J’en suis encore abasourdie ! Le maire a dû reçevoir quelques lumières célestes… pour avoir, maintenant, le ferme propos de réduire le déficit démocratique de la ville. Déficit dont il est le principal responsable,
Précisons. Lors de la séance du Conseil municipal tenue à Jonquière en janvier dernier, le maire avait bien averti les citoyens qu’il allait imposer la rigidité du règlement et le bâillon à tout citoyen qui enfreindrait les règles édictées par la ville en ce qui a trait à la période de questions. Son leitmotiv : « Tu t’en tiens à poser une question, je te réponds, tu vas t’asseoir et ne reviens plus au micro ensuite ».
Mais, quelle ne fut pas ma surprise, lorsqu’à la dernière séance du Conseil, celle du 6 février à Chicoutimi, de voir notre premier magistrat y aller d’un virage à 180 degrés? Faisant preuve d’une souplesse qu’on ne lui connaissait guère, il informe qu’un préambule aux questions sera accepté, que l’on pourra requestionner sur un même sujet si nécessaire et même revenir au micro poser des questions sur d’autres sujets. Je suis venue près d’applaudir à cette ouverture démocratique. Les opposants pourront respirer plus librement.
Par contre, malgré ce pas dans la bonne direction, le maire, président d’assemblée et seul répondant, refuse toujours de laisser les contribuables s’adresser aux conseils municipaux. Il a érigé un mur entre les citoyens présents et les conseillers. De toute façon, comme il possède toutes les réponses, inutile d’adresser des questions aux échevins. Monsieur le maire, on peut en savoir beaucoup sur peu, peu sur beaucoup, mais impossible de savoir tout sur tout. Dans lequel cas, ce n’est que poudre aux yeux. Alors, prochaine étape dans la réduction de notre déficit démocratique : que le citoyen d’abord ait le droit de questionner son conseiller municipal en toute liberté.
Savez-vous, chers lecteurs, qu’il y a 20 micros par salle où se réunit le Conseil municipal ; un, planté devant chaque conseillère et conseiller, impatient de servir. Comme il y a trois salles de réunion : une à La Baie, une à Chicoutimi et une Jonquière, cela fait un total de 60 micros dont 57 sont carrément inutilisés. Et ils n’ont pas l’air « sheap » ! Si le maire refuse d’ajouter davantage d’eau dans son vin, tout ce qui lui reste à faire : une vente aux enchères sur internet. Avec l’argent recueilli, L’achat d’autres drones de surveillance, des radars et des indicateurs de vitesse pour les automobilistes.
Revenons aux choses sérieuses. Cette belle ouverture de la part du maire n’est pas sincère selon moi. Cela fait seulement partie de sa stratégie d’image en vue de la prochaine campagne électorale. Lors d’un récent sondage, sa cote de popularité a dégringolé de 12 points de pourcentage. Il devra faire bien davantage pour me démontrer qu’une ville peut bien se gérer tout en respectant la démocratie.
Odette Chicoine, citoyenne de Chicoutimi.
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