jeudi 19 décembre 2013

Considérations sur une crise en temps presque réelle.


Aujourd'hui, douzième jour de crise à Saguenay pour cause de fermeture inattendue du pont Dubuc, que de bonnes nouvelles dans le Quotidien de Saguenay! Selon le ministère des Transports (MTQ) les travaux de réparation du pont avancent plus rapidement que prévu. Aussi, le MTQ étant tout d'un coup devenu...bon, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, du haut de sa grandeur, a décidé de mettre fin à sa propre crise, en cessant de jeter de l'huile sur le feu, pour se concentrer sur ses propres responsabilités: le bien-être et la sécurité des Saguenay. Allant même jusqu’à nous les livrer dans le menu détail par le biais d’une pleine page de publicité dans ce journal.

Le maire a avoué qu'il y a une nette amélioration des relations, voire une excellente collaboration entre le ministère des Transports (MTQ) et la Ville. Que les éléments de friction sur la gestion des mesures d'urgence sont choses du passé. Mais nom d’un chien! Il fallait vraiment faire partie d'une garde rapprochée et d'amis du maire mal intentionnés pour subodorer, voire supputer de l'incompétence venant du MTQ dans cette affaire. "Nous, on est bons contrairement à eux": a déjà déclaré le maire.La belle affaire! En ce qui me concerne, je n'y ai vu, jour après jour, ce que certains lecteurs du Quotidien ont qualifié de "travail impeccablement accompli" de la part du ministère. D'autant qu'en de telles circonstances, les tenants et aboutissants de la gestion de pareille situation étaient loin d'être évidents.

Si le maire, en ressortant la contenance "soupe au lait" qu'on lui connaît, a cherché à nous laisser supposer que grâce à son intervention, les ministres Gaudreault et Bédard et les représentants du MTQ ont soudainement décidé de collaborer avec la ville pour gérer la crise, il s'est mis le doigt dans l'oeil. Les citoyens bien avisés qui ont suivi, voire pire subi, la déconvenue jusqu'ici, ne sont pas dupes de l'attitude du maire. Attitude décevante, choquante, indigne d'un premier citoyen comparée à celle de la mairesse de Lac-Mégantic, pour reprendre des propos déjà exprimés dans les médias et sur la rue. Et pour ajouter mon grain à ce chapelet de doléances, j'irai même jusqu'à avancer: tentative de récupération politique.

Marcel Lapointe, Jonquière.

mercredi 18 décembre 2013

Avis aux consommateurs.



La période des Fêtes est un moment supposé propice à la solidarité.Cela va faire bientôt un an que le conflit de travail chez les concessionnaires automobiles du Saguenay-Lac-Jean dure. Mais aucun signe d'un règlement ne pointe à l'horizon. Même pas l'amorce d'une tentative de rapprochement entre les parties. À quelques jours de la fête de Noël, je n'ose imaginer le désarroi des familles affectées. Ceci étant dit, il m'apparaît que la seule façon de forcer une reprise de la négociation entre patrons et syndiqués passe par l'attitude dont devraient faire preuve les consommateurs désireux d'acheter une voiture. Dans sa publicité paraissant aujourd'hui sur les trois quarts d'une page du journal, Le Quotidien, un concessionnaire pose la question: "Est-ce le bon moment d'acheter?" Ma réponse: non, tant que le conflit ne sera pas réglé.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. 

mardi 17 décembre 2013

Le bien commun avant tout.


S'il est un moment où des politiciens doivent mettre de côté leurs différends pour faire preuve d'élévation et de générosité, c'est bien lorsqu'ils se voient confier la responsabilité de gérer une crise majeure.

Dans la crise du pont Dubuc, il n'est pas nécessaire d'utiliser une loupe par dessus des lunettes pour constater que Jean Tremblay, le maire de Saguenay, joue de mauvaise foi envers les deux ministres péquistes de la région quand il critique leurs décisions. Messieurs Gaudreault et Bédard auront beau essayer de remuer ciel et terre comme ils le font pour solutionner à la satisfaction de tous le revers de situation qui accable les Nord-Chicoutimiens, rien n'y fera. Le premier citoyen d'abord... se déclarera toujours insatisfait de leur travail. Le problème est ailleurs.

En effet, toute personne qui s'intéresse de près ou de loin à la politique municipale à Saguenay sait très bien où je veux en venir. Il suffit de se souvenir, il y a peu, que le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, dont Sylvain Gaudreault est le titulaire, a sévèrement blâmé Saguenay au sujet de certaines irrégularités provenant de l'organisme, Promotion Saguenay, en matière d’attribution de contrats. Le premier magistrat avait alors déchiré sa chemise devant les caméras. Si le bris du pont Dubuc s'était produit quelque temps avant les dernières élections municipales, je suis sûre que Jean Tremblay aurait présenté un tout autre profil à l'électorat que celui des derniers jours.

Ceci étant dit, il est à souhaiter qu'en cette période des Fêtes, en toute humilité le premier magistrat puisse méditer sur ces propos déclarés par Sylvain Gaudreault dans le journal, le Quotidien récemment:" La transparence et la vérité sont les deux éléments qui doivent guider l'action". En tout temps, ajouterais-je.

Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.

lundi 16 décembre 2013

Inutile pomme de discorde sur le pont.


Alors que la semaine dernière, on est allé jusqu'à nous montrer ce qui se passe dans les entrailles du pont Dubuc, ce matin dans le journal, Le Quotidien, les autorités de Saguenay, le maire en premier lieu, critiquent les représentants du Ministère des Transports du Québec (MTQ) pour leur soi-disant communication déficiente. C'est sans surprise que j'ai pris connaissance des critiques du maire, connaissant ses relations tumultueuses avec nos deux ministres péquistes. Pourtant, depuis que le pont Dubuc est fermé à la circulation, je suis l'évolution de la situation par le biais des médias et je dois reconnaître que le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, a tenu sa promesse de transparence envers les Saguenéens. Ce qui n'est vraisemblablement pas le cas dans l'esprit du premier citoyen.

