelconque ou en commanditant un groupe musical, un festival, un événement sportif, et quoi encore? ont pour but de s’attirer la sympathie de l’opinion publique. Cela est très pratique quand vous avez “lockouté ” 800 travailleurs qui ont cessé de faire rouler une grosse partie de l’économie d’une ville de 40 mille habitants.
Au demeurant, cette générosité est factice, parce que les compagnies peuvent encore la déduire de leurs impôts. On comprend vite alors que c’est le contribuable qui la paie en partie, bien qu’il n’ait rien à dire sur le choix de l’artiste ou de l’événement à supporter.
C’est Jacques Parizeau qui a dit : “Une compagnie au Québec qui paie de l’impôt est une compagnie mal administrée ”. Alcan paie 15 % d’impôt au fédéral, 10 % au provincial. Si en plus vous déduisez les cadeaux accordés en droits hydrauliques et les coûts de la compagnie en soins cosmétiques, je veux bien croire Parizeau.
Le temps, maintenant venu de faire nos impôts, va se charger de nous rappeler le pourcentage que nous, contribuables, versons dans l’assiette fiscale.
Marcel Lapointe,Jonquière.
Depuis les origines du système capitaliste, la méthode de choix des compagnies pour hausser les profits, augmenter la productivité, faire bénéficier actionnaires et pdgx, faire des économies d’échelle, fut d’exploiter, comme un presse-citron, la force de travail et le savoir des travailleurs à leur service. Voilà la raison principale qui a conduit, dans quelque pays que ce fut, les travailleuses et travailleurs à vouloir de s’organiser pour établir un rapport de force et faire reculer les exploitateurs.
La plupart n’a jamais réussi, ou si pauvrement, à faire reconnaitre par convention collective des droits élémentaires face aux injustices et à l’exploitation liées au travail. Pour établir un certain équilibre des forces entre employeurs et salariés, le STAA, constitue le modèle syndical à développer dans les sociétés néolibérales qui se modernisent au détriment de celles et ceux qui veulent gagner décemment leur vie. Si le STAA recule devant Rio-Tinto-Alcan, c’est toute la société ici comme ailleurs qui va en subir les conséquences. Alors, il sera trop tard pour s’indigner.
Quelle est la situation des travailleuses et travailleurs employés par des entreprises qui dépendent de Rio-Tinto-Alcan au Saguenay-Lac-Saint-Jean? Le taux de syndicalisation dans le secteur privé étant inférieur à 30 %, pas besoin d’être grand clerc pour savoir en quoi consistent leurs conditions de travail. Dans cette partie de bras de fer entre le STAA et Rio Tinto-Alcan, si on refuse de voir les vrais enjeux, nous sommes tous perdants à moyen et long termes. Ne surtout pas se laisser endormir par une réputation surfaite de bon citoyen corporatiste que l’on colle trop facilement à l’aluminière.
Nombreux, pétris de naïveté, se laissent prendre au jeu d’adoration du « veau d’or ” face à la stratégie de marketing de la compagnie. Les soins qu’elle porte à son image, en finançant un fonds quelconque ou en commanditant un groupe musical, un festival, un événement sportif, et quoi encore? ont pour but de s’attirer la sympathie de l’opinion publique. Cela est très pratique quand vous avez “lockouté ” 800 travailleurs qui ont cessé de faire rouler une grosse partie de l’économie d’une ville de 40 mille habitants.
Au demeurant, cette générosité est factice, parce que les compagnies peuvent encore la déduire de leurs impôts. On comprend vite alors que c’est le contribuable qui la paie en partie, bien qu’il n’ait rien à dire sur le choix de l’artiste ou de l’événement à supporter.
C’est Jacques Parizeau qui a dit : “Une compagnie au Québec qui paie de l’impôt est une compagnie mal administrée ”. Alcan paie 15 % d’impôt au fédéral, 10 % au provincial. Si en plus vous déduisez les cadeaux accordés en droits hydrauliques et les coûts de la compagnie en soins cosmétiques, je veux bien croire Parizeau.
