lundi 31 mars 2014

GIEC: dernières nouvelles.

Vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade, disait l'humoriste.

Dans son dernier rapport, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), il est, à plusieurs reprises, souligné que les impacts déjà constatés du réchauffement climatique seront les plus forts sur les populations pauvres des pays de l'hémisphère sud. Aggravation des pénuries d'eau, inondations de plus en plus importantes, insécurité alimentaire et famines, migrations importantes des populations avec risques de conflits violents à la clé.

On l'a dit et répété à satiété: la richesse et le confort des pays de Nord se sont construits sur la misère et la pauvreté des pays du Sud. Une pauvreté qui ne pourra que s'aggraver avec l'intensification du changement climatique comme le déclarent, unanimement, les scientifiques du GIEC.

 Si Dieu existe, comment peut-il accepter un tel état des lieux?


Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

Une autre mauvaise note.




Nouvelle peu encourageante dans le journal, Le Quotidien, aujourd'hui: "Saguenay au 151ième rang sur 200 villes canadiennes concernant la qualité de vie". C'est le groupe MoneySense qui mesure divers critères de qualité de vie, comme la croissance démographique, le chômage, le crime, la culture, les taxes municipales qui en a fait l'annonce. Faudrait peut-être ajouter à sa liste, le déneigement des rues.

Les taxes municipales, tiens donc! "À Saguenay, nous avons les taxes municipales les plus basses, martèle, depuis belle lurette, le maire de la ville. La semaine dernière, toujours dans le Quotidien, Jean Tremblay répliquait à l'opposition qui dénonçait un budget trop bas accordé au déneigement, que cela était fait volontairement dans les différents postes budgétaires au motif de garder basses les taxes. Moins d'argent planifié pour des services aux citoyens, comme les services policiers également. Selon des chiffres de Statistiques Canada paru récemment dans le journal, Saguenay se situe à l'avant-dernier rang en ce qui concerne le nombre de policiers par 100 mille habitants.

Avec une pareille situation entretenue sciemment par notre administration municipale, pas étonnant que Saguenay se retrouve parmi les cancres en matière de qualité de vie. Mais consolons-nous, nous sommes en deuxième position du dernier quartile! L'adage ne dit-il pas qu'au pays des aveugles, les borgnes sont rois?


Marcel Audet, Chicoutimi.

dimanche 30 mars 2014

La Cour suprême a jugé les conservateurs.


Le Québec a-t-il toujours un avenir dans le Canada? Je fus tentée de répondre, oui, quand j'ai appris, la semaine dernière, que la Cour suprême du Canada a rendu un jugement défavorable à la nomination du juge, Marc Nadon à cette même cour par le premier ministre, Stefen Harper. Monsieur Nadon, qui visait un des trois sièges réservés au Québec, ne répondait pas à l'obligation inscrite dans la Constitution canadienne, voulant que les juges québécois soient les gardiens du droit civil du Québec et de ses valeurs. Le juge Nadon n'est pas un spécialiste du droit civil québécois.

Mais il y a plus. Dans le même jugement, monsieur Harper s'est fait rappeler par six des sept juges, dont quatre qu'il a lui-même déjà nommés, que son gouvernement, n'avait pas l'autorité nécessaire pour modifier unilatéralement la loi rendant admissible à la plus haute cour un juge acquis à son idéologie. Que dans pareil cas, l'accord de toutes les provinces était requis. Quoiqu'en disent celles et ceux qui voient dans le Québec, une province comme les autres, ce jugement témoigne, hors de tout doute, que la province francophone possède un statut particulier dans le Canada.

À lui seul ce jugement historique constitue le recul le plus important pour le gouvernement Harper, qui, depuis qu'il est au pouvoir n'a cessé d'adopter des lois et d'appliquer des réformes qui ont fait de plus en plus reculer la démocratie. Par exemple, le projet de loi C-23 visant à priver le directeur général des élections du droit de s'adresser aux Canadiens pour parler de démocratie et des valeurs qui soutendent notre système électoral. Autre exemple, la réforme de l'assurance-emploi pour soi-disant corriger un grave problème de pénurie de main-d'oeuvre au Canada. Or, le directeur parlementaire du budget (DPG) est très clair à ce sujet: les pénuries ne sont que localisées et dans quelques secteurs seulement de l'économie. Plutôt selon ce dernier, d'un océan à l'autre, c'est d'un manque flagrant d'emplois dont il s'agit. À preuve, en 2014, un lustre après la crise économique, le taux de chômage est encore plus élevé, le nombre hebdomadaire d'heures travaillées et les salaires croient moins vite qu'avant 2008.