Sauf erreur, les services nécessaires à la situation d'urgence ont, à date, bien fonctionné. Le prolongement non prévisible de la crise nécessite de peaufiner ces mêmes services et d'en ajouter d'autres si nécessaire. Contrairement au maire, la population affectée semble faire contre mauvaise fortune bon coeur; encore pour une semaine à tout le moins. Alors pourquoi cette discorde en pleine crise plutôt que de montrer de la hauteur politique? Je crois que certaines personnes prétextent l'existence d'une mauvaise gestion de crise par une des parties, le ministère, pour se faire du capital politique. De la petite politique sur le dos d'une population prise en otage. Et comme si la cour n'était suffisamment pleine, le directeur du service des incendies de Saguenay en rajoute. Lui dont la boule de cristal a révélé que la catastrophe aurait pu être évitée grâce de meilleures  communications entre la ville et le ministère. Ce qui reste à démontrer. Trop facile d'accuser les autres après coup.

Marcel Audet, Chicoutimi.


dimanche 15 décembre 2013

La réflexion s'impose.



Avant le bris causé au pont Dubuc, je n'ai jamais entendu les promoteurs d'un deuxième pont sur la rivière Saguenay avancer l'argument farfelu suivant:"Au cas où le pont Dubuc fermerait temporairement". À ceux qui saisissent l'occasion d'un événement malencontreux pour nous vendre sans réfléchir l'argument pour un deuxième pont, d'autres qui le promeuvent, le conseiller municipal, Marc Petterson en tête, en avance un tout autre qui, au moins, a le mérite de faire appel à la raison.

Selon ce qui est écrit dans le Quotidien d'hier: "Chaque jour, près de 50,000 véhicules traversent le pont Dubuc et l'on en prévoit encore plus dans le futur parce qu'il ya de plus en plus de gens qui s'établissent sur la rive nord du Saguenay". Tant de véhicules qui circulent sur un pont quotidiennement dans une région de province peu densément peuplée, cela frappe l'imaginaire des gens. Au point où obnubilés plusieurs, sinon une majorité du côté nord de la rive, iraient jusqu'à avancer que la seule solution possible est un autre pont.

Bien que la poussière ne semble pas prête à retomber, ces quelques lignes écrites aujourd'hui sous la plume du Louis Tremblay, journaliste au Quotidien, devraient faire partie d'une large réflexion, le moment venu: "Le pont Dubuc est l'objet de critiques depuis quelques années en raison de brefs bouchons de circulation soir et matin" ( ). J'ajouterais à ces mots: du lundi au vendredi inclusivement. Voir, qu'on vienne essayer de me convaincre qu'en d'autres moments de la semaine, il y a de quoi développer des boutons à l'idée de traverser le pont Dubuc.

Je fais partie de celles et ceux à la tendance "écolo" qui croient qu'il existe pour corriger ces "brefs bouchons" des solutions peu dispendieuses si on les compare à la construction d'un nouveau pont; des solutions qui comportent une faible empreinte carbonique, tout en étant salutaires pour la santé. Le transport actif par la marche où le vélo (si ça marche quand le pont est fermé); des navettes qui traversent aux heures de pointe (le pont fermé est l'occasion pour plusieurs de faire connaissance avec l'autobus); le taxi-bus utilisé dans d'autres villes du Québec (si les autorités veulent bien de donner la peine d'aller en tâter un peu); quant au transport lourd qui utilise le pont, moduler l'horaire d'utilisation du pont m'apparaît une mesure à envisager.

David Falardeau, Chicoutimi Nord.

Forêt vierge: sauver ce qui en reste.




Le professeur du département de foresterie de l'Université Laval, Luc Bouthillier, a déploré récemment dans le journal, Le Quotidien, que bien qu'il ne reste plus beaucoup de forêts vierges dans le monde, il faille penser aussi aux communautés qui vivent de la forêt. La réflexion de l'universitaire découle du fait que la compagnie forestière, Produits Forestiers Résolu (PFR), a vu sa norme FSC suspendue parce que dénoncée par l'organisation pour la protection de l'environnement, Greenpeace, pour avoir pratiqué illégalement des coupes dans la forêt boréale du Québec. Une suspension qui pourrait malmener la compétitivité de PFR sur les marchés et conséquemment avoir un impact négatif sur les emplois dans nos scieries régionales. Faut-il rappeler à monsieur Bouthillier que mis à part l'abattage des arbres, une forêt peut encore contribuer au produit intérieur brut du Québec? Pensons au développement du loisir en forêt, de l'agriculture forestière, de la pharmacothérapie, de la sylviculture, et j'en passe. Mais pour ce faire les dirigeants doivent faire preuve de la vision du développement durable qui s'impose.

En attendant, une chance qu'il existe quelqu'un, comme Greenpeace, pour surveiller l'application du Régime forestier, une création du  gouvernement du Québec. Sinon, il y a belle lurette qu'une forestière comme PFR aurait vite fait d'entamer, sans retenue aucune, une des dernières forêts vierges qui reste sur la planète. En matière de protection de nos forêts on connaît assez bien la position de nos élus locaux, les préfets de MRC au premier chef, voulant qu'on laisse aux forestières, à peu près comme avant, le champ libre dans le bois. Politiquement ça leur fait une belle jambe.

Mais nos gouvernants à Québec, ceux qui ont légiféré sur la mise en place d'un Régime forestier dans une perspective de développement durable, s'ils croient vraiment que la forêt doit être protégée contre les saccageurs, doivent se donner les moyens de faire le appliquer. Cela, au-delà du strict calcul de la disponibilité forestière par un Forestier en chef. Ce n'est pas à Greenpeace à remplir le rôle de policier forestier.

Félicien Normandin, Lac Saint-Jean-Est. 

vendredi 13 décembre 2013

Tirer des leçons.