Le temps, maintenant venu de faire nos impôts, va se charger de nous rappeler le pourcentage que nous, contribuables, versons dans l’assiette fiscale.
Marcel Lapointe,Jonquière.
mardi 10 janvier 2012
Un transport en commun de qualité
Difficile de faire mieux qu’à Sherbrooke a prétendu le maire de Saguenay, Jean Tremblay, en matière de transport en commun lors du dernier Conseil de ville. Mais difficile de faire pire qu’à Saguenay également. Comment le maire peut-il nous convaincre qu’il va améliorer le service en retranchant deux millions de dollars aux dix millions que la ville y accorde déjà, comme il l’a déclaré, il y a deux semaines dans le Quotidien? Qui pourra croire une telle affirmation ?
Le maire a remis entre les mains d’une firme d’évaluation, l’analyse de la situation du transport en commun à Saguenay. Quelles sont ses recommandations? Une hausse des tarifs sans ajout d’argent de la part de la ville? Le maire a précisé, lors du Conseil de ville, qu’il n’y aurait pas de hausse de tarif en 2112. Mais, il a aussi pris soin de préciser que nous devons nous attendre à des hausses dans l’avenir. Et connaissant la méthode du maire avec les taxes, attendons-nous à des hausses « de rattrapage » dans un avenir pas si lointain.
Par ailleurs, est-ce que la firme de consultants a approché les usagers actuels et potentiels, mis à part les handicapés, pour connaître leurs besoins, leurs attentes? J’en doute. Oui, on a bien engagé une démarcheuse pour sensibiliser des institutions afin qu’elles encouragent auprès de leurs employés l’usage du transport en commun. Cependant, je doute fortement que cette stratégie fonctionne, parce qu’elle procède à l’envers. Le bon sens aurait été de connaître d’abord les attentes pour proposer les services ensuite. Sauf qu’en fin de compte, le contribuable payera la facture que déposera la démarcheuse au bureau du maire.
Et même si cette stratégie devait fonctionner, cela ne comblera pas les lacunes flagrantes que comporte notre service ; entre autres, les soirs et les fins de semaine. Seulement à cause de cela, le service continuera de demeurer encore largement en déçà de ce qui se fait à Sherbrooke.
David Falardeau, Saguenay.
Le maire a remis entre les mains d’une firme d’évaluation, l’analyse de la situation du transport en commun à Saguenay. Quelles sont ses recommandations? Une hausse des tarifs sans ajout d’argent de la part de la ville? Le maire a précisé, lors du Conseil de ville, qu’il n’y aurait pas de hausse de tarif en 2112. Mais, il a aussi pris soin de préciser que nous devons nous attendre à des hausses dans l’avenir. Et connaissant la méthode du maire avec les taxes, attendons-nous à des hausses « de rattrapage » dans un avenir pas si lointain.
Par ailleurs, est-ce que la firme de consultants a approché les usagers actuels et potentiels, mis à part les handicapés, pour connaître leurs besoins, leurs attentes? J’en doute. Oui, on a bien engagé une démarcheuse pour sensibiliser des institutions afin qu’elles encouragent auprès de leurs employés l’usage du transport en commun. Cependant, je doute fortement que cette stratégie fonctionne, parce qu’elle procède à l’envers. Le bon sens aurait été de connaître d’abord les attentes pour proposer les services ensuite. Sauf qu’en fin de compte, le contribuable payera la facture que déposera la démarcheuse au bureau du maire.
Et même si cette stratégie devait fonctionner, cela ne comblera pas les lacunes flagrantes que comporte notre service ; entre autres, les soirs et les fins de semaine. Seulement à cause de cela, le service continuera de demeurer encore largement en déçà de ce qui se fait à Sherbrooke.
David Falardeau, Saguenay.
lundi 9 janvier 2012
Prendre le temps.
En regardant certains élus agir en charognards qui sortent de leurs tanières pour se précipiter sur une carcasse encore chaude, les travailleuses et travailleurs de la machine numéro 6 de l’usine de pâte et papier de Kénogami ont dû se sentir seuls, abandonnés. Était-il bien nécessaire d’en ajouter à leur malheur?
Des quatre coins de la région, Bas Saguenay, Haut du Lac, Saguenay (la ville), comme hyènes et chacals flairant la bonne affaire, ils n’ont pas mis de temps à se disputer les restes. La mise en garde d’un député à qui il faut attribuer, à lui et son équipe de recherche, le mérite d’avoir fait la lumière et mis en exergue les contours imprécis pour le commun des mortels, du « paradigme » que constitue l’ensemble des centrales hydroélectriques dont profitent ici toutes sortes de compagnies, ne les aura pas atteints.
Ces opportunistes, par leur attitude vénale, se sont désolidarisés de celles et ceux qui croient encore à la possibilité d’une remise en marche de la 6. Il me semble que dans un contexte où il est nécessaire de se serrer les coudes et pousser tous dans la même direction, la moindre des choses aurait été qu’un appui unanime soit accordé au ministre qui exige toujours du PDG de Produits Forestiers Résolu qu’il dépose enfin un plan d’investissements futurs pour la région.
Puisse le ministre ne céder d’aucune manière aux attentes intéressées de ces élus, qui ne croient (y ont-ils déjà cru?) ni aux revendications ni aux affirmations du syndicat voulant que la 6 soit toujours rentable. Puisse même Hydro Québec prendre en charge la centrale électrique Jim-Gray. Les différends, les tiraillements, les chicanes de territoire entre apprentis sorciers du management hydroélectrique risquent d’affaiblir davantage la vie économique de la région. En conséquence, mieux vaut la centralisation. Au demeurant, Hydro Québec nous appartient aussi à nous Jeannois et Saguenéens.
Prendre son temps! Une lectrice du Quotidien n’a jamais si bien dit ce matin. Et moi d’ajouter : ne pas laisser aux opportunistes l’initiative de solutions décidées en catastrophe et/ou à des fins purement électoralistes. Le ministre doit ajouter le poing sur la table à la voix du député pour calmer le jeu.
Marcel Lapointe, jonquière.
Des quatre coins de la région, Bas Saguenay, Haut du Lac, Saguenay (la ville), comme hyènes et chacals flairant la bonne affaire, ils n’ont pas mis de temps à se disputer les restes. La mise en garde d’un député à qui il faut attribuer, à lui et son équipe de recherche, le mérite d’avoir fait la lumière et mis en exergue les contours imprécis pour le commun des mortels, du « paradigme » que constitue l’ensemble des centrales hydroélectriques dont profitent ici toutes sortes de compagnies, ne les aura pas atteints.
Ces opportunistes, par leur attitude vénale, se sont désolidarisés de celles et ceux qui croient encore à la possibilité d’une remise en marche de la 6. Il me semble que dans un contexte où il est nécessaire de se serrer les coudes et pousser tous dans la même direction, la moindre des choses aurait été qu’un appui unanime soit accordé au ministre qui exige toujours du PDG de Produits Forestiers Résolu qu’il dépose enfin un plan d’investissements futurs pour la région.
Puisse le ministre ne céder d’aucune manière aux attentes intéressées de ces élus, qui ne croient (y ont-ils déjà cru?) ni aux revendications ni aux affirmations du syndicat voulant que la 6 soit toujours rentable. Puisse même Hydro Québec prendre en charge la centrale électrique Jim-Gray. Les différends, les tiraillements, les chicanes de territoire entre apprentis sorciers du management hydroélectrique risquent d’affaiblir davantage la vie économique de la région. En conséquence, mieux vaut la centralisation. Au demeurant, Hydro Québec nous appartient aussi à nous Jeannois et Saguenéens.
Prendre son temps! Une lectrice du Quotidien n’a jamais si bien dit ce matin. Et moi d’ajouter : ne pas laisser aux opportunistes l’initiative de solutions décidées en catastrophe et/ou à des fins purement électoralistes. Le ministre doit ajouter le poing sur la table à la voix du député pour calmer le jeu.
Marcel Lapointe, jonquière.
jeudi 5 janvier 2012
Souhaits pour 2112.
