Un électrochoc aux Verts, titrait dernièrement un article du Quotidien de Saguenay. Je n’ai pas senti passer le courant. L’hydrobiologiste Christian Lévêque, invité par l’Association des producteurs forestiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean, y présente des arguments fort discutables qui discréditent l’idéologie écologiste. Cela ressemble à un réquisitoire visant à redorer le blason des compagnies forestières.
Le scientifique questionne les dogmes des écologistes qui prônent la reconstitution des écosystèmes tels qu’ils étaient avant leur destruction par l’activité humaine. Selon monsieur Lévêque, l’homme doit utiliser les ressources que lui offre la planète pour subsister. Bien sûr! mais dans le respect des autres espèces et de ce qui les entoure. Il rappelle que, de tout temps, la planète a été modifiée par des événements hasardeux importants, citant en exemples des cas isolés de changements en Afrique : le lac Chad presque disparu, une forêt ancestrale réapparue après une absence de 18,000 ans, sans intervention humaine. Mais il n’a pas parlé de l’envahissement du même continent par les déserts. Il va jusqu’à dire que la disparition accélérée de la forêt amazonienne est le fruit d’éléments naturels et du hasard. Mais il est silencieux au sujet de l’exploitation carrément irresponsable que les hommes y pratiquent. Il y a un nom pour ce type d’intervention : désinformation.
Pour monsieur Lévêque, trois facteurs causent la perturbation et la destruction de nos forêts : le hasard, les éléments naturels et… l’influence de l’homme. Ça paraît que monsieur Lévêque ne vivait pas au Québec au temps, pas si lointain, où les compagnies forestières saccagaient sans vergogne notre patrimoine forestier. Le documentaire « L’erreur boréale » de Richard Desjardins nous fait réaliser que ce qui s’est passé ici en matière d’exploitation forestière au cours du siècle dernier est diamétralement opposé à ce qu’ont réalisé les Européens, les Scandinaves en particulier, en matière de développement durable des forêts.
Je doute, comme le prétend monsieur Lévêque, que ceux qui s’opposent à la protection des milieux humides le fassent en raison des problèmes que génèrent ces milieux : production de méthane, problèmes de santé. Ici au Québec, quand on entend parler de litiges concernant un marais, il s’agit généralement de conflits entre des groupes de citoyens qui veulent les préserver au détriment de promoteurs immobiliers qui veulent les faire disparaître pour construire à la place, des condos de luxe. On attribue au remplacement des milieux humides par des constructions une partie des inondations importantes en Montérégie au printemps dernier. Si ces milieux humides s’étaient trouvés, à cette occasion, le long de la rivière Richelieu, leur capacité à absorber les surplus d’eau aurait minimisé l’impact des inondations.
Si les milieux humides sont des producteurs importants de gaz à effet de serre par le méthane qu’ils génèrent, que penser de la quantité produite par les humains qui ont triplé en nombre au cours des cinquante dernières années? L’homme n’a qu’une certaine influence dans les désastres écologiques? Un simple élément parmi d’autres tels les feux de forêts, les épidémies, les hasards? Le scientifique avance que, de tout temps, la terre a été modifiée par des événements importants. Mais depuis que le monde existe, quand s’est-il produit un événement aussi « exponentiel » que le triplement des humains sur la planète en si peu de temps?
Personne, aujourd’hui, n’ira jusqu’à croire que les scientifiques sont neutres; au-dessus de la mêlée. Seulement, banaliser l’impact d’une activité humaine multipliée par trois en un demi-siècle comme le fait Christian Lévêque, relève d’une mauvaise foi manifeste.
Marcel Lapointe, Saguenay.
dimanche 30 octobre 2011
vendredi 28 octobre 2011
Question de prestige
Le prestige doit-il l’emporter sur le bon sens ? L’argument massue de la direction de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour exiger un baccalauréat afin de pratiquer au Québec : leurs homologues des autres provinces reçoivent une formation de 3000 heures de plus. Je doute que la formation des infirmières québécoises soit deux fois plus courte ici. Nos infirmières ayant subi avec succès l’examen de l’OIIQ seraient alors incapables de se placer dans les autres provinces, vu la disparité trop importante. Ce qui n’est pas le cas.
l’OIIQ ne convaincra personne que nos futures infirmières doivent, aujourd’hui, suivre un BAC plutôt qu’un DEC pour prodiguer des soins de qualité. L’OIIQ n’a jamais démontré qu’un cours d’infirmière plus avancé entrainerait une qualité de soins supérieure. Si les infirmières formées dans les cégeps font bien leur travail, pourquoi changer la formule ? Rien n’empêche celles qui désirent faire un BAC de suivre le programme déjà existant à l’université.
Autre chose et ce n’est pas rien, un BAC obligatoire ferait fermer quatre programmes dans les cégeps de la région et diriger près de 200 étudiantes vers l’UQAC qui ne pourrait évidemment pas toutes les recevoir. Il faudrait également fermer plus de 30 programmes collégiaux en soins infirmiers à la grandeur de la province. Cette aberration, en plus de suprimer le principe d’accessibilité aux études supérieures (à l’université les études ne sont pas gratuites), produirait une pénurie d’infirmières dans nos hôpitaux. Nous n’avons pas besoin de cela avec la prise de retraites massive qui s’en vient.
Incompréhensible cette obsession de prestige aveuglante d’un comité exécutif élu par plus de cinquante mille personnes. Comment les déléguées présentes en assemblée générale ont pu entériner un dérapage pareil ?
Marcel Lapointe, Saguenay.
l’OIIQ ne convaincra personne que nos futures infirmières doivent, aujourd’hui, suivre un BAC plutôt qu’un DEC pour prodiguer des soins de qualité. L’OIIQ n’a jamais démontré qu’un cours d’infirmière plus avancé entrainerait une qualité de soins supérieure. Si les infirmières formées dans les cégeps font bien leur travail, pourquoi changer la formule ? Rien n’empêche celles qui désirent faire un BAC de suivre le programme déjà existant à l’université.
Autre chose et ce n’est pas rien, un BAC obligatoire ferait fermer quatre programmes dans les cégeps de la région et diriger près de 200 étudiantes vers l’UQAC qui ne pourrait évidemment pas toutes les recevoir. Il faudrait également fermer plus de 30 programmes collégiaux en soins infirmiers à la grandeur de la province. Cette aberration, en plus de suprimer le principe d’accessibilité aux études supérieures (à l’université les études ne sont pas gratuites), produirait une pénurie d’infirmières dans nos hôpitaux. Nous n’avons pas besoin de cela avec la prise de retraites massive qui s’en vient.
Incompréhensible cette obsession de prestige aveuglante d’un comité exécutif élu par plus de cinquante mille personnes. Comment les déléguées présentes en assemblée générale ont pu entériner un dérapage pareil ?
Marcel Lapointe, Saguenay.
Mauvais perdants
Je voudrais dire à monsieur Martin Bouchard, suite à son opinion parue dans le Quotidien du 28 octobre dernier, que monsieur Claude Patry a aussi beaucoup fait pour la région quand il était chef syndical à l’Alcan. De surcroit, il n’a pas eu les mêmes armes que son adversaire a possédées à titre de député-ministre pour faire avancer la région. Attendez de voir ce que monsieur Patry pourra faire quand il sera député gouvernemental. Et pourquoi pas ministre?
Par la même occasion, Je voudrais signaler à madame Hélène Deschênes qui a travaillé pour monsieur Jean Pierre Blackburn au cours de la dernière campagne fédérale que les conservateurs n’ont jamais concédé la victoire aux néodémocrates le 2 mai dernier, comme elle l’a laissé entendre dans sa dernière opinion au Quotidien. Concéder voulant dire, accorder un privilège, une faveur. La justesse des mots employés est importante lorsque l’on s’adresse au grand public. Les conservateurs ont bel et bien été battus dans Jonquière-Alma, le 2 mai dernier. Même pas l’ombre d’un baroud d’honneur.
Mon seul regret est que malgré mon vote néodémocrate, le registre des armes feu sera aboli et qu’il va falloir recommencer à nous battre pour conserver le droit fondamental à l’avortement si durement obtenu. Sans compter tout ce qui reste à venir dans les quatre prochaines années sous la férule des conservateurs.
Vivement un gouvernement néodémocrate dans quatre ans.
Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.
Par la même occasion, Je voudrais signaler à madame Hélène Deschênes qui a travaillé pour monsieur Jean Pierre Blackburn au cours de la dernière campagne fédérale que les conservateurs n’ont jamais concédé la victoire aux néodémocrates le 2 mai dernier, comme elle l’a laissé entendre dans sa dernière opinion au Quotidien. Concéder voulant dire, accorder un privilège, une faveur. La justesse des mots employés est importante lorsque l’on s’adresse au grand public. Les conservateurs ont bel et bien été battus dans Jonquière-Alma, le 2 mai dernier. Même pas l’ombre d’un baroud d’honneur.
Mon seul regret est que malgré mon vote néodémocrate, le registre des armes feu sera aboli et qu’il va falloir recommencer à nous battre pour conserver le droit fondamental à l’avortement si durement obtenu. Sans compter tout ce qui reste à venir dans les quatre prochaines années sous la férule des conservateurs.
Vivement un gouvernement néodémocrate dans quatre ans.
Blandine Lapointe-Brassard, Jonquière.
Autoroute Chicoutimi
Le nom d’un arrondissement de ville, d’un lieu auquel appartient un club de hockey de la LJMQ,, d’un sous-marin désormais aux rancards. Que reste-t-il du toponyme Chicoutimi? Par delà les esprits de clocher, c’est l’ignorance des origines de celle que nos ancêtres ont surnommée la reine du nord qui l’a conduite à un enterrement de première classe.
« Placée en amphithéâtre et en bordure de la rivière Saguenay, Chicoutimi s’étalait en orgueil et était devenue, au milieu du 19e siècle, le mémorial de l’histoire du Saguenay, le cœur d’un royaume en gestation ». Cette citation est tirée du dernier livre de l’historien Russel Bouchard, Chronique d’histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Du mythe à la réalité).
Afin que ce nom mythique ne tombe complètement dans l’oubli ou que ne survienne une conjoncture favorable à la correction d’une bêtise historique, je suggère que le nom à donner à la nouvelle route 175 soit celui d’Autoroute Chicoutimi.
Gérard Audet, Chicoutimi.
« Placée en amphithéâtre et en bordure de la rivière Saguenay, Chicoutimi s’étalait en orgueil et était devenue, au milieu du 19e siècle, le mémorial de l’histoire du Saguenay, le cœur d’un royaume en gestation ». Cette citation est tirée du dernier livre de l’historien Russel Bouchard, Chronique d’histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (Du mythe à la réalité).
Afin que ce nom mythique ne tombe complètement dans l’oubli ou que ne survienne une conjoncture favorable à la correction d’une bêtise historique, je suggère que le nom à donner à la nouvelle route 175 soit celui d’Autoroute Chicoutimi.
Gérard Audet, Chicoutimi.
mercredi 26 octobre 2011
Le don de la caricature
Si le Quotidien a su rafraichir sa section nécrologique, pourquoi ne pourrait-il pas en faire autant pour celle de la caricature? Ce n’est pas la première fois que je ressens le mauvais goût et la platitude des caricatures que le journal nous présente. Je peux comprendre, par ailleurs, que montrer l’absurde dans la vie de tous les jours n’est pas facile, surtout quand le défi est quotidien parce que le matériel à la portée du caricaturiste est réduit à comparer à celui des grands centres. Auquel cas, des choix s’imposent.
