Par tous les saints! Ma surprise fut grande d’apprendre, ce matin, de la plume même d’un chroniqueur, qu’un ancien chroniqueur du Quotidien de Saguenay avait repris du service. Cette fois sur un blogue. Je me suis mis alors à croire, un instant, aux revenants. Une autre arnaque de Roger Mainville avec sa table magique permettant la communication entre les vivants et les morts? J’ai pensé un instant que l’ancien chroniqueur, recyclé en blogueur, parce qu’il ne donnait plus de nouvelles, avait passé l’arme à gauche (au sens littéral). Du moins, à titre de scribouilleur. Après tout, ne lui avait-on, il y a quelques années, livré un cercueil à domicile?
Pour donner de la crédibilité aux personnages qu’il aime flatter, le chroniqueur n’a pas son pareil. Dans son dernier papier, c’est un pan du curriculum vitae de l’homme en question qu’il met en exergue pour nous rappeler son « glorieux » passé politique. Mon côlon! Mais qu’est-ce que cela a à voir avec le conflit entre STAA et Rio-Tinto-Alcan dans la ville d’Alma au Lac-Saint-Jean ? Croit-il vraiment que cet « aparté » dans son texte va me convaincre qu’un individu qui exècre les syndicats comme lui seul en est capable va obtenir ne serait-ce qu’une once de crédibilité chez une population favorable à la lutte que mène, au nom des générations futures, le STAA?
Ce dont je me souviens de cet ancien politicien, c’est qu’il fut l’un de ceux qui, dans le gouvernement péquiste du début des années quatre-vingt, a contribué à discréditer les enseignantes et les enseignants au cours du désormais célèbre affrontement de ces derniers avec l’État en 1982-83. Les plus vieux, retraités, toujours privés de la pleine indexation de leur rente, se souviendront surement de cette série de lois antisyndicales (baisse des salaires de 20 %, décrets sur les conditions de travail, « sabrage » dans les régimes de retraite) et particulièrement, l’ineffable loi 111 de triste mémoire, privant les syndiqués de leurs droits les plus élémentaires. Lois qui ont d’ailleurs été déclarées inconstitutionnelles par le plus haut tribunal du pays. Mais, on le leur a bien fait payé, quelques années plus tard, lors d’une élection provinciale. Les jours du PQ, que d’aucuns estiment comptés, ne sont, à mon point de vue, pas étrangers à cette période noire de la vie démocratique au Québec.
Par ailleurs, comment pourrais-je oublier que cet ancien politicien a fait partie de ce troupeau de « caribous de la Casniapisco » dans la pitoyable et célèbre « exécution sommaire » d’un des leurs, Yves Michaud, en pleine Assemblée nationale? A-t-il demandé pardon à ce dernier, comme une cinquantaine de ses complices de l’époque l’ont fait? J’en doute! Ce n’est pas dans la personnalité de cet homme de faire acte d’humilité. À mes yeux, cet individu n’a plus aucune crédibilité (En a-t-il déjà eue?) pour montrer aux syndiqués du STAA, aux non-syndiqués des PME sous-traitantes et à la population en général, le chemin à suivre pour résoudre le conflit opposant le STAA et Rio-Tinto-Alcan. Et ce n’est pas le « lêche-bottinage » du pigiste-retraité du Quotidien qui va me faire changer d’avis.
Sidéré, dit le chroniqueur-blogueur, de voir qu’une vieille astuce provenant du STAA puisse encore « pogner ». Moi, je serais étonné que l’ancien chroniqueur du Quotidien aux brulots souvent mal inspirés, teintés de préjugés et parsemés de faux, particulièrement en matière de gaz à effet de serre, puisse lui-même « repogner ». Surtout, au moyen de diatribes antisyndicales d’une époque révolue!
De nos jours, les événements se déroulent si rapidement sous nos yeux, que l’absence équivalant à une seule génération va suffire à faire de vous un « has been » du vingtième siècle dont les propos ne « pognent » plus chez les générations suivantes. À moins d’être un fan nostalgique épris de folklore.
Marcel Lapointe,Jonquière.
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