En ce début d’année, les souhaits sont de mise. À part la santé, je souhaite à toutes et tous que la misère, les injustices et la pauvreté qui sévissent dans le monde viennent, plusieurs fois en 2112, troubler vos consciences.
Une personne sur six dans le monde doit vivre dans un bidonville. Trois millions d’enfants meurent chaque jour de malnutrition. Un milliard d’humains se couchent tiraillés par la faim. Une personne sur sept n’a pas assez de nourriture pour mener une vie saine. Parallèlement, selon la société américaine, Johnson Associated, des requins de la finance tels que Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, à eux seuls, ont réservé pour 2112, tenez-vous bien, 93 milliards de dollars pour gaver les patrons et les stars de l’ingénérie financière. Le salaire moyen des PDG d’entreprises inscrites en bourse a été de 12 millions en 2110 selon GMI. Je m’arrête là, la cour est déjà pleine. Comment devant de telles ignominies, la retenue que commande la raison ne puisse être perturbée?
Je souhaite qu’en 2112, celles et ceux qui déterminent les destinées de la planète mettent sur pied, le plus rapidement possible « la taxe Tobin », Cette taxe réclamée depuis des années par les promoteurs d’une plus grande justice sociale consiste à prélever un maigre pourcentage sur chaque transaction financière que se fait à la Bourse. L’argent ainsi dégagé servirait à mettre sur pied un formidable fonds servant à combattre la pauvreté dans le monde. Ce ne serait qu’un baume appliqué sur cette énormité d’injustices ; mais il faut bien commencer quelque part.
La sophistication des technologies de communications a transformé la planète à l’état d’un gros village où madame Paillé du Québec peut communiquer avec monsieur Wong de Shangay en un « return ». Je souhaite pour 2112 qu’un énorme réseau « la toile de la veuve noire » se tresse avec les indignés de Madrid, les révoltés de Moscou, les sans-papiers d’Europe, les abusés de Corée du Nord, les insurgés de Damas, les désabusés du Caire, les lockoutés d’Alma, les débauchés de Kénogami et tous les autres qui refusent, chacun à sa façon, de baisser les bras devant celles et ceux qui possèdent l’argent.
Les utopies d’aujourd’hui peuvent devenir les réalités de demain. Sinon, c’est la prophétie des Incas qui va se réaliser, parce qu’un fêlé en possession de l’arme nucléaire aura déclanché la réaction en chaine en appuyant sur le bouton.
Marcel Lapointe.
Une personne sur six dans le monde doit vivre dans un bidonville. Trois millions d’enfants meurent chaque jour de malnutrition. Un milliard d’humains se couchent tiraillés par la faim. Une personne sur sept n’a pas assez de nourriture pour mener une vie saine. Parallèlement, selon la société américaine, Johnson Associated, des requins de la finance tels que Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, à eux seuls, ont réservé pour 2112, tenez-vous bien, 93 milliards de dollars pour gaver les patrons et les stars de l’ingénérie financière. Le salaire moyen des PDG d’entreprises inscrites en bourse a été de 12 millions en 2110 selon GMI. Je m’arrête là, la cour est déjà pleine. Comment devant de telles ignominies, la retenue que commande la raison ne puisse être perturbée?
Je souhaite qu’en 2112, celles et ceux qui déterminent les destinées de la planète mettent sur pied, le plus rapidement possible « la taxe Tobin », Cette taxe réclamée depuis des années par les promoteurs d’une plus grande justice sociale consiste à prélever un maigre pourcentage sur chaque transaction financière que se fait à la Bourse. L’argent ainsi dégagé servirait à mettre sur pied un formidable fonds servant à combattre la pauvreté dans le monde. Ce ne serait qu’un baume appliqué sur cette énormité d’injustices ; mais il faut bien commencer quelque part.
La sophistication des technologies de communications a transformé la planète à l’état d’un gros village où madame Paillé du Québec peut communiquer avec monsieur Wong de Shangay en un « return ». Je souhaite pour 2112 qu’un énorme réseau « la toile de la veuve noire » se tresse avec les indignés de Madrid, les révoltés de Moscou, les sans-papiers d’Europe, les abusés de Corée du Nord, les insurgés de Damas, les désabusés du Caire, les lockoutés d’Alma, les débauchés de Kénogami et tous les autres qui refusent, chacun à sa façon, de baisser les bras devant celles et ceux qui possèdent l’argent.
Les utopies d’aujourd’hui peuvent devenir les réalités de demain. Sinon, c’est la prophétie des Incas qui va se réaliser, parce qu’un fêlé en possession de l’arme nucléaire aura déclanché la réaction en chaine en appuyant sur le bouton.
Marcel Lapointe.
mercredi 4 janvier 2012
La nécessité d'un appui massif.
En lisant le journal ce matin, j’ai cru un moment qu’Étienne Jacques, patron de Rio-Tinto-Alcan, était d’accord avec la position des syndiqués sur un plancher d’emplois à maintenir dans l’usine. Le journalisme du Quotidien rapporte que monsieur a déclaré : « Je dois garder un nombre fixe d’emplois sur une période indéterminée, et ce, malgré les changements technologiques, les conditions économiques, la compétitivité, les nouveaux produits, la modernisation et l’automatisation ». Un plancher d’emplois se définit comme, un nombre minimal de jobs en deçà duquel tu ne peux descendre, quelle que soit la situation qui se présente. Alors, qu’est-ce qui cloche dans cette négociation qui tourne au vinaigre?
Quoi qu'il en soit, le tiers des revenus de la production d’aluminium, soit environ 300 millions de dollars, sera maintenu grâce à l’usine Rio-Tinto-Alcan à Alma. Si vous ajoutez à cela, les revenus de la vente du surplus d’électricité à Hydro-Québec et l’économie de 800 chèques de paie, non comparables avec ceux que reçoivent les couturières qui fabriquent des sacs de polypropylène pour la compagnie, le siège exercé par le syndicat aura besoin de renforts, de beaucoup de renforts même, dans les prochains mois, pour tenir le coup.
Et pas seulement de la part de consoeurs, confrères et retraités syndiqués. La masse silencieuse d’Alma, en priorité, doit se réveiller. Comprendre que les enjeux de ce conflit de travail dépassent de loin les seules conditions de travail des syndiqués du STAA. Rio-Tinto-Alcan veut changer le cours des choses, en matière de relations de travail, ici comme ailleurs. La culture comme le disait avec justesse, le président du STAA. Si rien n’est fait, à court, moyen et long terme, cela va se réaliser insidieusement et subtilement en remplaçant les employés avec un salaire à valeur ajoutée par des sous-traités avec des conditions de nègres blancs. On assistera alors, bon an mal an, à une prolifération de travailleuses et travailleurs exploités par les multinationales. Comme ces couturières qui sous-traitent pour Rio-Tinto-Alcan. Question en passant : les couturières qui travaillent en sous-traitance pour la compagnie depuis les années cinquante? Quelle fut l’évolution de leurs conditions de travail depuis 6 décennies? J’imagine que poser la question, c’est y répondre.
Est-ce cela que les Almatois souhaitent comme avenir pour leurs descendants? J’en doute. On affirme, avec raison, que pour la première fois depuis que l’on compare statistiquement les conditions de vie des générations, ces dernières reculent au plan socioéconomique par rapport aux précédentes. Pour comprendre pourquoi, faudrait, à un moment donné, commencer à regarder du côté de celles et ceux qui, sans cesse, remettent en question les acquis sociaux obtenus de dures luttes par les travailleuses et les travailleurs. Est-ce que les commerçants vont attendre qu’il soit devenu trop tard et se plaindre ensuite qu’ils doivent fermer leur commerce à cause d’un chiffre d’affaires trop anémique ?
Marcel Lapointe, Jonquière.
Quoi qu'il en soit, le tiers des revenus de la production d’aluminium, soit environ 300 millions de dollars, sera maintenu grâce à l’usine Rio-Tinto-Alcan à Alma. Si vous ajoutez à cela, les revenus de la vente du surplus d’électricité à Hydro-Québec et l’économie de 800 chèques de paie, non comparables avec ceux que reçoivent les couturières qui fabriquent des sacs de polypropylène pour la compagnie, le siège exercé par le syndicat aura besoin de renforts, de beaucoup de renforts même, dans les prochains mois, pour tenir le coup.