Je ne suis ni Métis ni Innue, mais en voyant la caricature parue ce matin du 26 octobre dans le Quotidien montrant des tipis installés sur les toits d’édifices de l’UQAC, je serais très en colère et je suis mal à l’aise. Si vous ne valez plus une blague, vous ne vaudrez plus rien, se défendront probablement son concepteur et celles et ceux qui l’approuvent. Seulement encore faut-il qu’elle nous fasse rire, et de bon cœur par surcroit. À mon avis, elle est de mauvais goût, manque de subtilité et véhicule un message équivoque qui frise le racisme, la haine de l’autre et les préjugés.
Messieurs-dames qui administrent la boite du Progrès du Saguenay, une institution crédible et respectable du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ne pourriez-vous pas rétablir la situation?
Élisabeth Proulx, Lac Saint-Jean-Est.
Si le Quotidien a su rafraichir sa section nécrologique, pourquoi ne pourrait-il pas en faire autant pour celle de la caricature? Ce n’est pas la première fois que je ressens le mauvais goût et la platitude des caricatures que le journal nous présente. Je peux comprendre, par ailleurs, que montrer l’absurde dans la vie de tous les jours n’est pas facile, surtout quand le défi est quotidien parce que le matériel à la portée du caricaturiste est réduit à comparer à celui des grands centres. Auquel cas, des choix s’imposent.
Je ne suis ni Métis ni Innue, mais en voyant la caricature parue ce matin du 26 octobre dans le Quotidien montrant des tipis installés sur les toits d’édifices de l’UQAC, je serais très en colère et je suis mal à l’aise. Si vous ne valez plus une blague, vous ne vaudrez plus rien, se défendront probablement son concepteur et celles et ceux qui l’approuvent. Seulement encore faut-il qu’elle nous fasse rire, et de bon cœur par surcroit. À mon avis, elle est de mauvais goût, manque de subtilité et véhicule un message équivoque qui frise le racisme, la haine de l’autre et les préjugés.
Messieurs-dames qui administrent la boite du Progrès du Saguenay, une institution crédible et respectable du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ne pourriez-vous pas rétablir la situation?
Élisabeth Proulx, Lac Saint-Jean-Est.
Je ne suis ni Métis ni Innue, mais en voyant la caricature parue ce matin du 26 octobre dans le Quotidien montrant des tipis installés sur les toits d’édifices de l’UQAC, je serais très en colère et je suis mal à l’aise. Si vous ne valez plus une blague, vous ne vaudrez plus rien, se défendront probablement son concepteur et celles et ceux qui l’approuvent. Seulement encore faut-il qu’elle nous fasse rire, et de bon cœur par surcroit. À mon avis, elle est de mauvais goût, manque de subtilité et véhicule un message équivoque qui frise le racisme, la haine de l’autre et les préjugés.
Messieurs-dames qui administrent la boite du Progrès du Saguenay, une institution crédible et respectable du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ne pourriez-vous pas rétablir la situation?
Élisabeth Proulx, Lac Saint-Jean-Est.
Si le Quotidien a su rafraichir sa section nécrologique, pourquoi ne pourrait-il pas en faire autant pour celle de la caricature? Ce n’est pas la première fois que je ressens le mauvais goût et la platitude des caricatures que le journal nous présente. Je peux comprendre, par ailleurs, que montrer l’absurde dans la vie de tous les jours n’est pas facile, surtout quand le défi est quotidien parce que le matériel à la portée du caricaturiste est réduit à comparer à celui des grands centres. Auquel cas, des choix s’imposent.
Je ne suis ni Métis ni Innue, mais en voyant la caricature parue ce matin du 26 octobre dans le Quotidien montrant des tipis installés sur les toits d’édifices de l’UQAC, je serais très en colère et je suis mal à l’aise. Si vous ne valez plus une blague, vous ne vaudrez plus rien, se défendront probablement son concepteur et celles et ceux qui l’approuvent. Seulement encore faut-il qu’elle nous fasse rire, et de bon cœur par surcroit. À mon avis, elle est de mauvais goût, manque de subtilité et véhicule un message équivoque qui frise le racisme, la haine de l’autre et les préjugés.
Messieurs-dames qui administrent la boite du Progrès du Saguenay, une institution crédible et respectable du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ne pourriez-vous pas rétablir la situation?
Élisabeth Proulx, Lac Saint-Jean-Est.
École et technos.
Si dans les écoles, il y a des conseillers pédagogiques spécialisés en technos depuis belle lurette et que ces technos sont si bien reçues, comment se fait-il que leur intégration dans les cours soit à peu près au point mort?
Ça ne me semble pas comme le suppose l'éditorialiste du Réveil être les fonctionnaires qui souffrent de retard. Certains voudraient qu'on envahisse les classes avec des cellulaires, portables, ipads, iphones alors que l'on a même pas le contrôle du TBI où il s'en trouve. Un spécialiste à l'UQAC parle de baliser leur utilisation, les utiliser de la bonne façon, combiner les relations humaines avec les technos, mais ne propose rien de concret. À mon avis, ce ne sont pas les fonctionnaires à Québec à qui il faudrait reprocher de procrastiner quand j'apprends qu'il y a des conseillers en technos dans les écoles depuis plus de dix ans. Qu'ont-ils fait durant tout ce temps?
Certains pensent que l'intégration des technos dans l'enseignement va faire diminuer le décrochage. Le décrochage n'est pas un phénomène nouveau. Il existait bien avant l'arrivée des cellulaires et autres objets du genre. On propose toutes sortes de moyens artificiels pour faire aimer l'école aux jeunes comme si c'était un divertissement ou de la crème molle. L'école doit être avant tout un lieu de rigueur et les enfants doivent comprendre qu'il y a un temps pour s'amuser et un temps pour travailler sérieusement. C'est la société de consommation véhiculant le message que tout doit être facile aujourd'hui qu'il faut remettre en question.
Mon p'tit doigt me dit que si les conseillers pédagogiques spécialisés sont encore devant rien ou presque en matière d'intégration des technologies à l'enseignement, c'est qu'ils ne savent pas comment faire; que les profs le voient bien et ne sont donc pas intéressés à voir leurs classes toutes chamboulées par des approches pédagogiques qui doivent d'abord faire leurs preuves. Avec, par exemple, des projets pilotes rigoureux, bien structurés et surtout financés adéquatement.
En attendant le prof robot intelligent, vive le tableau noir et la craie.
David Falardeau, Saguenay.
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Ça ne me semble pas comme le suppose l'éditorialiste du Réveil être les fonctionnaires qui souffrent de retard. Certains voudraient qu'on envahisse les classes avec des cellulaires, portables, ipads, iphones alors que l'on a même pas le contrôle du TBI où il s'en trouve. Un spécialiste à l'UQAC parle de baliser leur utilisation, les utiliser de la bonne façon, combiner les relations humaines avec les technos, mais ne propose rien de concret. À mon avis, ce ne sont pas les fonctionnaires à Québec à qui il faudrait reprocher de procrastiner quand j'apprends qu'il y a des conseillers en technos dans les écoles depuis plus de dix ans. Qu'ont-ils fait durant tout ce temps?
Certains pensent que l'intégration des technos dans l'enseignement va faire diminuer le décrochage. Le décrochage n'est pas un phénomène nouveau. Il existait bien avant l'arrivée des cellulaires et autres objets du genre. On propose toutes sortes de moyens artificiels pour faire aimer l'école aux jeunes comme si c'était un divertissement ou de la crème molle. L'école doit être avant tout un lieu de rigueur et les enfants doivent comprendre qu'il y a un temps pour s'amuser et un temps pour travailler sérieusement. C'est la société de consommation véhiculant le message que tout doit être facile aujourd'hui qu'il faut remettre en question.
Mon p'tit doigt me dit que si les conseillers pédagogiques spécialisés sont encore devant rien ou presque en matière d'intégration des technologies à l'enseignement, c'est qu'ils ne savent pas comment faire; que les profs le voient bien et ne sont donc pas intéressés à voir leurs classes toutes chamboulées par des approches pédagogiques qui doivent d'abord faire leurs preuves. Avec, par exemple, des projets pilotes rigoureux, bien structurés et surtout financés adéquatement.
En attendant le prof robot intelligent, vive le tableau noir et la craie.
David Falardeau, Saguenay.
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lundi 24 octobre 2011
La lente agonie
Madame Dominique Savard.
Votre éditorial dans le Courrier du Saguenay du 19 octobre dernier m’a scié. Il est rempli de faussetés en plus d’être aussi populiste que les propos de ceux-là mêmes que vous dénoncez.
Vous prétendez que la situation du cégep n’a jamais été revue. Les cégeps ont subi une réforme majeure dans les années 90. La formation générale a été revue de fond en combles. Les heures dévolues aux cours français ont été augmentées de même que l’ajout de cours d’anglais obligatoires. Par la même occasion, les cours de philosophie et d’éducation physique ont été amputés de plusieurs heures. Le programme de sciences pures qui se nomme maintenant sciences de la nature a été complètement revisé. Il en est de même pour d’autres programmes préuniversitaires tels que les sciences humaines.
Vous soutenez aussi que quelques programmes techniques seulement ont été revus, alors que tous les programmes qui sont dispensés au cégep où j’ai travaillé ont été révisés au cours des dernières années. Ces programmes existent dans beaucoup d’autres cégeps. Les révisions de programme sont de niveau provincial. Plusieurs en sont à leur troisième même leur quatrième révision depuis qu’ils existent. Vous dites qu’il faut moderniser l’éducation. Qu’est-ce qu’adapter les programmes techniques à la réalité du monde du travail si ce n’est pas les moderniser ?
En passant, le programme d’aéronautique est un programme provincial, c'est-à-dire que la très grande majorité des futurs pilotes qu’on y forme provient de l’extérieur de la région. C’est l’exception qui œuvre ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean après leur formation. Vous avez bien mal choisi votre exemple pour parler de programmes ici qui permettent de contrer l’exode des jeunes.
Vous dites que ceux qui prônent l’abolition des cégeps et des commissions scolaires devront nous dire comment ils entendent les remplacer. Mais, ils l’ont dit. Qu’est-ce que vous voulez qu’ils nous disent de plus? D’ailleurs, vous-même y faites référence : remplacer le collégial par une sixième année au secondaire et une année de plus à l’université; confier les activités du secondaire aux écoles et aux parents en remplacement des commissions scolaires. Au demeurant, du réchauffé.
Les tenants du néolibéralisme comme François Legault veulent faire disparaître les cégeps pour réduire le rôle de l’État. Créer ici deux collèges d’enseignement préuniversitaire et deux autres pour l’enseignement technique, qui ne seraient plus des collèges d’enseignement général et professionnel comme vous le suggérez, ne serait pas économique. Ce ne sont pas les programmes préuniversitaires qui coûtent le plus cher à l’État. Les programmes techniques, à cause notamment des équipements de laboratoires à renouveler et des stages en milieu de travail sont, de loin, plus onéreux à entretenir. En outre, vous prônez sans le savoir, sinon dites-le franchement, le retour à système d’éducation dépassé qui a eu cours au Québec jusque dans les années 60 et que la Commission Parent a fait abolir.
Certains de vos arguments sont racoleurs et démagogues. Je m’explique. Selon vous, des politiciens n’ont pas tout à fait tort de prendre en grippe le monde scolaire; il faut donner un coup de barre à tous les niveaux du cheminement scolaire; les dénigreurs ont raison de dire que les cégeps sont une création purement québécoise; qu’il faut leur resserrer la vis. Salles d’attente et havres de paix en devenir prétendez-vous. Là vous n’êtes pas loin d’utiliser les mêmes préjugés que Legault.
Si notre système d’éducation est dans l’état de délabrement que l’on connaît présentement, c’est à cause des coupes budgétaires en ressources humaines et matérielles de toutes sortes que le gouvernement, obsédé par la décote des sacro-saintes agences de Wall Street, lui fait subir depuis plus de trente ans. Et comme si ce n’était pas suffisant, il en rajoute avec de nouvelles compressions imposées aux cégeps et aux commissions scolaires.
Quand on veut tuer son chien, on prétexte qu’il a la rage.
Marcel Lapointe, Jonquière.
Votre éditorial dans le Courrier du Saguenay du 19 octobre dernier m’a scié. Il est rempli de faussetés en plus d’être aussi populiste que les propos de ceux-là mêmes que vous dénoncez.
Vous prétendez que la situation du cégep n’a jamais été revue. Les cégeps ont subi une réforme majeure dans les années 90. La formation générale a été revue de fond en combles. Les heures dévolues aux cours français ont été augmentées de même que l’ajout de cours d’anglais obligatoires. Par la même occasion, les cours de philosophie et d’éducation physique ont été amputés de plusieurs heures. Le programme de sciences pures qui se nomme maintenant sciences de la nature a été complètement revisé. Il en est de même pour d’autres programmes préuniversitaires tels que les sciences humaines.
Vous soutenez aussi que quelques programmes techniques seulement ont été revus, alors que tous les programmes qui sont dispensés au cégep où j’ai travaillé ont été révisés au cours des dernières années. Ces programmes existent dans beaucoup d’autres cégeps. Les révisions de programme sont de niveau provincial. Plusieurs en sont à leur troisième même leur quatrième révision depuis qu’ils existent. Vous dites qu’il faut moderniser l’éducation. Qu’est-ce qu’adapter les programmes techniques à la réalité du monde du travail si ce n’est pas les moderniser ?
En passant, le programme d’aéronautique est un programme provincial, c'est-à-dire que la très grande majorité des futurs pilotes qu’on y forme provient de l’extérieur de la région. C’est l’exception qui œuvre ici au Saguenay-Lac-Saint-Jean après leur formation. Vous avez bien mal choisi votre exemple pour parler de programmes ici qui permettent de contrer l’exode des jeunes.
Vous dites que ceux qui prônent l’abolition des cégeps et des commissions scolaires devront nous dire comment ils entendent les remplacer. Mais, ils l’ont dit. Qu’est-ce que vous voulez qu’ils nous disent de plus? D’ailleurs, vous-même y faites référence : remplacer le collégial par une sixième année au secondaire et une année de plus à l’université; confier les activités du secondaire aux écoles et aux parents en remplacement des commissions scolaires. Au demeurant, du réchauffé.
Les tenants du néolibéralisme comme François Legault veulent faire disparaître les cégeps pour réduire le rôle de l’État. Créer ici deux collèges d’enseignement préuniversitaire et deux autres pour l’enseignement technique, qui ne seraient plus des collèges d’enseignement général et professionnel comme vous le suggérez, ne serait pas économique. Ce ne sont pas les programmes préuniversitaires qui coûtent le plus cher à l’État. Les programmes techniques, à cause notamment des équipements de laboratoires à renouveler et des stages en milieu de travail sont, de loin, plus onéreux à entretenir. En outre, vous prônez sans le savoir, sinon dites-le franchement, le retour à système d’éducation dépassé qui a eu cours au Québec jusque dans les années 60 et que la Commission Parent a fait abolir.
Certains de vos arguments sont racoleurs et démagogues. Je m’explique. Selon vous, des politiciens n’ont pas tout à fait tort de prendre en grippe le monde scolaire; il faut donner un coup de barre à tous les niveaux du cheminement scolaire; les dénigreurs ont raison de dire que les cégeps sont une création purement québécoise; qu’il faut leur resserrer la vis. Salles d’attente et havres de paix en devenir prétendez-vous. Là vous n’êtes pas loin d’utiliser les mêmes préjugés que Legault.
Si notre système d’éducation est dans l’état de délabrement que l’on connaît présentement, c’est à cause des coupes budgétaires en ressources humaines et matérielles de toutes sortes que le gouvernement, obsédé par la décote des sacro-saintes agences de Wall Street, lui fait subir depuis plus de trente ans. Et comme si ce n’était pas suffisant, il en rajoute avec de nouvelles compressions imposées aux cégeps et aux commissions scolaires.
Quand on veut tuer son chien, on prétexte qu’il a la rage.
Marcel Lapointe, Jonquière.
vendredi 21 octobre 2011
Sur le pont Dubuc
Il m’a fallu lire deux fois plutôt qu’une l’éditorial tiré du Quotidien de François Saint-Gelais intitulé « Artillerie lourde », au sujet de cet ouvrage qui tient encore lieu de passage d’une rive à l’autre du Saguenay : l’archaïque pont Dubuc, affublé d’une tare majeure dès sa construction, il y a 40 ans : la « torticoligène »bretelle d’emprunt originant du boulevard Saguenay. De l’ouvrage fait à moitié. Aux régions, les petits budgets pour les rafistolages de ponts, viaducs et autres ouvrages, les salles de spectacles de deuxième ordre, les bibliothèques dans des locaux désaffectés, la construction d’une autoroute qui n’en finit plus de finir. Aux grands centres, la manne des milliards pour construire des ponts, amphithéâtre, maison d’opéra, des échangeurs neufs.
Début d’éditorial : ‘’Le MTQ a réagi de manière convaincante pour rétablir la confiance du public dans le dossier du pont Dubuc ’’. Plus loin : ‘’La direction régionale du MTQ a clairement dissipé tous les doutes et écarté toutes les rumeurs qui ont circulé au sujet du pont ’’. Ensuite : ‘’Esquisses et schémas à l’appui, le directeur régional du MTQ a confirmé qu’il était impossible d’élargir le pont ’’. Cohérent jusque là. Fin de l’éditorial : ‘’La décision d’investir 22 millions doit avoir été prise à la dernière minute étant donné qu’aucune esquisse, aucun dessin montrant l’envergure des travaux, et la nouvelle configuration n’était pas disponible ’’. Y a-t-il des esquisses ou non? Plutôt confus et loin d’être convaincant pour la suite des événements.
Nous sommes encore prêts à nous soumettre aux dictats du gouvernement, en même temps que l’on nous rabâche dans les médias que nous ne recevons pas notre juste part des budgets des gouvernements supérieurs concernant notamment les ressources naturelles, la culture, les services sociaux. Que Montréal reçoit plus que sa part
grâce à l’influence d’un puissant lobby domicilié sur le Plateau Mont-Royal.
Make up your mind !
Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.
Début d’éditorial : ‘’Le MTQ a réagi de manière convaincante pour rétablir la confiance du public dans le dossier du pont Dubuc ’’. Plus loin : ‘’La direction régionale du MTQ a clairement dissipé tous les doutes et écarté toutes les rumeurs qui ont circulé au sujet du pont ’’. Ensuite : ‘’Esquisses et schémas à l’appui, le directeur régional du MTQ a confirmé qu’il était impossible d’élargir le pont ’’. Cohérent jusque là. Fin de l’éditorial : ‘’La décision d’investir 22 millions doit avoir été prise à la dernière minute étant donné qu’aucune esquisse, aucun dessin montrant l’envergure des travaux, et la nouvelle configuration n’était pas disponible ’’. Y a-t-il des esquisses ou non? Plutôt confus et loin d’être convaincant pour la suite des événements.
Nous sommes encore prêts à nous soumettre aux dictats du gouvernement, en même temps que l’on nous rabâche dans les médias que nous ne recevons pas notre juste part des budgets des gouvernements supérieurs concernant notamment les ressources naturelles, la culture, les services sociaux. Que Montréal reçoit plus que sa part
grâce à l’influence d’un puissant lobby domicilié sur le Plateau Mont-Royal.
Make up your mind !
Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.
L'argent avant tout
L’argent avant tout.
Comme cela se fait dans le Montréal métropolitain pour protéger les milieux humides qui restent, les Laterrois devront se mobiliser, tambour battant, contre la décision de Ville Saguenay de vendre à des intérêts privés le site magnifique de la base plein air du Portage des roches. Sinon, un autre pan de notre patrimoine sera sacrifié au profit du mercantilisme à tous crins.
Contrairement à Paul Pilote des Entreprises jeunesse de Laterrière, je pense que les élus de Saguenay ont une vision, mais bien à eux du développement. Une bande de « vendeurs du temple » qu’il faudra, un jour, chasser de l’Hôtel de Ville, avant qu’il ne soit trop tard. Prenez aussi cet ancien garage : Chic Pontiac, vendu à des intérêts privés, alors que plusieurs organismes culturels voulaient en faire un lieu unique de rassemblement pour en faire profiter la population.
L’entrée d’argent dans les coffres de la ville par la vente de terrains à de riches propriétaires privés qui vont ensuite payer de lourdes taxes à la ville, voilà qui est très payant électoralement pour le pouvoir qui sied à l’Hôtel de Ville de Saguenay. Bien davantage, en tout cas, que la fabrication et l’entretien d’airs protégés : lubies d’écologistes protecteurs des petits « sasarbres » ou d’oiseaulogues qui caburent au « nirvane ».
Car, ne nous y trompons pas. Ce qui fabrique des élus néolibéralistes, c’est l’argent, beaucoup d’argent. S’il n’y a pas d’argent à faire ou à faire faire aux amis du pouvoir par exemple, en s’appropriant, même gratuitement et légitimement, un terrain privé sur les rives de la Baie, les élus se trainent les pieds et font preuve de procrastination. De telle sorte que la belle affaire leur file entre les mains. Mais, elles et ils en sont bien contents, la ville n’aura pas à débourser pour des installations coûteuses et non rentables électoralement telles, un parc, une aire de jeux. Une bibliothèque même.
L’argument du conseiller municipal, Luc Blacburn qui dit travailler pour le bien de sa communauté, en dit long sur cette vision mercantiliste qui a cours à ville Saguenay. La base plein air du Portage ne sert que 10 semaines par année et encore quand il fait beau. Alors, dans cet esprit, pourquoi ne pas vendre aussi à des intérêts privés l’installation des bateaux-croisières à la Baie qui ne sert, elle, que 8 semaines par année? Et pourquoi le bord de l’eau ne devrait, désormais, appartenir qu’à de riches propriétaires privés?
Élus de Saguenay, faut-il vous rappeler que vous êtes dépositaires, pour un temps, et non propriétaires des actifs de la ville.
Odette Chicoine,Jonquière.