Logiquement, de toute calamité qui s'abat sur l'humain, devraient en résulter des décisions appropriées basées sur la réflexion. Prenons par exemple le cas du typhon Yolanda qui a tout détruit sur son passage dans l'archipel des Philippines. Les Philippins ne peuvent prévoir ni prévenir un cyclone, mais en revanche, ils pourraient mettre en place des moyens pour les rendre moins dévastateurs. Ils sont au courant que la déforestation qu'on y pratique à outrance entraîne l'érosion des sols, rendant le territoire plus vulnérable aux glissements de terrain; davantage en cas cyclone. Ils savent aussi que l'énorme inondation provenant de Yolanda aurait été moins envahissante si le niveau des océans qui entourent l'archipel et celui des cours d'eau qui le traversent avaient été plus bas. Un problème causé par le déversement des égouts non traités dans les eaux qui provoque à son tour l'accumulation de sédiments contribuant à élever leur niveau. Mais aux  Philippines, pays sous-développé traversé tous les ans par une vingtaine de cyclones, la survie à court terme est la préoccupation première entre deux événements du genre.

Ici au Québec, pays riche aux reins assez solides pour se relever de catastrophes comme un verglas, un déluge, un accident ferroviaire de grande ampleur, un pont fermé à cause d'un bris majeur obligeant plus d'un Saguenéen à vivre autrement leur quotidien, la prise de décisions résultant d'une réflexion appropriée n'est pas superfétatoire. L'idée d'un deuxième pont sur le Saguenay qui vient d'emblée à l'esprit de plusieurs relève d'une vision raccourcie. Oui, il y a nécessité pour les dirigeants à Québec de revoir les échéanciers et les priorités de réhabilitation du pont Dubuc. Cependant, des solutions de loin moins dispendieuses que la construction d'un deuxième pont en même temps que bénéfiques à l'environnement devraient, par ailleurs, être envisagées.

En attendant que le pont soit à nouveau ouvert à la circulation, plusieurs automobilistes de Chicoutimi-Nord se sont amenés jusqu'à l'entrée du vieux pont Sainte-Anne et le traversent à pied. Certains ont peut-être même ressorti leurs vélos. Tiens, tiens, un malheureux événement fortuit qui incite les citoyens à pratiquer davantage le transport actif. Les choses revenues à la normale, si on prenait le temps d'étudier la possibilité de mettre en place des navettes mues à l'électricité pour joindre les deux rives au motif de réduire la circulation automobile sur le pont et contribuer de ce fait à réduire les gaz à effet de serre.

Gérard Audet, Chicoutimi.

  

mardi 10 décembre 2013

Débat et démocratie.



Pourquoi les débats contradictoires entre candidats à la mairie seraient-ils moins pertinents que ceux des niveaux provincial et municipal? Parce que le maire réélu, Jean Tremblay, a voulu encore nous en convaincre, en 2013, en refusant d'y contribuer, prétextant leur futilité, leur inutilité, leur impertinence au niveau municipal? Lors de la dernière campagne, le maire de Saguenay a prétendu que connaissant déjà les arguments de son adversaire et y ayant répondu par médias interposés, il n'y avait plus rien à ajouter. Pourtant, que ce soit à Dolbeau-Mistassini, Roberval, Saint-Félicien ou Alma, les candidats ont tous accepté de croiser le fer au moins une fois devant les caméras. Les maires sortants, pas plus idiots que celui de Saguenay, devaient bien savoir sur quoi leurs adversaires allaient les "chalenger" devant les caméras. En ne se défilant pas, ces candidats ont fait preuve de considération envers
 leurs concitoyens; ils ont contribué à les mieux éclairer sur les enjeux liés à l'avenir de leur ville respective. À Saguenay, Jean Tremblay a présenté une tout autre attitude, la bigoterie. Il s'est limité à présenter ses arguments par le truchement de son propre studio de télé à l'Hôtel de Ville et de médias assujettis ou gagnés d'avance à sa cause. Puis une fois réélu, de poursuivre son entreprise de vide démocratique en plaçant les assemblées du Conseil municipal sur l'heure du repas du midi, pour écarter le plus grand nombre possible d'opposants.

Bien que Jean Tremblay ait de nouveau remporté la victoire, le 3 novembre dernier, ce le fut avec une marge beaucoup plus faible qu'un sondage l'avait prévu en début de campagne. Également, ce le fut loin de ses propres attentes qu'il escomptait supérieures à 80% du vote. Il a perdu une quinzaine de points en regard du scrutin de 2009, ce qui l'obligera pour les quatre prochaines années à composer avec une opposition à la table du Conseil municipal. De plus, il devra partager le financement prévu au fonctionnement de son propre cabinet avec celui de l'opposition. Encore, il devra accepter que cette dernière ait pignon sur la rue Racine dans ce qui fut son Hôtel de Ville depuis la fin du vingtième siècle. Les colonnes de l'Édifice municipal ont été ébranlées, c'est le moins qu'on puisse dire.





"Dans le nouveau contexte médiatique actuel, avec le foisonnement des médias sociaux, il devient de plus en plus pertinent de questionner le bien-fondé des débats électoraux ( ). Les programmes et les plateformes sont accessibles 24 heures sur 24 sur l'internet". C'est grosso modo la pensée livrée par un éditorialiste du journal, Le Quotidien, quelques jours avant le dernier scrutin municipal à Saguenay. Seulement, à partir du moment où les électeurs les plus "accros" aux nouvelles technologies de l'information sont les jeunes et que ceux des cégeps de Jonquière, de Chicoutimi et de l'UQAC ont réclamé avec beaucoup d'insistance un débat public entre les deux candidats à la mairie, un bémol s'impose sur la prétention de l'éditorialiste.

Le refus de Jean Tremblay de débattre devant les jeunes électeurs (ce que son adversaire Paul Grimard accepta, bien qu'il ait eu à y perdre au change) n'est pas étranger à sa performance moindre, cette fois-ci. À la faveur du changement démographique, les jeunes électeurs, qui remplacent progressivement les plus vieux, ceux des foyers en particulier très largement acquis à Jean Tremblay en ont pris bonne note le trois novembre dernier. Et ils vont continuer à le faire dans le futur en présence de candidats qui refusent de participer aux débats contradictoires: exercices loin d'être ringards parce qu'ils permettent, à leur manière, non seulement de séduire, mais aussi d'éclairer l'électorat pour lui permettre de faire le bon choix un coup dans l'isoloir.