Le hic dans tout cela, c'est que le prochain vote électoral au fédéral aura lieu seulement en 2015 et que le gouvernement Harper, passé maître dans les pratiques fourbes, aura largement le temps de faire oublier aux électeurs sa déconvenue devant la Cour suprême. À moins que...

Odette Chicoine, Chicoutimi.



samedi 29 mars 2014

Les bonnes cibles.





Les chiffres le démontrent: Saguenay se situe derrière des villes québécoises de même catégorie pour ce qui est du budget alloué à des services comme: la sécurité publique, le transport collectif, etc. En effet, par citoyen à Saguenay pour l'année 2012, la ville a dépensé 1360 dollars environ alors que la moyenne des quatre villes suivantes, Trois-Rivières, Lévis et Sherbrooke et Saguenay est d'environ 1400 dollars. Cela aurait-il un lien avec le fait que les services sont sous-financés pour ne pas hausser le compte de taxes, comme l'a déclaré le maire de Saguenay dans le journal, Le Quotidien,  du 28 mars dernier? Si oui, on comprend mieux, à partir d’une nouvelle du même journal parue samedi dernier, pourquoi, selon Statistique Canada, Saguenay possède le moins de policiers per capita de la province et que nous soyons avant-dernier à ce chapitre dans tout le pays. Juste avant Moncton.

Moins d'argent consacré à la sécurité publique, cela fait moins d'argent consacré à la répression du crime. Or, il s'avère, toujours selon Statistique Canada, que Saguenay connaît un important indice de gravité des crimes violents. C'est un article encore paru dans ce même journal, le 24 juillet dernier, qui nous l'apprend. C'est inquiétant, surtout que notre ville est classée deuxième au Québec en cette matière; juste derrière Montréal qui a 181 policiers par 100 mille habitants, alors qu'à Saguenay il y en a 122.

 La population saguenéenne, plus vieillissante qu'ailleurs au Québec, a davantage besoin de se sentir à l'abri de la criminalité violente, que de se faire dire par les élus que l'on sous-finance nos services essentiels au nom du sacro-saint compte de taxes le plus pas bas du Québec. Monsieur le maire, pour contenir comme vous le désirez le compte de taxes, je vous suggère d'éviter des dépenses pour réaliser des projets aussi démesurés qu'inutiles, comme une Place du citoyen à Chicoutimi.

David Falardeau, Chicoutimi.


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vendredi 28 mars 2014

Un levier économique de survie.

Assez cette hypocrisie! Demandons carrément aux Québécois s'ils sont prêts à voir leur compte d'électricité augmenter de cinq, dix, voire plus dans l'avenir pour payer les cadeaux qu'accorde  Hydro-Québec à gauche et à droite. Que d'ailleurs seule une entreprise publique peut oser se permettre parce que ce n'est pas son argent!

Parce qu'Hydro-Québec est en surplus de kilowatts, elle les vend moins cher aux États-Unis que ce qu'il lui en coûte pour les produire. Pour rentabiliser les minicentrales comme Val-Jalbert au Lac-Saint-Jean, Hydro-Québec doit leur acheter leur production électrique plus cher qu'elle ne pourra les revendre. Pour assurer la construction de parcs éoliens, Hydro-Québec aura à leur acheter leurs kilowatts/heure plus cher qu'elle ne les revendra. Une aluminerie comme Alcoa obtiendra d'Hydro, suite à son chantage à la fermeture de ses usines québécoises, un tarif "surpréférentiel". Exemple, bien sûr, que d'autres Alumineries québécoises suivront. Denis Bouchard, dans son dernier éditorial au journal, Le Quotidien, plaide justement pour que notre producteur régional d'aluminium, Rio Tinto Alcan (RTA), obtienne ce même privilège, bien que cette compagnie achète peu d'électricité à Hydro. La compagnie possède ces propres barrages et produit donc son énergie à faible coût, ce qui, déjà, la privilégie, comparé à d'autres industries qui achètent tous leurs kilowatts/heure à Hydro-Québec.