Comme cela se fait dans le Montréal métropolitain pour protéger les milieux humides qui restent, les Laterrois devront se mobiliser, tambour battant, contre la décision de Ville Saguenay de vendre à des intérêts privés le site magnifique de la base plein air du Portage des roches. Sinon, un autre pan de notre patrimoine sera sacrifié au profit du mercantilisme à tous crins.
Contrairement à Paul Pilote des Entreprises jeunesse de Laterrière, je pense que les élus de Saguenay ont une vision, mais bien à eux du développement. Une bande de « vendeurs du temple » qu’il faudra, un jour, chasser de l’Hôtel de Ville, avant qu’il ne soit trop tard. Prenez aussi cet ancien garage : Chic Pontiac, vendu à des intérêts privés, alors que plusieurs organismes culturels voulaient en faire un lieu unique de rassemblement pour en faire profiter la population.
L’entrée d’argent dans les coffres de la ville par la vente de terrains à de riches propriétaires privés qui vont ensuite payer de lourdes taxes à la ville, voilà qui est très payant électoralement pour le pouvoir qui sied à l’Hôtel de Ville de Saguenay. Bien davantage, en tout cas, que la fabrication et l’entretien d’airs protégés : lubies d’écologistes protecteurs des petits « sasarbres » ou d’oiseaulogues qui caburent au « nirvane ».
Car, ne nous y trompons pas. Ce qui fabrique des élus néolibéralistes, c’est l’argent, beaucoup d’argent. S’il n’y a pas d’argent à faire ou à faire faire aux amis du pouvoir par exemple, en s’appropriant, même gratuitement et légitimement, un terrain privé sur les rives de la Baie, les élus se trainent les pieds et font preuve de procrastination. De telle sorte que la belle affaire leur file entre les mains. Mais, elles et ils en sont bien contents, la ville n’aura pas à débourser pour des installations coûteuses et non rentables électoralement telles, un parc, une aire de jeux. Une bibliothèque même.
L’argument du conseiller municipal, Luc Blacburn qui dit travailler pour le bien de sa communauté, en dit long sur cette vision mercantiliste qui a cours à ville Saguenay. La base plein air du Portage ne sert que 10 semaines par année et encore quand il fait beau. Alors, dans cet esprit, pourquoi ne pas vendre aussi à des intérêts privés l’installation des bateaux-croisières à la Baie qui ne sert, elle, que 8 semaines par année? Et pourquoi le bord de l’eau ne devrait, désormais, appartenir qu’à de riches propriétaires privés?
Élus de Saguenay, faut-il vous rappeler que vous êtes dépositaires, pour un temps, et non propriétaires des actifs de la ville.
Odette Chicoine,Jonquière.
jeudi 20 octobre 2011
Tendance lourde
Tendance lourde.
Au journal Le Quotidien, la tendance semble aller de soi vers les débats sans conséquence évitant ainsi une prise de conscience, quand vient le temps de choisir les sujets sur lesquels intéresser son lectorat. Dans l’opinion du lecteur, vous verrez rarement, sinon jamais, une suite de lettres se penchant sur le même sujet, si ce dernier peut favoriser et animer la controverse et faire réfléchir la cité, c’est à dire, les citoyens qui y vivent. Le Quotidien choisit ses combats : des sujets non compromettants. Sinon, pourquoi accorder autant d’importance à celui de l’Église?
Le 12 octobre, il y a eu la lettre de Clermont Rainville, suivie le 14 octobre de celle de Yannick Boulianne sur le sujet de l’avenir de l’Église. Puis est venue celle de Jean Marc Girard, le 19 octobre et enfin le 20 octobre, celle du capucin Michel Gagné. Quand même!
Comment ne pas voir là-dedans un parti pris en faveur de débats sur certains sujets au détriment de d'autres? Surtout un sujet comme l’Église qui n’intéresse à peu près plus personne, sauf les nostalgiques du passé glorieux de l’époque de Duplessis ou de la Nouvelle-France qui, au demeurant, se font de plus en plus rares. Mon grain de sel lequel, je l’espère n’entrainera pas la parution d’une autre opinion au sujet de l’Église: c’est le fait que les gens soient de plus en plus instruits qui les convainc que l’homme a créé Dieu plutôt que l’inverse.
Revenons à l’objet de mon article et prenons, par exemple, un sujet comme la démocratie municipale ; le déficit démocratique à Saguenay, devrais-je dire. Sujet sensible s’il en est un, qui se veut déterminant, tourné vers l’avenir et lequel, j’en suis certain, ne peut qu’intéresser beaucoup de citoyens. Au premier chef celle et ceux qui croient que la démocratie municipale à Saguenay n’est pas incompatible avec le développement de projets stimulants, porteurs d’avenir et respectueux de l’environnement.
Vous ne verrez jamais sur le journal une suite de trois ou quatre opinions (à distinguer ici des répliques ou réactions provenant d’autres élus très courrues par les journalistes) pour discuter, par exemple, d’une déclaration du maire de Saguenay, d’une de ses frasques ou de sa dernière bassesse concernant le nombre de portes qu’il devra taxer pour payer le coût de la contestation concernant la nouvelle salle de spectacles.
La question que l’on peut se poser dès lors : les pages de publicité que Ville Saguenay achète au Quotidien ne seraient-elles pas en cause?
Marcel Lapointe, Saguenay.
Au journal Le Quotidien, la tendance semble aller de soi vers les débats sans conséquence évitant ainsi une prise de conscience, quand vient le temps de choisir les sujets sur lesquels intéresser son lectorat. Dans l’opinion du lecteur, vous verrez rarement, sinon jamais, une suite de lettres se penchant sur le même sujet, si ce dernier peut favoriser et animer la controverse et faire réfléchir la cité, c’est à dire, les citoyens qui y vivent. Le Quotidien choisit ses combats : des sujets non compromettants. Sinon, pourquoi accorder autant d’importance à celui de l’Église?
Le 12 octobre, il y a eu la lettre de Clermont Rainville, suivie le 14 octobre de celle de Yannick Boulianne sur le sujet de l’avenir de l’Église. Puis est venue celle de Jean Marc Girard, le 19 octobre et enfin le 20 octobre, celle du capucin Michel Gagné. Quand même!
Comment ne pas voir là-dedans un parti pris en faveur de débats sur certains sujets au détriment de d'autres? Surtout un sujet comme l’Église qui n’intéresse à peu près plus personne, sauf les nostalgiques du passé glorieux de l’époque de Duplessis ou de la Nouvelle-France qui, au demeurant, se font de plus en plus rares. Mon grain de sel lequel, je l’espère n’entrainera pas la parution d’une autre opinion au sujet de l’Église: c’est le fait que les gens soient de plus en plus instruits qui les convainc que l’homme a créé Dieu plutôt que l’inverse.
Revenons à l’objet de mon article et prenons, par exemple, un sujet comme la démocratie municipale ; le déficit démocratique à Saguenay, devrais-je dire. Sujet sensible s’il en est un, qui se veut déterminant, tourné vers l’avenir et lequel, j’en suis certain, ne peut qu’intéresser beaucoup de citoyens. Au premier chef celle et ceux qui croient que la démocratie municipale à Saguenay n’est pas incompatible avec le développement de projets stimulants, porteurs d’avenir et respectueux de l’environnement.
Vous ne verrez jamais sur le journal une suite de trois ou quatre opinions (à distinguer ici des répliques ou réactions provenant d’autres élus très courrues par les journalistes) pour discuter, par exemple, d’une déclaration du maire de Saguenay, d’une de ses frasques ou de sa dernière bassesse concernant le nombre de portes qu’il devra taxer pour payer le coût de la contestation concernant la nouvelle salle de spectacles.
La question que l’on peut se poser dès lors : les pages de publicité que Ville Saguenay achète au Quotidien ne seraient-elles pas en cause?
Marcel Lapointe, Saguenay.
vendredi 14 octobre 2011
Si le maire le dit.
Dans un article récent paru dans le Quotidien, le maire de Saguenay dit, d’un même souffle, s’opposer à une commission d’enquête publique sur la collusion et la corruption réclamée par à peu près tout le monde au Québec, mais vante les mérites de la CECO, cette commission d’enquête publique sur le crime organisé tenue dans les années soixante-dix.
Selon le maire de Saguenay, ses collègues des autres villes font fausse route en réclamant une enquête publique sur les malversations concernant, entre autres, les élections truquées dans le monde municipal. Jean Tremblay est d’avis que des mesures permanentes du gouvernement du Québec sont nécessaires pour mettre un terme aux activités criminelles qui gangrènent le monde municipal. Ce que, selon lui, une commission d’enquête publique ne peut garantir. Notre premier magistrat rejoint ainsi celles et ceux, comme Jean Charest et sa suite, qui prétendent qu’une enquête publique ne permettra pas de mettre ces criminels hors d’état de nuire.
Cependant, plus loin dans l’article, le maire déclare que la CECO qui a mis à jour le scandale de la viande avariée a incité le gouvernement du Québec à mettre en place des systèmes de contrôle faisant en sorte qu’il n’est plus possible, aujourd’hui, d’en vendre. Jean Tremblay démontre ainsi qu’il n’a pas besoin de personne pour le contredire; il est très bien capable de le faire lui-même.
Mais peu importe, si ce que le maire dit est parole d’évangile.
Marcel Lapointe, Saguenay.
Selon le maire de Saguenay, ses collègues des autres villes font fausse route en réclamant une enquête publique sur les malversations concernant, entre autres, les élections truquées dans le monde municipal. Jean Tremblay est d’avis que des mesures permanentes du gouvernement du Québec sont nécessaires pour mettre un terme aux activités criminelles qui gangrènent le monde municipal. Ce que, selon lui, une commission d’enquête publique ne peut garantir. Notre premier magistrat rejoint ainsi celles et ceux, comme Jean Charest et sa suite, qui prétendent qu’une enquête publique ne permettra pas de mettre ces criminels hors d’état de nuire.
Cependant, plus loin dans l’article, le maire déclare que la CECO qui a mis à jour le scandale de la viande avariée a incité le gouvernement du Québec à mettre en place des systèmes de contrôle faisant en sorte qu’il n’est plus possible, aujourd’hui, d’en vendre. Jean Tremblay démontre ainsi qu’il n’a pas besoin de personne pour le contredire; il est très bien capable de le faire lui-même.
Mais peu importe, si ce que le maire dit est parole d’évangile.
Marcel Lapointe, Saguenay.
mercredi 12 octobre 2011
Décoder les messages du guide.
Aisé de décoder les dernières paroles « d’évangile » de notre « guide spirituel » parues dans un article récent du Quotidien, au sujet de la rénovation de l’Auditorium Dufour. Jean Tremblay a déclaré que la contestation avait coûté 1.5 million. 500 milles pour le référendum et 1 million pour l’inflation (!!??). Ce dernier montant mérite explication. Je devrai, dit-il, taxer 750 maisons juste pour la payer. Plus démagogue que cela tu meurs. Des politiciens du Lac n’ont pas tort de l’affubler de tous les noms.
Le caractère subliminal du message du maire pourrait se traduire comme suit :‘’Mes bien chers concitoyens, vous devrez payer davantage de taxes pour défrayer les coûts de cette contestation. Fidèles électeurs, qui me sont acquis depuis toujours, je compte sur vous pour faire comprendre le bon sens à mes adversaires et aux contestataires de tout acabit. Avertissez-les que leur petit délire démocratique, bien qu’autorisé par la loi, nous coûte beaucoup trop cher. Et si on vous rétorque que mes propres délires de contestations juridiques vous coûtent aussi très cher, eh bien! laissez-leur entendre que le Très Haut m’inspire et me guide dans ma quête de toujours plus de justice ’’. Pour monsieur le maire, le prix de la démocratie à Saguenay, à part un petit référendum pour quelques proprios, de temps à autre, est bien trop élevé. Sa ville n’a pas les moyens des ambitions démocratiques de certains.
Si la démocratie coûte cher, la dictature coûte encore plus cher. Le printemps arabe devrait nous avoir ouvert les yeux. Allons-nous attendre que survienne un automne saguenéen pour nous réveiller? L’autothéocratie teintée d’unilatéralisme décisionnel, la dictature et son train de mesures coercitives : contrôle de la presse, armée et police secrète omniprésentes, justice expéditive, emprisonnements arbitraires, torture, etc. Ben, voyons donc! Cela ne pourra jamais arriver ici. Nous sommes trop civilisés, intelligents, dotés de jugement critique, tombés même dans la potion démocratique en venant au monde.
Les élections s’en viennent. Le maire a voulu nous en passer une p'tite, vite, laquelle espère-t-il, s’incrustera suffisamment dans la mémoire des électeurs.
Démocratiquement vôtre.
Marcel Lapointe.
Le caractère subliminal du message du maire pourrait se traduire comme suit :‘’Mes bien chers concitoyens, vous devrez payer davantage de taxes pour défrayer les coûts de cette contestation. Fidèles électeurs, qui me sont acquis depuis toujours, je compte sur vous pour faire comprendre le bon sens à mes adversaires et aux contestataires de tout acabit. Avertissez-les que leur petit délire démocratique, bien qu’autorisé par la loi, nous coûte beaucoup trop cher. Et si on vous rétorque que mes propres délires de contestations juridiques vous coûtent aussi très cher, eh bien! laissez-leur entendre que le Très Haut m’inspire et me guide dans ma quête de toujours plus de justice ’’. Pour monsieur le maire, le prix de la démocratie à Saguenay, à part un petit référendum pour quelques proprios, de temps à autre, est bien trop élevé. Sa ville n’a pas les moyens des ambitions démocratiques de certains.
Si la démocratie coûte cher, la dictature coûte encore plus cher. Le printemps arabe devrait nous avoir ouvert les yeux. Allons-nous attendre que survienne un automne saguenéen pour nous réveiller? L’autothéocratie teintée d’unilatéralisme décisionnel, la dictature et son train de mesures coercitives : contrôle de la presse, armée et police secrète omniprésentes, justice expéditive, emprisonnements arbitraires, torture, etc. Ben, voyons donc! Cela ne pourra jamais arriver ici. Nous sommes trop civilisés, intelligents, dotés de jugement critique, tombés même dans la potion démocratique en venant au monde.
Les élections s’en viennent. Le maire a voulu nous en passer une p'tite, vite, laquelle espère-t-il, s’incrustera suffisamment dans la mémoire des électeurs.
Démocratiquement vôtre.
Marcel Lapointe.
Les serviles propagandistes des pétrolières.
L’ignorance des Québécois sur la façon dont les compagnies exploitent nos richesses naturelles (gaz et pétrole) engendre une peur et une méfiance. Les Québécois devraient prendre la peine de s’informer avant de s’opposer aux projets d’exploitation du pétrole et du gaz de schiste.
C’est, à peu de choses près, ce qu’a déclaré récemment dans le Quotidien de Saguenay, Guillaume Lavoie de Mission Leadership Québec. Il nous dit quasiment que les compagnies qui exploitent les sables bitumineux en Alberta font des miracles en matière de protection de l’environnement. Sceptiques?
Par exemple, si une forêt se trouvait sur le terrain exploité par une pétrolière, il devra y en avoir une autre à son départ. Sinon, le gouvernement ne la laissera pas faire, nous dit monsieur Lavoie. Je veux bien, mais comment une pétrolière s’y prend-elle pour remettre le terrain dans l’état où il se trouvait avant l’exploitation?
À ce que je sache, une forêt met bien une centaine d’années minimum avant de se régénérer. Si les pétrolières possèdent le secret de la régénération spontanée de la forêt, on pourrait peut-être le leur acheter. Cela ferait grand bien à notre industrie forestière en déperdition. Ici au Québec, des centaines de milliers d’arbres sont détruits chaque année par la tordeuse et les feux.
Comment voulez-vous que les Québécois ne soient pas craintifs et méfiants envers les entreprises qui désirent exploiter, ici, le pétrole et d’autres ressources, quand leurs propagandistes nous servent de pareilles fadaises. Au Québec, les « ignorants » que nous sommes vont mettre encore beaucoup de temps à oublier le désastre pétrolier du golfe du Mexique.
Marcel Lapointe.
C’est, à peu de choses près, ce qu’a déclaré récemment dans le Quotidien de Saguenay, Guillaume Lavoie de Mission Leadership Québec. Il nous dit quasiment que les compagnies qui exploitent les sables bitumineux en Alberta font des miracles en matière de protection de l’environnement. Sceptiques?
Par exemple, si une forêt se trouvait sur le terrain exploité par une pétrolière, il devra y en avoir une autre à son départ. Sinon, le gouvernement ne la laissera pas faire, nous dit monsieur Lavoie. Je veux bien, mais comment une pétrolière s’y prend-elle pour remettre le terrain dans l’état où il se trouvait avant l’exploitation?
À ce que je sache, une forêt met bien une centaine d’années minimum avant de se régénérer. Si les pétrolières possèdent le secret de la régénération spontanée de la forêt, on pourrait peut-être le leur acheter. Cela ferait grand bien à notre industrie forestière en déperdition. Ici au Québec, des centaines de milliers d’arbres sont détruits chaque année par la tordeuse et les feux.
Comment voulez-vous que les Québécois ne soient pas craintifs et méfiants envers les entreprises qui désirent exploiter, ici, le pétrole et d’autres ressources, quand leurs propagandistes nous servent de pareilles fadaises. Au Québec, les « ignorants » que nous sommes vont mettre encore beaucoup de temps à oublier le désastre pétrolier du golfe du Mexique.
Marcel Lapointe.
samedi 8 octobre 2011
Un code d'éthique. Et puis après?
Deux articles sont parus, récemment dans le Quotidien, portant sur le dernier rapport de la Vérificatrice générale de Ville Saguenay. Dans celui du mardi 4 octobre, la Vérificatrice fait état d’un certain nombre de carences gestionnaires. La politique d’approvisionnement n’est pas, selon elle, conforme aux exigences de la nouvelle législation. Dans lequel cas, des soumissionnaires peuvent communiquer avec les membres des comités de sélection afin de truquer des offres, recourir à l’intimidation si nécessaire. Trucage, intimidation, ces mots sonnent à mes oreilles comme, collusion, corruption; des mots souvent sur les lèvres de beaucoup de monde par les temps qui courent.
Toujours selon le même rapport, Ville Saguenay fait affaire avec des fournisseurs qui nous offrent des services et des biens de mauvaise qualité. L’asphalte de nos rues truffées de craques, de trous, de bosses, d’ornières serait-il en cause? D’un côté, le citoyen sauve de l’argent, ici à Saguenay, par le biais d’un compte de taxes moins vorace qu’ailleurs au Québec, dont se targue le maire chaque fois qu’il en a l’occasion. De l’autre, il paie et repaie constamment parce que les biens et services sont de piètre qualité. Si nous sommes en train de sauver sur les taxes municipales pour payer bien trop chers des biens et services que nous consommons à Saguenay, à qui cela sert-il? Une éventuelle enquête publique, tous azimuts, sur la collusion et la corruption pourra peut-être nous en révéler davantage.
Il ressort aussi du rapport de la Vérificatrice qu’il n’existe pas, à Saguenay, de politique officielle sur les contrats octroyés, que les pratiques sur le terrain ne sont pas uniformes, que les analyses d’information ne sont pas standardisées. Il est, en outre, mentionné que les analyses de prix concernant les soumissions liées à des projets manquent de rigueur pour juger du juste prix de celles-ci. On y parle, de plus, de lacunes concernant l’approbation du gonflement des prix de certains contrats par des décideurs. Par exemple, une quinzaine de projets en 2010 ont présenté un écart de 15 %, certains allant même jusqu’à 20%, par rapport au montant initial. La question du gonflement des prix des contrats publics constitue un autre important irritant au sujet duquel la population québécoise demande une enquête publique. Manifestement, la Vérificatrice n’est pas tendre à l’endroit des élus en ce qui a trait à certaines façons utilisées ou laissées de côté pour administrer nos taxes.
Sibyllin, le deuxième article, du même journaliste, paru le lendemain, atténue les propos réprobateurs de la Vérificatrice à l’endroit de Saguenay sur sa façon laxiste de gérer ses budgets. Elle-même, d’ailleurs, admet que son rapport peut porter à confusion. L’article nous dit que la majorité des recommandations sur les appels d’offres visant le respect de la loi sur les approvisionnements faites par la Vérificatrice est réalisée. Lesquelles? Mais, on apprend que la recommandation pour écarter les bas soumissionnaires fournisseurs de biens et services médiocres pourrait ne pas voir le jour avant le 31 décembre 2112. Combien le recours à ces fournisseurs nous coûtera-t-il encore, en plus de ce qu’il nous a déjà coûté?
Ce qui m’amène à soulever la problématique de l’indépendance des médias face aux pouvoirs publics. Les médias ne pourraient vivre sans les contrats de publicité de toutes sortes. Cette semaine, une pleine page de publicité a été achetée par Saguenay à au moins deux journaux pour vanter ses dernières réalisations. Je ne suis pas le seul à penser que ce commerce entre Saguenay et les médias les contraint au “low profil” quand vient le temps de critiquer certaines décisions que prennent les élus, ou les déclarations intempestives du maire. Pour ce qui est d’enquêter sur les sommes attribuées à certains contrats accordés à des entrepreneurs, ou de remettre en question certains projets perçus comme non pertinents par des groupes de citoyens, oublions cela. Il y a même une station radio, ici, qui a vendu son âme au diable. Ou au Bon Dieu; c’est selon.
Les médias n’ont pas les coudées franches pour remplir pleinement leur mandat d’informer adéquatement le public. Des médias indépendants, trop peu nombreux de nos jours comme, le Devoir et la radio de Radio Canada, n’ont pas à vivre les contraintes de la plupart des médias du Québec pour qui l’apport de fric par le biais de la pub est vital. Une chance!
En l’occurrence, y a-t-il eu des pressions provenant de quelque pouvoir occulte visant à forcer le Quotidien à réécrire une partie de l’histoire afin de présenter le rapport de la Vérificatrice sous un meilleur jour? Un code d’éthique pour bientôt! Saguenay est obligé d’adopter un code de déontologie visant à encadrer les actions des élus municipaux. Cela suffira-t-il, surtout si un ami est chargé de le faire appliquer.
Marcel Lapointe.
Toujours selon le même rapport, Ville Saguenay fait affaire avec des fournisseurs qui nous offrent des services et des biens de mauvaise qualité. L’asphalte de nos rues truffées de craques, de trous, de bosses, d’ornières serait-il en cause? D’un côté, le citoyen sauve de l’argent, ici à Saguenay, par le biais d’un compte de taxes moins vorace qu’ailleurs au Québec, dont se targue le maire chaque fois qu’il en a l’occasion. De l’autre, il paie et repaie constamment parce que les biens et services sont de piètre qualité. Si nous sommes en train de sauver sur les taxes municipales pour payer bien trop chers des biens et services que nous consommons à Saguenay, à qui cela sert-il? Une éventuelle enquête publique, tous azimuts, sur la collusion et la corruption pourra peut-être nous en révéler davantage.
Il ressort aussi du rapport de la Vérificatrice qu’il n’existe pas, à Saguenay, de politique officielle sur les contrats octroyés, que les pratiques sur le terrain ne sont pas uniformes, que les analyses d’information ne sont pas standardisées. Il est, en outre, mentionné que les analyses de prix concernant les soumissions liées à des projets manquent de rigueur pour juger du juste prix de celles-ci. On y parle, de plus, de lacunes concernant l’approbation du gonflement des prix de certains contrats par des décideurs. Par exemple, une quinzaine de projets en 2010 ont présenté un écart de 15 %, certains allant même jusqu’à 20%, par rapport au montant initial. La question du gonflement des prix des contrats publics constitue un autre important irritant au sujet duquel la population québécoise demande une enquête publique. Manifestement, la Vérificatrice n’est pas tendre à l’endroit des élus en ce qui a trait à certaines façons utilisées ou laissées de côté pour administrer nos taxes.
Sibyllin, le deuxième article, du même journaliste, paru le lendemain, atténue les propos réprobateurs de la Vérificatrice à l’endroit de Saguenay sur sa façon laxiste de gérer ses budgets. Elle-même, d’ailleurs, admet que son rapport peut porter à confusion. L’article nous dit que la majorité des recommandations sur les appels d’offres visant le respect de la loi sur les approvisionnements faites par la Vérificatrice est réalisée. Lesquelles? Mais, on apprend que la recommandation pour écarter les bas soumissionnaires fournisseurs de biens et services médiocres pourrait ne pas voir le jour avant le 31 décembre 2112. Combien le recours à ces fournisseurs nous coûtera-t-il encore, en plus de ce qu’il nous a déjà coûté?
Ce qui m’amène à soulever la problématique de l’indépendance des médias face aux pouvoirs publics. Les médias ne pourraient vivre sans les contrats de publicité de toutes sortes. Cette semaine, une pleine page de publicité a été achetée par Saguenay à au moins deux journaux pour vanter ses dernières réalisations. Je ne suis pas le seul à penser que ce commerce entre Saguenay et les médias les contraint au “low profil” quand vient le temps de critiquer certaines décisions que prennent les élus, ou les déclarations intempestives du maire. Pour ce qui est d’enquêter sur les sommes attribuées à certains contrats accordés à des entrepreneurs, ou de remettre en question certains projets perçus comme non pertinents par des groupes de citoyens, oublions cela. Il y a même une station radio, ici, qui a vendu son âme au diable. Ou au Bon Dieu; c’est selon.
Les médias n’ont pas les coudées franches pour remplir pleinement leur mandat d’informer adéquatement le public. Des médias indépendants, trop peu nombreux de nos jours comme, le Devoir et la radio de Radio Canada, n’ont pas à vivre les contraintes de la plupart des médias du Québec pour qui l’apport de fric par le biais de la pub est vital. Une chance!
En l’occurrence, y a-t-il eu des pressions provenant de quelque pouvoir occulte visant à forcer le Quotidien à réécrire une partie de l’histoire afin de présenter le rapport de la Vérificatrice sous un meilleur jour? Un code d’éthique pour bientôt! Saguenay est obligé d’adopter un code de déontologie visant à encadrer les actions des élus municipaux. Cela suffira-t-il, surtout si un ami est chargé de le faire appliquer.
Marcel Lapointe.
jeudi 6 octobre 2011
Vous errez et trompez.
Je veux réagir à une opinion parue hier dans le Quotidien, au sujet de l’État-providence, la cause de tous nos maux.
Des politiques sociales interventionnistes aux États-Unis? Monsieur, parlez-vous bien des États-Unis, nos voisins? Aux États-Unis d’Amérique, à mon avis, l’interventionnisme provient plutôt des énormes lobbys privés (banquiers, marchands d’armes, firmes privées médicales, juridiques et combien d’autres! Faites-vous soigner, au cours d’un séjour aux Ètat-Unis, sans présenter votre carte d’assurance maladie du Québec et vous m’en donnerez des nouvelles.
Comment expliquez-vous que malgré l’État-providence ici que vous et vos semblables dénoncez, nous ayons été parmi les plus épargnés au cours de la dernière crise? C’est l’interventionnisme de l’État canadien que Steven Harper se propose de réduire à l’état de peau de chagrin (moins d’état, plus de privé) qui a empêché la délinquance des banques canadiennes et leur a permis de ne pas sombrer en 2008. Pensez à des politiques, comme celle qui oblige les banques à faire payer à l’acheteur d’une maison un montant au moins équivalent à 5% du prix d’achat pour obtenir un prêt bancaire. Également, le resserrement des contrôles quant au remboursement de la carte de crédit.
C’est, l’avez-vous oublié? la délinquance des banques américaines, un champ privé dans lequel l’État américain se refuse toujours à faire le ménage, qui a provoqué la dépression de 2008 et la récession qui perdure. Leamen- Brothers, Freddys, etc., ça vous dit quelque chose? Les banques américaines ont prêté de l’argent à tout venant, à des gens insolvables qui s’avérèrent incapables de rembourser. La bulle immobilière qui s’en est suivie a déclenché la crise mondiale qui se répercute encore aujourd’hui.
Nous avons été épargnés ici, monsieur? Notre bas de laine, la Caisse de dépôt, a laissé 40 milliards dans cette entreprise délirante, parce que ses responsables incompétents, dont plusieurs travaillent maintenant dans le privé, ont mal gérer notre argent. Comme une idiote, la Caisse a racheté plein de mauvaises créances. Les papiers commerciaux adossés à je ne sais plus quoi : cela vous dit quelque chose?
Au plan économique, le Canada subit encore les contrecoups de la débauche américaine. Si le Canada a été louangé au cours de la crise, c’est parce qu’il fut moins affecté que d’autres pays. Cette protection contre les secousses, financière et économique américaines, provient justement du fait qu’au Canada, nos politiques ont toujours été plus coercitives envers les dérèglementations de toutes sortes, nous épargnant, en quelque sorte, des influences du privé dans la politique.
Mais, avec les conservateurs au pouvoir et majoritaires de surcroit, cette époque apparait, de plus en plus, comme révolue.
Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.
Des politiques sociales interventionnistes aux États-Unis? Monsieur, parlez-vous bien des États-Unis, nos voisins? Aux États-Unis d’Amérique, à mon avis, l’interventionnisme provient plutôt des énormes lobbys privés (banquiers, marchands d’armes, firmes privées médicales, juridiques et combien d’autres! Faites-vous soigner, au cours d’un séjour aux Ètat-Unis, sans présenter votre carte d’assurance maladie du Québec et vous m’en donnerez des nouvelles.
Comment expliquez-vous que malgré l’État-providence ici que vous et vos semblables dénoncez, nous ayons été parmi les plus épargnés au cours de la dernière crise? C’est l’interventionnisme de l’État canadien que Steven Harper se propose de réduire à l’état de peau de chagrin (moins d’état, plus de privé) qui a empêché la délinquance des banques canadiennes et leur a permis de ne pas sombrer en 2008. Pensez à des politiques, comme celle qui oblige les banques à faire payer à l’acheteur d’une maison un montant au moins équivalent à 5% du prix d’achat pour obtenir un prêt bancaire. Également, le resserrement des contrôles quant au remboursement de la carte de crédit.
C’est, l’avez-vous oublié? la délinquance des banques américaines, un champ privé dans lequel l’État américain se refuse toujours à faire le ménage, qui a provoqué la dépression de 2008 et la récession qui perdure. Leamen- Brothers, Freddys, etc., ça vous dit quelque chose? Les banques américaines ont prêté de l’argent à tout venant, à des gens insolvables qui s’avérèrent incapables de rembourser. La bulle immobilière qui s’en est suivie a déclenché la crise mondiale qui se répercute encore aujourd’hui.
Nous avons été épargnés ici, monsieur? Notre bas de laine, la Caisse de dépôt, a laissé 40 milliards dans cette entreprise délirante, parce que ses responsables incompétents, dont plusieurs travaillent maintenant dans le privé, ont mal gérer notre argent. Comme une idiote, la Caisse a racheté plein de mauvaises créances. Les papiers commerciaux adossés à je ne sais plus quoi : cela vous dit quelque chose?
Au plan économique, le Canada subit encore les contrecoups de la débauche américaine. Si le Canada a été louangé au cours de la crise, c’est parce qu’il fut moins affecté que d’autres pays. Cette protection contre les secousses, financière et économique américaines, provient justement du fait qu’au Canada, nos politiques ont toujours été plus coercitives envers les dérèglementations de toutes sortes, nous épargnant, en quelque sorte, des influences du privé dans la politique.
Mais, avec les conservateurs au pouvoir et majoritaires de surcroit, cette époque apparait, de plus en plus, comme révolue.
Blandine Lapointe-Brassard, Saguenay.
mercredi 5 octobre 2011
Une autre entente à l'amiable
Une entente à l’amiable, pour qui? Le Quotidien du 5 octobre dernier nous apprend qu’une entente à l’amiable est intervenue entre Ville Saguenay et un homme d’affaires. Cette entente va nous coûter, chers concitoyens, la jolie somme de 325,000 $ que cet homme va empocher pour cause de non-respect d’une promesse de vente faite par la ville. Facile de faire des ententes à l’amiable, quand c’est l’argent de nos taxes qui est en jeu.
Ici, le maire nous dit que l’on paie moins de taxes qu’ailleurs au Québec, mais gageons que cela nous coûte, au prorata, plus cher en frais juridiques que les autres villes. Prenez seulement la saga juridique des contrats sur l’évaluation foncière. L’immobilière, vous vous souvenez? Jean Tremblay, quand il ne perd pas ses causes, c’est rare, fait des ententes hors cours qui nous coûtent beaucoup d’argent; sans compter les frais juridiques qui les accompagnent. Un maire qui a recours à ce point aux tribunaux pour régler ses litiges mérite-t-il la confiance des électeurs?
Dans le cas relaté plus haut, la Ville avait promis à l’homme d’affaires de lui vendre un immeuble pour qu’il puisse faire des affaires ici, mais cette dernière n’a pas respecté sa promesse. La décision déjà prise de faire une entente à l’amiable fut annoncée au dernier conseil municipal, lieu d’absence à peu total des citoyens, et fut l’objet d’un « presque entrefilet » dans le Quotidien.
La vérificatrice générale de la ville, dans son dernier rapport, fait état de saines pratiques à Saguenay. Elle ne s’est vraisemblablement pas penchée sur les coûts engendrés par les dossiers juridiques de toutes sortes menés par Saguenay et sa firme d’avocats grassement payée par nos taxes.
À mon avis, elle devrait le faire.
Marcel Lapointe, Saguenay.
Ici, le maire nous dit que l’on paie moins de taxes qu’ailleurs au Québec, mais gageons que cela nous coûte, au prorata, plus cher en frais juridiques que les autres villes. Prenez seulement la saga juridique des contrats sur l’évaluation foncière. L’immobilière, vous vous souvenez? Jean Tremblay, quand il ne perd pas ses causes, c’est rare, fait des ententes hors cours qui nous coûtent beaucoup d’argent; sans compter les frais juridiques qui les accompagnent. Un maire qui a recours à ce point aux tribunaux pour régler ses litiges mérite-t-il la confiance des électeurs?
Dans le cas relaté plus haut, la Ville avait promis à l’homme d’affaires de lui vendre un immeuble pour qu’il puisse faire des affaires ici, mais cette dernière n’a pas respecté sa promesse. La décision déjà prise de faire une entente à l’amiable fut annoncée au dernier conseil municipal, lieu d’absence à peu total des citoyens, et fut l’objet d’un « presque entrefilet » dans le Quotidien.
La vérificatrice générale de la ville, dans son dernier rapport, fait état de saines pratiques à Saguenay. Elle ne s’est vraisemblablement pas penchée sur les coûts engendrés par les dossiers juridiques de toutes sortes menés par Saguenay et sa firme d’avocats grassement payée par nos taxes.
À mon avis, elle devrait le faire.
Marcel Lapointe, Saguenay.
Moi, si j'étais un char
Moi, si j’étais un char!
Moi si j’étais un char, je leur rentrerais dedans. C’est un individu payé par une radio locale, l’animateur Carl Monette, qui a tenu de tels propos en parlant des étudiantes et étudiants qui ont manifesté mercredi le 28 septembre contre la hausse des frais de scolarité à l’université. Pas plus de jugeote qu’une Lada, en effet.
Et si c’était son propre enfant qui se retrouvait, un jour, à manifester pour une cause qui lui apparaît juste et que le père ne partage pas? Monette s’est empressé de retirer ses propos en ajoutant qu’il craignait de se faire beurrer son beau char avec de la « marde » (sic). Il le mériterait bien. Mais les manifestants ne feront pas une chose pareille, parce qu’ils s’affichent comme étant pacifiques et je les crois.
Je pense que cet individu de peu de courage a plutôt eu « la chienne » que ses propos lui coûtent son poste. Trop tard, le mal est fait. Il n’y a pas que les écrits qui restent, les paroles enregistrées également. Monette ! ici on n’est pas au Rwanda, où des individus obnubilés par la haine de l’autre et avides de sang encourageaient une faction du peuple à en exterminer une autre. Ce genre d’hécatombe commence par des interventions dans les médias perçues comme anodines ensuite, cela dégénère et ne s’arrête plus. Faux de croire que cela n’arrive qu’aux autres.
Ce n’était quand même pas une manif du type de celles promues par une radio poubelle qui encourage la haine et les préjugés de toutes sortes envers celles et ceux qui pensent différemment des Monette et compagnie. Avec leur parler français plus que médiocre qui dénote un cerveau donnant l’impression, à les écouter, qu’ils ont subi, à la naissance : une craniosténose. Au cas où à cause d’une littératie déficiente, ils seraient incapables d’utiliser un dictionnaire, une craniosténose empêche le développement normal du cerveau à la naissance.
Les patrons de Carl Monette ont une responsabilité, non seulement envers leurs annonceurs et leurs fidèles auditeurs, qui j’en suis sûr, ne partagent pas tous ce mépris d’un minimum de bienséance, mais aussi envers la population en général. Ils doivent faire cesser les propos abusifs et déplacés de certains de leurs employés, se donner un code d’éthique écrit et surtout, surtout, sanctionner Carl Monette. Nous attendons de connaître les suites que ces derniers vont donner à ces attentes.
Marcel Lapointe.
Moi si j’étais un char, je leur rentrerais dedans. C’est un individu payé par une radio locale, l’animateur Carl Monette, qui a tenu de tels propos en parlant des étudiantes et étudiants qui ont manifesté mercredi le 28 septembre contre la hausse des frais de scolarité à l’université. Pas plus de jugeote qu’une Lada, en effet.
Et si c’était son propre enfant qui se retrouvait, un jour, à manifester pour une cause qui lui apparaît juste et que le père ne partage pas? Monette s’est empressé de retirer ses propos en ajoutant qu’il craignait de se faire beurrer son beau char avec de la « marde » (sic). Il le mériterait bien. Mais les manifestants ne feront pas une chose pareille, parce qu’ils s’affichent comme étant pacifiques et je les crois.
Je pense que cet individu de peu de courage a plutôt eu « la chienne » que ses propos lui coûtent son poste. Trop tard, le mal est fait. Il n’y a pas que les écrits qui restent, les paroles enregistrées également. Monette ! ici on n’est pas au Rwanda, où des individus obnubilés par la haine de l’autre et avides de sang encourageaient une faction du peuple à en exterminer une autre. Ce genre d’hécatombe commence par des interventions dans les médias perçues comme anodines ensuite, cela dégénère et ne s’arrête plus. Faux de croire que cela n’arrive qu’aux autres.
Ce n’était quand même pas une manif du type de celles promues par une radio poubelle qui encourage la haine et les préjugés de toutes sortes envers celles et ceux qui pensent différemment des Monette et compagnie. Avec leur parler français plus que médiocre qui dénote un cerveau donnant l’impression, à les écouter, qu’ils ont subi, à la naissance : une craniosténose. Au cas où à cause d’une littératie déficiente, ils seraient incapables d’utiliser un dictionnaire, une craniosténose empêche le développement normal du cerveau à la naissance.
Les patrons de Carl Monette ont une responsabilité, non seulement envers leurs annonceurs et leurs fidèles auditeurs, qui j’en suis sûr, ne partagent pas tous ce mépris d’un minimum de bienséance, mais aussi envers la population en général. Ils doivent faire cesser les propos abusifs et déplacés de certains de leurs employés, se donner un code d’éthique écrit et surtout, surtout, sanctionner Carl Monette. Nous attendons de connaître les suites que ces derniers vont donner à ces attentes.
Marcel Lapointe.
lundi 3 octobre 2011
Jelena Milojevic
Où étaient les journalistes censés couvrir les spectacles culturels, le dimanche 2 octobre dernier en fin d’après-midi? Au Centre Georges Vézina pour assister à une joute des Sags? J’espère que non. Les journalistes sportifs sont déjà assez nombreux, si on en juge par le nombre de pages accordées aux sports dans la plupart de nos journaux.
Toujours est-il que pour le premier rendez-vous de l’année, Les Jeunesses musicales du Canada ont présenté le concert d’une accordéoniste unique en son genre. La salle Pierrette-Gaudreault du Centre Culturel du Mont-Jacob à Jonquière était pleine à craquer pour admirer Jelena Milojevic, virtuose de l’accordéon classique, connue à travers le monde grâce à une façon bien à elle de nous séduire et de nous envoutés par son instrument.
Nous avons eu le privilège d’assister à une étonnante maitrise de l’accordéon accompagnée d’une gestuelle théâtrale hors du commun. Des émotions et une sensualité à couper le souffle se dégageaient d’elle à chacune de ses pièces. Et que dire des magnifiques textes de présentation souvent teintés d’humour! Tout simplement fascinante, cette artiste.
Moments particuliers, à mon sens, les émotions que Jelena m’a fait vivre avec deux pièces engagées, d’un réaliste et d’une beauté exceptionnelle : l’une pour rappeler l’inutile bombardement de l’OTAN en Serbie et l’autre relatant les souffrances et le drame humain vécus dans les goulags de Staline. Ça redonne l’envie de relire l’œuvre marquante de Soljénitsyn « L’archipel du goulag ».
Merci, généreuse Jelena, de m’avoir fait découvrir l’accordéon classique et partagé votre immense talent.
Louise Brassard.
Toujours est-il que pour le premier rendez-vous de l’année, Les Jeunesses musicales du Canada ont présenté le concert d’une accordéoniste unique en son genre. La salle Pierrette-Gaudreault du Centre Culturel du Mont-Jacob à Jonquière était pleine à craquer pour admirer Jelena Milojevic, virtuose de l’accordéon classique, connue à travers le monde grâce à une façon bien à elle de nous séduire et de nous envoutés par son instrument.
Nous avons eu le privilège d’assister à une étonnante maitrise de l’accordéon accompagnée d’une gestuelle théâtrale hors du commun. Des émotions et une sensualité à couper le souffle se dégageaient d’elle à chacune de ses pièces. Et que dire des magnifiques textes de présentation souvent teintés d’humour! Tout simplement fascinante, cette artiste.
Moments particuliers, à mon sens, les émotions que Jelena m’a fait vivre avec deux pièces engagées, d’un réaliste et d’une beauté exceptionnelle : l’une pour rappeler l’inutile bombardement de l’OTAN en Serbie et l’autre relatant les souffrances et le drame humain vécus dans les goulags de Staline. Ça redonne l’envie de relire l’œuvre marquante de Soljénitsyn « L’archipel du goulag ».
Merci, généreuse Jelena, de m’avoir fait découvrir l’accordéon classique et partagé votre immense talent.
Louise Brassard.
Thème et logo à revoir
Des voix de toutes sortes ont vanté la grande solidarité des Saguenéens et des Jeannois lors du déluge en 1996. Ne serait-ce pas plutôt de grégarisme dont les sinistrés ont fait preuve lors de cette catastrophe? Ce réflexe animal consistant à se ramasser face à un danger imminent. Lorsqu’il est question de fric, que nous soyons Saguenéens ou Jeannois, nous ressemblons à monsieur tout le monde. Chacun tire la couverture de son bord.
Les fêtes du 175e anniversaire de la région prévues pour 2013 sont censées avoir lieu sous le thème de la solidarité. À voir certains élus, de part et d’autre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, se crêper le chignon en public, c’est davantage, sous le signe d’un espoir d’une réconciliation régionale qu’il faudra souligner l’événement. Demeurons tout de même optimistes.
On s’accuse mutuellement de travailler en silo sur des baux hydroélectriques à renégocier; on refuse de travailler en concertation pour assurer une immigration harmonieuse chez nous; celui qui se prend pour notre guide spirituel a décidé de faire cavalier seul dans le dossier des sentiers de motoneige. Jean Tremblay aurait intérêt à prendre un tranquillisant, il est après jeter le bébé avec l’eau du bain. Le choix du gouvernement provincial de construire sa nouvelle prison au Lac n’est toujours pas digéré ici à Saguenay; ça se sent. Aujourd’hui, c’est Saguenay qui a le gros bout du bâton, mais dans le futur? Par exemple, en ce qui a trait à la course aux juteux contrats qui s’annonce avec le Plan Nord du gouvernement du Québec.
Dans un autre ordre d’idées, les responsables de la Corporation des fêtes du 175e du Saguenay-Lac-Saint-Jean disent vouloir recueillir un maximum de suggestions. En voici une : changer son logo. Il est censé symboliser la solidarité régionale, qui ne sera manifestement pas au rendez-vous. De plus, mises à part les couleurs avec lesquelles nous sommes familiers, je trouve ce logo peu explicite. Un logo présentant un visuel distinctif invitant à la fête, nous disent les organisateurs. Je n’y vois qu’ésotérisme. L’unité qui s’en dégage va nous rassembler nous assure-t-on. Je ne vois pas comment, surtout avec ce que j’ai décrit plus haut. Et j’ai eu beau avoir retourné l’image de ce logo dans tous les sens, je n’y ai pas vu l’ébauche d’un drapeau, de son mât ou de cours d’eau.