Incontestablement, la preuve est faite, que celle ou celui qui remporte un débat largement médiatisé marque des points et prend une option sérieuse sur la victoire. Un exemple: la victoire de Françoise David dans la circonscription de Gouin aux dernières élections provinciales alors qu'elle avait défait son adversaire, le député péquiste sortant, ministrable par surcroît. À l'évidence, c'est madame David qui était sorti vainqueur du débat télévisé avec les trois autres chefs de parti, en se présentant devant les téléspectateurs avec de la hauteur, refusant de s'engager dans le même combat de coqs que ses adversaires.


Marcel Lapointe, secrétaire, Équipe du renouveau démocratique, Saguenay.

jeudi 5 décembre 2013

Une affaire bien mal partie.



La cession de la bâtisse abritant le CLSC de Chicoutimi et le Carrefour Racine à un  promoteur pour une bouchée de pain (335,000$), par la ville de Saguenay, en a fait, c'est le moins qu'on puisse dire, sourciller plusieurs il n'y a pas très longtemps. Dans un contexte économique où tout est à la baisse: emplois, construction domiciliaire, consommation, prix des ressources et j'en passe, qui s'étonnera en  apprenant dans la dernière édition du Quotidien, la volte-face de ce promoteur à la confiance assez démesurée pour venir vendre du luxe dans un coin de pays qui subit plus qu'ailleurs les affres d'une économie malmenée?

Je suis, comment dire? Perplexe face à tout cela. Au cours des dernières années, ailleurs dans la province, d'éloquents cas de ventes de feu de bâtisses appartenant au gouvernement, à des villes, à des commissions scolaires, c'est à dire au peuple, se sont transformées en de très, mais de très bonnes affaires pour certains acheteurs aux intentions peu scrupuleuses. Des acheteurs qui après avoir pris des engagements fermes envers les vendeurs, celles ou ceux qui nous représentent dans la fonction publique ou ailleurs, ces acheteurs s'en sont mis plein les poches au détriment des contribuables grâce à cette pratique cupide et abjecte qu'est la spéculation outrancière.

Il me tarde alors de voir comment se résoudra toute cette affaire qui semble bien mal partie pour nous, contribuables. Car j'ai beau chercher, je me demande en quoi le promoteur pourra y trouver son compte en remplissant certaines exigences stipulées au contrat tout en ne bâtissant pas l'hôtel de luxe promis. Des exigences telles que: faire preuve de «bon samaritanisme» par le maintien des 200 emplois du Carrefour Racine; la rénovation de l'autogare et le maintien des 160 places de stationnement. Un péage peut-être? Solution à la mode par les temps qui courent.

M'est avis qu'à partir de maintenant, le promoteur aura tout intérêt à gagner du temps par le recours aux avocasseries, de nouvelles promesses ou autrement. Attendre une montée des taux d'intérêt, tiens pourquoi pas? D'accord, ne spéculons pas trop rapidement. Mais voilà une affaire qui me semble bien mal partie. Une affaire dans laquelle les contribuables de Saguenay pourraient être les grands perdants. Une affaire à suivre de près.

Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.

mercredi 4 décembre 2013

Lire.



À la période de questions du dernier Conseil municipal de Saguenay, le maire réélu, Jean Tremblay, a répondu sèchement, voire de façon bornée, à une citoyenne qui se bat depuis nombre d'années pour qu'une bibliothèque digne de son nom voie enfin le jour à La Baie. La réponse du maire fut à peu près la suivante: "L'asphalte, bien plus qu'une nouvelle bibliothèque à La Baie, a été au coeur des attentes transmises par les électeurs au cours de la dernière campagne. En conséquence..."

Soit, mais les citoyens de Saguenay ont commencé à réclamer la restauration des infrastructures de la ville bien avant la tenue des dernières élections municipales. Les a-t-on vraiment écoutés? Si on l’avait fait, la décision du maire de prioriser l'érection de sa Place du citoyen à Chicoutimi aurait été différente. La construction d'une  bibliothèque à La Baie, sobre celle-là, plutôt qu'une inutile Place du citoyen, puisqu'il y a déjà un intéressant lieu de rassemblement citoyen à un jet de pierre de là, aurait très bien pu se combiner à la réfection de nos infrastructures vieillissantes. Question subsidiaire: quelle consultation citoyenne sur l'idée d'une Place du citoyen à Chicoutimi et peut-être d'une deuxième à Jonquière a bien pu susciter pareille décision chez le maire? Aucune.

Ceci n'expliquerait-il pas cela? Une édition récente du journal, Le Quotidien, nous informe que si le Québec peut se targuer d'avoir des élèves forts en mathématiques, selon les conclusions du plus récent programme international pour le suivi des acquis à l'école (PISA), une créature de l'OCDE, la performance des jeunes Québécois en lecture est sensiblement plus basse que la moyenne canadienne. Autre sujet inquiétant est ce constat voulant que la moitié des Québécois n'atteigne pas le niveau nécessaire de littératie (compétences en lecture et en écriture permettant d'être fonctionnel en société) pour pouvoir lire des livres et en comprendre le sens. Qu'en plus, toujours selon l'OCDE, même si le Canada se classe au dixième rang sur 22 participants en lecture et écriture, le Québec, lui, se classe au dix-septième rang.

Si les décisions politiques et l'incurie de certains politiciens ne sont pas à la source des tous les maux, une ouverture d'esprit de leur part (les trois conseillers de l'arrondissement de La Baie au premier chef), pour créer des lieux favorisant la lecture serait la bienvenue. Un pas dans la bonne direction visant à réduire le nombre de Québécois aux prises avec un analphabétisme fonctionnel. Pour que plus de Québécois lisent davantage que les pages sportives et les informations sur les scandales et les meurtres.

Odette Chicoine, Chicoutimi.
  