Hydro-Québec, jadis notre fleuron national, n'est plus un levier économique ordinaire On dirait bien qu’elle est devenue le dernier rempart pour sauver ce qu'il nous reste, au Québec, d'une économie poussive. Les pis de la vache à lait s’en viennent usés  jusqu’au sous-derme tellement on les sollicite. En fin de compte, toutes ces contraintes qu'on impose à Hydro, elle nous les refile à nous, consommateurs, aux prises avec des inégalités de revenus sans cesse grandissantes. Prenez, par exemple, la prochaine hausse de tarif d'électricité de près de 5% qui nous sera imposée, peu importe le revenu, peu importe que vous viviez dans une bâtisse écoénergétique ou un logement mal isolé.

Monsieur Bouchard a bien dit qu'ici RTA possède ses propres barrages pour obtenir l'électricité nécessaire à la production de son aluminium: le beurre. Ce qu'il n'a pas dit est qu'en période d'arrêt de production, comme lors d'un lock-out décrété par la compagnie (très commode pour les employeurs à juger les chiffres émis par le registre des lock-out provenant du ministère du Travail), Hydro-Québec est obligée de lui acheter l'électricité qu'elle produit; l'argent du beurre. Payer moins cher à Hydro, comme Alcoa le fera, ce que RTA lui achète, comment devrions-nous qualifier cela?


Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 26 mars 2014

La géométrie variable du vote.

Dans sa dernière chronique, au Quotidien de Saguenay, Myriam Ségal annonçait qu'elle voterait par dépit et par défaut, ronchonnement à la clé, le 7 avril prochain. Trop de sujets qui lui tiennent à coeur sont passés sous silence par les candidats, dit-elle, tous partis politiques confondus:  entre autres, le dédoublement du rapport d'impôt, la taxe sur l'essence, le don d'organes, la multiplication des carrefours giratoires; la question du covoiturage; tiens donc! Surprenant venant d'une climato-sceptique. Même le Conseil du statut de la femme est remis en question par la chroniqueuse.

Un citoyen, lui, l'autre soir aux nouvelles de Radio Canada, recommandait de voter stratégique. C'est-à-dire que, dans les comtés, où les indépendantistes divisent le vote entre péquistes, solidaires et onistes, ces derniers devraient s'unir pour battre le candidat libéral. Par exemple en appuyant tous ensemble le candidat péquiste. Et au diable, le vote selon les convictions!

Mais pour moi ici dans le comté de Jonquière, le vote stratégique ne peut s'appliquer. Je suis sûre à 100% que le candidat péquiste va l'emporter sur le libéral, parce que dans la forteresse péquiste que constitue le Saguenay-Lac-Saint-Jean, il est ministre sortant et apprécié de la population. Mon vote ne faisant qu'apporter un dollar supplémentaire à la caisse du parti de mon choix, je préfère alors voter pour un parti marginal qui a bien plus besoin d'argent.

En fait, je voterai pour le Parti nul s'il présente un candidat dans ma circonscription, parce que cocher nul sur le bulletin de vote signifiera que j'annule mon vote. Le DGEQ pourra, de ce fait, me compter officiellement parmi les électeurs qui sont véritablement allés annuler leur vote. Pour moi ce sera un premier pas pour revendiquer un changement du mode de scrutin: le scrutin proportionnel où l'électeur indépendantiste oniste, par exemple, en votant pour le PQ voterait vraiment stratégique. À l’évidence, mon vote pour le péquiste Sylvain Gaudreault, sans avoir d'impact sur sa propre élection, serait comptabilisé au niveau provincial et ferait élire un plus grand nombre de députés péquistes, ainsi que plus de députés chez les petites formations politiques..

 À la lumière du dernier sondage qui prévoit une cuisante défaite des péquistes, la chef, Pauline Marois, doit regretter qu'un projet de loi pour un scrutin proportionnel en remplacement de l'archaïque vote uninominal à un tour, qu'avait présenté le fondateur du Parti québécois, René Levesque, en 1983, ait été refusé par son conseil des ministres de l'époque. On n'a pas encore entendu madame Marois sur le changement au mode de scrutin au cours de cette campagne et on ne l'entendra pas non plus. Au reste, ce n'est pas dans le programme péquiste, parce que, disent les mauvaises langues, le système actuel a toujours arrangé les deux vieux partis. Pour combien de temps encore?

