À la période de questions du dernier Conseil municipal de Saguenay, le
maire réélu, Jean Tremblay, a répondu sèchement, voire de façon bornée, à une
citoyenne qui se bat depuis nombre d'années pour qu'une bibliothèque digne de
son nom voie enfin le jour à La Baie. La réponse du maire fut à peu près la
suivante: "L'asphalte, bien plus qu'une nouvelle bibliothèque à La Baie, a
été au coeur des attentes transmises par les électeurs au cours de la dernière
campagne. En conséquence..."
Soit, mais les citoyens de Saguenay ont commencé à réclamer la
restauration des infrastructures de la ville bien avant la tenue des dernières
élections municipales. Les a-t-on vraiment écoutés? Si on l’avait fait, la
décision du maire de prioriser l'érection de sa Place du citoyen à Chicoutimi
aurait été différente. La construction d'une bibliothèque à La Baie, sobre celle-là, plutôt qu'une
inutile Place du citoyen, puisqu'il y a déjà un intéressant lieu de
rassemblement citoyen à un jet de pierre de là, aurait très bien pu se combiner
à la réfection de nos infrastructures vieillissantes. Question subsidiaire:
quelle consultation citoyenne sur l'idée d'une Place du citoyen à Chicoutimi et
peut-être d'une deuxième à Jonquière a bien pu susciter pareille décision chez
le maire? Aucune.
Ceci n'expliquerait-il pas cela? Une édition récente du journal, Le
Quotidien, nous informe que si le Québec peut se targuer d'avoir des élèves
forts en mathématiques, selon les conclusions du plus récent programme
international pour le suivi des acquis à l'école (PISA), une créature de
l'OCDE, la performance des jeunes Québécois en lecture est sensiblement plus
basse que la moyenne canadienne. Autre sujet inquiétant est ce constat voulant que
la moitié des Québécois n'atteigne pas le niveau nécessaire de littératie (compétences
en lecture et en écriture permettant d'être fonctionnel en société) pour
pouvoir lire des livres et en comprendre le sens. Qu'en plus, toujours selon
l'OCDE, même si le Canada se classe au dixième rang sur 22 participants en lecture
et écriture, le Québec, lui, se classe au dix-septième rang.
Si les décisions politiques et l'incurie de certains politiciens ne
sont pas à la source des tous les maux, une ouverture d'esprit de leur part
(les trois conseillers de l'arrondissement de La Baie au premier chef), pour
créer des lieux favorisant la lecture serait la bienvenue. Un pas dans la bonne
direction visant à réduire le nombre de Québécois aux prises avec un analphabétisme
fonctionnel. Pour que plus de Québécois lisent davantage que les pages
sportives et les informations sur les scandales et les meurtres.
Odette Chicoine, Chicoutimi.
À la période de questions du dernier Conseil municipal de Saguenay, le
maire réélu, Jean Tremblay, a répondu sèchement, voire de façon bornée, à une
citoyenne qui se bat depuis nombre d'années pour qu'une bibliothèque digne de
son nom voie enfin le jour à La Baie. La réponse du maire fut à peu près la
suivante: "L'asphalte, bien plus qu'une nouvelle bibliothèque à La Baie, a
été au coeur des attentes transmises par les électeurs au cours de la dernière
campagne. En conséquence..."
Soit, mais les citoyens de Saguenay ont commencé à réclamer la
restauration des infrastructures de la ville bien avant la tenue des dernières
élections municipales. Les a-t-on vraiment écoutés? Si on l’avait fait, la
décision du maire de prioriser l'érection de sa Place du citoyen à Chicoutimi
aurait été différente. La construction d'une bibliothèque à La Baie, sobre celle-là, plutôt qu'une
inutile Place du citoyen, puisqu'il y a déjà un intéressant lieu de
rassemblement citoyen à un jet de pierre de là, aurait très bien pu se combiner
à la réfection de nos infrastructures vieillissantes. Question subsidiaire:
quelle consultation citoyenne sur l'idée d'une Place du citoyen à Chicoutimi et
peut-être d'une deuxième à Jonquière a bien pu susciter pareille décision chez
le maire? Aucune.
Ceci n'expliquerait-il pas cela? Une édition récente du journal, Le
Quotidien, nous informe que si le Québec peut se targuer d'avoir des élèves
forts en mathématiques, selon les conclusions du plus récent programme
international pour le suivi des acquis à l'école (PISA), une créature de
l'OCDE, la performance des jeunes Québécois en lecture est sensiblement plus
basse que la moyenne canadienne. Autre sujet inquiétant est ce constat voulant que
la moitié des Québécois n'atteigne pas le niveau nécessaire de littératie (compétences
en lecture et en écriture permettant d'être fonctionnel en société) pour
pouvoir lire des livres et en comprendre le sens. Qu'en plus, toujours selon
l'OCDE, même si le Canada se classe au dixième rang sur 22 participants en lecture
et écriture, le Québec, lui, se classe au dix-septième rang.
Si les décisions politiques et l'incurie de certains politiciens ne
sont pas à la source des tous les maux, une ouverture d'esprit de leur part
(les trois conseillers de l'arrondissement de La Baie au premier chef), pour
créer des lieux favorisant la lecture serait la bienvenue. Un pas dans la bonne
direction visant à réduire le nombre de Québécois aux prises avec un analphabétisme
fonctionnel. Pour que plus de Québécois lisent davantage que les pages
sportives et les informations sur les scandales et les meurtres.
Odette Chicoine, Chicoutimi.