Quand il faut expliquer de long en large la signification de symboles, cela signifie que le message ne passe pas. Pourquoi avoir relégué le gris au niveau des écritures et prétendre, en même temps, que le chiffre 175 se marie avec les couleurs du drapeau régional ? Le gris est d’une importance capitale sur notre drapeau; c’est l’aluminium. Échec de conception, et mauvais choix du thème. C’est bien mal parti.
Marcel Lapointe.
Les fêtes du 175e anniversaire de la région prévues pour 2013 sont censées avoir lieu sous le thème de la solidarité. À voir certains élus, de part et d’autre du Saguenay-Lac-Saint-Jean, se crêper le chignon en public, c’est davantage, sous le signe d’un espoir d’une réconciliation régionale qu’il faudra souligner l’événement. Demeurons tout de même optimistes.
On s’accuse mutuellement de travailler en silo sur des baux hydroélectriques à renégocier; on refuse de travailler en concertation pour assurer une immigration harmonieuse chez nous; celui qui se prend pour notre guide spirituel a décidé de faire cavalier seul dans le dossier des sentiers de motoneige. Jean Tremblay aurait intérêt à prendre un tranquillisant, il est après jeter le bébé avec l’eau du bain. Le choix du gouvernement provincial de construire sa nouvelle prison au Lac n’est toujours pas digéré ici à Saguenay; ça se sent. Aujourd’hui, c’est Saguenay qui a le gros bout du bâton, mais dans le futur? Par exemple, en ce qui a trait à la course aux juteux contrats qui s’annonce avec le Plan Nord du gouvernement du Québec.
Dans un autre ordre d’idées, les responsables de la Corporation des fêtes du 175e du Saguenay-Lac-Saint-Jean disent vouloir recueillir un maximum de suggestions. En voici une : changer son logo. Il est censé symboliser la solidarité régionale, qui ne sera manifestement pas au rendez-vous. De plus, mises à part les couleurs avec lesquelles nous sommes familiers, je trouve ce logo peu explicite. Un logo présentant un visuel distinctif invitant à la fête, nous disent les organisateurs. Je n’y vois qu’ésotérisme. L’unité qui s’en dégage va nous rassembler nous assure-t-on. Je ne vois pas comment, surtout avec ce que j’ai décrit plus haut. Et j’ai eu beau avoir retourné l’image de ce logo dans tous les sens, je n’y ai pas vu l’ébauche d’un drapeau, de son mât ou de cours d’eau.
Quand il faut expliquer de long en large la signification de symboles, cela signifie que le message ne passe pas. Pourquoi avoir relégué le gris au niveau des écritures et prétendre, en même temps, que le chiffre 175 se marie avec les couleurs du drapeau régional ? Le gris est d’une importance capitale sur notre drapeau; c’est l’aluminium. Échec de conception, et mauvais choix du thème. C’est bien mal parti.
Marcel Lapointe.
samedi 1 octobre 2011
Saguenay souffre en silence
L’absence de débat va de pair avec l’absence d’opposition à l’Hôtel de Ville. Jean Tremblay l’a dit : ‘’Il n’y a d’opposition à Saguenay et c’est bien ainsi ’’. Cela laisse aux décideurs toute la marge de manœuvre pour agir à leur guise. Le choix sans « appel d’offres » de Louis Coulombe, avocat, ami, confident et organisateur politique du maire Tremblay, à titre de gardien de l’éthique à Saguenay, est le tout dernier exemple de sa façon de diriger la ville.
À mon avis, Il y a là, à sa face même, un accroc à l’éthique. Le maire de Saguenay s’est refusé à former un comité de sélection pour décider du commissaire à l’éthique à engager. Serait-ce qu’il ne digère toujours pas le dérapage de celui qu’il avait lui-même composé pour lui faire choisir la firme d’évaluation foncière qu’il voulait?
Une chose que je vais faire : suivre à la trace le travail de ce pseudo-expert parachuté; il devra livrer la marchandise. Au salaire de 150 mille piastres par année plus les frais, que nous allons lui payer, il devra se montrer plus qu’à la hauteur. Sa définition de tâche et ses critères d’embauche n’ayant jamais été rendus publics. En l’occurrence, il devra faire preuve d’indépendance envers le pouvoir qui sied à l’Hôtel de Ville. Comment pourra-t-il en être ainsi, étant donné ses états de service auprès de Jean Tremblay?
La preuve n’est plus à faire, que l’absence d’opposition permette aux dirigeants que l’on place au pouvoir de nommer leurs amis chers à des postes stratégiques ou à des postes « cadeaux » en guise de remerciement pour services rendus. Pensons à Josée Verner et à Larry Smith nommés au Sénat, leur deuil de la politique active à peine entamé.
Je fus témoin et complice malgré moi de l’absence d’opposition à l’Hôtel de Ville de Saguenay, lors de la séance du conseil municipal du 2 mai dernier. Séance au cours de laquelle, la sempiternelle complainte du contribuable qui trouve navrant de voir nos conseillers municipaux se murer dans un silence complice durant les réunions, sous peine d’être admonestés par le maire, fut presque mise en doute à mes yeux.
Il y eut deux incidents à cette réunion, témoignant de la façon dont le maire traite l’opposition. D’abord cette nomination partisane du commissaire à l’éthique dont j’ai parlé plus haut. Dans ce cas, il serait plus juste de dire que le maire a profité de l’absence d’opposition pour la rendre publique. Une p’tite vite comme ça en passant, le soir de l’élection fédérale et devant vingt personnes environ; journalistes et caméramans inclus. Personne n’est intervenu pour chercher à en savoir plus long sur la nomination par le maire de son « aaaaami » : maître Coulombe.
Petite parenthèse, au rythme où vont les choses, les gens des médias seront, un jour, plus nombreux que les contribuables eux-mêmes à assister aux séances du conseil. Si rien ne change, le maire va finir par faire face au dilemme suivant : abolir les conseils municipaux publics, ou engager des « mercenaires » qui feront acte de présence afin de ménager le simulacre de démocratie qui s’y déroule.
Mais le clou de la soirée est survenu quand le maire a cloué le bec de la conseillère, Marina Larouche. Cette dernière avait osé donner son opinion sur la manière dont Promotion Saguenay subventionne des projets aux quatre coins de Saguenay. Après qu’une intervenante soit venue dire au micro que Chicoutimi était plus gâté que La Baie par Promotion Saguenay, la conseillère Larouche n’a pu s’empêcher de contredire cette dernière. Et là le maire, du haut de sa prestance de premier magistrat, l’a enjoint d’un ton menaçant, visant à étouffer ne serait-ce qu’un embryon de débat : ‘’Mais madame Larouche, expliquez-vous’’. Celle-ci s’est excusée sans plus. Dans la salle, sidérés par cette attitude, on ne peut plus paternaliste du maire, nous sommes demeurés bouche bée. C’eut été l’occasion d’avoir un débat sur les choix et les procédés de Promotion Saguenay, car après tout, c’est l’argent des contribuables qui fait marcher cette « patente ». Hélas! le maire en a décidé autrement.
Bien que Régis Labeaume soit le chef de file des maires « cowboy » au Québec, l’opposition face à son intention de faire adopter une loi « cadenas » pour contrer toute contestation devant les tribunaux de son projet de construction d’amphithéâtre par des citoyens donne maintenant lieu à un débat à l’Assemblée nationale. Voilà une bonne leçon de démocratie pour les maires au penchant trop prononcé pour l’autocratie.
Ici à Saguenay, des citoyens contestent par une pétition le projet patrimonial développé à Arvida. Le conseiller, Carl Dufour, porteur du projet, s’étonne que les principaux concernés ne soient pas bien au fait de ses tenants et aboutissants et veulent connaître ses répercussions; il avoue, du même souffle, qu’ils doivent être mieux informés. Si la consultation de la population pour ce projet a suivi le même tracé que celui du choix du commissaire à l’éthique, c’est à dire : pas de consultation, nous vous informerons, les décisions prises, monsieur Dufour ne devrait pas s’étonner qu’une pétition, remettant en question le projet, chemine présentement.
Pendant que les yeux sont tournés sur le printemps arabe qui se déroule outre-mer, nous regardons, en silence et dans l’indifférence la plus totale, se poser les jalons conduisant, bon an mal an, à ce que les peuples tunisien et égyptien ont décidé d’évacuer pour toujours.
Fabulation, cela n’arrive qu’aux autres!
Marcel Lapointe, Saguenay.
Solidarité au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Le maire Jean Tremblay possède un côté loufoque et ridicule : Infoman l’a bien fait ressortir. Récemment dans le Quotidien, il a fait part de son aversion pour tout ce qui vient du gouvernement du Québec : bouderie envers la Conférence régionale des élus, invitation aux autres maires à l’imiter : « Moi, je fais exactement le contraire de ce que demande Québec et ça marche. Malgré tout, cela ne l’empêche pas d’être le leader politique régional qui fait ombrage à tous les autres. De plus en plus contesté, il est vrai, mais le leader politique régional quand même. Évidemment, c’est plus facile quand on est le maire de la plus grosse ville de la région.
Les autres maires, tenez-vous-le pour dit et surveillez vos arrières. Avec le pavé qu’il vient de garrocher dans la mare du dossier des sentiers de motoneiges, incontestablement, il cherche à faire mal paraître les instances régionales de concertation et il se fout de la solidarité régionale comme de sa dernière chaussette. Il veut diviser pour régner. Et s’il s’avère, qu’avec ses sorties intempestives contre tout ce qui bouge ici, il a commis quelque bêtise, il saura bien, en politicien rusé qu’il est, se faire oublier un temps, pour revenir avec l’annonce d’un beau projet à ses électeurs; histoire de faire oublier ses travers. Nous, on le connaît bien ici. Et lui, il sait très bien que son pouvoir ne dépend que l’électorat de Saguenay qu’il a contrôlé à merveille jusqu’ici.
À l’Hôtel de Ville de Saguenay, il n’a pas besoin de diviser pour régner sur ses 19 conseillers-moutons qui forment un bloc monolithique derrière lui ; ne laissant aucune place à la contestation, la remise en question, le simple appel au bon sens. Pour celles et ceux qui ne sont pas convaincus, demandez à visionner sur Vox, la séance du conseil municipal du 2 mai dernier, alors qu’il a ramassé une conseillère qui en avait trop dit, selon lui. À mon avis, elle, ne recommencera plus et les autres seront encore plus dociles.
Le maire Trembay est à Saguenay, métropole de la région, ce que Jean Drapeau fut à Montréal : impétueux, à l’égo démesuré, condescendant, prêt à éliminer tous ceux et celles voulant se mettre en travers de son chemin. Et, ce que Drapeau ne prétendait pas être : guidé par la main de Dieu. Attention aux « conservatistes » religieux, comme on en voit à Ottawa présentement. À titre d’exemple, ils veulent remettre sur la table, ce n’est pas rien, le débat sur l’avortement.
Pas fier d’être représenté par le maire Tremblay. Je ne suis pas le seul Saguenéen à en être.
Gérard Audet, Saguenay.aaa
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