Pour le plus grand mal de notre démocratie, le désintéressement, chez les jeunes entre autres, est en hausse, selon les sondages. Sans compter les désillusionnés, les cyniques qui ont cessé de croire. Les politiciens qui font preuve, aujourd'hui, de déni et d'aveuglement volontaire face à cet état de choses auront, un jour, à rendre des comptes devant l'histoire


Stéfanie Brassard, Jonquière.

mardi 25 mars 2014

Rumeur urbaine.

                                  
Serions-nous en présence d'une tentative désespérée pour raviver les espoirs concernant l'implantation chez nous d'une usine de silicium de la compagnie espagnole, FerroÀtlantica? Heureusement, il y a les scientifiques pour refréner les ardeurs de certains, pour remettre les pendules à l'heure. Richard Banford, qui a repris du service à titre d'attaché politique du maire Jean Tremblay, a, à mon sens, manqué de jugement en laissant croire dans le journal, Le Quotidien, du 19 mars dernier, sans en vérifier les sources, qu'une étude sérieuse sur la présence d'un important gisement de quartz (la forme solide la plus concentrée en silicium sous le sol) sur les monts Valin faisait partie des discussions avec la compagnie, FerroAtlàntica.

Toujours selon la nouvelle du Quotidien, un porte-parole de la compagnie ainsi que l'assistante de son président ont déclaré n'avoir jamais eu vent d'une étude sur un dépôt de quartz sur les monts Valin. Une étude, laquelle, si elle s'était avérée concluente, aurait pu avantager la ville de Saguenay dans sa quête pour y attirer l'entreprise espagnole. Qui plus est, la direction du Consortium de recherche en exploitation minérale de l'UQAC (CONSOREM), dont le rôle est de fournir de l'information sur les ressources minérales que renferme le sous-sol du Saguenay-Lac-Saint-Jean a, le lendemain, corrigé la nouvelle, se disant "énormément surprise" de cette information coulée par l'attaché politique du maire. Indiquant qu'aucune étude approfondie sur une base économique n'a été effectuée pour connaître le potentiel d'exploitation du gisement de quartz en question.

Si Richard Banford, auteur de ce que je pense être un procédé de désinformation, ne voit pas la pertinence de rectifier ses dires par communiqué de presse ou autrement, je vais comprendre qu'il a cherché à mener la population de Saguenay en bateau en créant de faux espoirs et qu'il débute bien mal son mandat au côté du premier magistrat de Saguenay.


Gérard Audet, Chicoutimi.

samedi 22 mars 2014

Référendum (bis)

                            Référendum (bis).

Stratégiquement planifié, ou non, le point en l'air de Pierre Karl Péladeau pour réclamer un pays, lors de son investiture dans Saint-Jérôme à titre de candidat péquiste n'a pas fini de coller à la peau la première ministre sortante, Pauline Marois. Le vent en poupe si l’on en croit les sondages, les libéraux et leur chef, Philippe Couillard, vont continuer à marteler qu'un vote pour le parti québécois est un vote pour la tenue d'un référendum sur l’indépendance du Québec, au cours du prochain mandat. Même si à son corps défendant, la première ministre, ne cesse de déclamer: "Un référendum oui, mais seulement quand les Québécois me diront qu'ils en veulent un", les libéraux ne lâcheront pas le morceau qui les favorisent dans les sondages. Du moins jusqu'à ce que ceux-ci leur indiquent qu'à trop vouloir remuer la sauce, elle risque de prendre au fond.

Le dernier débat des chefs n'ayant fait ni perdant ni gagnant, reste à voir si les libéraux réussiront à maintenir leurs adversaires péquistes dans les câbles jusqu'au sept avril prochain. Si oui, je ne gagerais pas que les cinq circonscriptions du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui composent la forteresse péquiste, vont demeurer bleues à cette élection-ci. Il se pourrait très bien que deux, voire même trois, revêtent un complet rouge, le sept avril prochain. En attendant, je partage l'avis de celles et ceux dont la curiosité est piquée concernant les critères objectifs et subjectifs capable d'indiquer à madame Marois, si elle forme un gouvernement majoritaire à Québec, quand les Québécois seront prêts. À mon avis, un sondage pour connaître leur humeur quant à un référendum sur l'indépendance du Québec, ne sera pas suffisant. Je suggère donc aux officiers péquistes de tenir un référendum sur la pertinence de tenir un référendum sur un pays pour le Québec.


Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.

vendredi 21 mars 2014

La santé du tourisme hivernal.


Lors d'une entrevue accordée, il y a quelques années, à la télévision communautaire, j'avais déclaré partager la préoccupation de ceux qui voyaient d'un mauvais oeil le projet du gouvernement Charest voulant accorder des millions pour soutenir le tourisme hivernal dans le Grand Nord dans le cadre de son Plan Nord, alors que dans les régions comme le Saguenay-Lac-Saint-Jean, le tourisme d'hiver survit à peine.

Mais, suffirait-il d'un financement adéquat pour inciter un plus grand nombre de Jeannois et de Saguenéens à la pratique du tourisme d'hiver? La réponse ne va pas de soi. Je me suis même laissé dire qu'en ce qui a trait à des activités comme celle du traîneau à chiens, la clientèle vient surtout de l'extérieur de la région. Aussi loin que l'Europe.

Dans le même ordre d’idées, le journal, Le Quotidien, faisait part, récemment, d'un colloque organisé par les finissants en Technique de Tourisme du cégep de Saint-Félicien pour trouver des stratégies efficaces afin d'attirer davantage la clientèle locale. Comment aider les entreprises touristiques à développer des façons de vendre leurs produits à la clientèle locale? De quelle façon l'interpeller? Comment ces entreprises pourraient être plus actives envers la clientèle locale? Quel est son profil? Quelles sont ses attentes? Un colloque qui a soulevé plus de questions qu'il n'a donné de réponses. Tout de même un pas dans la bonne direction. Et si le bouche-à-oreille faisait partie de la solution.

Vous désirez faire l’expérience d’une randonnée en traîneau à chiens? Alors rendez vous à Girardville, chez Aventuraid. Grâce à cette entreprise, j'ai fait, cet hiver, l'expérience du tourisme hivernal chez nous. Une journée de pêche blanche à La baie c'est bien, mais une randonnée en traîneau à chiens au coeur de la forêt boréale, c'est encore meilleur! Une véritable fascination au souvenir impérissable. Aventuraid a été fondée par Marie et Gilles, des Français d'origine, qui, profitant d'un voyage au Québec, il y a 25 ans, sont tombés en amour avec notre coin de planète et ont décidé de s'y installer pour de bon. Aventuraid a reçu, pour l'année 2013, un prix pour la qualité de son produit, une distinction décernée par un organisme qui promeut le tourisme régional.

Cette randonnée en traîneau à chiens, un rêve caressé depuis fort longtemps, j'ai pu la réaliser grâce à l'expertise d'une guide sans pareil, Kamila, une vraie mushère, qui a développé ses talents d'abord en Savoie dans les Alpes françaises, avant de venir enrichir le personnel d'Aventuraid. Cinq heures de parcours en forêt, sur la rivière Mistassini, dans la savane, avec comme seul bruit, les commandements et encouragements affectueusement prodigués aux chiens par Kamila. Un parcours d'une quinzaine de kilomètres interrompu par un arrêt pour dîner et laisser reposer nos sept valeureux toutous. Pendant que les malamutes dorment, nous faisons du feu pour cuire un bon repas chaud. Puis c'est la deuxième partie de la randonnée qui se termine en milieu d'après-midi avec notre retour au chenil où nous attend avec excitation le reste de la meute. Une expérience plein air que je conseille à quiconque veut vivre le plaisir de se retrouver en expédition dans ce grand espace que constitue la boréalie autrement qu'en motoneige.

Merci aux chaleureux et passionnés propriétaires pour m'avoir si bien reçu grâce à un très bon service d'hôtellerie rehaussé par un  délicieux repas à l'orignal préparé par Marie. Un merci spécial à la mushère, Kamila, pour m'avoir fait profiter de son expérience et son professionnalisme.

Marcel Lapointe, Jonquière.


dimanche 16 mars 2014

L'Église catholique et la femme.