À la période de questions du dernier Conseil municipal de Saguenay, le maire réélu, Jean Tremblay, a répondu sèchement, voire de façon bornée, à une citoyenne qui se bat depuis nombre d'années pour qu'une bibliothèque digne de son nom voie enfin le jour à La Baie. La réponse du maire fut à peu près la suivante: "L'asphalte, bien plus qu'une nouvelle bibliothèque à La Baie, a été au coeur des attentes transmises par les électeurs au cours de la dernière campagne. En conséquence..."

Soit, mais les citoyens de Saguenay ont commencé à réclamer la restauration des infrastructures de la ville bien avant la tenue des dernières élections municipales. Les a-t-on vraiment écoutés? Si on l’avait fait, la décision du maire de prioriser l'érection de sa Place du citoyen à Chicoutimi aurait été différente. La construction d'une  bibliothèque à La Baie, sobre celle-là, plutôt qu'une inutile Place du citoyen, puisqu'il y a déjà un intéressant lieu de rassemblement citoyen à un jet de pierre de là, aurait très bien pu se combiner à la réfection de nos infrastructures vieillissantes. Question subsidiaire: quelle consultation citoyenne sur l'idée d'une Place du citoyen à Chicoutimi et peut-être d'une deuxième à Jonquière a bien pu susciter pareille décision chez le maire? Aucune.

Ceci n'expliquerait-il pas cela? Une édition récente du journal, Le Quotidien, nous informe que si le Québec peut se targuer d'avoir des élèves forts en mathématiques, selon les conclusions du plus récent programme international pour le suivi des acquis à l'école (PISA), une créature de l'OCDE, la performance des jeunes Québécois en lecture est sensiblement plus basse que la moyenne canadienne. Autre sujet inquiétant est ce constat voulant que la moitié des Québécois n'atteigne pas le niveau nécessaire de littératie (compétences en lecture et en écriture permettant d'être fonctionnel en société) pour pouvoir lire des livres et en comprendre le sens. Qu'en plus, toujours selon l'OCDE, même si le Canada se classe au dixième rang sur 22 participants en lecture et écriture, le Québec, lui, se classe au dix-septième rang.

Si les décisions politiques et l'incurie de certains politiciens ne sont pas à la source des tous les maux, une ouverture d'esprit de leur part (les trois conseillers de l'arrondissement de La Baie au premier chef), pour créer des lieux favorisant la lecture serait la bienvenue. Un pas dans la bonne direction visant à réduire le nombre de Québécois aux prises avec un analphabétisme fonctionnel. Pour que plus de Québécois lisent davantage que les pages sportives et les informations sur les scandales et les meurtres.

Odette Chicoine, Chicoutimi.

jeudi 28 novembre 2013

Coup d'épée dan'Lac.


voulez que la compagnie accepte d'ouvrir les pelles du 4 avant que les dégâts ne surviennent sur vos propriétés, chers riverains, vous allez devoir faire plus que hurler ou faire des pressions sur des élus!

Les 4 émissaires de la compagnie Rio Tinto Alcan (RTA) dépêchés à Saint-Henri de Taillon récemment pour informer les riverains en colère ne sont que des pions sur l'échiquier. Indentiques à la porte-parole de la compagnie, madame Claudine Gagnon. Ces derniers ne font que vous transmettre le bla-bla habituel de la direction de la division Alcan, elle-même assujettie à la haute direction de RTA qui sied quelque part à l'autre bout de la planète. J'image un peu les avertissements de cette dernière à ses sbires d'ici:"Dans la période creuse que nous vivons (1700 piastres la tonne sur les marchés) on ne peut se permettre de perdre un seul tour de turbine".

Souvenons-nous de cette autre période creuse, le lock-out à l'aluminerie d'Alma, il y a quelques mois. Période au cours de laquelle la compagnie a pu continuer à turbiner pour vendre ses mégawatts à Hydro-Québec. Elle, qui n'en finit plus d'engranger les surplus qui se traduisent par une taxe déguisée pour les contribuables. En passant, La note qui nous sera envoyée pour l'achat par Hydro d'un surplus de 170 mille térawatts/heure entre 2114 et 2227 sera de 1,25 milliard de dollars en moyenne par année selon des données fournies par l'Union des consommateurs.

Gros titre en page 2 du journal, Le Quotidien, du 27 novembre: "On peut bien hurler, personne ne nous entend". Eh bien! Moi je crois que les riverains du lac vont continuer à hurler encore longtemps; les uns de Taillon, les autres de Saint-Gédéon ou encore de Chambord sans qu'il ne se passe rien. Ou si peu. Ces hurlements, tant qu'ils sont isolés, font l'affaire de la compagnie. Diviser pour régner, ça vous dit quelque chose? Quand vous serez écoeurés de hurler chacun dans votre coin, peut-être penserez-vous à vous rassembler, vous mobiliser, pour vous faire entendre de la compagnie. Elle, qui se comporte depuis déjà trop longtemps en mauvais citoyen corporatif face aux riverains du Lac-Saint-Jean.

Marcel Audet, Saguenay, propriétaire riverain du lac

mardi 26 novembre 2013

Des changements climatiques hors de prix.



       
Dans les pays de l'hémisphère nord, nous sommes si loin des ouragans, typhons, cyclones et autres catastrophes transformées en événements extrêmes que le changement climatique constitue le moindre des soucis pour la majorité. Il y a bien, pour une minorité, la dévastation des berges du Lac Saint-Jean qui va s'amplifiant d'automne en automne. Mais sans preuve scientifique qu'elle est une conséquence des changements climatiques, on la met volontier sur le dos d'une entreprise insatiable en  mégawatts. Au reste, du menu fretin à comparer au typhon Haydan qui a récemment déferlé sur les Philippines.

Cette catastrophe la plus dévastatrice du genre jamais enregistrée, constitue-t-elle un événement extrême provenant des modifications du climat planétaire? Les experts ne peuvent encore s'avancer là-dessus. Cependant, ils sont d'avis, du moins le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GEIC), que les catastrophes naturelles, bien qu'elles n'ont pas vraiment augmenté en nombre depuis que l'on constate le changement climatique, sont de plus en plus intenses. Leurs prévisions? Elles vont dans le sens d'encore plus de puissance concernant les ouragans du futur. Haydan en est un bon exemple.

Selon un rapport de la Banque mondiale déposé la semaine dernière à la conférence des Nations unies sur la lutte contre les changements climatiques à Varsovie, les catastrophes causées en majorité par des événements extrêmes ont résulté en des pertes économiques et humaines qui dépassent l'entendement. Pour l'ensemble de la planète, les pertes économiques moyennes sont passées en trois décennies,  de 50 à 200 milliards par année, ce qui représente la rondelette somme avoisinant les 4000 milliards de dollars. Quant aux pertes de vies provenant des catastrophes naturelles amplifiées par les événements extrêmes, on parle de 2,5 millions de personnes au cours depuis les années 80.

Bien que nous, habitants des pays nordiques, soyons bien loin des événements extrêmes qui caractérisent de plus en plus le climat, notre responsabilité d'hyperconsommateurs d'énergies fossiles qui contribuent grandement au changement climatique, n'en est pas moins capitale.

Élisabeth Proulx, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

vendredi 22 novembre 2013

Plus ça change et...



"Le seul moyen pour le gouvernement de sécuriser les investissements des entreprises se résume à l'allocation des volumes de bois stables dans le temps". Cette phrase écrite noir sur blanc hier par le journaliste du Journal, Le Quotidien, Louis Tremblay, lui a-t-elle été soufflée à l'oreille par la ministre des Resources naturelles, Martine Ouellet, présente hier au Rendez-vous de la forêt québécoise qui se tient présentement à Saint-Félicien? Ou est-ce l'interprétation du journaliste lui-même? Dans lequel cas, monsieur Tremblay, se fait, un tantinet, chroniqueur ou éditorialiste.

Si cela relève d'une interprétation, la subtilité de la phrase a cela de pernicieux qu'elle pourrait laisser sous-entendre que la ministre Ouellet, gouvernement minoritaire oblige, va encore céder aux demandes de la grande entreprise. Madame Ouellet est habituée, par les temps qui courent, à reculer sur des dossiers majeurs. Je pense à celui des mines en particulier. Irait-elle jusqu'à redonner le champ libre aux compagnies forestières, par exemple à Produits Forestiers Résolus (PFR)? Comme avant l'arrivée du Forestier en chef à Roberval. Quand on voit que les minières, confortées par le maintien d'une loi archaïque dont les péquistes n'ont pu nous débarrasser, pourront continuer à faire ce que bon leur semble dans le sous-sol du Québec, on est en droit de s'exclamer:"Plus ça change et plus c'est pareil".

Et lorsque PFR aura retrouvé tous ses acquis d'avant le Régime forestier, il ne lui restera plus qu'à récupérer tous les privilèges inhérents à l'utilisation de la centrale hydroélectrique, Jim Gray. A ce sujet, quelle contorsion consensuelle entre le gouvernement et la compagnie est-il survenue pour que cette dernière se serve toujours en mégawatts à même la centrale comme si de rien n'était? Comme la signature d'un nouveau contrat entre les parties était chose faite. Si oui, cela est passé sous le radar. Sinon, il n’est pas superflu de rappeler, mille fois plutôt qu'une, que ce contrat devait comporter des engagements fermes de la compagnie concernant un plan d'investissement dans la région en échange d'une récupération de ses droits d'utiliser des mégawatts produits par la centrale, Jim Gray.

Marcel Lapointe, Jonquière. 

mardi 19 novembre 2013

Une pensée à clarifier.



Les bourdes des politiciens se multiplient. Prenez les nombreuses frasques de ce triste clown qui tient lieu de maire à Toronto. S'il y avait un prix "Sylvio Berluscolli" à décerner, c'est bien à Rob Ford, grossier personnage dépourvu de sens éthique à qui il reviendrait. Mais Justin Trudeau, nouveau chef du Parti libéral du Canada, pourrait aussi être un sérieux candidat au trophée "Berlus" avec sa dernière déclaration controversée en faveur du régime dictatorial de la Chine. Celle-là livrée lors d'un conseil général spécial tenu à Drummondville, la semaine dernière.

Un régime politique, a-t-il dit, dont la dictature de base lui permet de virer son économie de bord sur un dix sous. Bien évidemment, parce que la Chine est tout sauf un État de droit. Pas de place aux débats en dirigeants et opposants, aux études en commission parlementaire, encore moins aux consultations populaires. En Chine, c'est la dictature d'un parti unique où seule une caste d'individus, enrichis sur le dos du peuple, décide de ce qui est bon pour l'ensemble: le nombre d'enfants à mettre au monde; ce que le peuple peut consulter sur internet; ce qu'un dissident a le droit de dire ou pas; la langue et la culture imposées aux minorités nationales. De communisme d'État qu'il fut, le régime politique chinois s'est transformé en capitalisme d'État, profondément corrompu dans lequel les élus se renouvellent entre eux sans possibilité pour le peuple de choisir lui-même ses dirigeants. Une situation que les citoyens québécois de moins de 40 ans, dont la majorité n'est pas allée voter aux dernières élections municipales, gagneraient à méditer.

Mais, cela plaira-t-il à monsieur Trudeau de savoir que les bonzes du parti communiste chinois viennent d'annoncer, en 2013, l'abolition d'une abomination inhérente au régime de l'empire du Milieu: les sinistres camps de rééducation, en place depuis plus d'un demi-siècle, pour réformer les dissidents, les délinquants, les ennemis du peuple et de la dictature. Mais annoncer un changement et le mettre à exécution sont deux choses distinctes. Les dirigeants chinois, c'est bien connu, sont passés maîtres dans la pratique du "trompe l'oeil." Le chef du parti libéral canadien doit clarifier le fond de sa pensée en rapport avec les modèles politiques que le Canada devrait prendre pour exemples. En prenant comme critère de la base, l'importance qu'un État accorde à la démocratie.

Gérard Audet, Chicoutimi.  

lundi 18 novembre 2013

Du renouveau à l'Hôtel de Ville de Saguenay.


                               

Une nouvelle dynamique fait désormais partie du quotidien de l'Hôtel de Ville de Saguenay; un actif avec lequel les anciens comme les nouveaux élus devront composer. J'ai souvent entendu le maire, Jean Tremblay, haranguer ses opposants pour qu'ils se fassent élire s'ils voulaient avoir leur mot à dire sur les décisions prises par les élus de Saguenay. Voilà qui est maintenant chose faite. Deux candidates du jeune parti politique municipal, Équipe du renouveau démocratique (ERD), se sont fait élire à l'élection du 4 novembre dernier.

Pour les quatre prochaines années au moins, ce qui est loin d'être négligeable, l'administration municipale devra, selon la Loi des cités et villes, mettre à la disposition de l'ÉRD, à même le budget du cabinet du maire, l'argent nécessaire pour qu'elle puisse exercer pleinement ses fonctions de "chien de garde" de la bonne marche des affaires de la Cité. Une somme de près de 280 milles dollars par année sera allouée aux deux nouvelles conseillères pour rencontrer avantageusement les exigences reliées à leur fonction. Soit dit en passant, ce n'est pas de l'argent neuf, mais bien de l'argent déjà existant pris à même le budget du cabinet du maire (30%), faut-il le redire? Il y a aussi une partie du budget de recherche et de secrétariat provenant des fonds municipaux, autre exigence de la Loi des cités et villes, à laquelle les deux élues auront droit pour mener à bien l'avancement de leurs dossiers.

Les responsabilités d'un parti d'opposition sont autres que de chercher à s'opposer pour s'opposer, cela va de soi. Par exemple, l'attention portée sur des dossiers sensibles comme les tenants et aboutissants de l'organisme municipal, Promotion Saguanay; la dernière enquête du Ministère des Affaires municipales sur la légitimité de certains contrats accordés par Saguenay. Gagner en crédibilité en explorant des questions de façon étendue, en recoupant les données, en apportant un éclairage neuf aux dossiers sur la base de l'information traitée, enfin en émettant des avis. Être constructif, voilà tout!

Maintenant que l'Équipe du renouveau démocratique est un parti d'opposition officiellement reconnu sur la scène municipale, n'en déplaise à certains, on devra l'écouter.

Marcel Lapointe, secrétaire de l'ÉRD, Jonquière.

vendredi 15 novembre 2013

Gérer le moins pire.


Si les initiatives à prendre pour protéger l’environnement doivent continuer à être marquées du sceau des pouvoirs financiers et économiques, nous nous dirigeons droit dans le mur. En matière de gestion de la pollution atmosphérique planétaire, "Cela ne va pas dans le bon sens, tant s’en faut", déclarait dans sa dernière chronique au journal, Le Quotidien, le directeur de la Chaire en écoconseil de l’UQAC, Claude Villeneuve. C’est également lui qui nous transmettait, dans une chronique antérieure, le message des experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), à l’effet que nous avons franchi le point de non-retour. Que dorénavant, il faudra nous atteler à rendre moins pires les effets délétères des gaz à effets de serre (GES) sur nos vies et celles des générations futures. En particulier, en réduisant notre dépendance au pétrole.

À l'évidence, à moins de tout laisser tomber en désespoir de cause et se laisser envahir par toutes sortes de catastrophes: canicules intempestives, sécheresses et famines à la clé, tempêtes tropicales comme des typhons de plus en plus dévastateurs, et j’en passe, il faudra bien trouver les moyens aptes à composer avec les changements climatiques; si ce n'est que nous maintenir la tête hors de l’eau. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons fait confiance aux politiciens de tout acabit pour gérer les GES et on voit où cela nous a menés. Alors qu’il est scientifiquement démontré que l’utilisation du pétrole est la cause principale de la production de GES, à Québec celles et ceux qui nous dirigent annoncent leur intention d’exploiter les gisements pétroliers en Gaspésie, à Anticosti, et dans le golfe du Saint-Laurent. De surcroît, ils se font les complices de l’exploitation d’un des pires vecteurs de GES, le pétrole lourd des sables bitumineux albertains, en le laisant transiter par le Québec vers les provinces maritimes.

Je n’ai plus confiance aux politiciens pour aider les populations de la terre à survivre sous l’influence des GES. Trop de politiciens qui nous dirigent sont opportunistes, carriéristes, électoralistes, potentiellement lobbyistes d'entreprises polluantes, assujettis au pouvoir de l’argent: celui des pétrolières en l’occurrence. Des caractéristiques associées à des décideurs qui nous condamnent au sur-place, voire même, qui nous font reculer. Par exemple, la Suède, prétendument sociale-démocrate, en 2005, s’est donné comme objectif de devenir indépendante du pétrole en 2020. Ce qui n’arrivera pas parce qu’un gouvernement de droite, style Harper,  ayant battu celui de gauche en 2010, en a décidé autrement.

La chroniqueuse, Myriam Ségal, dans une chronique parue le même jour que celle du professeur Villeneuve, avançait l’idée qu’il ne fallait pas confier l’issu d’un procès pour meurtre d’enfants entre les mains de gens intéressées et cupides. Il devrait en être de même pour la gestion de la pollution atmosphérique. Dans le GIEC, il devrait bien y avoir des gens capables d'assumer cette lourde mais nécessaire responsabilité.

Marcel Lapointe, Jonquière.


mardi 12 novembre 2013

Les iconoclastes qui s’ignorent.





Il est faux de prétendre comme le fait le maire de Saguenay, Jean Tremblay, dans la dernière livraison du journal, Le Quotidien, qu’on ne dit rien quand une église catholique est vandalisée. Je lis le journal depuis des années et, à ma connaissance, quand une église de la région subit du vandalisme, cela est rapporté avec empressement comme il se doit.