Et pas seulement de la part de consoeurs, confrères et retraités syndiqués. La masse silencieuse d’Alma, en priorité, doit se réveiller. Comprendre que les enjeux de ce conflit de travail dépassent de loin les seules conditions de travail des syndiqués du STAA. Rio-Tinto-Alcan veut changer le cours des choses, en matière de relations de travail, ici comme ailleurs. La culture comme le disait avec justesse, le président du STAA. Si rien n’est fait, à court, moyen et long terme, cela va se réaliser insidieusement et subtilement en remplaçant les employés avec un salaire à valeur ajoutée par des sous-traités avec des conditions de nègres blancs. On assistera alors, bon an mal an, à une prolifération de travailleuses et travailleurs exploités par les multinationales. Comme ces couturières qui sous-traitent pour Rio-Tinto-Alcan. Question en passant : les couturières qui travaillent en sous-traitance pour la compagnie depuis les années cinquante? Quelle fut l’évolution de leurs conditions de travail depuis 6 décennies? J’imagine que poser la question, c’est y répondre.
Est-ce cela que les Almatois souhaitent comme avenir pour leurs descendants? J’en doute. On affirme, avec raison, que pour la première fois depuis que l’on compare statistiquement les conditions de vie des générations, ces dernières reculent au plan socioéconomique par rapport aux précédentes. Pour comprendre pourquoi, faudrait, à un moment donné, commencer à regarder du côté de celles et ceux qui, sans cesse, remettent en question les acquis sociaux obtenus de dures luttes par les travailleuses et les travailleurs. Est-ce que les commerçants vont attendre qu’il soit devenu trop tard et se plaindre ensuite qu’ils doivent fermer leur commerce à cause d’un chiffre d’affaires trop anémique ?
Marcel Lapointe, Jonquière.
mardi 3 janvier 2012
Assez, le nivellement par le bas!
Aujourd’hui, toutes les raisons données par les compagnies et celles et ceux qui les appuient, Chambres de commerce, éditorialistes, sont bonnes pour refuser aux travailleurs des garanties comme le plancher d’emplois. Le dernier argument que François Saint-Gelais, éditorialiste au Quotidien, appuie sans restriction : il faut laisser à Rio Tinto-Alcan tout le champ libre pour une productivité de plus en plus accrue par l’apport de technologies de plus en plus sophistiquées.
D’accord avec monsieur Saint-Gelais dans une certaine mesure, mais je ne partage pas son appui inconditionnel à cette manière de faire d’une compagnie pour, soi-disant, être plus compétitive. Une manière d’engranger davantage de profits pour satisfaire l’insatiabilité des actionnaires qui se fera au détriment des humains dans les usines. Ces derniers doivent toujours faire partie de l’équation. Du moins, jusqu’à ce que l’on mette sur pied le contingent de robots doués de matière grise nécessaires au remplacement de ces mêmes humains.
Dans cette perspective, les stratégies de Rio Tinto-Alcan et de Résolu sont à mettre dans le même paquet; elles sont cousues de fil blanc. Se donner, pour l’avenir, les coudées franches, au détriment de la force de travail des employés, pour accroitre une productivité déjà plus qu’acceptablel du moins, de la part des travailleurs. Le moyen tout trouvé pour y arriver, la sous-traitance autant que faire se pourra à court terme. À moyen et long termes, le remplacement, par les générations futures, de travailleurs dont les conditions salariales et normatives qui font non seulement l’envie, mais sans lesquels notre économie battrait davantage de l’aile. Le conflit de travail entre le STAA et Alcan va d’ailleurs nous en faire la triste démonstration.
