dimanche 16 mars 2014

L'Église catholique et la femme.

Récemment dans l'opinion des lecteurs de ce journal, un intervenant nous faisait part de son souhait profond et sincère de voir, un jour, les princes de l'Église catholique, le pape au premier chef, adopter une véritable attitude d'ouverture envers les femmes. Ajoutant espérer une redéfinition des rôles et l'abolition de la séparation des sexes et de la domination masculine dans cette belle et grande organisation. L'Évangile libérateur ne révèle-t-il pas que le pouvoir n'est pas exclusivement réservé à l'homme et que l'émancipation de la femme et sa reconnaissance comme égale de l'homme font partie du message de Jésus: un homme qui ne recherchait ni la domination d'un sexe sur l'autre ni les richesses matérielles.

Deux femmes laïques engagées dans l'Église sont les auteures d'un livre écrit suite à une enquête minutieuse sur l'organisation du pouvoir de l'Église catholique, intitulé "Le Déni", paru aux éditions, Novalis. Le livre qui appelle à une prise de conscience des stéréotypes et préjugés ancrés dans les esprits enracinant le maintien des discrimations, dénonce Jean Paul ll, qui a exclu la femme de l'accès au sacerdoce. Il dénonce également le mépris de la sexualité féminine exprimé par des hommes de Dieu haut placés. On y apprend aussi que le voile, comme moyen pour soustraire la femme du regard des hommes, n'est pas une tradition strictement du ressort de la religion islamique. Qui plus est, l'ouvrage révèle une déclaration du  pape actuel, François, alors qu'il était prélat à Buenos Aires, avant l'élection de Christina Kerchener, présidente de l’Argentine, à l'effet qu'elle était naturellement, comme ses congénères de même sexe, inapte à une tâche politique. Pour Bergoglio, la femme est, de naissance, inférieure à l'homme.  

 À la lumière de ces révélations, peut-on s'attendre à ce qu'au cours de son pontificat, François soit si différent de ses prédécesseurs? Par exemple, pour ce qui est de l'égalité des sexes dans l'Église catholique. En ce qui me concerne, l'attitude débonnaire, décontractée et les gestes d'éclat témoignant d'une ouverture d'esprit du souverain pontife ne vont pas me subjuguer au point du lui accorder une confiance aveugle. Des preuves, vivement des preuves! 

Blandine Lapointe-Brassard, Chicoutimi.



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