Récemment dans l'opinion des lecteurs de ce journal, un intervenant nous faisait part de son souhait profond et sincère de voir, un jour, les princes de l'Église catholique, le pape au premier chef, adopter une véritable attitude d'ouverture envers les femmes. Ajoutant espérer une redéfinition des rôles et l'abolition de la séparation des sexes et de la domination masculine dans cette belle et grande organisation. L'Évangile libérateur ne révèle-t-il pas que le pouvoir n'est pas exclusivement réservé à l'homme et que l'émancipation de la femme et sa reconnaissance comme égale de l'homme font partie du message de Jésus: un homme qui ne recherchait ni la domination d'un sexe sur l'autre ni les richesses matérielles.

Deux femmes laïques engagées dans l'Église sont les auteures d'un livre écrit suite à une enquête minutieuse sur l'organisation du pouvoir de l'Église catholique, intitulé "Le Déni", paru aux éditions, Novalis. Le livre qui appelle à une prise de conscience des stéréotypes et préjugés ancrés dans les esprits enracinant le maintien des discrimations, dénonce Jean Paul ll, qui a exclu la femme de l'accès au sacerdoce. Il dénonce également le mépris de la sexualité féminine exprimé par des hommes de Dieu haut placés. On y apprend aussi que le voile, comme moyen pour soustraire la femme du regard des hommes, n'est pas une tradition strictement du ressort de la religion islamique. Qui plus est, l'ouvrage révèle une déclaration du  pape actuel, François, alors qu'il était prélat à Buenos Aires, avant l'élection de Christina Kerchener, présidente de l’Argentine, à l'effet qu'elle était naturellement, comme ses congénères de même sexe, inapte à une tâche politique. Pour Bergoglio, la femme est, de naissance, inférieure à l'homme.  

 À la lumière de ces révélations, peut-on s'attendre à ce qu'au cours de son pontificat, François soit si différent de ses prédécesseurs? Par exemple, pour ce qui est de l'égalité des sexes dans l'Église catholique. En ce qui me concerne, l'attitude débonnaire, décontractée et les gestes d'éclat témoignant d'une ouverture d'esprit du souverain pontife ne vont pas me subjuguer au point du lui accorder une confiance aveugle. Des preuves, vivement des preuves! 

Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.



samedi 15 mars 2014

Le message d'une caricature.

Si la caricature d'un journal se retrouve dans la page éditoriale, c'est parce qu'elle constitue à sa face même une forme d'éditorial, de chronique, au motif de la réflexion qu'elle induit. Mais encore faut-il qu'elle n’induise pas en erreur. Parce que si une caricature est destinée à faire rire, à susciter la dérision, à exacerber le cynisme, elle est également porteuse d'un message; un message exagéré, soit, mais avant tout un message vrai. Or, le message du caricaturiste, Mario Lacroix, dans la page éditoriale du journal, Le Quotidien, du 15 mars dernier, est, à mon point de vue, erroné. En effet, il dit qu'en matière de référendum, le Québec devrait, comme l'Écosse, mettre ses culottes. L’Écosse, qui va bientôt se prononcer par référendum pour s'affranchir ou pas du Royaume-Uni. Seulement, le Québec, lors de ses référendums de 1980 et 1995, n'a pas demandé l'avis d'Ottawa sur le moment de tenir une consultation et sur l'élaboration de la question référendaire. Contrairement à ce qu'a dû se résigner à faire l'Écosse face à l'omnipotent Royaume-Uni. Pour ce qui est, donc, de décider de son avenir, de l'Écosse ou du Québec, je pense que ce dernier ne peut recevoir de leçon de l'Écosse.


Marcel Audet, Chicoutimi.

jeudi 13 mars 2014

Une bonne raison d'aller voter.


Pourquoi irais-je voter, cette fois-ci? Rien n'a changé depuis 18 mois. Ou si peu. Je sais d'avance que je vais perdre mes élections. Les raisons, pertinentes ou non, de ne pas se prévaloir de son droit de vote sont nombreuses. Pour certains c’est la démotivation, le cynisme; pour moi, c'est dû à l'injustice d'un système électoral qui perdure envers les partis marginaux au Québec. En attendant qu'une assemblée constituante en décide autrement pour, notamment, mettre fin à cette iniquité qui ne favorise, en alternance, que les deux vieux partis, avec la sécurité d'une zone de confort à la clé, le 7 avril prochain, je me présenterai quand même à l'urne.

Seulement, à défaut de pouvoir cocher "J'annule", je vais voter pour un parti marginal. Parce qu'avec la réforme du financement des partis politiques, une avancée, tout de même, vers la reconnaissance des tiers partis, tout électeur dûment accrédité qui se prévaut de son droit de vote, vaut à ce parti un dollar en soutien politique. J'aurai alors la conviction -l'argent n'est-il pas le nerf de la guerre?- que mon vote aura, au moins, servi à quelque chose. Y aura-t-il, parmi les citoyens qui refusent d'aller voter, des indécis, des désabusés, des cyniques pour en faire autant? Je l'espère bien.

David Falardeau, Chicoutimi.



mercredi 12 mars 2014

Du déjà vu.

Dans le Quotidien d'hier, un intervenant à l'opinion du lecteur nous questionnait à savoir si Pierre Karl Péladeau a vraiment besoin d'un poste de député pour se démarquer en se présentant avec le Parti québécois. Oui, si l'empereur de Québécor rêve de devenir, un jour, Président de la première république indépendante du Québec. Sinon, c'est François Legault de la Coalition Avenir du Québec (CAQ) qu'il serait allé rejoindre. L'élément naturel des deux politiciens étant, selon moi, l'antisyndicalisme primaire.

Pour celles et ceux qui en doutent encore, il y des signes qui ne trompent pas. Que l’on pense à deux gros titres parus dans des quotidiens d'hier: "Legault livrera bataille aux syndicats" dans Le Soleil et "PKP reçu en privé par Stephen Harper en 2009" dans La Presse. François Legault avec sa récente promesse électorale de mettre au pas les syndicats à la manière Harper et Pierre Karl Péladeau, passé maître dans l'art de faire des lock-out et d'enrôler des scabs auraient constitué, sans conteste, le tandem idéal pour mener, tambour battant, une campagne électorale.

Le chroniqueur du journal, Le Devoir, Jean Marc Strelinsky a prédit que la présente campagne électorale sera âpre, dure et remplie de surprises. Une prédiction qui semble se confirmer. Avec encore trois semaines à faire, m'est avis que l'on va continuer d'en voir des vertes et des pas mûres dans cette élection. Rien la-dedans d'invitant pour ceux qui refusent de voter: les jeunes, les cyniques, les désabusés. Rien à voir avec ce que les électeurs qui croient encore à la démocratie sont en droit de s'attendre.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.



Histoire de pont.


Si, éventuellement, un nouveau pont voit le jour sur la rivière Saguenay dans l'arrondissement de Chicoutimi à Saguenay, je souhaite qu'il soit payant. D'abord au nom du principe de l'utilisateur-payeur; en effet, ce ne devrait pas être à tous les payeurs de taxes de la région à défrayer les coûts d'une infrastructure qui accommoderait, avant tout, les Saguenéens, qu'ils proviennent de la rive nord ou de la rive sud du Saguenay. En plus, avec l'augmentation du nombre de voitures en circulation qui s’en suivrait, un nouveau pont sur le Saguenay apporterait plus de pollution. Une augmentation qui serait moindre si un nombre important d'utilisateurs, pour ne pas devenir des utilisateurs-payeurs, décidaient d'emprunter les transports en commun ou des formes de transport actif comme, le vélo et la marche.

Lors de sa visite à Saguenay pour y rencontrer notre maire, lequel s’est dit favorable à un nouveau pont en signant devant les journalistes la pétition que lui soumettait le conseiller municipal, Marc Peterson, le maire de Montréal, Denis Coderre, farouche défenseur du principe de la gratuité sur son futur pont Champlain, a-t-il, par hasard, sollicité l'appui de Jean Tremblay à sa cause? Si oui, cela s'est fait dans la plus grande discrétion, puisque nos médias n'en ont point parlé. Mais au cas où le premier magistrat de la métropole régionale était animé d'une velléité d'appuyer le maire de Montréal, il devra se souvenir que pour un enjeu régional de cette importance, c'est à l'ensemble de la région qu'il est redevable.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.

lundi 10 mars 2014

Le parti d'abord.