Monsieur Saint-Gelais, pour vous et les « chambreurs de commerce », cela peut tomber sous le sens qu’avancements technologiques ne peuvent s’arrimer avec protection d’emplois de qualité à valeur ajoutée. Mais il faudrait que vous en fassiez la démonstration hors de tout doute avant de me faire adhérer à cette théorie ébauchée par la compagnie. En attendant, dans le doute, moi et bien d’autres n’adhérons pas à ses arguments. Auquel cas, on ne pourra réussir à séparer l’ivraie du bon grain.
Il y a peu de temps, j’ai tenté de convaincre le président de la Chambre de commerce de Saguenay, Éric Dufour, d’aller de l’avant avec sa suggestion d’un vaste débat régional sur une question aussi vitale qu’est le choix d’emplois à valeur ajoutée contre des emplois sous-payés de sous-traitants. Ma suggestion est toujours valable. Le Collectif citoyens de Saguenay tient chaque mois une rencontre pour débattre d’enjeux qui engagent l’avenir, non seulement, de Saguenay, mais celui de la région. Monsieur Dufour pourrait venir croiser le fer, devant le peuple, avec un panelliste qui ne partage pas son point de vue. Histoire de lever les doutes qui m’assaillent, moi et bien d’autres. Ou d’en confirmer la pertinence.
Votre position, monsieur Saint-Gelais, de regarder faire en retenant son souffle, pourrions-nous aujourd’hui faire autrement?
Marcel Lapointe, Saguenay-Lac-Saint-Jean.
D’accord avec monsieur Saint-Gelais dans une certaine mesure, mais je ne partage pas son appui inconditionnel à cette manière de faire d’une compagnie pour, soi-disant, être plus compétitive. Une manière d’engranger davantage de profits pour satisfaire l’insatiabilité des actionnaires qui se fera au détriment des humains dans les usines. Ces derniers doivent toujours faire partie de l’équation. Du moins, jusqu’à ce que l’on mette sur pied le contingent de robots doués de matière grise nécessaires au remplacement de ces mêmes humains.
Dans cette perspective, les stratégies de Rio Tinto-Alcan et de Résolu sont à mettre dans le même paquet; elles sont cousues de fil blanc. Se donner, pour l’avenir, les coudées franches, au détriment de la force de travail des employés, pour accroitre une productivité déjà plus qu’acceptablel du moins, de la part des travailleurs. Le moyen tout trouvé pour y arriver, la sous-traitance autant que faire se pourra à court terme. À moyen et long termes, le remplacement, par les générations futures, de travailleurs dont les conditions salariales et normatives qui font non seulement l’envie, mais sans lesquels notre économie battrait davantage de l’aile. Le conflit de travail entre le STAA et Alcan va d’ailleurs nous en faire la triste démonstration.
Monsieur Saint-Gelais, pour vous et les « chambreurs de commerce », cela peut tomber sous le sens qu’avancements technologiques ne peuvent s’arrimer avec protection d’emplois de qualité à valeur ajoutée. Mais il faudrait que vous en fassiez la démonstration hors de tout doute avant de me faire adhérer à cette théorie ébauchée par la compagnie. En attendant, dans le doute, moi et bien d’autres n’adhérons pas à ses arguments. Auquel cas, on ne pourra réussir à séparer l’ivraie du bon grain.
Il y a peu de temps, j’ai tenté de convaincre le président de la Chambre de commerce de Saguenay, Éric Dufour, d’aller de l’avant avec sa suggestion d’un vaste débat régional sur une question aussi vitale qu’est le choix d’emplois à valeur ajoutée contre des emplois sous-payés de sous-traitants. Ma suggestion est toujours valable. Le Collectif citoyens de Saguenay tient chaque mois une rencontre pour débattre d’enjeux qui engagent l’avenir, non seulement, de Saguenay, mais celui de la région. Monsieur Dufour pourrait venir croiser le fer, devant le peuple, avec un panelliste qui ne partage pas son point de vue. Histoire de lever les doutes qui m’assaillent, moi et bien d’autres. Ou d’en confirmer la pertinence.
Votre position, monsieur Saint-Gelais, de regarder faire en retenant son souffle, pourrions-nous aujourd’hui faire autrement?
Marcel Lapointe, Saguenay-Lac-Saint-Jean.
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