Alexandre Cloutier, candidat péquiste dans le
comté, Lac-Saint-Jean, n'a plus à se soucier de savoir s'il fera une vraie
campagne ou non à l'élection provinciale en cours. Un candidat libéral est né
pour l'affronter en la personne de Pascal Gagnon. La candidature libérale de
monsieur Gagnon contre la grosse machine péquiste du comté Lac-Saint-Jean me
fait penser à la mienne, bien que plus modeste, à titre de candidat comme
conseiller municipal de l'Équipe du renouveau démocratique (ERD) aux dernières
élections municipales à Saguenay.
Je me suis présenté dans Arvida-Nord dans le but
premier d'assurer une équipe complète derrière Paul Grimard, candidat à la mairie
contre la grosse machine du maire réélu, Jean Tremblay. Laisser un vide dans un
district de quelque huit mille électeurs aurait constitué un aveu de faiblesse
pour l'ÉRD, ce qui aurait sûrement été exploité par nos adversaires. Malgré ma
défaite anticipée, le travail de notre équipe de district a quand même
contribué à réduire substantiellement le nombre d'électeurs gagnés à Jean
Tremblay. En novembre dernier, cette équipe dynamique a contribué à ce
qu'environ 25 mille Saguenéens ont accordé leur confiance à l'ÉRD: véritable
contre-pouvoir à celui de Jean Tremblay et... son équipe.
En marge de la campagne électorale provinciale
qui s'amorce, comment concevoir l'absence d'un candidat du parti libéral, même
battu d'avance, dans le comté voisin de Roberval où se présente le chef du
parti libéral, Philippe Couillard, fraîchement investi? Bien que je ne partage
pas les valeurs du parti libéral, sincèrement, bonne chance à monsieur Gagnon.
En bout de ligne, bien que l'argent accordé aux partis politiques en vertu des
nouvelles règles de financement ne soit pas à dédaigner, ce qui compte avant
tout pour un candidat, ce sont la satisfaction et la conviction de la mission accomplie. Aussi ingrate
soit-elle!
Marcel Lapointe, Jonquière.
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