Si la caricature d'un journal se
retrouve dans la page éditoriale, c'est parce qu'elle constitue à sa face même
une forme d'éditorial, de chronique, au motif de la réflexion qu'elle induit.
Mais encore faut-il qu'elle n’induise pas en erreur. Parce que si une
caricature est destinée à faire rire, à susciter la dérision, à exacerber le
cynisme, elle est également porteuse d'un message; un message exagéré, soit,
mais avant tout un message vrai. Or, le message du caricaturiste, Mario
Lacroix, dans la page éditoriale du journal, Le Quotidien, du 15 mars dernier,
est, à mon point de vue, erroné. En effet, il dit qu'en matière de référendum, le
Québec devrait, comme l'Écosse, mettre ses culottes. L’Écosse, qui va bientôt
se prononcer par référendum pour s'affranchir ou pas du Royaume-Uni. Seulement,
le Québec, lors de ses référendums de 1980 et 1995, n'a pas demandé l'avis
d'Ottawa sur le moment de tenir une consultation et sur l'élaboration de la
question référendaire. Contrairement à ce qu'a dû se résigner à faire l'Écosse
face à l'omnipotent Royaume-Uni. Pour ce qui est, donc, de décider de son
avenir, de l'Écosse ou du Québec, je pense que ce dernier ne peut recevoir de
leçon de l'Écosse.
Marcel Audet, Chicoutimi.
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