Seulement, il existe également une forme moins dénoncée de vandalisme, un vandalisme latent, insidieux, voire silencieux qui est préoccupant à mon avis. Celui consistant à abandonner à leur sort des bâtiments religieux de grande qualité patrimoniale, voire exceptionnelle, devenus inoccupés faute de fidèles. Si bien que plusieurs citoyens s’insurgent contre les élus de Saguenay qui ne lèvent pas le petit doigt pour sauver l’église Fatima à Kénogami qui subit irrémédiablement une innommable déliquescence.

Laisser le temps accomplir son œuvre. Finalement, ne serait-ce pas cela la véritable intention? Visiblement oui! Quand on veut pendre son chien, on dit qu’il a la rage. Un autre exemple, l’église Sainte-Cécile, de style Art déco, toujours à Kénogami (les Kénogamiens seraient-ils devenus à ce point mécréants?) en pareil état d’auto-destruction. Un édifice offert gratuitement à la municipalité par son propriétaire, qui aurait pu abriter la bibliothèque de Jonquière pour beaucoup, beaucoup moins cher que ce qui va en coûter aux Saguenéens, peu importe qu'ils s'adonnent ou non à des activités livresques.

David Falardeau, Chicoutimi.

Encadrer la pratique religieuse.






Je regrette, mais si la religion n'est pas encadrée par une loi, c'est elle qui va recommencer à dicter nos vies comme au temps de nos parents et aïeuls, eux qui ont vécu la grande noirceur ayant sévi durant une partie du siècle dernier au Québec.

Le professeur Khadiyatoulah Fall de l'UQAC, d'obédience musulmane, affirme ce qui suit dans le journal, Le Quotidien du 12 décembre dernier:" On voit apparaître des mosquées, des commerces halals et des cimetières musulmans. L'Islam va de plus en plus faire partie du paysage québécois et ça, il faut l'accepter". OK, pas de problème avec cela.

Mais en même temps, voilà pourquoi il nous faut, au Québec, une loi sur la laïcité pour éviter les dérapages comme on en voit, par exemple, en Ontario: tentatives effectuées par des islamistes fondamentalistes pour imposer la charia; mariage obligé de milliers de petites filles (5,000 par année), et ici au Québec? Récitation de sept prières en début de Conseil municipal à Toronto pour contenter tout le monde (du Habermas* pûr); les crimes d'honneur (au Québec aussi par ailleurs) et j'en passe.

Oui à une pratique religieuse respectueuse des humains, c'est à dire dans un cadre privé non imposé, en évitant d'amalgamer religion et politique comme au temps de Maurice Duplessis.

* Jürgen Habermas: philosophe allemand qui prône que l'État ne doit pas se montrer neutre en bannissant tous les symboles religieux, mais en accordant à tous la possibilité de les afficher.


Stéfanie Brassard, Jonquière.



lundi 11 novembre 2013

Continuer à se battre.


Je ne connais encore personne qui a dit, encore moins été payé pour le dire:"Vous n'êtes pas écoeurés de vous battre, bande de caves?" Si ce n'est qu'un lecteur d'opinion lundi dernier dans le Quotidien. La phrase lui appartient, selon laquelle il développe une argumentation qui, au demeurant, me laisse songeur. Si je résume son opinion, il faudrait laisser de côté le combat, éviter même d’y penser. Trop néfaste pour le mental.

Monsieur faisait malencontreusement référence à la phrase célèbre gravée par le sculpteur, Jordi Bonet, inscrite sur sa murale à l'entrée du Grand Théâtre de Québec:"Vous n'êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves?" Que voulait dire le poète, Claude Péloquin, lorsqu'il a prononcé cette phrase pour la première fois? Secouer la léthargie des Québécois face à leur avenir. Prononcée dans les premières années de la Révolution tranquille, une bataille en tant que telle, la phrase n’a pas nui. Bien au contraire. Depuis, les Québécois ne se laissent plus manger la laine sur le dos.

Mais, bien que la phrase fut prononcée il y a 40 ans, elle est toujours d'actualité, car refuser de se battre c'est se condamner à mourir à petit feu comme peuple. Que l'on prenne, par exemple, notre combat permanent pour préserver notre langue et notre identité culturelle dans cette mer anglophone que constitue l'Amérique du Nord. Et j'en connais bien d'autres qui sont convaincus que leur combat est nécessaire. Les travailleurs syndiqués des concessionnaires automobiles de la région, en grève depuis des mois, en sont un exemple patent.

Félicien Normandin, Lac-Saint-Jean-Est.

Prix de consolation.


Comment comprendre que le 350e anniversaire soulignant l’arrivée des Filles du roi à Québec a été complètement passé sous silence par l’organisation des Fêtes du 175e ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean? Alors que des villes de la province, Québec par exemple, ont souligné ce fait historique important, ici la coïncidence entre les deux événements historiques a passé complètement sous le radar des organisateurs du 175e. Inculture? Incurie? Manque de perspective historique?

Des 36 premières Filles du roi arrivées en Nouvelle-France en 1663, certaines, comme Françoise Méry, sont les ancêtres éloignées de Jeannois et de Saguenéens. Ces femmes venues de France ont donc par leur présence au début de la colonie, contribué au peuplement du Saguenay-Lac-Jean. Il a fallu, en plus, que ce soit un historien de l’extérieur de la région, le réputé Jacques Lacoursière, qui vienne, dimanche dernier à La Baie, rappeler à notre mémoire ce fait important. Je salue, au passage, l’initiative de la section régionale de l’Association Québec-France sans laquelle rien de cet événement historique majeur n’aurait été porté à notre attention en cette 175e année d’existence de la région.

Dans un autre ordre d’idées, Jacques Lacoursière est venu aussi nous dire que Chicoutimi n’aurait jamais dû disparaître comme nom. Parce que c'est l'endroit où la civilisation saguenéenne s'est développée, aux dires de l'historien renommé. Pour ne pas tout perdre, après l'avoir relégué au niveau de simple appellation d'arrondissement d’une ville, on pourrait peut-être penser à en réhabiliter progressivement le sens. En commençant par renommer l’autoroute 175: Autoroute Chicoutimi.

Marcel Lapointe, Jonquière.

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