Alexandre Cloutier, candidat péquiste dans le comté, Lac-Saint-Jean, n'a plus à se soucier de savoir s'il fera une vraie campagne ou non à l'élection provinciale en cours. Un candidat libéral est né pour l'affronter en la personne de Pascal Gagnon. La candidature libérale de monsieur Gagnon contre la grosse machine péquiste du comté Lac-Saint-Jean me fait penser à la mienne, bien que plus modeste, à titre de candidat comme conseiller municipal de l'Équipe du renouveau démocratique (ERD) aux dernières élections municipales à Saguenay.

Je me suis présenté dans Arvida-Nord dans le but premier d'assurer une équipe complète derrière Paul Grimard, candidat à la mairie contre la grosse machine du maire réélu, Jean Tremblay. Laisser un vide dans un district de quelque huit mille électeurs aurait constitué un aveu de faiblesse pour l'ÉRD, ce qui aurait sûrement été exploité par nos adversaires. Malgré ma défaite anticipée, le travail de notre équipe de district a quand même contribué à réduire substantiellement le nombre d'électeurs gagnés à Jean Tremblay. En novembre dernier, cette équipe dynamique a contribué à ce qu'environ 25 mille Saguenéens ont accordé leur confiance à l'ÉRD: véritable contre-pouvoir à celui de Jean Tremblay et... son équipe.

En marge de la campagne électorale provinciale qui s'amorce, comment concevoir l'absence d'un candidat du parti libéral, même battu d'avance, dans le comté voisin de Roberval où se présente le chef du parti libéral, Philippe Couillard, fraîchement investi? Bien que je ne partage pas les valeurs du parti libéral, sincèrement, bonne chance à monsieur Gagnon. En bout de ligne, bien que l'argent accordé aux partis politiques en vertu des nouvelles règles de financement ne soit pas à dédaigner, ce qui compte avant tout pour un candidat, ce sont la satisfaction et la conviction de la mission accomplie. Aussi ingrate soit-elle!


Marcel Lapointe, Jonquière.

dimanche 9 mars 2014

Les caribou-sceptiques font fausse route.


Emplois durables et développement durable sont les deux faces d'un même écu. Le sort des humains, en particulier celui des générations futures, repose sur les actions que prennent, aujourd’hui, celles et ceux qui se soucient de la protection de l'environnement. En particulier, l'environnement forestier. Il ne s’agit pas seulement de faire sa profession de foi envers la protection de l’environnement, mais également d’agir en conséquence.

Dénonçant les écolos pour lesquels l'humain ne compte pas, Richard Garneau, grand patron de la compagnie, Produits forestiers Résolu (PFR), a aussi déclaré dans le journal, Le Quotidien de Saguenay du 8 mars dernier, que les lois et règlements et leur application sur le terrain au Québec, en Ontario et au Canada, en matière de protection des forêts, sont parmi les plus rigoureuses au monde. Donc, le Saguenay-Lac-Saint-Jean n'y fait pas exception. Toutefois, dans notre belle région, deux certificats FSC (Forest Stewarship Council) de PFR sont suspendus depuis quelques mois, notamment à cause d'un manque de mesures crédibles visant à protéger le caribou forestier. Si PFR trouve le moyen de manquer aux lois protégeant ce qui reste de forêt au Québec, malgré toute cette rigueur dont son pdg fait état, qu'en serait-il en leur absence? Le "Far West" de l'époque où les compagnies forestières faisaient la pluie et le beau temps dans le parterre forestier québécois?

Monsieur Garneau et sa suite trouvent opportun, dans le contexte économique qui prévaut, d’opposer création d'aires protégées pour le caribou forestier et sauvegarde des emplois en forêt. Or, la suspension, voire pire, la perte de la certification FSC pour une compagnie forestière comme PFR la rend moins attrayante, plus vulnérable sur les marchés où la demande pour les produits certifiés FSC est en sans cesse augmentation. Les compagnies ont de moins en moins le choix face aux exigences toujours grandissantes des populations soucieuses de développement durable. Moins d'accès aux marchés, cela signifie moins d'emplois pour les humains qui comptent autant pour les groupes écologistes que pour Richard Garneau.

Marcel Lapointe, Jonquière.