Pourquoi irais-je voter, cette fois-ci? Rien n'a changé depuis 18 mois. Ou si peu. Je
sais d'avance que je vais perdre mes élections. Les raisons, pertinentes ou
non, de ne pas se prévaloir de son droit de vote sont nombreuses. Pour certains
c’est la démotivation, le cynisme; pour moi, c'est dû à l'injustice d'un
système électoral qui perdure envers les partis marginaux au Québec. En
attendant qu'une assemblée constituante en décide autrement pour, notamment,
mettre fin à cette iniquité qui ne favorise, en alternance, que les deux vieux
partis, avec la sécurité d'une zone de confort à la clé, le 7 avril prochain,
je me présenterai quand même à l'urne.
Seulement, à défaut de pouvoir cocher "J'annule", je vais
voter pour un parti marginal. Parce qu'avec la réforme du financement des
partis politiques, une avancée, tout de même, vers la reconnaissance des tiers
partis, tout électeur dûment accrédité qui se prévaut de son droit de vote,
vaut à ce parti un dollar en soutien politique. J'aurai alors la conviction
-l'argent n'est-il pas le nerf de la guerre?- que mon vote aura, au moins,
servi à quelque chose. Y aura-t-il, parmi les citoyens qui refusent d'aller
voter, des indécis, des désabusés, des cyniques pour en faire autant? Je
l'espère bien.
David Falardeau, Chicoutimi.
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