En ce début d’année, les souhaits sont de mise. À part la santé, je souhaite à toutes et tous que la misère, les injustices et la pauvreté qui sévissent dans le monde viennent, plusieurs fois en 2112, troubler vos consciences.
Une personne sur six dans le monde doit vivre dans un bidonville. Trois millions d’enfants meurent chaque jour de malnutrition. Un milliard d’humains se couchent tiraillés par la faim. Une personne sur sept n’a pas assez de nourriture pour mener une vie saine. Parallèlement, selon la société américaine, Johnson Associated, des requins de la finance tels que Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, à eux seuls, ont réservé pour 2112, tenez-vous bien, 93 milliards de dollars pour gaver les patrons et les stars de l’ingénérie financière. Le salaire moyen des PDG d’entreprises inscrites en bourse a été de 12 millions en 2110 selon GMI. Je m’arrête là, la cour est déjà pleine. Comment devant de telles ignominies, la retenue que commande la raison ne puisse être perturbée?
Je souhaite qu’en 2112, celles et ceux qui déterminent les destinées de la planète mettent sur pied, le plus rapidement possible « la taxe Tobin », Cette taxe réclamée depuis des années par les promoteurs d’une plus grande justice sociale consiste à prélever un maigre pourcentage sur chaque transaction financière que se fait à la Bourse. L’argent ainsi dégagé servirait à mettre sur pied un formidable fonds servant à combattre la pauvreté dans le monde. Ce ne serait qu’un baume appliqué sur cette énormité d’injustices ; mais il faut bien commencer quelque part.
La sophistication des technologies de communications a transformé la planète à l’état d’un gros village où madame Paillé du Québec peut communiquer avec monsieur Wong de Shangay en un « return ». Je souhaite pour 2112 qu’un énorme réseau « la toile de la veuve noire » se tresse avec les indignés de Madrid, les révoltés de Moscou, les sans-papiers d’Europe, les abusés de Corée du Nord, les insurgés de Damas, les désabusés du Caire, les lockoutés d’Alma, les débauchés de Kénogami et tous les autres qui refusent, chacun à sa façon, de baisser les bras devant celles et ceux qui possèdent l’argent.
Les utopies d’aujourd’hui peuvent devenir les réalités de demain. Sinon, c’est la prophétie des Incas qui va se réaliser, parce qu’un fêlé en possession de l’arme nucléaire aura déclanché la réaction en chaine en appuyant sur le bouton.
Marcel Lapointe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire