vendredi 27 janvier 2012

En attendant... la reprise.

L’état providence est à notre économie poussive et souffreteuse ce que l’or est à la débandade de la bourse et la haute finance : un refuge.

Si on ne peut plus compter sur le secteur public pour protéger ce qui nous reste d’emplois d’une certaine qualité, sur quoi, en bonne vérité! pourrons-nous nous appuyer pour générer un peu d’activité économique au Saguenay-Lac-Saint-Jean ? L’industrie forestière a atteint le fond du baril; le conflit à l’aluminerie d’Alma va perdurer. À l’avantage de la compagnie Rio-Tinto, parce que la demande d’aluminium est basse; alors que pour l’acier, c’est tout le contraire. Les effets collatéraux sur la plupart des PME régionales seront maléfiques. Bref, exit le secteur privé pour des lustres.

Du moins, jusqu’à ce que les retombées du Plan Nord promises par le gouvernement Charest se concrétisent. Retombées, au reste, qui sont loins d’être garanties si l’on regarde ce qui se passe au-delà de nos frontières. Nonobstant même nos voisins du Sud, empêtrés qu’ils sont dans un marasme. Savez-vous qui est le principal créancier des Américains dont la dette « éverestienne » frise les 16 billions de dollars ? La Chine ! L’empire du midi à qui nos impétueux et inérarrables voisins doivent 3,8 billions. La Chine qui, avec une balance commerciale qui perd du terrain, entre autres, envers un marché de 500 millions d’Européens, ne peut que se résoudre au repli sur son marché intérieur. Énorme bien sûr ! mais juste capable d’acheter des biens de base.

Jean Charest prétend que le développement du Plan Nord va passer par l’implication du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Il est reparti à Davos pour faire du recrutement d’entreprises. Grand bien lui fasse ! Mais, il y dans ce démarchage, une bonne dose de poudre aux yeux, de mystification électoraliste envers le bon peuple ! Voilà pour les libéraux.

La CAQ maintenant, qu’une lectrice a, à juste titre, surnommé, dans un quotidien, la COQ : coalition des opportunistes du Québec, nous promet si elle est portée au pouvoir, d’abolir les Commissions scolaires, les Agences régionales de santé et des services sociaux sans compter tout ce qu’elle veut transférer au secteur privé.

Je ne veux pas me prononcer sur la pertinence, le bien-fondé, ni la nécessité de nos organimes publics; c’est un autre débat. Mais, quand vous irez dans l’urne voter en faveur de la CAQ, demandez-vous, au-delà des belles promesses de changement qu’elle nous fait miroiter, si faire disparaître encore des dizaine d’emplois dans la région par l’abolition de structures, comme nos quatre Commissions scolaires et notre Agence régionale de santé et des services sociaux, va contribuer à soigner cette plaie, le chômage structurel, qui maintient la région dans un état de sous-dévelopement depuis nombre d’années.

Élisabeth Proulx,Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

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