Aisé de décoder les dernières paroles « d’évangile » de notre « guide spirituel » parues dans un article récent du Quotidien, au sujet de la rénovation de l’Auditorium Dufour. Jean Tremblay a déclaré que la contestation avait coûté 1.5 million. 500 milles pour le référendum et 1 million pour l’inflation (!!??). Ce dernier montant mérite explication. Je devrai, dit-il, taxer 750 maisons juste pour la payer. Plus démagogue que cela tu meurs. Des politiciens du Lac n’ont pas tort de l’affubler de tous les noms.
Le caractère subliminal du message du maire pourrait se traduire comme suit :‘’Mes bien chers concitoyens, vous devrez payer davantage de taxes pour défrayer les coûts de cette contestation. Fidèles électeurs, qui me sont acquis depuis toujours, je compte sur vous pour faire comprendre le bon sens à mes adversaires et aux contestataires de tout acabit. Avertissez-les que leur petit délire démocratique, bien qu’autorisé par la loi, nous coûte beaucoup trop cher. Et si on vous rétorque que mes propres délires de contestations juridiques vous coûtent aussi très cher, eh bien! laissez-leur entendre que le Très Haut m’inspire et me guide dans ma quête de toujours plus de justice ’’. Pour monsieur le maire, le prix de la démocratie à Saguenay, à part un petit référendum pour quelques proprios, de temps à autre, est bien trop élevé. Sa ville n’a pas les moyens des ambitions démocratiques de certains.
Si la démocratie coûte cher, la dictature coûte encore plus cher. Le printemps arabe devrait nous avoir ouvert les yeux. Allons-nous attendre que survienne un automne saguenéen pour nous réveiller? L’autothéocratie teintée d’unilatéralisme décisionnel, la dictature et son train de mesures coercitives : contrôle de la presse, armée et police secrète omniprésentes, justice expéditive, emprisonnements arbitraires, torture, etc. Ben, voyons donc! Cela ne pourra jamais arriver ici. Nous sommes trop civilisés, intelligents, dotés de jugement critique, tombés même dans la potion démocratique en venant au monde.
Les élections s’en viennent. Le maire a voulu nous en passer une p'tite, vite, laquelle espère-t-il, s’incrustera suffisamment dans la mémoire des électeurs.
Démocratiquement vôtre.
Marcel Lapointe.
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